Rencontre officielle

Présentation de personnages, d'alliances, dialogues et intrigues se passent ici.
Dim Juil 20, 2014 9:24 pm

  • Jamais, auparavant, on n'avait vu pareille foule dans la structure en orbite autour de la planète-mère de la RPSS. L'événement était pour le moins surprenant. Les journalistes étaient amassés sur le quai numéro sept, où dans quelques instants une importante flotte viendrait se poser, afin d'accueillir à son bord le dirigeant suprême de Serena et toute une imposante délégation de représentants gouvernementaux. Tout était préparé pour veiller à la sureté de ces illustres personnages. Soudain, un vaisseau entama la procédure d'appontage. Puis sous un tonnerre d'applaudissement deux officiers de l'E.S (Exercitus Serenae) en sortirent. On aurait dit qu'ils étaient craintifs face à cette foule gigantesque pour le moins pacifique. Etrange attitude lorsqu'on sait que sur un champ de bataille, la foule, n'était guère aussi pacifique. Timidement, mais avec une voix portante, l'un deux annonça :

    -Notre Princeps Maximus, ainsi que tous les représentants serenaéens, ont déjà embarqué. Ils invitent les employés des médias à les rejoindre.

    L'étonnement général se manifesta par un long silence. Ces derniers finirent par avancer et pénétrèrent dans le transporteur décoré pour l'occasion. Ils y furent accueillis par des trompettes. Cependant dans leur éblouissement, ils se rendirent compte trop tard qu'ils avaient quitté le spatioport et que manifestement, il n'y avait que des soldats avec eux.

    Sur le quai, la plupart des gens était partie. Un soldat encore présent sur place prit la parole :

    -Maintenant, mesdames et messieurs, faites place à notre honorable Princeps Maximus, au Princeps ainsi qu'à tous les légats et ambassadeurs.

    Alors, l'étonnement grandissant, laissa la place à la surprise. En effet, une flotte venait d'arriver et, ceux qu'on attendait et qu'on croyait partis, avancèrent un sourire ample aux lèvres. Pas un seul flash, pas un seul journaliste n'était présent. Tout ce cortège entra à l'intérieur d'un second transporteur encore mieux décoré.

    Une fois à bord, Routhos, qui avait trébuché en rentrant à cause de la marche, lança avec humour comme pour rompre cette joie sourde :

    -Franchement Ferox, vous m'épatez, le coup du faux départ était une réussite, j'espère que vous en avez d'autres comme celle-là pour de futurs autres grandes occasions.
    -J'ai une centaine, répondit ce dernier avec fierté. Mais, pourrais-je savoir, où vous les avez envoyés ?
    -Ils sont en route vers une de nos planètes nouvellement colonisée. Les colons qu'ont y a envoyés sont d'ex-prisonniers, capables des pires atrocités.

    Alors des sourires marquèrent les visages.

    -Je vous avouerai, continua-t-il sur un ton des plus ironiques, que j'aurais aimé assister à ce spectacle dignes des grandes comédies, sans bienséance bien sûr.

    Et tout le monde s'esclaffa. La liberté de presse sur Serena était prise en compte que lorsqu'on le voulait bien, la plupart du temps les hommes influents contournaient ce système harceleur par d’ingénieux moyens.

    -Avez-vous remarqué l'étonnement de ces sangsues médiatiques ? Ils devaient encore se demander comment ils avaient pu rater l'embarquement alors qu'ils étaient là depuis deux jours. renchérit un représentant sénatorial.
    -Vous savez, les journalistes de notre monde n'ont pas inventé la machine à écrire, c'est à peine s'ils connaissent l'existence de l'encre. ajouta un ambassadeur.

    Les rires s'amplifièrent.

    -Il n'empêche que lors de notre arrivée sur le quai, on entendait seulement l'admiration mélodique et patriote des citoyens.
    -Pas un seul flash, aucune question stupide.
    -Je pense que nous sommes tous d'accords pour dire que ce fut un des plus beaux moments de nos carrières respectives. annonça Routhos avec un ton solennel, caché par l'ampleur de son rire.
    -Vous avez bien raison. affirma l'ambassadeur.

    Les rires aussitôt recommencèrent.

    Tous restèrent à bord un long moment, tout en s'adonnant à de nombreuses activités très différents les unes des autres. Mais l'heure du repas les réunit à nouveau. C'était un festin. Une cuisine moléculaire avec des produits de Serena. Pendant le repas on retraça en plaisantant les événements du matin, certains ayant vu un reportage avec des journalistes affolés de s'être perdus, appelant à l'aide alors que les forces psychiatriques d'urgence s'affairaient à s'occuper de leur cas. Ce fut de nouveau la rigolade. Mais on parla d'un événement plus important encore, celui pour lequel, toute une délégation comprenant des membres importants de la RPSS avait été dépêchée.

    -Messieurs, il est inutile d'insister sur le fait que cette visite est des plus importantes pour notre empire. commença clairement Routhos en s'adressant à ses compatriotes. Je compte profiter de ce déjeuner pour vous briefer. J'espère que chacun a son discours préparé. Ne l'oubliez pas, c'est l'image de la fonction diplomatique serenaéenne au sein de la Fédération Thélios qui est en jeu. Mais trêve de bavardages. Je tiens à rappeler que dans peu de temps, nous arriverons sur la planète mère d'un empire des plus brillants, qui a su se développer plus rapidement que nous ne l'avons fait. Autant dire qu'il mérite amplement notre respect. Mais passons, je vais vous remémorez le peu de détails que j'ai sur l'histoire de ce monde. Il s'agit d'un monde originaire d'un pays qui fut délaissé et qui dut se battre pour obtenir son indépendance. Une fois leur domination proclamée sur leur monde, il leur fallut se battre de nouveau plus passivement, pour se faire acceptée parmi les thélios. Cette histoire intéressante ne m'a pas été détaillée, mais j'ose espérer qu'à notre arrivée, nous aurons le droit à un cours d'histoire. Sur ce, et avant que ce délicieux repas ne refroidisse, je vous souhaite un excellent appétit.

    A cette invitation, tous se mirent à savourer ce qui se tenait dans leur plat. A la fin du repas, Routhos s'était levé le premier afin de s'entretenir avec le commandant de la flotte pour lui donner quelques ordres. Quand il revint, un de ses gardes personnels s'approcha et lui parla à l'oreille. Lorsqu'il eut fini, le Princeps Maximus se retourna vers ses collègues et lança :

    -Messieurs, on me prévient à l'instant que nous sommes bientôt arrivés et que la procédure d'accostage allait débuter. Puis sur un ton plus plaisantin il continua. Les choses sérieuses nous attendent à présent...il commença à s'éloigner lorsqu'il s’interrompit pour ajouter toujours sur le même ton :

    -Au fait, j'oubliais, ne vous attendez pas à une fanfaronnade de bienvenue, nous avons convenus que cette rencontre bien qu'officielle ne devait être trop traditionnelle.

    Et tous se rendirent dans leur cabine pour se préparer dignement à cet événement. Durant ce temps, les dernières modalités d'appontage étaient effectuées. L'arrêt complet fut signalé par un signal sonore, puis par un officier qui annonça via le haut-parleur :

    -Les officiels dont fait partie notre illustre Dirigeant suprême sont maintenant informés de l'arrivée de notre vaisseau transporteur dans le spatioport.

    Alors, les cinq membres de la délégation s'avancèrent sur le pont en tenue d'apparat. La plupart était en toge luxueuse, alors que d'autres avaient opter pour les uniformes fédéraux officiels.

    A leur sortie, comme ils le prévoyaient, il n'y avait pas foule, seul deux officiers les attendaient. A leur approche ils lancèrent :

    -Messieurs les représentants de la Res Publica Senatoria Serenae, soyez les bienvenus dans le spatioport de Tessia. Une navette vous attend afin de vous conduire en toute sureté au palais de son Altesse royale. Nous vous prions de bien vouloir nous suivre.

    Ils se mirent à marcher suivis de près par ses inconnus sortis d'une lointaine planète dans le territoire fédéral. Après avoir emprunté un dédale de couloirs et de longs escaliers, ils pénétrèrent dans la navette en compagnie des deux gardes. Celle-ci entama alors une descente dans l'atmosphère, laissant peu à peu l'occasion d'admirer le paysage. Toute la surface de la planète était parsemée d'îles gigantesques aux allures de métal s'élevant dans les plus hautes cimes du ciel. A mesure que l'on approchait, il était possible de distinguer des rues au sommet de ces bâtiments élancés construits le plus souvent en métal mais parfois en pierre. C'était un spectacle merveilleux, on apercevait des étages et des ruines signes de terribles catastrophes naturelles ou humaines. Puis, alors qu'un instant plutôt on regardait ce monde de haut, l'appareil s'approcha de l'eau et l'immensité et la hauteur grandiose de ces villes devenaient plus importantes encore. Aux abords de l'une d'entre elles, Ferox remarqua que les ingénieurs de ce monde ne travaillaient pas seulement en hauteur, mais également dans les profondeurs, des bâtiments étaient construits sous l'eau. Ces villes-iles avaient donc deux faces. Il se tourna vers un des gardes avec un regard interrogateur. Ce dernier, silencieux depuis leur arrivée, lui répondit :

    -Ce sont des gigafloats, tous possèdent cette particularité en mer.

    Et il se tut soudainement.

    Il fallut traverser de nombreux gigafloats avant d'en apercevoir un qui se distinguait des autres par sa taille, et il y trônait une tour énorme. L'autre garde, après avoir observé du coin de l’œil son acolyte, prit la parole ôtant tout le monde des pensées les plus diverses qui traversaient leurs esprits.

    -Messieurs, nous sommes sur le point d'arriver sur l'île principale de Tessia où nous attend sa Majesté.

    L’amarrage fut bref et lorsque tous furent sortis, deux gardes royaux, en uniforme plus traditionnel, annoncèrent :

    -Son Excellence le Princeps Maximus Routhos, dirigeant suprême et gouverneur fédéral de la Res Publica Senatoria Serenae et sa délégation.

    Puis immédiatement.

    -Sa Majesté Lucas, souverain incontesté et gouverneur fédéral du Royaume de l'Aube.

    Routhos s'avança. Il venait de s'affairait avec un entêtement impatient à redresser l'écusson de la Fédération Thélios sur sa serviette. Respectueux des vieilles traditions, il s'agenouilla et embrassa la chevalière du roi. Puis il se releva et dit :

    -C'est un honneur de rencontrer physiquement son Altesse, que nous ne pouvons qu'admirer pour ses exploits. Mais je lui demande la faveur de nous faire visiter ce somptueux palais, nous discuterons de nos cultures communes ensemble avant de commencer les négociations.
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Mar Juil 22, 2014 12:30 am

  • La Flotte Confédérale était la plus importante au sein des melrehns – du moins en terme d'effectif. Et si la majorité des extra-batuléens était persuadée que les vaisseaux passaient leur temps à rouiller sur des positions défensives, il n'en était rien : une nombre ridiculement élevé d'entre eux était en permanence en vol, patrouillant Aelden dans des missions anti-piraterie, ou bien plus simplement à des fins de Renseignement.

    La Troisième Escadre de la Seconde Division du Septième Détachement à la XIIème Flotte, composée des destroyers Madrigal, Khilkorann, Capitaine de Croiseur Jasden Elah-Derse, Nassau et Archiduc Canard IX naviguaient-ils en formation lâche aux franges du territoire Thélios. La mission de ce groupe de combat était assez simple : faire un tour d'une liste de systèmes jugés dignes d'intérêt par l'Amirauté, et voir s'il s'y passait quelque chose.

