Les petites aventures des Domaines d'Ossus

Présentation de personnages, d'alliances, dialogues et intrigues se passent ici.

  • Fraude au Transpo !



    Slamidish Olosco était Attaché Essentiel à la Vente des Oneraiis. Son travail – ô combien exaltant – consistait, comme l'indique son ô combien prestigieux titre, à s'assurer que les Oneraiis se vendaient bien. Et il y arrivait plutôt bien. En effet, ce Méta Transporteur MK II, vaisseau phare des Domaines d'Ossus était diablement apprécié en Aelron, comme en Varden. Depuis sa commercialisation, il y deux cents ans, pas moins de quatre mille deux cents vaisseaux furent vendus sans grande peine. Les rentrées pécuniaires étaient appréciable et les marmottes narcoleptiques mercantiles du Haut Conseil étaient contentes. Mais, alors que rien ne le laissait présager, un triste retour de la médaille se profilait à l'horizon, telle la face immonde de quelque barbare... Une sombre nouvelle allait bientôt assombrir la splendide journée de désœuvré que menait Slamidish – comme à son habitude, et comme tout le monde en fait.

    Alors que notre ami était à son bureau, lisant une revue sur le voyage spatial de ligne et qu'il savourait le goût du travail agréable, passionnant et bien fait, son adjoint entra avec fracas dans son – trop – paisible bureau.


    « Monsieur Olosco ! C'est terrible ! cria l’adjoint essoufflé.
    - Quoi ? Le Duc viens de mourir ?
    - Non Monsieur, pire encore... on vend des contres façons de nos vaisseaux sur le marché libre !
    - Est-ce dieux possible ?
    - Oh que oui Monsieur, et ces ignobles malfrats les vendent plus chers que la norme !
    - Vite ! Convoquez tout le département immédiatement ! Réunion de crise !
    - Tout de suite Monsieur ! »


    ***


    Un petit quart d'heure plus tard, le département dédié à la vente des Oneraiis tout entier était dans le bureau de Slamidish. Du moins, la moitié seulement du département, l'autre moitié étant dehors, elle suivait ce qui se disait grâce à deux écrans et une caméra disposés dans le bureau de l'AEVO.


    « Mes amis, commença l'AEVO, je vais d'abord vous exposer la situation en termes très clairs. » Et il exposa la situation par ces 3 mots : « C'est un scandale ! » Tout le monde comprenait de quoi il parlait. Aussi, un cadre courageux lui répondit alors :
    « En effet Monsieur l'Attaché, cela ne peux plus durer.
    - Pour qui ils nous prennent ces gueux ? poursuivit l'attaché.
    - Oui, pour qui nous prennent t-ils, ces zouaves là ? renchérit le cadre.
    - Comment osent t-ils nous traiter ainsi ! Nous avons un honneur tout de même ! s'indigna l'AEVO.
    - En effet Monsieur l'Attaché, c'est un acte ignoble ! Ils n'ont même pas changé la cafetière ! »

    L'AEVO fut littéralement brisé dans son élan. Il ne parlait pas des gars du Département de Gestion des Affaires Cabalistiques qui avaient occupé la salle de repos durant quelques jours le temps que la leur soit rénovée, non, il parlait d'une affaire ô combien plus grave. Il allait voir ce qu'il allait voir ce cadre administratif de pacotille.

    « Je ne parle pas de ça ! finit-il par lâcher. Je parle de ces Zoulous qui osent contrefaire la fierté de notre département ! Et ce n'est point une simple cafetière, non ! C'est la fierté de notre paisible et effacée nation, c'est notre gagne beurre, oui, je vous parle de nos beaux Oneraiis ! Oui, camarades ! On a osé contrefaire nos beaux vaisseaux ! »

    Un mouvement d'indignation saisit alors l'assistance, cette dernière s'exaltant de colère, puis se figeant de stupeur, pour se mouvoir à nouveau dans le mépris et le dégoût, pour se figer à nouveau afin d'entendre les dires de l'Attaché Essentiel à la Vente des Oneraiis :
    « Oui ! Oui ! Je savais que vous en conviendriez ! On ose souiller le nom de nos beaux vaisseaux ! Qui a osé faire cela ? Je vous le demande !
    - C'est un coup des néo-communistes ! fit une voix bovine dans l’assistance.
    - C'est un coup de ces loutres d'Amaranths, ces sales opportunistes profitent de tout et surtout des honnêtes gens ! déclara une autre voix plus audible et à coup sûr plus sensée.
    - Camarades ! reprit l'AEVO. Nous ne pouvons laisser cet acte impuni ! Nous devons agir ! Nous devons frapper d'un poing vengeur sur la table cramoisie du marché libre ! Nous devons inonder le marché de notre furie ! Vengeance Cama...
    - Une minute patron, fit un cadre calme et posé qui se trouvait au premier rang. Vous pensez vraiment qu'on peut faire quelque chose ?
    - Hein ? glapit l'AEVO tout perdu.
    - Oui Monsieur. On ne peux ni savoir qui c'est, ni savoir d'où il vient, ni comment il s'est procuré les Oneraiis...
    - Ils les auront sans nul doute achetés, fit une autre voix.
    - Vraiment ? repris le cadre. Mais pourquoi faire ?
    - Pour les vendre un million de Zircan unité plus cher, expliqua le notaire en chef du département. Avec les taxes, ce n'est pas vraiment rentable...
    - Euh s'il vous plaît, dit l'AEVO.
    - Oui Monsieur l'Attaché Essentiel à la Vente ? firent t-ils en cœur.
    - Avons nous des solutions ? Nous devons reprendre la main ! C'est une question d'honneur !
    - Bah ! fit simplement le notaire en chef. Si ils veulent être idiots, qu'ils le soient ! Ne perdons pas du temps pour cela, ils arrêteront forcément.
    - Oui mais si ils copient carrément le plan et qu'ils en font eux mêmes ? s'insurgea un illustre anonyme présent dans l’assistance. »

    Le silence se fit lourd. Le plagiat, la copie, la contre façon. Quel monde abject ! Comment ces choses pouvaient t-elles exister ? Une honte pour l'humanité. Mais l'Intendant à la Cafetière déclara d'une voix sage.


