Celestus

L'expansion croissante de la Confédération et l’augmentation conjointe du temps de vol des cargos ralliant des planètes toujours plus lointaines plaça la Flotte Marchande face à l'épineux problème de la piraterie. Si l'idée d'armer les transports fut un temps évoquée, il apparu qu'un seul vaisseau ne pourrait pas garder capacité d'emport, vitesse et armement conséquent sans que son prix ne devienne déraisonnable.

Le Directorat de la Défense finança ainsi le développement d'une nouvelle classe de vaisseau, dont la propulsion serait suffisamment développée pour rivaliser avec les accélérations des transporteurs rapides. Devant être capable de se défendre contre tous types d'ennemis, il fut décidé d'équiper le nouveau-né avec ce que les chantiers confédéraux font le mieux : des missiles. Près de seize mille mètres carrés de coque sont ainsi réservés à des lanceurs verticaux, pouvant tirer toutes les gammes de missiles de l'arsenal batuléen. Dans sa configuration typique d'escorte, un Oméga embarque ainsi pas de moins de cinq mille quatre cent quarante engins. Cet impressionnant dispositif fut complété lors de la production des unités de la deuxième tranche par le canon spinal à particules Ahwassa. Celui-ci est là pour palier à la faiblesse inhérente à l'armement non-énergétique : une fois l'entièreté des munitions tirées, le bâtiment se retrouve dénudé de toutes capacités militaires. L'Ahwassa, ne requérant qu'une source d'énergie, permet au destroyer de continuer à se défendre même après avoir tiré tous ses missiles. Une défense de point est également présente, comme sur tous les vaisseaux de la Flotte Confédérale, grâce à douze nacelles laser Qalxan.

Hélas, pour préserver ses capacités d'accélération, l'Oméga n'est que faiblement blindé. Les zones à risques ne sont protégées que par un mètre du fameux blindage lamellé-composite, tandis que la superstructure en elle même est fabriquée en un alliage de titane-vanadium-duralium. Pour combler cette déficience structurelle, de nombreux réacteurs de manœuvre sont répartis à travers l'ensemble du bâtiment, lui conférant une maniabilité hors normes.

Malgré un coût de fabrication culminant à près de six cent milliards d'Hegrys, inhérent à la complexité requise par une telle polyvalence, les destroyers de classe Oméga sont présents sur tous les travaux d'escorte, mais peuvent également servir d'appui lors des batailles de grande ampleur, ajoutant leurs missiles aux vagues d'assaut – ou de défense.