    Et cela faisait désormais deux jours qu'ils avançaient, tous propulseurs coupés, au sein du nuage d'Oort du système que les cartes faisaient apparaître comme affublé du nom d'Iantyr. Autour de ce luminaire tournait une planète océanique baptisée Tessia, et, sur elle, émanait le Royaume de l'Aube. Les batuléens étaient là à l'insu de tout le monde, monitorant le système car la Marine de Sa Majesté Lucas avait été le récipient d'un don de matériel militaire – des destroyers de classe Oméga de première génération. L'absence de véritable conduit de discussion officiel diplomatique ultérieur avait poussé l'Amirauté à dépêcher ces bâtiments, pour vérifier que tout se passait nominalement, et que du matériel batuléen n'allait pas se retrouver dans des mains à même de ternir son image.

    ***


    Comme toujours lors de ce type de missions, le Central Opérations du Nassau était calme, mais cette tranquillité était exacerbée par l'heure tardive – selon l'horloge du bord. Le Capitaine était parti se coucher, et ne restait plus qu'un squelettique équipage de quart. Un silence total régnait, seulement troublé par le rassurant vrombissement de la ventilation et des système de survie, les seuls traces d'action relevant du lieutenant allant se chercher une tasse de café pour l'aider à tenir ce quart nocturne.

    Soudain, un alerte sonna. Pas très forte, et restant cantonnée au CO, mais suffisante pour sortir les quelques personnes à s'être assoupies de leur torpeur. Le Lieutenant-Commandant Erthel, en charge de la veille, se pencha sur son écran.

    « Et ben ça alors... » maugréa-t-il avant d'appuyer, enfin, sur le bouton coupant l'alarme. Les hommes présents levaient vers lui un regard interrogateur, auquel il ne répondit pas tout de suite, cherchant à trouver une bonne façon de résumer ce qu'il se passait avant.
    « Nous avons détecté le passage d'un vaisseau cargo non local. » Rien que cette information suffit à attirer pleinement l'attention de l'auditoire. Les transporteurs étrangers étaient rares dans les environs. « Qui plus est, il ne s'agit pas d'un modèle conventionnel, mais visiblement d'un modèle lourdement modifié pour être un émissaire diplomatique. » Il consulta son écran. « Il émet les codes d'identification de la Res Publica Senatoria Serenae.
    - Sait-on pourquoi il est là ?
    - Non, il ne communique avec le Contrôle que par faisceau cohérent. Mais son... allure, ainsi que l'insistance à proclamer à tout va d'où il vient me ferait dire qu'il transporte quelqu'un... d'important.
    - Plaît-il ? » Lorsqu'ils entendirent la voix, tous se mirent au garde-à-vous, instinctivement, avant même que leur cerveau réalise consciemment que le Capitaine Harlot venait d'entrer, probablement attiré ici par l'alerte ayant de toute évidence bipé dans ses quartiers également. Le Lieutenant-Commandant réexpliqua la situation.
    - Je vois », réagit sobrement Harlot. « Comms, passez moi le Madrigal.
    - Tout de suite », s'empressa de répondre une jeune enseigne dont les cheveux roux étaient quelques peu trop longs pour être réglementaires. L'image d'un homme apparu sur l'écran privé du Capitaine Harlot. Le cartouche indiquait "CdC Alister Forsen, BCS Madrigal, OC GC". Ses cheveux en bataille et son uniforme hâtivement boutonné laissaient supposer que l'appel l'avait tiré du lit. Il fit un salut approximatif avant d'attaquer.
    « Capitaine, que me vaut l'honneur de cette attention ?
    - On a un Echo-India-India, Alister. » Son interlocuteur le regarda sans comprendre. « Un visiteur étranger au système d'une haute importance », explicita-t-il.
    « Oh, oui, désolé » répondit Forsen, d'une voix où l'excuse le disputait au sommeil. « C'est que je suis pas des plus efficaces à ces heures...
    - Je vois ça » souffla Harlot, et tout deux se fendirent d'un léger rire.
    « Enfin, quel genre de visiteur peut-il être suffisamment importante pour nous ?
    - Et bien, nous n'en sommes pas sûrs, mais d'après l'origine du vaisseau, et les derniers flashs d'informations sur l'ansible... Je dirais le Princeps Maximus Routhos.
    - Hum. » La réponse ressemblait plus à un grognement qu'autre chose, marquant la réflexion. « Le nom me dit quelque chose... Thélios ?
    - En effet.
    - Ah, ça me revient », fit-il en claquant des doigts. « J'avais lu un mémo de l'Ambassadeur Reiw, de la SDC. Je me souviens d'eux.
    - Voilà. », acquiesça son subordonné. « Nous devons donc nous décider sur que faire.
    - Pourquoi ? Rester en mode furtif ne vous convient-il point ?
    - C'est à dire que... » Harlot fit la moue, cherchant ses mots. « Je sais que c'est ce que le protocole suggère, mais... Aux yeux de l'entière galaxie, la Confédération n'est qu'une nation de second plan, à peine bonne à rester dans son coin dans une parfaite isolation. Nous devons montrer que nos relations diplomatiques sont tout à fait existantes ! » Il s'arrêta, avant de reprendre d'un air coupable. « Et puis... ça nous sortira un peu. Parce que les missions de surveillance durant lesquelles il ne se passe rien, je commence à en avoir jusque là.
    - Certes, certes. » Forsen prit le temps de réfléchir avant de continuer. « Cependant, nous ne pouvons arriver là, comme ça, cela révélerait nos activités. Et surveiller tout le monde comme nous le faisons, c'est plutôt mal vu.
    - Nous n'avons qu'à simuler une émergence hyperspatiale, comme si nous venions d'arriver.

    - Cela n'expliquerait tout de même pas notre présence dans les parages. », objecta Forsen.
    - Et bien, disons la vérité : une visite diplomatique.
    - Non prévue ? Sans personnel du Directorat des Affaires Extérieures à notre bord ?
    - Et bien... » hésita Harlot, réfléchissant au plus vite pour contrer ces arguments. « Nous pourrions...
    - Pas la peine d'insister », l'interrompit son supérieur. « Nous resterons en furtivité maximale. C'est un ordre », ajouta-t-il pour faire bonne mesure. « Il est possible, hypothétiquement, possiblement, que nous intervenions, mais UNIQUEMENT si la situation le requiert. Compris ?
    - Oui, Capitaine... »

    Le Capitaine Forsen salua, bien plus rigidement que précédemment, avant de mettre fin à l'appel. Harlot resta silencieux quelques instant, déçu par cette réponse, avant d'ordonner à l'équipage de reprendre sa veille, et de retourner se coucher.
    « Si y'a moins de pages sur le RP que de vaisseaux sur le RC c'est pleutre. »

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Jeu Juil 24, 2014 1:49 am

  • A bord du transporteur ayant transporté la délégation, un grand calme régnait, chaque membre du personnel aussi bien militaire que technique devait, sur ordre du Sénat, rédiger un rapport complet du voyage. Chacun devait le faire selon des ordres spéciaux. Certains retraçaient le voyage en détails, d'autres racontaient les faits et gestes du Princeps Maximus. Ce protocole exceptionnel appartenait au programme officieux de sécurité de la Res Publica établi par certains sénateurs.

    Les techniciens avaient le droit d'utiliser l'historique de navigation du vaisseau afin d'être le plus précis possible. C'était un travail massif de décryptage, les ordinateurs quantiques du vaisseau avaient enregistré la moindre nanoseconde du parcours. L'un d'entre eux cria comme s'il venait de découvrir le fin mot de l'Univers. Ses collègues le regardèrent avec étonnement. Puis, une voix, demanda :

    -Peut-on savoir pourquoi tu t'excites comme ça ?
    -L'ordinateur a enregistré une faible fluctuation des émissions des codes d'identification avant que le Contrôle de Tessia ne nous scanne, et il semblerait qu'un léger signal ait été émis.
    -Ça n'a rien de stupéfiant. Ce sont peut être les technocités qui ont cherché à nous identifier.
    -C'est quasi-impossible. Le signal émis ne ressemble en aucun cas à celui envoyé par Tessia, d'ailleurs ce n'est pas non plus un signal de la Fédération.
    -T'est-il impossible de l'identifier ?
    -Malheureusement, les émissions ont fluctué trop légèrement et le signal est trop court pour permettre de localiser la source et de déterminer son identité. On est sûr, cependant, d'avoir été sondé.
    -Dans ce cas, il faut prévenir l'officier supérieur du vaisseau afin d'entrer en contact avec l'escorte. Nous devons avoir si la flotte a été scannée elle aussi.

    L'officier supérieur ne tarda pas à être prévenu de la situation, il engagea la communication avec le vaisseau amiral de l'escorte. En quelques secondes, celui-ci apprit que seul le transporteur avait été scanné. La nouvelle fut dispersée au sein de la flotte comme une trainée de poudre. Et déjà l'inquiétude quant à la sureté du Dirigeant suprême lors de son séjour se manifestait. Les communications s'intensifiaient entre les commandants de bord :

    -Que nous faut-il faire ? demanda le jeune Iuvenius, alors officier supérieur du transporteur émissaire.
    -Théoriquement, nous devrions avertir un des Duci Maximi, cependant, tout deux sont présents sur Tessia. répondit celui qu'on surnommait Bellicus. Plusieurs solutions s'offrent à nous, soit nous prévenons un des Duci Magni et la Haute Assemblée militaire, soit nous tentons une opération de mise en contact, soit... il se tut, prit le temps de réfléchir quelques instants et reprit. Non rien oubliez.
    -Faites appeler le responsable des communications, et dites-lui d'appeler un Dux Magnus, et de nous mettre en holo-conférence. ordonna Iuvenius.

    Il ne fallut que quelques instants avant d'obtenir une communication holographique claire.

    -Sénateur Caius Lepidus, Dux Magnus de notre puissante armée, je me permets de vous déranger maintenant car la situation est des plus anormales.
    -Excusez-moi, mais vous êtes, monsieur en train de faire la plus agréable joie de nos ennemis en utilisant les canaux détectables afin de révéler des situations de l'ordre du secret d'Etat.
    -Justement, nous utilisons une holo-conférence cryptée, en serenaéen, brouillée, et modifiée en cas de tentative d'écoute, nous pouvons donc nous parler en toute sécurité. De plus nous sommes très éloignés de Tessia.
    -Je vous écoute.
    -Comment dire, nous pensons que notre Princeps Maximus est en danger, notre vaisseau transporteur a été scannée par une entité inconnue impossible à identifier.
    -Etes-vous certains, qu'il ne s'agit pas d'un autre membre de la Fédération ou des autorités du Royaume de l'Aube ?
    -Nous en sommes quasi certains.
    -Dans ce cas, en ma qualité de Dux Magnus, je vous ordonne de rejoindre l'orbite éloignée de Tessia. Je ferai réunir d'urgence la Haute Assemblée militaire. Nous nous recontacterons dès lors que ce sera terminé. Au revoir.
    -A vos ordres.

    La communication s'arrêta.

    -Je pense, que cela ne servira à rien, le vote risque d'être long. Il faut nous préparer, au meilleur, comme au pire. Je conseille, de maintenir la flotte prête à attaquer, et...
    -Arrêtez Bellicus, nous n'avons pas prévu cette possibilité, c'est tout. Que comptez-vous faire ? Attaquez dans le vide spatial près de la planète mère d'un de nos confrères ? Non, ce serait complètement idiot, attendons ne serait-ce que deux heures, avant de nous décider d'entamer des négociations.
    -Vous avez raison, je m'emporte un peu trop surtout lorsqu'on parle du seul homme qui peut contrecarrer les projets du Sénat, le seul qui a mis la première goutte d'huile dans une machine de guerre rouillée depuis des siècles.
    -Certes. approuva son subordonné.