    « La copie ne vaux pas l'original. Faisons savoir cet ignoble complot aux gens, et ils se détourneront de l'illusion pour se tourner vers le vrais.
    - La sainte religion du commerce ! soupira quelqu'un.
    - Ainsi soit-il ! lança un autre avec une ferveur ironique.
    - Faisons ça ! s'enthousiasma l'AEVO, ils vont voir ce qu'ils vont voir. »

    Et il fut applaudi par un Département Essentiel à la Vente des Oneraiis hystérique, enthousiaste, et plein de foi en un avenir qui promettait encore beaucoup de chômage technique.


    ***


    Slamidish Olosco se trouva finalement à l'entrée du bureau du plus grand Diplomate que les Domaines d'Ossus n'aient jamais eu, le grand – 1,75m tout de même – l'illustre, le célébrissime Slarti Bartfast !

    « Monsieur le Consul, dit respectueusement l'AEVO avec une petit courbette. Vous permettez ?
    - Oui bien sur, entrez ! Je vous en prie, installez vous, puis, une fois que l'AEVO fut installé, il fit : Alors, M Olosco, qu'est-ce qui vous amène ?
    - Une affaire ignoble Excellence. Mais, seule une déclaration publique de votre part pourrait faire effet à ce sujet.
    - Vraiment ? Mais que se passe t-il ? Vous parlez comme si nous avions une conspiration sur les bras ! »

    Alors, le brave AEVO raconta sa mésaventure de A à Z. N’omettant aucun détail, déposant en même temps qu'il parlait, un dossier copieux et détaillé sur le bureau du Diplomate. En écoutant cet exposé effrayant, effarant, incroyable, surprenant – et bien d'autres choses - Bartfast fit la grimace. Ses traits se tordirent de dégoût et d'horreur. Le mépris était facilement lisible sur son beau visage de prince pirate au regard franc.

    « Et nous ne savons donc pas qui a osé ?
    - Non Excellence.
    - Diable ! Est-ce possible ?
    - Oui Excellence.
    - C'est inacceptable !
    - En effet Excellence.
    - Je ferais une déclaration à ce sujet. Envoyez moi d'autres informations si vous en avez.
    - À vos ordres Excellence. Et merci de votre promptitude.
    - Bien, vous pouvez retourner à vos affaire, et essayez bien d'en savoir plus à ce sujet.
    - Si telle est votre volonté, Excellence. Au revoir. »

    Et l'AEVO retourna à ses affaires. Après quelques interrogations avec l'entièreté du Département Essentiel à la Vente des Oneraiis, toujours aussi hystérique, enthousiaste, et plein de foi en un avenir qui promettait encore beaucoup de chômage technique.

    Mais, le dit département se rendit compte que d'autres opportunistes marginaux, zouf, idiots, pignoufesques et totalement imprévus et impromptus – et mille autres choses encore – probablement d'origine Léanths s'étaient eux aussi mis à vendre les honorables vaisseaux.
    L'AEVO prit une nouvelle fois les devants, et fit part de cette ignominie au Haut Conseil tout entier. C'est ainsi que par quelques absurdes mécanismes administratifs, une banal affaire de profiteurs stupides et bornés comme des généraux de brigades devint, ô miracle, une affaire d’État. L’État en question était dans tous ses états, passant d'abord de la stupéfaction à une franche stupeur, pour passer ensuite à un stade plutôt long - quelques bonnes secondes – d'incrédulité, pour être enfin outré, vexé et, bien sûr, profondément en colère.



    ***


    A cette réunion du Haut Conseil, les mines étaient graves. Le cours du tritium était en hausse et celui du métal en baisse, les chantiers étaient engorgés par des commandes qui venaient de seuls les dieux savent où, le Duc était encore sur son lit de mort comme il avait l'habitude de le faire depuis une cinquantaine d'année, et les impacts de ces événements sur les produits de consommation courante étaient insignifiants. Mais, pire encore, une situation ubuesque, frôlant de près la science fiction venait d'être révélée au grand jour.

    Tout d'abord, il fut découvert dans cette réunion que le Département de Régulation de l'Utilisation du Papier Peint était inutile. Ensuite, on découvrait, avec une stupeur encore plus grande, que le DEVO, lui, était utile. Pis encore, il se révélait compétent – dans une certaine mesure.


    « C'est inacceptable, ça ne peux plus durer, s'indigna Bartfast.
    - C'est vrai que nous avons un peu trop de Départements fantaisistes, affirma Susan Calvin, la femme rigoureuse et froide chargée de l’économie.
    - Je ne parle pas de ça ! Je parle de cette foutue affaire de plagiat ! s'indigna Bartfast encore plus fort – et en hurlant.
    - Je ne pense pas qu'on puisse y faire grand chose, lui rétorqua la puritaine droguée au travail.
    - Ah oui ?
    - Oui.
    - Que voulez-vous, fit Selim, les gens sont, en grande partie, stupides. Ou du moins, ceux que nous considérons comme les autres.
    - Hein ?
    - Et bien, la principale caractéristique de l'autre, continua calmement l'attaché aux renseignements, c'est d'être con, borné, inculte, stupide, déficient mentalement et physiquement, et, bien sûr, perpétuellement dans l'erreur.
    - C'est certes très intéressant Selim, fit Barfast à l'espion psychopathe repenti, mais quel est le rapport ?
    - N'est ce point ce que nous pensons en ce moment même des fraudeurs au transporteur ? Et que dire d'eux, que pensent-ils de nous ?
    - Je dis que ce sont des sacs à merdes ignobles et abjects ! Ça ne se fait pas ! gronda alors Koutouzof, le grand, vieux, respectable et incontinent Général en chef des Domaines.
    - Je suis bien d'accord avec lui, soupira Calvin. D'abord un lot d'une cinquantaine transporteurs vendus à huit millions de zircans, puis deux autres Oneraiis vendus en territoire Léanths à dix millions de zircans.
    - Dix millions ? Rien que ça ! railla Bartfast. On fais quoi du coup ?
    - Et bien comme d'habitude, fit Koutouzof en jetant un regard entendu aux autres pontes incontinents, vieux, habitués à la vieille école Ossusienne de l’immobilisme passivement actif. On va t'envoyer danser des claquettes avec un beau, très beau discours sur l'honnêteté, le monde juste, la propriété intellectuelle et morale, on leur crache dessus... et après...
    - On pourrais réaffirmer notre force économique, affirma Calvin le regard brûlant. Nous allons inonder le marché Aelronite de centaines d'Oneraiis en plus !
    - Bon et bien... faisons comme ça, concéda alors le diplomate adepte des claquettes et de l'idéologie utopiste diplomatique. »