    L'attente ne fut pas longue, au bout de moins d'une demi-heure, un hologramme fit son apparition, cela provoqua le mépris du vieux Bellicus, qui devant cette rapidité de la Haute Assemblée militaire repensait à son projet, qu'il avait fait passer devant elle il y avait des mois de cela.

    -Commandant de bord Lucius Septimus Iuvenius ! Général Marcus Furius Bellicus !

    Ces derniers saluèrent dignement le sénateur.

    -Suite à votre appel, nous nous sommes rassemblés d'urgence afin de prendre des initiatives. Avec l'accord de la Haute Assemblée militaire, nous avons demandé aux autorités thélios et à celles du Royaume de l'Aube un complément d'information quant à cet événement. Ces derniers, nous ont confirmé vos dires. Nous avons donc décidé de laisser un peu plus longtemps le Princeps Maximus Routhos et toute la délégation sur cette planète. Cependant, rien n'a été voté quant à la démarche à suivre.
    -Donc, nous ne sommes censé rien faire, face à l'inconnu, notre délégation ne pourra nullement rester indéfiniment sur Tessia, et rien ne nous dit que cette chose n'attendra pas le départ de nos émissaires ? questionna Iuvenius.
    -C'est vrai. C'est pourquoi, en ma qualité de patricien de Serena, et en vue de mes pouvoirs, j'ai choisi de me rendre responsable de tous vos actes. Vous avez donc mon soutien politique quant à ce que vous envisagerez, il en va de la vie de notre dirigeant suprême.
    -Merci Sénateur, c'est un grand honneur que vous nous faites là, en particulier à notre Princeps Maximus.

    La communication s'arrêta. Elle n'existait plus qu'entre les commandants de bord.

    -Nous devrions envoyer un message à courte portée sur toutes les fréquences, afin d'engager de possibles négociations, en cas d'hostilités, nous nous tiendrons prêts. C'est d'accord ? Telles furent les paroles du jeune commandant.
    -Vous avez mon accord, je préviendrai le Sénateur et ferai préparer la flotte.
    -Merci.

    Sur ces derniers paroles, tout deux enclenchèrent les hauts-parleurs du vaisseau afin d'ordonner aux militaires et techniciens de se tenir prêts, au cas où cela tournerait mal. Iuvenius arriva en salle de communication.

    -Passez-moi sur toutes les fréquences, à courte portée, englobez le système solaire de Iantyr. ordonna-t-il à une femme aux cheveux très courts.
    -Voilà !

    « Ici le commandant de bord serenaéen Iuvenius du transporteur émissaire de la Res Publica Senatoria Serenae chargé de transporter son Dirigeant suprême. Nous appelons l'entité, ou du moins le responsable d'une fluctuation anormale de nos émissions de codes d'identification et d'un signal ne correspondant pas à un thélios ni à celui des autorités de Tessia. Nous lui demandons, de s'identifier et de donner suite à cet appel, si ses intentions sont pacifiques. En effet, nous avons des raisons de penser que la vie de notre Princeps Maximus, pourrait être en danger, une manifestation immédiate de votre part nous serait des plus agréables. En cas d'embuscade, sachez que l'effet de surprise n'affectera nullement notre flotte de combat. »
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Mar Juil 29, 2014 4:21 pm

  • « Ici le commandant de bord serenaéen Iuvenius du transporteur émissaire de la Res Publica Senatoria Serenae chargé de transporter son Dirigeant suprême. Nous appelons l'entité, ou du moins le responsable d'une fluctuation anormale de nos émissions de codes d'identification et d'un signal ne correspondant pas à un thélios ni à celui des autorités de Tessia. Nous lui demandons, de s'identifier et de donner suite à cet appel, si ses intentions sont pacifiques. En effet, nous avons des raisons de penser que la vie de notre Princeps Maximus, pourrait être en danger, une manifestation immédiate de votre part nous serait des plus agréables. En cas d'embuscade, sachez que l'effet de surprise n'affectera nullement notre flotte de combat. »

    Le message retenti dans la salle de réunion du Madrigal, sans rencontrer d'écho. Cinq personnes étaient présentes – physiquement présentes, fait inhabituel dans une flotte habituée aux conférences virtuelles – autour de la table hémicirculaire, mais pas une seule n'eut le courage de commenter cette annonce. Finalement, l'homme dont les épaules se targuaient de trois bandes dorées – dont une large et une formant une boucle – rompit le silence par un applaudissement au ralenti, chaque battement sonnant comme une ode au sarcasme.

    - Bravo ! Ah, non, vraiment, bravo ! » La voix du Capitaine Forsen résonnait, transpirant son mécontentement. « Mission furtive, bon sang ! FURTIVE ! Et dès qu'un visiteur pointe son nez ici, qu'est ce qu'il se passe ? On se fait repérer ! Merveilleux ! Que dis-je, sublime ! Grandiose !
    - Si je puis me permettre », intervint timidement une femme blonde de petite stature que ses insignes identifiaient comme la Capitaine de Frégate Tremaine, officier commandant du destroyer Khilkorann, « nous n'avons pas été tout à fait découvert... Ils savent juste qu'il y a quelqu'un dans le coin, sans connaître notre nombre ou provenance.
    - D'ailleurs », surenchérit Harlot, « la puissance de leur émission laisse penser qu'ils ne savent même pas nous sommes dans le système.
    - Quand bien même, cela va à l'encontre de nos ordres de mission », réaffirma Forsen d'une voix ferme. « J'attends des explications. » Voyant que personne n'était particulièrement enclin à se lancer, il força quelques peu le destin. « Capitaine Harlot, c'est depuis le Nassau qu'est provenue l'alerte d'entrée dans le système...
    - Certes, certes. Enfin, nous avons juste capté leur arrivé et le signal de leur transpondeur, rien d'exceptionnel.
    - Cela explique la fluctuation qu'ils disent avoir constaté », conjectura un homme élancé, un peu moins musclé que le standard du personnel de la Flotte : le Capitaine Ulen, de l'Archiduc Canard IX, prenant la parole pour la première fois de la réunion. Son uniforme portait, en plus des insignes habituels, un badge l'identifiant comme issu du Corps des Ingénieurs de la Flotte. « ...Même si notre matériel n'est pas sensé provoquer ce genre d'interférence », poursuivit-il d'un air songeur.
    « Et quid du signal qu'ils ont reçu ?! » Forsen scruta chacun de ses subordonné d'un air furieux. « Qui a eu la... la remarquable idée d'utiliser des senseurs actifs ?! »
    Personne ne répondit immédiatement, puis le seul à ne pas encore avoir parlé, le commandant du Capitaine de Croiseur Jasden Elah-Derse, le Capitaine de Frégate Marhek, toussota. Lui qui était jusqu'alors enfoncé dans son fauteuil, tentant de se faire oublier en se faisant le plus petit possible, décida enfin d'assumer ses actes, et se redressa. Il inspira profondément.
    « Un de mes hommes m'a présenté cette initiative, que j'ai immédiatement approuvé, et mis en œuvre.
    - Alors que cela allait à l'encontre de vos ordres ?
    - Il m'a semblé opportun, sur le moment, de connaître l'identité du visiteur.
    - Et ce scan vous en a-t-il informé ? »
    La tension était palpable. Marhek hésita un bref instant, avant d'avouer, la tête basse.
    - ...non.
    - Je vois. Vous êtes donc accusé d'avoir enfreint l'Article Trente-Deux du Code de la Flotte : Désobéissance aux ordres ayant conduit à l'échec de la mission vous ayant été confiée. Je pourrais ajouter que nous sommes techniquement en temps de guerre, et que je devrais donc vous confier à une cour martiale. Cependant, toutes ces considérations devront attendre le retour à la maison et un tribunal militaire. Dans l'attende, vous êtes relevé de votre commandement, et devrez rester dans vos quartiers. Le Jasden Elah-Derse sera confié à votre Second. Vous pouvez disposer. »

    Marek se leva, salua, et sorti de la salle. La porte se ferma derrière lui avec un chuintement ne s'entendant que trop bien dans le silence absolu qui régnait. Le Capitaine Forsen restait fixé sur la porte, penseur, tandis que les trois autres officiers s'échangeait des regards éloquents. Une telle situation ne s'était pas vue au sein de la flotte depuis des décennies. Enfin, Tremaine posa la question qui leur brûlait tous les lèvres.

    « Et maintenant... que faisons-nous ?
    - On pourrait partir », répondit Ulen. « Ils ne savent pas qui nous sommes, ni où nous sommes. Ils paniqueront probablement un peu, mais rien ne fait état de notre présence ici. L'affaire sera classée d'ici peu...
    - Le mal a déjà été fait », rétorqua Harlot. « Je serai plutôt d'avis à dévoiler notre présence... au moins partiellement... » ajouta-t-il devant les regards interloqués que son idée avait soulevé.
    « Poursuivez », l'encouragea Forsen.
    « Et bien, nous répondons au message de ces zouaves, mais en prétendant qu'il n'y a qu'un seul vaisseau. Les quatre autres restent en mode d'émission minimale, camouflés.
    - Euh... » Tremaine interrompit cet exposé, remettant négligemment une mèche de cheveux derrière son oreille. « ...en quoi cela nous avancerait-il ?
    - Cela nous offrirait la possibilité d'envoyer quelqu'un au sol... Et éventuellement savoir ce qu'il se trame derrière cette rencontre.
    - Certes », répondit celle qui avait posé la question. « Je vois quels avantages ça peut nous apporter. Il reste quand même un problème... majeur, si je puis dire : comment expliquer à des alliés que nous les espionnions ?
    - Non, voyons, ça... on le dit pas. » répliqua Harlot d'un ton quelques peu condescendant, supposant que son plan était l'essence même de l'évidence.
    « Allons bon. » Ulen, lui, était moins convaincu du bien fondé de l'idée. « Et qu'est ce que votre destroyer faisait dans le coin alors ?
    - Pour ça, j'ai une idée... »

    ***


    Il fallu encore de longues discussions pour qu'un plan à peu près cohérent parvienne à se mettre en place. Le Capitaine Ulen avait été le seul à voter contre cette "révélation", la jugeant comme une prise de risque immodérée et insensée. Néanmoins, les arguments d'Harlot, notamment sur le fait que le mal était déjà fait, convainquit le reste des présents. Le Khilkorann fut choisi pour cette tâche, puisque la Capitaine Tremaine était, des quatre officiers commandants, celle à l'air le plus affable. À peine quatre heures après la réception du message, il quitta la furtivité en allumant ses propulseurs principaux.

    Cependant, conformément au plan, ses capacités d'accélération étaient bien en dessous de la normale. Il devait apparaître comme blessé, soufrant d'une grave avarie, se traînant à travers l'espace en boitant. En même temps que le bâtiment se dévoilait, la Capitaine Tremaine envoya un message – vidéo, cette fois – au vaisseau l'ayant hélé.