    ***


    Le lendemain matin, Slarti Bartfast était dans ses appartements. Le soleil s'était levé, il était 7h30 – heure locale, 7h30 pour une journée de 27 heures – et il se sentait de bonne humeur. Comme d'habitude en fait. Il se lava, s’habilla, mangea, péta joyeusement dans son état de bonheur universel, puis, vers 9h, d'un pas paisible, digne d'une démarche souple de félin indomptable, il se rendit à son bureau.
    Sur ce dernier, quelques documents avaient été déposés a son intention, afin qu'il puisse, de son œil d'aigle avisé, les étudier, et défendre une journée diplomatique de plus, la veuve Thelios effarouchée contre le méchant jeune Orphelin gâteux Léanths. Après avoir lu ces ô combien intéressants documents – ce n'est pas du sarcasme pour une fois – le saint homme s'attela à la rédaction d'un discours. Un beau discours sur l'honnêteté, le monde juste, la propriété intellectuelle et morale, et, par dessus tout, les Oneraiis et la fraude.

    Vers 13h, il fut satisfait de son travail et, après avoir rangé son bureau, il pris la direction des « Salons de Bouches ». Le nom parle de lui même. Une petite dizaine de salles, aux ambiances et aux tailles variables, aux décorations variables, aux services variables, aux menus variables, et aux convives habitués. Généralement, ces gens respectables faisaient partie de la haute administration des Domaines d'Ossus et on était donc entre gens distingués et cultivés.
    Il prit place comme à son habitude dans le « Salon du Spientae », nommé ainsi en hommage à une vieille organisation qui était bien antérieure aux domaines, et même, chose incroyable, antérieure à l'Empire Consulaire et à la « Dictature » de la Démocratie. Il commanda, comme à son habitude, une entrée frugale, un plat principal copieux, un dessert gourmand... jusqu'à ce qu'on s'invite à sa table.


    « Alors Bartfast, fit joyeusement Selim. Ton discours est prêt ? » Il parlait d'un ton tranquille, et il s'était installé dans un des fauteuils qui entouraient la table.
    « Presque, lui répondit le diplomate. Quelques corrections et ce sera fini. Je ne me prononcerai sur la date de diffusion qu'une fois que ce sera fais.
    - D'accord, ça me va. Mais ne traînons pas. Chaque jour, ces malfrats peuvent nous jouer un nouveau tour.
    - Bah, laissons les jouer aux idiots. Nos vrais clients n'achèterons qu'à nous et rien qu'à nous.
    - Il n'y à pas nos noms sur les vaisseaux. Les ventes au marché libre se font anonymement et tu le sais très bien. Tu pense sincèrement que, ne serai-ce qu'un quart de ceux qui utilisent nos Oneraiis, nos Générateur d'Inertie Zéro, nos Attracteurs de Failles, nos Réservation de Routes Spatial et nos Traceurs Hyperspaciaux savent que c'est à nous que reviennent leurs fonds ? Et nous, savons nous seulement qui nous achète ces vaisseaux ou ces bijoux technologiques ?
    - Tu marques un point. Tu en marques deux même. Mais c'est ainsi, le marché libre... est libre.
    - Le fait qu'autant de Ducs l'utilisent est une aberration. C'est du capitalisme pur, et tu le sais ! C'est n'importe quoi, c'est contraire à toutes nos valeurs.
    - Le fait que nous utilisons des zircans et pas nos bonnes vieilles Livres, est un cadeau fait à la RCA et à la guilde du commerce. Le monde change, Selim. Nous devons changer avec lui.
    - Et glisser comme des simplets vers plus de libéralisme ? D'abord des ventes libres, et bientôt, le droit de vote pour la plèbe ? Le pouvoir aux incultes et aux ignares ? La dictature des programmes holographiques-poubelle sur... la culture, la réflexion... et sur nous ?
    - Oh que non ! Nous battrons ces gens avec leurs propres armes. Ne nous dénaturons pas, et prenons ce qu'ils ont de meilleur.
    - Ça finira mal. Nous perdons tous la tête.
    - Et tu pense que nos trois milliards et demi de concitoyens s'en préoccupent ? Ce dilemme n’a pas lieu d'être chez nous, puisque nous somme une nation de « nobles », même si ce mot a perdu tout son sens. Ne t'en fais pas, le rassura-t'il en s'affaissant confortablement dans son fauteuil.
    - Plus facile à dire qu'à faire, soupira Selim. Qui sait qui sera séduit par ces sirènes ?
    - Ah ça, seul l'avenir nous le dira. Mais qui contrôle le présent...
    - … écrit l'avenir, je sais. Mais je sais aussi que nous ne faisons que recopier ce qui a déjà été écrit.
    - Et alors ?
    - Et alors, ne perdons nous pas notre temps ? »

    Ces mots laissèrent Bartfast songeur, il finissait lentement son dessert, réfléchissant à la question, puis, répondit évasivement à Selim
    « Qui sait ? ».


    ***


    Le lendemain, Bartfast était fin prêt. Son discours était lui aussi fin prêt, et il allait dire quelques mots à la presse, ainsi qu'à ceux qui voulaient bien l'entendre.

    « Bonsoir.

    Nous sommes depuis longtemps à la pointe du progrès dans les sciences du transport spatial. Les Domaines d'Ossus disposent en effet d'un des meilleurs transporteur d'Amatens : l'Oneraiis. Mais, si son succès est retentissant, nous avons remarqué avec dégoût que certains s'amusaient à le copier avec, sans doute, un certain infantilisme. Nous n'avons aucune idée des raisons qui les poussent à le faire, mais, si il s'agit d'une simple revente comme certains se plaisent à le dire, que ces gens sachent qu'ils sont profondément idiots tant leur sens du commerce est ténu.
    Le Haut Conseil et notre bien aimé Duc transmettent, par mon humble intermédiaire, leur plus profond mépris et dégoût pour ces gens, peu importe leurs raisons. Mais qu'ils sachent que nous ne sommes pas fermés au dialogue, et que nous serions ravi qu'ils nous contactent, afin de pouvoir discuter de la situation. Si ils ne nous contactent pas, nous ne les considérerons que comme les ignobles individus qu'ils semblent être.
    Copier un chef d’œuvre technique, et le vendre plus cher que l’original, c'est manquer de respect à nos ingénieurs, qui ont travaillé dur pour créer un moyen de transport sûr et efficace, tout en étant accessible à tous les empires dans le besoin. Les méthodes usurières, la bassesses de ces actions... nous laissent au final sans voix et désarmés.
    Mais, qu'ils sachent que nous, et maintenant nos clients sont au courant de leurs agissements, et que nous sommes maintenant sur nos gardes.

    Merci de votre attention. »


    Après ce discours que tout le monde apprécia – à l'exception notable du fraudeur et de Bartfast qui n'avait et n'a toujours pas beaucoup d'amour propre – le message automatique que voici fut envoyer sur certaines ondes, c'est à dire celles où Bartfast avait dansé les claquettes avec un professionnalisme et une conscience professionnel tout à fait diplomatique.

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    Varden : 5 785 2
    Oneraiis : 7 M de ZRC/u.
    Générateur Hyperspatial Zéro : 11M de ZRC/u.
    Attracteurs de Faille : 55M de ZRC/u.


    Aelron : 6 614 2
    Oneraiis : 7 M de ZRC/u.
    Générateur Hyperspatial Zéro : 11M de ZRC/u.
    Attracteurs de Faille : 55M de ZRC/u.

    Vous pouvez également noter, chers et estimables clients, que les Oneraiis furent conçu il y à pas moins de 200 ans par le célébrissime Sergaï Korolev.
    Nous vous remercions tous au passage pour votre fidélité qui fait chaud au cœur des petites marmottes que nous sommes.

    Le Département Essentiel à la Vente des Oneraiis, entité administrative des Domaines d'Ossus.

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    Après cet épisode fâcheux, l'administration des Domaines d'Ossus toute entière se mis en branle. En effet, le Département de Régulation de l'Utilisation du Papier Peint fut dissous, tout comme tout un tas d'autres départements inutile. Après ce petit coup de gueulante diplomatique et ce ménage administratif, les Domaines sombrèrent gracieusement dans une léthargie méthodique et étudié – preuve qu'ils en ont l'habitude...



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    Afin de permettre aux auteurs de ce document de s'améliorer, c'est à dire, de pouvoir permettre au Département de Haute Instance des Greffiers de pouvoir vous fournir une expérience encore plus plaisante que celle ci ne le fut, nous vous remercions de bien vouloir nous contacter afin de nous faire part de vos opinions et, qui sait, de vos conseils.
    Dernière édition par Ossus le Sam Mar 08, 2014 4:52 pm, édité 2 fois.
    Ossus
     


  • Un vrais conte du cycle...



    Il est un fait commun et bien connu. Ce fait est simple au premier abord. Mais, après quelques minutes de réflexion, il est bien souvent admis que c'est plus compliqué que ça, même si on tombe tous d'accord au final sur la finalité du problème. Le problème en question n'étant pas une grande question existentielle, on le passe souvent encore plus sous silence que les grandes questions existentielles elles mêmes, qui sont encore moins évoquées que tous les autres grands problèmes de notre temps que sont la RCA, la guerre inter amas, le thon l'huile, et bien sur, l'Empire Norbs.

    Oh ! Il est admis de critiquer cet empire qui vole et commet divers actes peu louables, mais, que pouvons nous dire au sujet de ces abrutis ? Tout d'abord, l'empire norbs – sans majuscules cette fois, faudrait pas qu'ils deviennent arrogants comme disaient certains – est dirigé, ou serait dirigé par le seigneur Marks. Et pas Marx. Non, Marks. Oui ! Lui ! Cette immonde petite chose qui kidnappe des diplomates de basses zones, qui vole des AIA de bas niveaux à des seigneurs sans importance et... j'en passe.

    La marmotte narcoleptique que je suis va maintenant vous conter un véritable conte du cycle, drôle et tragique, et, sans histoire d'amour, afin d’égayer votre journée. Des histoires comme celle la, il y en a plein, mais comme pour toutes ces histoires, on va commencer par la fin. Aussi, je vais citer, à peu de chose près, la fin.


    « . »

    Voilà, on peu dès maintenant raconter l'histoire. Aussi je disais... je disais quoi ? Et bien, un dénommé Yurin Koutouzof, plus haut gradé de l'armée inexistante des Domaines d'Ossus – c'est vous dire l'importance du bonhomme – se rend au « Bureau des Plaintes et Insultes ainsi que Demandes de Réclamations Pour Sujets Divers Incluant Plagiats, Assassinats, et Tout ce qui Peut Intéresser Nos Ennemis ». Ce Bureau de l'empire norbs, qui est une administration immense, mobilise des milliers de personnes, à commencer par les avocats des parties civiles qui se plaignent. En même temps, ils savent faire que ça. Mais le BPIDRPSDIPA, que nous raccourcirons en BPI a fait une première. En effet, il à mis en place un couloir. Un couloir petit exigu et étriqué. Un couloir sans fond, où suinte des murs le malheur et la tristesse ainsi qu'une poussière sans âge.

    Sur la deuxième à gauche, c'est pour avoir la chance de pouvoir tenter un meurtre sur la noble personne du seigneur Marks. La seconde porte à droite conduit au club des pleurs, qui est, contrairement à la célébrissime « 2e à gauche » vide.
    La porte des magouilles, étant la première à droite, voyait quelques Zetrans et Amaranths venir en petit nombre pour d'obscures magouilles foireuses.

    Et donc, que fais Koutouzof ? Et bien il attend. Il attend depuis longtemps, deuxième porte à gauche, qui donne sur un immense gigantesque énorme-enzyme amphithéâtre. Koutouzof était arrivé en second, juste après L'impératrice Tinuviel, et juste avant un homme sombre et sans doute très méchant puisqu'il était barbu et mesurait moins d'un mètre quatre vingt.