    « Commandant Iuvenius, nous vous recevons correctement. Ici la Capitaine de Frégate Elona Tremaine, Flotte Confédérale Batuléenne, officier supérieur du destroyer lance-missile Khilkorann », poursuivit-elle en saluant par réflexe. « Nous nous excusons si nous vous avons fait peur. Nous avons subit une avarie d'hyperpropulseur alors que nous étions en transit. Nous avons été obligés d'émerger en urgence dans le système le plus proche de notre trajectoire, qui se trouve être celui-ci. Notre point de sortie était à sept milliards de kilomètres de Tessia. » Un observateur extrêmement attentif aurait éventuellement pu remarquer qu'elle s'était très légèrement crispée en disant ceci : il s'agissait bien entendu d'un bluff, basé sur les estimations du niveau technologique des occupants du système. Normalement, sept milliards de kilomètres plaçaient ce "point de sortie" hors de portée des détecteurs planétaires, et rendaient donc la thèse de Tremaine totalement invérifiable. « Cette émergence en catastrophe a surchargé la plupart de nos systèmes, et nous avons dérivés sur les réserves énergétiques de secours pendant deux jours. Nous venons juste de parvenir à retrouver une certaine mobilité. Les anomalies que vous avez capté ne doivent être que des artefacts résiduels de nos routines de calibration. Nous nous dirigeons à présent vers Tessia, dans l'espoir de pouvoir utiliser leurs chantiers et réparer nos avaries. » Cette affirmation était, cette fois, totalement vraie. Une demande d'assistance officielle, racontant la même histoire, avait été envoyée au Royaume. Tremaine s'inclina vers l'imageur, symbole universel d'un salut respectueux, en terminant son message. « Tremaine, terminé. »
    « Si y'a moins de pages sur le RP que de vaisseaux sur le RC c'est pleutre. »

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Jeu Juil 31, 2014 1:14 am

  • Calnos était là, debout regardant l'écran qui fixait son propre père, Lucas. Lucas observait les arrivées de tout ce petit monde sur Tessia. Nyraél l'espion s'était rapproché, ses micros avait été détecté dès qu'ils les avaient posés grâce au système de sécurité du palais qui fait figure de forteresse : les ondes radio électrique et électromagnétique sont contrôlés à tous les sens du terme : aussi bien leur contenu que leur quantité. Les murs et les meubles devaient être exempts de telle signaux les micros avaient été découverts, même si ceux-ci ne se situaient que dans les zone touristique du palais et non dans les appartements. D'ailleurs les scanners du palais vérifient également la masse des objets et leur structure et toute personne qui y entre subis un contrôle d'identité poussée. Les autorités savaient donc qui Nyraél était un espion, mais le roi voulait en savoir plus et avait décidé de le laisser agir en maintenant une surveillance via les systèmes de sécurité de le ville, rendant impossible qu'il s'en aperçoive.

    "Que doit-on faire de cet espion. Il semble avoir implanter des élément a l'intérieur même du système de la cité. Cela est dangereux... Et on ignore encore quels sont ses motivations !" Déclara Calnos.
    "Tu fait erreur fils." Le roi se leva de sa chaise. "Nous le savons. Comme par hasard il arrive près de l'île du palais et des centre gouvernementaux quand notre invité de marque arrive... Bah voyons. Calnos, prend tes subalterne et amène le... La-bas." Dit le roi.

    Calnos fit une petite révérence à sont en reculant pour se retirer. Grave erreur. Il se prit le pied dans une table basse... Et tomba le plus ridiculement du monde. Les garde se retenait de rire, pendant que Lucas semblait lui prendre un air déprimé. A un moment les gardes ne purent plus se retenir et éclatèrent de rire. C'était sans importance, ils avaient bien le droit de rire surtout que Calnos s'était franchement rendu ridicule.

    "Bon je dois aussi m'occuper de notre invité... C'est impoli de faire attendre quelqu'un, surtout de ce rang. Qu'on l'amène 'la-bas' aussi." Déclara le roi.

    Les officiers qui avaient accueilli Routhos reçurent par leur oreillette l'ordre d'amener Routhos 'la-bas'. Ils invitèrent donc Routhos à les suivre dans un véhicule capable de voler. Les autres personnes étaient priés d'aller faire de tourisme. Une menace ? Non, un manoeuvre. En changeant ainsi le lieu du rendez-vous et en excluant les autres membre de la délégation, le roi Lucas prenait le contrôle de la rencontre, il avait déjà l'avantage du terrain. Bien entendu, aucun mal ne serait fait à Routhos, ni à personne d'autre. Le roi souhaite seulement prendre l'avantage dans les conversation à venir.

    "Parfait !" Le roi appuya sur un bouton, et l'affichage de l'image changea. On pouvait y voir des vaisseaux ainsi que leur localisation dans le système stellaire. "Nos derniers invités sont là, ils attendent depuis un moment. Les hommes de Routhos viennent d'émettre... Les imbéciles il me complique la tâche. Je vais devoir composer avec." Dit le roi, avec un air gêné.

    « Ici le commandant de bord serenaéen Iuvenius du transporteur émissaire de la Res Publica Senatoria Serenae chargé de transporter son Dirigeant suprême. Nous appelons l'entité, ou du moins le responsable d'une fluctuation anormale de nos émissions de codes d'identification et d'un signal ne correspondant pas à un thélios ni à celui des autorités de Tessia. Nous lui demandons, de s'identifier et de donner suite à cet appel, si ses intentions sont pacifiques. En effet, nous avons des raisons de penser que la vie de notre Princeps Maximus, pourrait être en danger, une manifestation immédiate de votre part nous serait des plus agréables. En cas d'embuscade, sachez que l'effet de surprise n'affectera nullement notre flotte de combat. »

    Bien entendu, les vaisseaux débusqué ne tardèrent pas à réagir. Le roi Lucas donna immédiatement des ordres, promptement, les vaisseaux du Routhos furent entourer par des vaisseaux de guerre de la 3ieme flotte Royal. Ils leur intimèrent l'ordre de ne plus agir, de se mettre en orbite stable et de mettre en panne. Ils étaient ici sur le territoire du Royaume de l'Aube, en aucun cas ils n'avaient le droit d'agir comme ils l'avaient fait. Les conséquences diplomatiques pourraient se faire sentir, ils n'y avaient pas pensés ? Qu'importe. Lucas devait s'assurer qu'il ne fasse plus de genre d'action, cela aurait pu mettre en périls les vaisseaux civils circulent dans la zone qui plus est.

    "Bon, les vaisseaux de Routhos se tiennent tranquille et en cas d'ultime nécessiter pour éviter qu'ils ne mettent en périls qui que ce soit avec leurs actions inconsidérées les équipages ont l'autorisation d'user de force non létal. Bien, maintenant, que les DDG Omega Class aillent me cueillir nos derniers invités. Je me rend... La-bas." Dit le roi, prenant sa veste et quittant la pièce.


    *****



    Pendant que son père donnait des ordres, Calnos exécutait ceux qu'il avait lui-même reçu. Il prit sont arme, un fusil capable de propulser une balle à une vitesse démesurée ainsi que des tirs lasers, même si leur portée est plus courte. Calnos prit sept soldats avec lui, ils constituaient en réalité sa garde personnel ce qui était suffisant pour l'arrestation. Bien entendu il n'allait pas arriver en hurlant, non, Calnos ferait les choses bien plus en finesse pour l'occasion donnant la possibilité à l'homme de se rendre. Il s'approcha de lui, en tenu civil des plus communes, l'endroit étant touristique il ne le remarquerait pas avec la foule. Quand il fut assez prêt il s'assied sur le ponton et commença son oeuvre.

    "Je sais qui tu est Nyraél. Je sais que tu est un espion..." Calnos laissa passer quelques secondes pour observer le visage de son interlocuteur. "Vos yeux son magnifique... Et ils en disent long sur votre identité. Grâce aux informations du centrale Thélios nous avons pu en apprendre beaucoup. Je dois avouer que c'était bien tenter l'espionnage, faire poser les micros par une tierce personne, puis inclure de notre propre système les moyens de détresse... Jamais je n'aurais été chercher la-bas. Hélas, vous avez sous-estimé le dispositif de sécurité et ses capacités exceptionnelles. Dès que les micros ont été posé nous avons mené l'enquête et on est tombé sur toi. Grace aux caméras qui couvrent 98% de la cité on a alors pu suivre le moindre de tes faits et geste et analyser en détail chaque acte que tu à fait depuis ton arrivé jusque là. Tu à toujours été dans l'oeil de nos caméras."

    Calnos attendit. Il pris soin de montrer son arme qui était dissimulée. L'homme était-il malin ? Si oui, il n'essayerait même pas de s'échapper, avec de telle révélation il était évident que toute fuite était inutile, allait-il se rendre bien sagement ? Quoi qu'il en soit, les équipes de Calnos étaient prêtes à intervenir sans délai s'il préférait fuir ou combattre.


    Pendant ce temps, Routhos était en route vers sa destination mystérieuse. Il avait été autorisée à conserver ses moyens de communications mais avait été séparer de son groupe ne serait-ce que temporairement. Ils étaient depuis allez dans des voies de communication sous-marine, c'était donc un bâtiment qui était dans le 'verso' comme disent les gens du coin.

    "Un problème monsieur ? Vous semblez tendu." Demande très poliment un des officiers.


    Alors que dans l'espace les chose s'accélérait. En effet, la 3ieme flotte Royal avait prit en joue les vaisseaux de Routhos qui, dans leur empressement a identifier une menace hypothétique pouvant être l'oeuvre de vaisseau civil passant par hasard dans la zone, ils avaient mit en périls par leur actions la vie des civils, un combat pouvait très bien éclaté contre les quatre DDG Omega Class adverse. De plus ils avaient aussi gêner les plan du roi Lucas ce qui est vivement déconseillé.

    L'ordre du Roi arriva sur Aurélia et un grand nombre de DDG Omega Class, qui était des dons, décollèrent. Au total ils étaient 750 a décollés et se dirigeaient à grande vitesse vers les vaisseaux furtifs. D'autre DDG Omega Class avait été dissimulé dans la zone et se révélait. Prêt au combat ils interceptèrent le vaisseau qui simulait des avaries ainsi que les trois autres.

    "Je suis la commandante en chef de cette escadre de vaisseau. Mon nom est Jade Tollenko. Je vous intime l'ordre de coopérer. Nous savons que vous êtes présent depuis votre arrivée, cela n'à pas échapper à nos capteurs et comme vous le constater, nous avons pu placer des vaisseaux en surveillance à votre proximité sans que vous vous en rendiez compte. Nous sommes chez nous, il est donc aisé pour nous de monter ce type d'opération."

    Jade laissa un temps mort pour que les équipages adverse reprennent leur esprit, car cela devait être un sacré choc pour eux. Non seulement leur mission avait été un échec dès le début, mais en plus ils étaient encerclé par des vaisseaux très largement supérieur en nombre.

    "Nous savons que votre quatre vaisseaux sont tous en parfait état de fonctionnement. Vous allez être accompagné jusque Tessia. Les hommes d'équipage et les officiers de bas rang resterons sur vos vaisseaux. Les officier de rang supérieur serons amené 'la-bas' auprès de sa majesté le roi. Dès votre arrivée sur Tessia des équipes de sécurité viendrons désarmés vos hommes, elles vous seront restituées à votre départ. Si vous tenter quoi que ce soit vous serez détruit sans sommation. Suivez le plan de vol qui vous a été détaillé dans les fichier que nous envoyons actuellement sur vos vaisseaux." Déclara Jade.