    « Vous êtes là pour quoi vous ? fit Koutouzof au barbu.
    - Et bien, je tiens une société de pâtisserie industrielle, et j'en veux à tous ceux qui crachent dans la soupe. Aussi, je suis venu aussi vite que possible.
    - Intention louable.
    - En effet. Et vous, heu, Général c'est bien ça ? remarqua t-il en observant l'uniforme de l'officier ducal en perdition. Que faites vous ici ?
    - Et bien, je suis ici pour plagiat, vol de blague, copie de plans, abus de confiance, et plus généralement, pour foutage de gueule.
    - Diable ! Quel programme remarquablement chargé !
    - Certes. »

    Mais les deux honorables personnes furent interrompues par un autre gars - sans doute un avocat - qui s'empressa de monter sur la scène. Il hurla à l'assistance :
    « Il est où le petit bitoniau ? Qu'il me rende l'AIA de ma cliente !
    - On lui a pas rendu ? brailla un brave type dans l’assistance à l'attention du fruit pas mûr qui faisait le guignol sur scène.
    - J'en sais rien mais je veux des dommages et intérêts ! répliqua l'avocat qui ne perdait pas le nord – le nord local, précisons bien.
    - Faut pendre le Norbs ! hurla un autre bovin.
    - Il est où ?
    - Trouvez-le !
    - Marre d'attendre !
    - Il est où ?
    - Tais-toi et cherche ! »

    Et c'est ainsi que dans une effroyable confusion, on arracha les sièges – qui sait, le seigneur Marks était peut être dessous ? - on pilla les guichets et les accueils fermés – et ils l'étaient tous – on fouilla la salle, mais rien. Absolument rien.

    « Impossible !
    - Le pékinois est introuvable !
    - Qui va me rendre mon temps perdu ?
    - Demande au narrateur.
    - Silence ! Cherchons ailleurs ! »

    Dans la salle de la seconde porte à droite réservée aux pleurs et aux chouineries, on avait entendu le vacarme avec peur. En effet, la salle, grande de pas moins de deux mètres plus ou moins carrés et haute de... de dix mètres était vide – donc, je dis des conneries et personne était là pour entendre. En haut, près du plafond, sur le mur en face de la porte, se trouvait une autre porte, qui donnait sur une autre salle. Cette salle, de pas moins de cinquante mètres tout à fait carrés, était vide elle aussi, et la seule autre porte menait à un escalier en colimaçon qui allait en ligne droite, et qui, après quelques détours architecturaux que la morale réprouve avec virulence, et des murs couleur taupe, donne sur le bureau du noble et tout puissant seigneur Marks, dont le bon goût et la bonté sont appréciés universellement. La foule de fans se trouvant quelques centaines de mètres plus loin le prouvait. Du moins, elle le prouverait si les sentiments de tous ces gens étaient inversés. Mais, dans la foule, personne n'aimait Marks.

    La foule en question, avec une haine bovine aveugle, avec en plus à sa tête d'illustres anonymes avait fouillée et saccagée la salle de la seconde porte à droite, après avoir soigneusement et consciencieusement quittée la salle de la deuxième porte à gauche, qui était devenu une vraie ruine. D'ailleurs, on s’étonne après ça du manque d'hospitalité de certains seigneurs, mais au moins, dans le cas présent, le seigneur Marks est exemplaire.

    En entrant dans la salle de la première à droite, la foule, Koutouzof en tête avec d'autres célèbres anonymes, défoncèrent le mobilier. Mobilier qui n'était pas là, comprenez donc qu'ils ont fait des trous dans les murs, les Amaranths, et les Zetrans. Un Kaced qui passait par là, le Meyhd sans doute, ou peut être le Cehs, donna un coup de main à la foule pour la route, avec l'aide d'une certaine ogive.

    Dans l'un des trous ainsi pratiqué, on découvrit un bout de l'escalier en colimaçon évoqué précédemment.


    « Passons par là ! Ça nous mènera peut être à lui ! »

    Et c'est ainsi, que l'allégorie de la révolte et de la révolution déboula dans l'escalier. Une foule bigarrée, grondant tel un torrent dans cet escalier plat, feulant, soufflant, hurlant, chantant, les armes aux mains...
    Une centaine de personnes emprunta la mauvaise direction tandis que l'autre centaine, accompagné d'une autre centaine de notaires et de
    Prestataires de Services au Serviable Service de la Grève Productive Norbs, qui était d'ailleurs au boulot ce jour là.

    Dans le bureau du seigneur Marks, qui se trouvait au bout du dit escalier, on ne comprit pas très bien ce qui se passait. Marks travaillait avec deux de ses collaborateurs, tous deux membres du
    Bureau sur l'Amélioration de la Grivoisité des Uniformes Féminin des Officiers de l'Armé Norbséenne - le BAGUFOAN - pour savoir quels types de yaourts étaient les plus rentable à produire et consommer. Juste après, ils feraient exactement le même travail avec divers plans de vaisseaux.
    Un des collaborateurs - une collaboratrice pour être exacte - s’exclama :


    « Atrhzedétek ! C'est quoi ce bordel ?
    - Ouais, y a du bruit dans le couloir à l'escalier plat, confirma tranquillement Marks.
    - Pourquoi l'escalier plat d’ailleurs ? demande judicieusement l'autre collaborateur.
    - Parce qu'il y à une marche qui monte puis une qui descend, lui répondit sa collègue »

    Et c'est ainsi que, cahotant devant cet ouvrage de la défense passive moderne, véritable idée de génie qui fut découverte sur une des places pavée des Domaines d'Ossus, la foule mit deux heures pour arriver à une cinquantaine de mètres du bout du couloir. Durant ce temps, le seigneur Marks et ses collaborateurs avaient fini leur laborieux travail, et ils se reposaient tranquillement dans les sièges poussiéreux du bureau, sirotant un café de suc de pied, tout en se plaignant du bruit.

    Lorsque, enfin, dans un extrême effort bestial, l'escalier plat accoucha de la foule vengeresse, Marks et ses collaborateurs sursautèrent.


    « Que faites vous ici ? » fit l'un des collaborateurs qui n'avait pas tout compris tandis que l'autre prenait la fuite en sautant par la fenêtre avec son immonde café, alors même que la porte était juste à coté.