    Jeu, set et match. Le roi avait réussi à mener son plan tambour battant. Tous les protagoniste allez être amené en un même point, tous avaient été manipuler, exception de Routhos qui était là de sa propre volonté. Mais le roi venait de prouver qu'il ne fallait pas sous-estimer son royaume et encore plus, que vous ne pourrez jamais être sûr que vos actes ne sont pas déjà connus des hautes instances. La suite promet d'être exceptionnel.
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Jeu Juil 31, 2014 4:33 am

  • Une certaine agitation régnait à bord. Une agitation fébrile, tendue, le genre d'agitation présente lorsqu'on essaye par tout les moyens d'éviter un problème qui va forcément arriver, quoi que l'on fasse. Cependant, agitation n'est pas synonyme de chaos. Les officiers communiquaient uniquement les informations vitales tandis que l'équipage mobilisait toutes ses ressources et celle du vaisseau pour tenter de trouver une solution à une difficulté qui n'en n'avait pas. Tester un prototype n'était pas chose aisé et l'équipage représentait l'élite des restes de se qui avait été la plus grande puissance militaire melrehns pendant plusieurs centaines d'années. Tout se beau monde s'agitait sous les yeux amusés de l'empereur Danalieth et sa conseillère diplomatique Vi Sovari, assis dans leurs fauteuils, contemplant le savoir-faire de l'équipage ainsi que les interfaces sur le pupitre du vaisseau, tout en disputant une partie d'échec.

    - Pour un premier test, je trouve que la situation est plutôt bonne constata Danalieth. C'est vrai, après tout, nous n'avons pas explosé à l'allumage des moteurs.
    - Honnêtement, se qui m'intéresse actuellement, c'est surtout de savoir si vous allez vous décider à enfin jouer soupira Vi Sovari. Le temps de votre tour est bientôt écoulé.
    - En effet, mais si j'avais joué avant, le contre-rendu que j'ai demandé à nos techniciens serait arrivé pendant mon prochain tour, et aurait été source de distraction. Alors qu'en faisant durer celui-ci, je suis quasiment certain qu'il arrivera pendant votre tour. Je compte sur vous pour ne pas perdre le fil de la partie tout en suivant les explications. Ajouta-t-il dans un sourire en déplaçant une pièce.
    - Cela me demandera toujours moins d'efforts que mon travail habituel soupira Sovari, se concentrant sur le prochain coup, tandis que le technicien arrivait à leur hauteur.

    Une plaquette holographique à la main, un peu essoufflé, le technicien n'en menait pas large devant les deux personnes les plus puissantes de son empire. Il faisait parti des rares personnes n'ayant participé à aucune bataille spatiale aux côtés de l'empereur et de sa diplomate, mais leur réputation, et la confiance quasiment aveugle que leur vouait le reste de l'équipage, le mettait en position délicate. Par ailleurs il soupçonnait fortement son chef de section d'utiliser ce contre-rendu comme une sorte de bizutage envers lui. Il espérait juste pouvoir en sortir vivant.

    - E...empereur Danalieth, Impératrice Sovari, je suis Jaron Milbarx, technicien affilé au groupe Trinity, en charge des moteurs expérimentaux de type Cireneo Velum, je suis...
    - Allons donc mon garçon ! Respire un coup et passe directement à l'essentiel, le protocole à tendance, moi à m'endormir, et elle à l'énerver.
    - Et je refuse d'être appelé impératrice. J'ai été nommé à ce poste sans mon consentement.
    - Bien Impé...bien madame. L'incident du moteur 7 a entrainé l'arrêt manuel préventif des moteurs 1 à 6. Actuellement les moteurs 8 à 12 continuent à nous propulser mais il va eux aussi falloir les couper et effectuer une sortir hyper-spatiale d'urgence.
    - Impossible de se rendre à la destination prévue dans cet état ?
    - C'est techniquement réalisable, mais la perte de puissance du moteur 7, suivit de son emballement, et de l’incohérence des variables relevées nous pouce à la prudence. D'après nos derniers relevés, si le moteur continue à surcharger de cette manière il va exploser dans très peu de temps.
    - Très peu de temps comment ? Une heure ou deux ?
    - Plutôt une dizaine de minutes.
    - Très bien ! Echec, à toi de jouer, prévenez l'escorte, nous allons effectuer une sortie d'urgence, arrangez-vous pour qu'on ne sorte pas au milieu d'une planète, je n'ai pas envie d'une nouvelle Thaénis-IV.
    - Le module d'éjection du prototype est toujours fonctionnel ?
    - Oui, nous l'avons déjà préparé.
    - Parfait. Espérons juste ne pas tomber en territoire hostile ou prêt d'une planète habitée, sinon Sovari aura encore énormément de travail et moi plein de paperasses à remplir... allez vous préparer à la manoeuvre !

    Le technicien reparti d'un pas rapide, l'esprit soulagé : il était vivant. Dans son dos, deux visages au sourire amusés le regardait.


    - Je savais que tester ce nouveau mode de propulsion sur notre vaisseau mère était une erreur.
    - C'était le seul vaisseau assez grand pour les tests que nous voulions effectuer. Je n'avais aucune envie d'avoir un de ses petits vaisseaux de la flotte de faction. Et puis ne ment pas, tu t'ennuyais un peu, toi aussi.
    - Echec, à toi de jouer. Là n'est pas la question, mais bon, combiner l'énergie des photopiles et celle des trous noirs pour produire de l'énergie en tentant de créer des Celestus à l'échelle atomique était plutôt une idée audacieuse, on ne pourra pas retirer ça à nos ingénieurs. Préparons-nous pour la sortie.

    L'avant-garde de l'escorte fut la première à sortir. 70 intercepteurs Gohror Shankari modifiés, et leurs escortes de chasseurs. 12 Nerbera Mora arrivèrent quelques secondes plus tard. L'arrivée du vaisseau mère de la flotte fut quand à elle précédée un flash lumineux intense et d'une déformation local de l'espace, effets secondaires de la propulsion expérimentale testée à bord. Le reste de l'escorte arriva juste derrière : une centaine d'intercepteurs, une dizaine de Nerbera Mora et 4 Bombardier lourd de la flotte de faction complétèrent l'étrange tableau.

    - Sortie d'urgence réussie !
    - Situation ?
    - Explosive. Planète colonisée à proximité, nous sommes quasiment sur son orbite géostationnaire, beaucoup plus prêt que les distances de sorties habituelles. Plusieurs vaisseaux militaires détectées, plusieurs factions présentes, territoire thélios.. et à 700 kilomètres prêt on emboutissait leurs technicités.
    - Salle des machine, situation.
    - Le moteur 7 n'a pas supportée la sortie, explosion imminente. Demande autorisation de procéder au largage.
    - Très bien, larguez le, mais je vous promet que je vous largue avec le prochain prototype défectueux si vous touchez la planète.
    - Reçu !

    L'efficacité de l'équipage n'était plus à démontrer. Le largage eut lieu immédiatement. Le moteur fut éjecté avec la section du vaisseau le contenant, propulsé par plusieurs boosters loin de la flotte, dans une zone a priori sans présence humaine. Il n'y eut pas a attendre longtemps pour qu'un deuxième soleil s'allume dans le ciel. Le moteur, dépassant ses capacités structurelles, venait d'exploser, irradiant la planète et son orbite d'une lumière blanchâtre, presque grise, dans une immense explosion silencieuse. Aucune onde de choc ne fut ressenti par l'équipage, quand bien même l'intégralité des capteurs étaient surchargés d'informations, y compris ceux qui n'auraient pas dû l'être.

    - Bien. J'espère que vous avez bien enregistré les relevés. Ils seront surement intéressant à analysé. Maintenant que ce problème est réglé, ouvrez-nous un canal de communication global, on va éviter de se faire descendre par les propriétaires de la planète. Et Sovari, il est hors de question qu'on profite de cet incident pour attaquer ce monde avec la flotte. On ne peut pas se permettre de risquer les prototypes restants.
    - Très bien, je suppose que c'est moi qui m'occupe du message d'excuse ?
    - Tu commences à bien me connaitre après quelques millénaires d'existence en commun, c'est bien ! A toi les ondes !

    "Ici Vi Sovari, diplomate et générale de la Flotte Noire, je suis à bord de l'Hirondelle Rouge, vaisseau mère de notre flotte, en compagnie de l'empereur incontesté de l'empire Lar Kan Kaz et fondateur des PAXcificateurs, Danalieth. Nous n'avons pas d'intention belliqueuse. Nous avons dû effectuer une sortie d'urgence afin d'éjecter un de nos moteurs défectueux. Nous repartirons -échec au roi- dès que nos moteurs auront été vérifiés et ré-enclenchés. Au dirigeant de la colonie. Si vous avez subit des dégâts à cause de notre sortie brutale ou de l'explosion de notre moteur, merci de nous contacter sur la fréquence lié aux affaires diplomatiques.Vi Sovari marqua une pause. J'ajouterai que tenter de nous abattre serait une grossière erreur si vous tenez un peu à la vie de vos concitoyens. Notre flotte est actuellement trop basse pour pouvoir échapper à l'orbite de votre planète sans moteur, et je suis certain que les débris d'un vaisseau de presque 60 km de long risquerai de faire quelques trous. Merci par avance de votre coopération."

    Vi Sovari reposa le micro, puis s'affala dans son fauteuil. Les techniciens à bord avaient beau être des génies de la mécaniques, la relance des moteurs après un arrêt manuel allait être beaucoup trop longue à son goût. Elle lança un regarde sombre vers Danalieth, toujours souriant.


    - C'était assez pacifique comme message pour toi ?
    - Nous verrons bien. Echec et mat ! 11789 victoires pour moi, je reprend la tête !
    - Espèce de... attend la prochaine partie, je ferais disparaitre cette courte avance !
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    [22:07:05] Kahnrea/Luxor: le patchnote "Fanatique d'Arnor"
    [22:07:15] Kahnrea/Luxor: "Faîtes tous comme lui, allez taper sur les pm"

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Jeu Juil 31, 2014 10:38 am

  • Un flash lumineux d'une intensité remarquable venait d'éblouir la planète. Toutes la population avait les yeux tournée vers elles. Le roi qui était en route pour se rendre 'la-bas' fut lui aussi stupéfait. Un vaisseau de 60 kilomètres venait de sortir d'hyper-espace ou de quelque chose qui y ressemble.

    "Ici Vi Sovari, diplomate et générale de la Flotte Noire, je suis à bord de l'Hirondelle Rouge, vaisseau mère de notre flotte, en compagnie de l'empereur incontesté de l'empire Lar Kan Kaz et fondateur des PAXcificateurs, Danalieth. Nous n'avons pas d'intention belliqueuse. Nous avons dû effectuer une sortie d'urgence afin d'éjecter un de nos moteurs défectueux. Nous repartirons -échec au roi- dès que nos moteurs auront été vérifiés et ré-enclenchés. Au dirigeant de la colonie. Si vous avez subit des dégâts à cause de notre sortie brutale ou de l'explosion de notre moteur, merci de nous contacter sur la fréquence lié aux affaires diplomatiques. Vi Sovari marqua une pause. J'ajouterai que tenter de nous abattre serait une grossière erreur si vous tenez un peu à la vie de vos concitoyens. Notre flotte est actuellement trop basse pour pouvoir échapper à l'orbite de votre planète sans moteur, et je suis certain que les débris d'un vaisseau de presque 60 km de long risquerai de faire quelques trous. Merci par avance de votre coopération."