    Il n’eut pour réponse que l'acte ignoble d'être ligoté avec des élastiques petits et fins – qui cassent en plus ! - et d'être jeté la tête la 1ère à la suite de sa collègue. Pendant que cette ignoble opération était effectué, la foule, épuisée par sa marche de quelques centaines de mètres dans l'escalier plat, barricada toutes les issues, à l’exception de trois fenêtres, et de la porte menant à l'infernal escalier. La foule, véritable bête humaine de deux cents personnes et de mille haines et de deux cents cerveaux sadiques, se retrouvait seule avec le seigneur Marks. Ce dernier, déclara alors ces paroles historiques qui resteront à jamais dans les livres d'histoires : « Un café ? » puis, « Argh ! » suivit d'un énorme et pathétique « A l'aide ! » encore suivit d'un « Au secours ! » qui fut néanmoins précédé d'un « A moi ! A la glaglarde! » suivit à nouveau d'un « Aaaaah ».

    Cette histoire, mesdames et messieurs, amis marmottes et canards, chats, chiens, lapins et dauphins, est purement véridique. Le lendemain, l'empire Norbs retrouva son Tyran bien aimé, tout à l'image de son pays, pendu à son balcon par un certain sous vêtement.

    La bêtise ne tue pas, mais elle peut faire de la peine et mettre en colère votre entourage qui ne pouvait avoir rien contre vous, alors qu'au fond, vous êtes un chic type – preuve en est l'hospitalité du seigneur Marks – mais, cette bêtise peu aussi vous nuire à cause de la colère qu'elle aura engendré dans votre entourage.

    Aussi, n'oubliez pas les enfants, mesdames messieurs et autres animaux insupportable de l'espace : n'ayez jamais de balcon à votre bureau.
    Ossus
     


  • Encore Marks !


    Message en provenance d’Octas a destination des Domaines d’Ossus :

    Bonjour, c’est le Tyran Marks au bout de l’appareil. Voilà comme vous le savez depuis quelque temps L’Empire de Norbs s’est attiré les foudres de plusieurs empires. La dernière en date fut l’impératrice Kerryann, de qui nous avons reçu l’an dernier les messages fleuri, nous promettant une vengeance. Hors il ce trouve qu’une deuxième Tinuviel ça risque de faire un peu beaucoup pour nos services. Est-il possible que vous nous envoyez une aide ? Après tout, nous vous sommes affiliés par un contrat galactique depuis plusieurs centaines d’année déjà.

    Cordialement, le Tyran Marks.


    *****


    Le seigneur Marks avait peur de la mort. Comme tout le monde quoi, mais sa phobie des pompes funèbre avait atteins un point de non retour. Aussi, lorsqu'il dormait, il faisait des cauchemars. La mort y avait souvent bonne place. Il revoyait son œuvre, et tantôt il était tué par ses subordonnés, tantôt par ceux dont il avait pris la place - quand bien même ils seraient déjà mort - tantôt par quelques Melrehns hystériques.

    Mais pour une fois, un des cauchemars du seigneur Marks ne laissait pas la place à la mort. Il se voyait dans une grande salle, une salle immense, aux murs de tapisserie, un parquet en bois vernis, des fauteuils sur les cotés, et de grandes fenêtres aux reflets bleutés. Le style de l'endroit, le luxe pas trop tapageur, et tant d'autres choses laissaient deviner où il était. Les Domaines d'Ossus. Bâtisses centenaires, histoires millénaires, des fantômes qui se faufilent... Des institutions énormes, des départements fantaisistes pour s'occuper... Nation en perdition. Soudain, une voix fit :


    « Numéro 254 ! Numéro 254, c'est votre tour ! »

    Le seigneur Marks s'approcha d'un pupitre en bois au bout de la pièce. Énorme pupitre, en haut, une tête de marmotte allégorique grassouillette, avec des lunettes laissant entrevoir des yeux vicieux se laissa dépasser.

    « Que désirez vous ? demanda la marmotte avec une certaine mauvaise volonté.
    - J'ai demandé de l'aide il y a de ça quelques temps. Je suis venu la chercher, répondit simplement Marks à l'étrange animal en costume qui se trouvait en haut de l'immense pupitre.
    - Votre nom ? questionna l’animal dont la situation faisait presque de lui un être divin.
    - Marks. Seigneur Marks. Mais vous pouvez m’appeler Seigneur, fit Marks avec un petit sourire.
    - Avez vous le formulaire ?
    - Quel formulaire ?
    - Vous devez remplir le formulaire que voici, dit la marmotte en laissant tomber une feuille et un crayon. C'est pour que nous puissions vous rediriger avec plus d’efficacité.
    - Ok, je vous fais ça. »

    Marks retourna à sa place et griffonna rapidement les réponses. le formulaire garantissait qu'il acceptait de prendre toutes sortes de risques pour sa personne physique et mentale en demandant quelque chose au Haut Département des Réclamations Diplomatiques des Domaines d'Ossus. Il retourna ensuite voir la marmotte, et lui jeta la feuille et le crayon - le pupitre étant trop haut pour pouvoir lui donner en bonne et due forme. La marmotte répondit : « Je vois... » puis, en tamponnant le formulaire elle dit : « Porte de gauche. Tenez, voici votre formulaire, vous le donnerez à la personne qui se trouvera sur votre droite. »

    Après avoir emprunté la "Porte de gauche" Marks tomba bien sur une autre marmotte. Elle regarda le formulaire de demande. Puis, elle demanda les papiers d'identités de Marks. Ils étaient en règle. Marks alla donc au bureau suivant qui se trouvait quatre vingt centimètres sur la droite du premier. On lui donna à remplir le formulaire T-34 pour une demande d'aide militaire et le formulaire T-1-9 pour une demande de soutiens diplomatique. Il les remplis. On les tamponna. Il passa ensuite au troisième bureau. La marmotte derrière ce dernier lui donna sept documents certifiant qu'il avait suivit la procédure, ainsi qu'une tablette de chocolat. Dans la pièce suivante, les mains pleines de papiers et les papiers plein de chocolat, Marks parla avec quatre autres marmottes. L'une lui donna une baffe et un chariot pour transporter les formulaires, la suivante donna son accord. Les deux autres dormaient, aussi, il en profita pour filer dans l'autre pièce... avant de revenir pour réveiller les deux dormeuses, afin quelles tamponnent quelques importants documents. La dernière déclara quelle s'en tamponnait. Marks se contenta de la regarder faire puis passa à la pièce suivante, on lui déclara alors.