    "Hein ? Elle à dit 'échec au roi' ?" Déclara Lucas.
    "Majesté... C'est la chose qui vous étonne le plus là ?" Demanda un de ses officiers.
    "Bah... Heu... Là, oui." Le roi marqua une pause. Les débris des vaisseaux ? "Je veut qu'on m'affiche immédiatement les rapports sur les structures, peuvent-elles résister en cas de combats ? Pouvons-nous le gagner à ce titre ?"
    "Les données de structure sont affichées. Pour le combat la victoire nous appartient déjà, plusieurs flottes royal son sur place, nous avons aussi amené toutes les plate-formes de drone et canon plasma orbitaux que l'on pouvait pour l'occasion. Il y a aussi un crépuscule, une version personnelle du cuirassé amiral fédéral, qui est dans les chantier de la planète, le spatioport devant l'accueil n'avait pas été achevée avant cette bête." Résuma l'officier.

    Voilà qui était rassurant, la situation n'était pas aussi alarmante. Le combat serait gagné c'était évident. Mais... A en croire ce qui était dit par la base de données de la fédération, cela serait suicidaire. Le pays a qui appartenait ces vaisseaux étaient bien plus puissants et en laisserais pas passer leur destruction. Toutefois, l'équipage ne semblait pas avoir envie de perdre leur vaisseau, un bon point pour le roi. Pour ce qui est des débris, cela dépend de leur taille, mais il y a plus de 90% de chance qu'il tombe en mer, surtout vu la position actuel des vaisseaux. Les terres sont peu habitées et les gigafloats sont insensibles au raz-de-marrée qui ne sont que de grosse vague peu dangereuse en haute mer. Mais les cote elles serons vulnérables et les populations qui s'y trouves moins bien protéger. Toutefois, elles sont peu habitées et le blindage des bâtiments devrait protéger les habitants de la vague tant qu'ils peuvent s'abriter. Le véritable danger serait si le vaisseau tombait directement sur un gigagloats. Là encore il faut relativiser, la hauteur de bâtiment fera perdre beaucoup d'énergie au débris et la structure dans lesquelles ils sont construits est blindée pour ce genre de situation justement. Cela signifiait donc que les gens du vaisseau n'avait pas encore scanner la planète sinon il se serait épargné cette précision vue que les dommages, mineurs, étaient acceptables s'il s'agissait de vaincre un adversaire. Fort de cette conclusion, le roi donna des ordres.

    "En effet je préfère ne pas combattre, aucune victime peu importe qui elle est n'est pas envisageable. Mais bon, puisque vous êtes là, prenez donc une navette, amenez votre empereur et votre jeu d'échec avec vous, on vous amènera 'la-bas' vous aussi, plus on est de fou plus ont ris." Dit le roi, dans une transmission qui leur était destiné.
    "Un jeu d'échec ?" Demande l'officier.
    "Oui... Parce que... échec au roi. Bref exécuté les ordres que j'ai donnés."

    Durant ce temps, les vaisseaux de plusieurs flottes se mirent enter la planète et les vaisseaux. Les plasmas orbitaux se tenaient prêt à tirer. Si jamais le vaisseau devait être détruit, seul une partie des débris chuteraient sur la planète en vertu des lois de la physique : les objets gardes souvent leur trajectoire, donc les débris resterons sur l'orbite actuel durant un bon moment, laissant assez de temps pour être gérer. Les débris qui tomberaient immédiatement rencontrerait les vaisseaux qui s'interposent et leur canons qui réduirons leur taille et donc les dommages causés aux structures. Mais la plus grande crainte du roi était qu'ils scannent la planète avec leur scanner, un tel vaisseau avait largement les moyens d'avoir des scanner assez précis pour traverser les brouillages et détecter autant le crépuscule que la structure des bâtiments sur la planète qui limiterait les dommages. Surtout que les bâtiments étant en hauteur, la surface de la planète n'est pas si habité que ça, les villes ont des superficie réduites comparer a certaines civilisations, un avantage, les débris ont peu de chance de tomber dessus. Un inconvénient s'il chute dessus et que les tours ne parviennent pas à enrayé leur chute jusque coeur des gigafloats. Qu'importe, l'important était de ne pas perdre le contrôle. Lucas devait à tout pris ne pas être dépassé. La réunion aurait lieu comme prévu, avec des invités surprises, c'est tout.
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Jeu Juil 31, 2014 12:25 pm

  • Les deux dirigeants s'étaient déplacés dans la baie d'observation du vaisseau. Les ingénieurs avaient utilisés les gyroscopes du vaisseau et la poussée résiduelle de la fin du saut pour éviter au vaisseau de plonger vers la surface de la planète, manœuvre qu'ils se garderaient bien de révéler. Il était inutile qu'inquiéter encore plus les habitants de cette colonie.

    - Ils ont répondu ?
    demanda Danalieth à Vi Sovari, qui venait d'échanger quelques mots avec un officier supérieur.
    - Ils n'ont pas ouvert le feu, pour moi c'est une réponse.
    - Certes, je suppose que l'on est visé par n'importe quelle arme capable de nous tirer dessus sur cette planète...
    - Exact. Plusieurs flottes en mouvement, on surveille. Impossible de gagner un combat en cas d'engagement. L'Hirondelle Rouge a beau être un vaisseau militaire, la plupart de ses armes ont été retirées pour les besoins des différents tests de ses derniers siècles. Du coup c'est quoi le plan de la dernière chance ?
    - Contrairement aux autres moteurs, les nôtres peuvent initier un saut hyper-spatial en atmosphère. La planète n'apprécie pas mais c'est faisable. Si on nous tire dessus, on plonge sur leur colonie, on reste en basse-altitude le temps de rallumer les moteurs et on s'en va. L'escorte fera diversion pendant la manœuvre et quittera le système juste après. Ils ne sont pas conçu pour rentrer en atmosphère.
    - L'Hirondelle Rouge non plus.
    - Sa structure sera suffisante pour résister à la friction, aux quelques coups de plasma et aux collisions qui ne manqueront pas d'arriver à cause de la Méta-Cité.
    - Et dans le cas où cela n'est pas suffisant ?
    - Tu connais comme moi la réponse. Danalieth eut un sourire sadique. On l'écrase là où on peut faire le plus de dégâts tout en larguant les moteurs, on s'éjecte, et on leur montre se que vaux les équipages des Fanatiques d'Arnor lorsqu'ils combattent avec leur empereur !
    - Et puis cela fera un bon baroud d'honneur. Après si cela se passe comme sur Dodjima, on prendra le contrôle de la planète avant l'arrivée de l'équipe de secours !
    - Ah ah ! Ne rêve pas trop non plus. Dodjima était une opération planifiée qui a mal tourné. Là, rien n'est planifié, même si on a techniquement la puissance de feu nécessaire pour le faire une fois au sol.
    - L'analyse de la planète est quasiment terminée constata Vi Sovari, une interface holographique à la main. Cela risque en effet d'être difficile, le dirigeant de cette planète semble plus intelligent sur la construction de ses structures planétaires.
    - Avec un peu de chance, il est assez intelligent pour ne pas ouvrir le feu. Partant de ce principe là, nous n'aurons pas à l'envahir. Demandez tout de même le calcul d'entrée atmosphérique et les points d'impacts maximisant les effets destructeurs, juste au cas où.
    - C'était déjà fait. De toute façon plus leurs services de renseignements trouvent des informations sur nous, moins ils auront envie de nous tirer dessus. C'est génial ! Une partie d'échec ? Que je prenne ma revanche ?
    - Très bien, mais cette fois ci je gagnerai deux fois d'affilée.
    - Cela fait plusieurs dizaines de siècles que nous prétendant tout les deux à ce miracle, n'espère aucune ouverture de ma part.

    S'en suivit la 23578ième partie d'échec entre l'empereur et sa diplomate, tandis que les ingénieurs s'échinaient à redémarrer les prototypes restants, tout en espérant ne pas revoir les artefacts anormaux qui avaient entrainé la destruction du moteur 7. L'équipage était habitué à ce genre de situation, leur empereur les avait habitué à bien pire, comme lors de l'assaut sur la planète mère de la Fédération Thélios et le vol de la Matrice Temporel Originelle il y a plusieurs centaines d'années. Une opération finement menée, qui était sur le point de porter ses fruits, une fois que tous ces nouveaux équipements seraient au point.


    - Et pour l'invitation ?
    - Echec et mat. Je pense qu'on peut y aller maintenant !
    Image


    [22:07:05] Kahnrea/Luxor: le patchnote "Fanatique d'Arnor"
    [22:07:15] Kahnrea/Luxor: "Faîtes tous comme lui, allez taper sur les pm"

    Fanatiques dArnor : Moi je cherche à communiquer avec le Voile Gris et ensuite à l'ouvrir.
    Veovis : Tu veux aller dans le voile gris ? meurt.
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Jeu Juil 31, 2014 2:36 pm

  • La base de surveillance était perdue dans le vide spatial, enfin, perdue est peut être un peu fort. Située non loin de monde habités, elle suffisamment camouflée pour échapper aux radars de courtes et longue portée. Tant qu’un vaisseau ne s’approchait pas trop près, mais pourquoi viendrait t’il ici ? Elle appartenait aux services de renseignements dirigé par Velovhen, aussi chef des Lakan, de l’empire Baerien. Ce genre de base était assez courante dans l’empire, placés auprès de positions jugé digne d’être sous surveillance. En l'occurrence celle ci était assez récente et avait remplacé les sondes auparavant présente. L’équipement de détection occupait la majeure partie de l’espace disponible. Ainsi ses capacités défensives étaient réduites au strict minimum. Trois personnes étaient nécessaire pour s’occuper de la maintenance et prendre les décisions. Tandis qu’une IA classait les données qui lui était envoyés par les radar.
    La surveillance est une occupation peu intéressante, de par ce fait tout le monde dormait d’un sommeil profond, s’en remettant à l’IA. Celle ci émit un léger “bip” pour signaler l’arrivée de vaisseaux appartenant à une autre nation de la fédération, en l'occurrence il s’agissait ici de la RPSS. Elle en émit en deuxième lors de la réception du message du commandant Luvenius. Un troisième, plus insistant que les précédents tenta de réveiller les trois hommes présent lorsque le vaisseau Batuléen se dévoila. Puis les actions entreprises par le royaume de l’aube déclenchèrent une avalanche de “bip”, mais ce n’était pas encore finit. L’arrivée d’une flotte de l’empire Lar Kan Kaz déclencha une autre série de “cris” de la part de l’IA dans ce qui ressemblait fort à de la panique. Tout ceci n’avait pas réussit à réveiller les Baériens présent dans la base. Cependant une grande lumière blanche apparut près de la base qui ressentit quelques secondes plus tard l’impact de l’onde de choc. Heureusement cela c’était produit à une distance suffisante pour qu’elle ne souffre que de dommages mineur et sans grande conséquence.
    Les trois hommes s’éveillèrent en sursaut, l’un d’eux se dirigea immédiatement vers les écrans de contrôles. Son esprit encore prit dans les brumes du sommeil, mit un peu de temps à interpréter les données qu’il avait sous les yeux, mais lorsqu’il comprit enfin.
    - Putain de bordel de merde !
    - Surveille un peu ton langage Ethan. Lança l’un des deux autres.
    - On à pas le temps pour ça ! Ramenez votre cul ici et vite ! Lui répondit t’il.
    - Qu’est ce je vient de te dire ?
    - Du calme Volkner, c’est important, tu n’entend pas l’insistance de Lily ?
    L’interessé se rendit compte du babillage incessant de l’IA et rendit les armes.
    - Très bien Asbel, je passe l’éponge pour cette fois, mais il va bien falloir qu’il apprenne à parler autrement.
    - Un jour peut être. Répondit son ami en esquissant un de ses trop rare sourire.
    - Bon, vous allez venir oui ou non ? s’impatienta Ethan.