    « Parfait. Vous avez le droit d'aller en salle d'attente.
    - Quand viendra t-on me prendre en charge ? demande Marks qui n'en pouvait plus de toutes ces marmottes identiques qui avaient toutes des yeux de sadiques derrières des petites lunettes cerclés d'acier, et qui en plus se donnaient des aires d'importances parce qu'elles portaient des gilets, et quelles se trouvaient derrière des bureaux trois fois plus gros quelles !
    - Poil à l'hirondelle, fit la marmotte.
    - Pardon ?
    - Rien, c'était pour faire chier le narrateur et lui rajouter du travail.
    - Oh.
    - Vous pouvez attendre, mais rien ne dit que quelqu'un pourra venir tout de suite. »

    Marks alla donc attendre en salle d'attente en attendant que quelqu'un vienne le chercher. Mais au lieu de ça, sept marmottes se présentèrent, l'une fit un pas en avant et chanta :

    Que t-on t-ils fais, ces petits papiers ??
    Que t-on t-ils fais, ces morceaux de lait caillés...
    Dit le nous Tyran, et secoue toi les dents !
    Aux quatre vents...


    Le cœur repris :

    Que t-on t-ils fais, ces morceaux d'aire vicier ??
    Que t-on t-ils fais, ces petits poiriers ??
    Que tu à osé coupé pour te lamenter !


    Le solo repris :

    Dit le nous Tyran,
    Qu'y à t-il de plus emmerdant,
    Que ces monceaux de cure dents,
    Avoue que c'est pas très tentant !


    Le cœur repris :

    Nous commençons à prendre peur,
    Devant ce que nous fais faire le narrateur,
    Nous fanons devant ces rimes immondes,
    Qui disent que pour rien au monde...
    Nous verrons la Joconde.


    Les marmottes repartirent tranquillement.

    *****


    « Putain c'était quoi ça ? » dit alors le seigneurs Marks en tremblants de tous ses membres, songeant à l’étrange apparition. « Ils sont tous barges ou quoi ? » ajouta t-il alors qu'une autre marmotte entrait.

    « Comment ça on est tous barges ? s'offusqua la marmotte.
    - Il y a des types qui sont venus chanter un truc reloue.
    - Ah ça ! Vous en faites pas. C'est rien.
    - Et c'est quoi la Joconde ?
    - Le nom de code de la petite Melian, répondit la marmotte avec indifférence. Mais vous savez, repris t-elle, vous êtes venu pour rien. Tous les membres du Haut Conseil sont en déplacement. Je suis navré, vous ne pourrez pas être reçu.
    - Et les formulaires ?
    - C'était pour vous permettre d'attendre ici. Vous savez, devant un tel étalage de procédures, en principe, personne ne viens nous voir. Aussi, vous êtes le premier à avoir persévéré.
    - Woui ! fit une petite voix, Tu a persévéré !
    - Mais encore une fois, repris la marmotte, personne ne pourra vous voir.
    - Et ouais, personne ne pourra te voir, fit la petite voix.
    - Minute, vous entendez pas une voix bizarre là ? On dirait une bestiole qui à avalé de l’hélium. »

    Marks se réveilla alors en sursaut.

    « La vache ! Si je me met à rêver de trucs dans ce genre là, je suis pas sorti de l'auberge ! »


    [HRP:] Inspiré d'une histoire vrais et vécu par Marks et moi même.[/HRP]
    Ossus
     


  • [HRP]Remarque après relecture du RP : je dément catégoriquement toutes ressemblances entre l'administration de la guilde du transport et toute personne existant ou ayant existé. Ce n'est qu'une œuvre de fiction et une telle ressemblance ne saurait être que fortuite et ne pourrait venir uniquement de l'imaginaire de quelques personnes connaissant mal d'autres personnes. Non, je ne me suis pas inspiré de mon médecin ou de toute autre profession libérale de mes fréquentations ![/HRP]

    Tais toi et signe !


    Slamidish Olosco pensait qu'il était fini. Il pensait aussi qu'il était un incapable. Mais en vérité ce n'était pas vrai. Il était capable, mais un homme capable à la place d'un des services les moins capables de l'état - et aussi l'un des moins utiles - n'est rien d'autre que du gâchis et un attentat avec préméditation ainsi qu'une incitation à la dépression. Mais le Baron Olosco avait eu de la chance. L'administration avait été réformée, et sa taille avait été divisée par trois, et son efficacité augmentée de 13,52 % d'après la Commission Temporaire d'Optimisation Gouvernementale, qui avait d'ailleurs été dissoute à sa propre demande, lui permettant ainsi d'achever son chef d’œuvre. Dans ledit chef d’œuvre, le DEVO – Département Essentiel à la Vente des Oneraiis - avait lui aussi été dissout. Slamidish lui, n'avait pas été dissout. Loin de là. On l'avait placé dans un tout nouveau département, le Département de Liaison avec la Guilde du Transport qui se chargeait de tout un tas de choses, notamment de la fourniture en Générateurs d'Inertie Zéro ou encore de l'acquisition de divers brevets.

    Slamidish n'avait donc pas été dissout. Il avait un nouveau poste, intéressant qui plus est, et il était bien payé. Un peu trop même à son goût. Mais un jour, il reçut une brève instruction lui demandant de fournir aux Domaines d'Ossus cinq centaines de Générateurs d'Inertie Zéro. Il se mit en quête des procédures à accomplir afin d'achever une telle tâche, tâche qu'il n'avait pas eu à exécuter depuis son entrée en fonction. Il demanda la personne qui était chargé de s'occuper de cela dans son département. On lui amena une femme, toute petite, à peine plus haute que la poignée de la porte qui lui laissa entrevoir cet être de moins d'un mètre soixante.