    Les deux autres se rapprochèrent, étudiant les données collectés ils ne mirent pas longtemps à évaluer l’ampleur de la situation.
    - Tout cela est des plus explosifs. Dit Volkner en sifflant, impressionné.
    - Sans dec, il suffirait d’un faux pas pour que tout dégénère.
    - Bon et bien, il n’y à pas 36 solutions. Je vais préparer un drone. lança t'il en s’éloignant vers le hangar.

    Les drones sont de minuscules vaisseau piloté par une IA, équipé des meilleurs équipements de camouflage disponible. Majoritairement utilisé pour l’espionnage, ils servent aussi à transporter des messages. Asbel copia les données collectés depuis l’arrivée de la flotte de la RPSS, puis lança le drone. Ce dernier s'éloigna de la base, il devrait mettre 30 minutes à quitter le système et 30 de plus à atteindre sa destination. Il aurait put aller plus vite mais cela l’aurait rendu facilement détectable.

    - Le drone est envoyé. annonça t'il en revenant.
    - Esperont que le chef réagira vite.
    - Je suis sur que ça va dégénérer. Oh bordel pourquoi ça n’arrive qu’à nous. Se lamenta Ethan sous le regard réprobateur de Volkner.
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Jeu Juil 31, 2014 8:35 pm

  • Calnos constata avec horreur la stupidité de cet homme. Il n'était ni venu l'arrêter ni l'abattre ni même le menacer, juste l'amener à la réunion. Les accident provoqué n'était pas aussi grave qu'il n'y paraissait. Les gigafloats disposant d'un système autonome et non relié ils avaient immédiatement repris le contrôle, on appelle cela un système auxiliaire ou encore un système de secours. C'est important d'en avoir.

    "Je ne comprends pas, êtes vous stupide ? Je suis venus vous amener à la réunion et vous agissez ainsi ? Alors là je ne comprend pas. Expliquez-moi donc pourquoi vous voulez nuire à ceux qui vous propose d'aller participer à ce que vous deviez espionner ? Au faite, les informations radar vous plaisent ? Ne pensez pas que vos petits implants puisse résister à l'ordinateur de la cité qui est juste gigantesque. Sa puissance de calcul est incomparable à ce que vous avez sur vous. Bien suivez-moi s'il vous plait." Déclara Calnos.

    Calnos pris l'homme par le bras et lui montra un véhicule gardé. Ce véhicule ressemblais plus à un véhicule diplomatique pour ambassadeur que destiner à un espion. Pour l'instant le Royaume de l'Aube tenait bon et les choses fonctionnaient bien, mais des évènements imprévu sont venus noircir le tableau, ce n'est pas franchement quelque chose d'agréable à vivre. Calnos, à l'intérieur du véhicule, montra l'observatoire spatial de la planète. Il était donc possible de savoir ce qui se passait en orbite et au-delà Nyraél serait sûrement plus qu'intéresser.

    *****


    Les vaisseaux qui étaient apparus était encerclé. Même le Crépuscule qui était sur Tessia avait été mobilisé pour l'occasion. Une forme de défaite obligeant le royaume à sortir ses meilleurs moyens. Qu'importe pour l'heure il devait être utile de ne pas s'inquiéter.

    "Messieurs, mon invité est des plus sérieuses, aucun mal ne vous sera fait, mieux, des vaisseaux d'assistance mécanique serons mis à votre disposition pour les réparations. Alors, venez, nous vous avons envoyé les codes d'amarrage qui vous permettrons de vous poser en toute sécurité sur un gigafloats." Déclara le roi.

    Le roi était des plus sérieux. Mais pas inconscient. Un vaisseau partant d'Aurélia rejoins la station de l'empire Baerien, nations alliez appartenant au même groupe que le royaume de l'Aube. La station était là dans la légalité la plus total et le vaisseau transmis les informations les plus précises, ainsi qu'une demande d'assistance et une invitation à la réunion pour le dirigeant que Lucas avait déjà rencontré sur Ridonara. Lucas prenait ainsi une simple précaution élémentaire au cas où les choses tourneraient mal. Toutefois, il était encore possible d'éviter tout combat.
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Ven Aoû 01, 2014 7:25 pm

  • « Je suis la commandante en chef de cette escadre de vaisseau. Mon nom est Jade Tollenko. Je vous intime l'ordre de coopérer. Nous savons que vous êtes présents depuis votre arrivée, cela n'a pas échappé à nos capteurs, et comme vous le constatez, nous avons pu placer des vaisseaux en surveillance à votre proximité sans que vous vous en rendiez compte. Nous sommes chez nous, il est donc aisé pour nous de monter ce type d'opération. »

    Venant confirmer cette funeste menace, l'hologramme trônant au centre du Central Opérations de l'Archiduc Canard IX se couvrit de points et de vecteurs d'un bleu brillant, l'ordinateur ne sachant s'il avait affaire à des alliés ou à des hostiles. Sept cent cinquante vaisseaux avaient quitté l'orbite de la deuxième planète habitée du système, fonçant avec une célérité atteignable que par des destroyers sur l'escadre batuléenne. Un second groupe de combat, de cinquante unités, convergeait vers le Khilkorann, tandis qu'un troisième, fort de cent bâtiments, s'était matérialisé autour des quatre nefs confédérées restées en arrière.

    « Nous savons que votre quatre vaisseaux sont tous en parfait état de fonctionnement. Vous allez être accompagné jusque Tessia. Les hommes d'équipage et les officiers de bas rang resterons sur vos vaisseaux. Les officier de rang supérieur serons amené 'la-bas' auprès de sa majesté le roi. Dès votre arrivée sur Tessia des équipes de sécurité viendrons désarmés vos hommes, elles vous seront restituées à votre départ. Si vous tenter quoi que ce soit vous serez détruit sans sommation. Suivez le plan de vol qui vous a été détaillé dans les fichier que nous envoyons actuellement sur vos vaisseaux. »

    Un silence effaré plana sur le CO, l'équipage étant totalement abasourdi par cette avalanche de nouvelles. Le Capitaine Ulen, réagissant le premier, commença à donner ses ordres.

    « Navigation, préparez nous pour une trajectoire de... » Il s'interrompit brusquement, venant de réaliser une subtilité lui ayant échappée au premier abord. « Nos quatre vaisseaux ? Voyons... Comms, comment a été envoyé le message ?
    - Salve hyperspatiale tactique à courte portée », l'en informa le lieutenant derrière la console des communications. « Unidirectionnel, à faisceau cohérent.
    - C'est à dire que le message nous était personnellement et uniquement destiné ?
    - Affirmatif.
    - Et que seuls nous l'avons reçu, du coup ?
    - Sauf si quelqu'un s'était trouvé entre le point d'émission et nous... oui », répondit l'officier sans trop comprendre où voulait en venir le Capitaine.
    « Parfait. Passez moi les autres vaisseaux, par ansible. Je ne veux pas que quiconque puisse voir que nous parlons.
    - Tout de suite », confirma-t-il en tapant quelques commandes.

    L'ansible ‑ ou, comme le jargon officiel de la Flotte l'appelait, le « Transpondeur supraluminique à intrication quantique corrigée » – était un dispositif de communication plus rapide que la lumière se basant sur certaines propriétés quantiques des particules placées dans un état spécial d'intrication : lorsque l'une prend un état sur une de ses composantes, comme le spin, l'autre adopte immédiatement le même, peu importe la distance les séparant. Chaque partie communicante a besoin d'avoir une des particules de la paire, rendant son usage complexe – pour aller de l'Archiduc Canard IX au Nassau, un message devrait ainsi transiter par le Central de la Flotte sur Armelynn, regroupant toutes les extrémités des paires embarquées sur les bâtiments de combat – mais tout à fait indétectable. Absolument personne ne pouvait savoir que les vaisseaux communiquaient entre eux.

    Les cinq officiers commandants – dont un suppléant – étaient ainsi mis en relation, sur la demande du Capitaine Ulen.

    « Capitaine », attaqua Forsen, « que se passe-t-il ?
    - Vous avez comme nous tous vu ces vaisseaux s'approcher, je suppose.
    - En effet », répondit-il, interloqué. « Vous avez d'autres informations ?
    - Et bien, le message ! ». La réaction du Capitaine Harlot trahissait son étonnement devant le manque de discernement dont faisait preuve le commandant de l'escadre.
    « Le... message ? ». La voix de Forsen était tout aussi emplie de surprise. « Quel message ?
    - Celui de ces zouaves de Tessia, allons !
    - Nous... n'avons pas reçu de message. » Cette réponse provoqua une stupeur certaine dans l'assistance... sauf chez Ulen, qui, lui, jubilait.
    - Je le savais !
    - Plaît-il ?
    - Le message fait état de quatre vaisseaux », explicita Ulen, « et leurs faisceaux de comm n'étaient effectivement dirigés que sur quatre vaisseaux : le Nassau, le Khilkorann, le Jasden Elah-Derse, et mon Archiduc Canard IX. Tout porte à croire que le Madrigal n'a pas été découvert. »

    Son exposé laissa tout le monde coi. Enfin une bonne nouvelle au milieu de cette avalanche de catastophes.