    « Monsieur Olosco, avait dit la personne miniature.
    - Ah ! s'exclama Slamdish. Silvia, quel plaisir de vous revoir.
    - En effet, cela fait déjà quelques temps.
    - Vous avez ce que je vous ai demandé ?
    - Oui, dit-elle en regardant le bureau de Slamidish. Mais vous allez avoir besoin de plus de place. En fait je pense qu'il faudra la moitié de votre bureau pour placer tous les dossiers.
    - Bigre, j'aurais du mal à les remplir si la moitié de mon bureau est...
    - Excusez moi de vous couper, mais... je parlais de la pièce. Votre bureau en fait.
    - Pardon ? Mais vous avez vu la taille de ce bureau ? Il est immense !
    - Heureusement, fît remarquer Silvia.
    - Mais vous ne m'aviez jamais parlé d'une telle bizarrerie ! On dirait notre ancienne administration.
    - Et bien comme je vous l'ai dis, la guilde du transport nous vendra les GIZ à moindre coût.
    - Certes.
    - Mais comme pour la faction, il faut remplir une demande d'achat par objet.
    - Pardon ?
    - Ridicule n'est-ce pas ?
    - A qui le dites-vous ! s'exclama Slamidish. Et donc je vais devoir remplir cinq cent formulaires ?
    - Oui.
    - Mon Dieu ! Mais ils font pire que nous à une certaine époque ! On dirait des Corporatistes ! Y a t-il seulement une différence entre eux et nous ?
    - Oui, nous, nous avons honte après.
    - Probable. Mais cessons de faire les guignols. Je vais leur demander de réformer ça.
    - Vous pensez qu'ils accepteront de vous entendre ? dit alors Silvia en fronçant les sourcils.
    - On verra mon amie. Je vous souhaite une bonne soirée.
    - Moi de même. Bonsoir Monsieur Olosco. »

    Une fois que Silvia eu quitté son bureau, Slamidish se servit un verre de vin. Lorsque la porte de son bureau se rouvrit à la volé et que des droïdes amenèrent des piles et des piles de formulaires qui furent déposés dans une bonne moitié de la pièce, d'où les meubles furent retirés dans un soucis évident de logistique.
    Slamidish en resta la bouche qui bée et qui pendouille. Il se saisit de son appareil de communication holographique, et il demanda la guilde du commerce. Il tomba sur un répondeur.

    «  Si vous voulez intégrer la guilde du commerce, dites 1.
    Si vous voulez... »

    Slamidish attendit dans l’espoir qu'on lui proposa d'insulter la guilde du commerce, par exemple en prononçant 666 Wottan.

    Mais au final, rien ne vint, pas même l'espoir d'entrer en communication avec un responsable. Si au moins il y avait un endroit où l'on pourrait entrer en contact avec la guilde ! Mais pas grand monde ne savait où se trouvaient les sièges des guildes. Sans doute à la droite du voile blanc juste après un parcours du combattant, et les fondations fessières bien assises sur un trône en richesse massive. Il en désespéra, et il se contenta de vider son verre ainsi que de remplir bien sagement ses cinq cents formulaires de trois pages chacun. D'ailleurs, c'était tous les mêmes. Il lui fallut deux journées entières, sans rien faire d'autre que répondre aux besoins les plus vitaux qui soient, mais assurément sans dormir, pour remplir les fastidieux formulaires. Une fois cela fait, il demanda sa mutation.

    Elle fut refusée. On se contenta de lui accorder une augmentation qu'il n'avait pas demandée et on lui assigna un psychologue.
    Ossus
     


  • La betterave et la myrtille

    Extrait des archives des Domaines d'Ossus, section : Contes réservés aux adultes.

    Je vais vous raconter une histoire qui n'a aucun rapport avec à peu près tout.

    Valentin de Bétravecourt était pâtissier, comme son père l'était avant lui et comme le père de son père l'était avant lui et ainsi de suite. C'était donc une honorable lignée de pâtissiers. Ils avaient accumulé un héritage culinaire hors du commun, en plus des infarctus ravageurs. Cet héritage faisait d'eux de très bon pâtissiers, parmi les meilleurs.
    Ils aimaient leur ancestral et honorable travail. Ils étaient heureux de se lever tôt, bien avant le soleil et de se coucher tard le soir, rien que pour servir de vieilles harpies toujours sèches et avides de conversations, pour servir de gros fils de bourgeois aux lèvres molles et graisseuses et, parfois, de manière assez occasionnelle, des braves gens ayant quelque chose d’honorable.
    Un jour, un terrible dilemme secoua la face rougeaude de Valentin de Bétravecourt. Il avait trois clients : une harpie vicieuse, un gras fils de capitaine d'industrie à la bourse presque aussi bien nourrie que lui et, quelqu'un tout catastrophé par l’apocalypse que provoquait ses deux compagnons. En effet, les trois clients désiraient la même chose intensément.

    Une tarte aux myrtilles. Belle, généreuse, en fruit et en impressions, si goûteuse qu'on en salivait en la regardant et que tous les sens – sans exception aucune – se dressaient en la voyant. Un régal ! Digne des Rois et des Ducs, digne d'être mangée par les ventres les plus illustres !
    Mais voilà. La harpie édentée la désirait pour sa sœur, mourante paraissait t-il. Le gros fat la voulait pour lui et enchérissait en pestant, en lançant des imprécations à la cantonade. Le gentil monsieur, comme nous l'avons dit, ne pouvait qu'être catastrophé par le tintamarre provoqué par les deux autres. Monsieur Valentin de Bétravecourt en suait abondamment. Il ne savait que faire. Allait-il donner la tarte à celui qui lui en donnerait le meilleur prix ? A celui qui semblait en avoir le plus besoin ? Ou encore à celui qui semblait la mériter le plus ? Les plus mauvais feraient un scandale s'ils n'avaient pas l'objet de leur convoitise et les bons auraient raison d'être indignés. Les uns mentaient sans doute.
    Que faire ? Il n'avait pas le temps de refaire deux tartes... Alors il en colla une au fat fortuné qui lui avait manqué de respect en enchérissant son art, il entarta la vile menteuse avec l'artefact de convoitise culinaire et il partagea les railleries du troisième client qui se tenait les côtes.

    Morale de l'histoire : ne mangez pas trop de tartes, ou maman vous en donnera une paire.
    Ossus
     



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