    « Bon », repris Forsen, « c'est déjà ça. On a une identification des vaisseaux en approche ?
    - Hélas », déclara Tremaine, « Nous ne les voyons que trop bien. Ce sont des Omégas.
    - Omégas ?! Mais... » Une certaine incrédulité transpirait dans la réponse de Forsen. « Vous voulez dire, nos Omégas ?
    - Destroyers lance-missiles, classe Oméga, numéros de coque DDG-43459 à DDG-44459 si je ne m'abuse », poursuivit-elle.
    « Ceux que l'Amirauté leur a donné, en fait », résuma Harlot.
    « Précisément. Ceci dit, nous avons l'ascendant sur eux : ils sont encore de première génération. Notre armement est plus performant, de même que notre propulsion », énuméra la Capitaine du Khilkorann. « Les alliages de notre structure sont plus résistants, notre grille de défense plus impénétrable.
    - Ce n'est pas pour ça que nous pouvons tenir tête à une petit millier d'entre eux », tempéra Ulen.
    « Nous n'avons pas à leur faire face... » précisa Harlot, presque pour lui-même. Un plan quelques peu désespéré était en train de se mettre en place dans son esprit. « ...regardez sur la carte », indiqua-t-il en modifiant l'affichage holographique qui trônait au milieu de la sale de conférence – elle aussi virtuelle, cette fois, chacun étant à bord de son vaisseau. « Leur principale escadre est partie de cette planète il y a deux heures de cela. Nous avons reçu le message PRL puisqu'il était transmis par bande hyperspatiale, mais le décalage vers le bleu de leurs vaisseaux indique qu'ils arrivent vers nous à... Zéro point sept c », dit-il après avoir vérifié les relevés Doppler*. « Vu notre position dans le nuage d'Oort, nous avons encore sept bonne heures devant nous. Le seul obstacle entre nous et l'hyperespace est donc cet escadron furtif venant d'apparaître près de notre position.
    - Bien vu », répondit Forsen d'un ton approbatif. « Mais cela représente encore cent vaisseaux... Même avec le décalage technologique dont a parlé Elona, je doute que nous survivions à du un contre vingt-cinq.
    - Trente-trois. Sauf votre respect, puisqu'il n'est pas détecté, le Madrigal devrait rester ici pour nous informer de la situation.
    - Argument recevable en effet ». Forsen secoua la tête. « À combien de nous sont-ils, précisément ?
    - Le plus proche, désigné Bandit-Un, est à mille cinq cent kilomètres du Nassau », informa Ulen. Une telle distance, en combat spatial, était tellement faible qu'on pouvait la considérer comme négligeable. Que les vaisseaux batuléens n'aient pas détectés ces observateurs à si courte distance en disait long sur les capacités furtives de ces derniers – capacité au demeurant confédérale, puisque c'est là qu'avaient été conçus et construits lesdits vaisseaux.
    « EVA », clama Forsen en s'adressant à l'Intelligence Artificielle du Réseau de la Flotte Confédérale, « Lance une simulation : les contacts désignés Bandit-Un à Cent réagissent dès que nous faisons chauffer nos hypernavigateurs. Avons-nous une chance de sauter avant qu'ils nous atteignent ?
    - Calcul en cours », répondit la voix désincarnée féminine. L'hologramme s'animait de divers vecteurs de lancement et trajectoires de vaisseaux à mesure que la simulation se déroulait. Les vaisseaux que la Flotte Royale de Sa Majesté Lucas avait envoyé étaient des destroyers de classe Oméga. De première génération certes, mais ils n'en restaient pas moins un exemple flagrant d'ingénierie batuléenne : des missiles, des missiles, toujours plus de missiles. Chacun de ces bâtiments en transportait dix mille, sans autre armement que leur grille de défense laser. Le vaisseau le plus proche était à cinq cent kilomètres, et, à supposer que le Royaume de l'Aube bénéficie des mêmes missiles que la Confédération, ils pourraient accélérer à cinquante kilomètres par seconde par seconde, et donc impacter en à peine vingt-quatre secondes. Il en faudrait quarante-cinq au Nassau pour passer en hyperespace. Le silence régna une nouvelle fois tandis que tous constataient les résultats de cette simulation.
    « Capitaine Harlot », commença Forsen, « c'est votre vaisseau qui sera le plus exposé. Vous pouvez compter sur le fait qu'ils ne détectent pas immédiatement l'allumage de l'hypernavigateur, ou bien qu'ils ne réagissent pas dans la milliseconde à la détection, mais vous devrez toujours affronter un sacré paquet de missiles.
    - Si ils tirent ! », rétorqua l'intéressé. « N'oubliez pas que nos sommes sensément alliés avec la Fédération Thélios ! L'ouverture du feu pourrait avoir des conséquences désastreuses pour eux. Ils n'oseront probablement pas tirer comme ça, nous offrant les précieuses secondes donc nous avons besoin.
    - Je suis d'accord », confirma Ulen.
    - Bon. Mettons que les Nassau, Elah-Derse et Canard IX s'échappent par voie hyperspatiale. Le Madrigal restera camouflé ici pour voir ce qu'il se passe, prêt lui aussi à sauter en cas d'urgence. Silence radio absolu, toute communication devra passer par ansible. Et pour le Khilkorann, Capitaine Tremaine ?
    - Nous sommes bien trop encerclés pour espérer passer en hyper... » répondit avec regret la jeune femme blonde. « J'ai bien peur que nous ne devions nous conformer à leurs instructions. »
    Personne n'avait l'air ravi d'entendre ça, bien évidemment, mais le Capitaine Harlot tenta malgré tout de réchauffer un peu l'ambiance.
    « Et bien, j'espère que vous avez votre uniforme de cérémonie avec vous, histoire d'en mettre plein la vue à ce roitelet lorsque vous serez... "là-bas", pour le citer. »
    Son trait d'ironie fut tout de même réceptionné par quelques rires tendus.

    ***


    Le Capitaine Forsen était au Central Opérations de son vaisseau, supervisant les préparatif des trois bâtiments de son escadre, lorsque l'Hirondelle Rouge et son groupe de combat émergèrent. Une nuée d'alarmes se mit à retentir, le faisant sauter de son siège, fixant l'hologramme central avec incrédulité. Les rapports, lancés au dessus du brouhaha ambiant, ne l'aidaient pas à comprendre ce qu'il se passait.

    « Les capteurs gravimétriques s'affolent ! », cria une voix dans un hoquet de surprise. « Leur sortie ressemblait plus à une foire à la micro-singularité qu'autre chose !
    - Nos captons un flash extrêmement lumineux !
    - Déjà ? », répondit un officier sans y croire. « Nous venons à peine de recevoir leurs ondes gravitationnelles !
    - Et pourtant », poursuivit l'enseigne en montrant des données notées sur une tablette.
    - Mais cela voudrait dire que la lumière de l'événement... est allée plus vite que la lumière !
    - Ça n'a aucun sens », commenta Forsen dans sa barbe. « Sait-on à qui nous avons affaire ? » poursuivit-il de façon plus audible.
    « Affirmatif », répondit un radariste. « L'ordinateur n'a qu'une seule correspondance pour un profil gravimétrique de cette masse exactement... l'Hirondelle Rouge. »
    Forsen écarquilla les yeux. Bien que ne l'ayant jamais connu à titre personnel, pas plus que quiconque encore en service dans la Flotte, il connaissait, ne fut-ce que de nom, le mythique vaisseau-amiral du non moins mythique Empire Lar Kan Kaz.
    - Mais qu'est-ce qu'ils fichent ici ?!
    - Nos n'avons aucune donnée fiable », continua le radariste, « mais ça ressemble à une sortie d'urgence. »

    L'explosion du prototype, saturant les capteurs aussi bien PRL qu'infraluminique – personne ne sachant dire pourquoi la lumière de l'explosion semblait aller plus vite qu'elle même – lui apporta une forme de confirmation.

    « Bon, le pourquoi n'est pas si important que ça », reprit Forsen. « Intimez – par ansible, bien entendu – aux Nassau, Elah-Derse et Canard IX de poursuivre sur leur lancée. Et mettez moi en contact avec le Khilkorann. »

    L'image de la Capitaine Tremaine apparu rapidement sur son écran, l'air interrogateur.

    « Capitaine ?
    - Vous êtes loin de l'Hirondelle ?
    - Et bien, autant que de Tessia... C'est à dire, quatre bonnes heures de vol » l'en informa-t-elle après avoir vérifié certaines données de son côté.
    « Vous êtes les seuls à encore pouvoir communiquer avec l'extérieur, Elona. Hélez-les, demandez ce qui se passe, si vous pouvez, au nom de la Confédération, aider... » Tremaine confirma d'un signe de tête. « ... et voyez si leur arrivée ne pourrait pas servir de prétexte pour s'échapper.
    - J'en doute. », répondit-elle en faisant la moue. « Toute leur flotte s'est regroupée pour les encercler... Sauf les destroyers, qui nous "escortent" toujours.
    - Je vois.... désolé. »
    Tremaine ne répondit pas, mais salua tristement avant de mettre fin à la communication.

    ***


    En dépit du possible échange musclé qui allait arriver, le Central Opérations du Nassau était calme. Personne dans la Flotte n'avait vu de situation de combat à tir réel depuis plus de trente ans, mais chacun savait quel serait son rôle. La grille de défense avait été ramenée à son niveau optimal, prête à déchiqueter tout intrus s'approchant trop près du vaisseau. Le timonier était serein, la main posée sur l'authentique manette commandant le passage en hyperespace.

    Une salve radio cryptée lança l'ordre, coordonnant les trois vaisseaux devant sauter.

    Les destroyers royaux repérèrent assez aisément les émanations caractéristiques d'un hypernavigateur en chauffe, et réagirent comme le Roi l'avait promis dans son message de menace : en ouvrant le feu, sans coup de semonce. Des indications apparurent sur l'hologramme central, portant les informations sur les contacts en approche.

    Six-k gravités d'accélération... Ils font mieux que prévu, pensa Harlot. Les plus proches de son bâtiment allaient impacter dans à peine vingt secondes, aussi le système automatisé lança-t-il les contres-mesures, accompagnées par une volée de fusées anti-missile. Elle n'auraient pas énormément de temps pour acquérir leur cible et manœuvrer, mais pourraient peut-être en abattre quelques uns. Les lasers de défense rapprochée entrèrent rapidement en jeu, tailladant les arrivants.

    Mais ils étaient trop nombreux.

    Une première ogive détonna au contact direct de la coque, faisant trembler la superstructure même du vaisseau, tranchant les blindages et les coursives.

    « Rapports de dégâts ! », hurla Harlot.
    « Impact direct sur bâbord avant ! », lui répondit son second. « Nous avons perdu les compartiments Radar Un, Qalxan Trois, Missile Douze à Quarante-neuf et Hangar Deux !
    - Combien de temps avant le saut ?
    - Douze secondes, Capitaine ! »

    Harlot regarda l'hologramme d'un œil alarmé. Chaque vecteur de missile était accompagné d'un compte à rebours indiquant combien de temps il restait avant l'impact. Cent douze d'entre eux étaient censés l'atteindre d'ici dix à quinze secondes. Ses propres fusées de défense en détruisirent trente-neuf, et les lasers coupèrent à travers quarante-trois de plus.

    Il ne restait que quelques battements de cœur avant que le sort du vaisseau ne soit fixé, mais ces instants s'écoulèrent avec une lenteur agonisante. Un autre missile détonna, ravageant toujours plus de silos sur le Nassau, mais celui-ci, à l'instar des cuirassés d'après lesquels il avait été nommé, avait la peau dure. Une pluie de radiations Cherenkov illumina l'espace d'une clarté bleue, puis le vaisseau disparut, quittant l'espace conventionnel. Les missiles le visant furent déstabilisés, leur cible venant de se volatiliser, et ils continuèrent sur leur trajectoire, de nouveau en pleine acquisition.

    ***


    Forsen vu avec soulagement les icônes de ses trois vaisseaux s'échapper en hyperespace. Ne restaient de la Flotte Confédérale plus que le Khilkhorann, qui, puisque sa supercherie avait été découverte, accélérait à pleine puissance en direction de Tessia, encadré par les cinquante nefs de la Flotte Royale ; ainsi que son propre vaisseau, le Madrigal, en furtivité maximale. Afin de diminuer au maximum les émissions, le réacteur à fusion lui-même avait été éteint, le destroyer comptant sur ses réserves de secours pour tenir. Seuls les systèmes de détection passifs, les systèmes de survie, et l'ansible avaient été maintenus en ligne. Tout le reste, jusqu'à la gravité artificielle, étaient débranchés.

    ***
    [HRP]* = Puisque, comme indiqué à divers reprises par le Grand Manitou, notamment dans le GNC, les vaisseaux ne passent pas en hyper lors des transits intrasystèmes[/HRP]
    « Si y'a moins de pages sur le RP que de vaisseaux sur le RC c'est pleutre. »

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Sam Aoû 02, 2014 4:54 am

  • La navette diplomatique quitta le pont d'envol de l'Hirondelle Rouge sous forte escorte de la part du Royaume de l'Aube. Les échanges de tirs entre la flotte de défense et des vaisseaux non-identifiés, ainsi que leur fuite, avait visiblement mit les militaires sur le qui-vive. Cependant le trajet se déroula sans incident, la navette se laissant guider à travers les Technocités et entamant dans les règles de l'art son entrée en atmosphère pour se poser délicatement quelques minutes plus tard sur l'emplacement qui lui avait été attribué. Une délégation attendait déjà les visiteurs sur place.

    Une fois la porte ouverte, Danalieth fit son apparition et descendit rapidement de la navette. Sa tenue était sobre, comme à son habitude, un ensemble noir rappelant vaguement une tenue militaire, quelques bordures rougeâtres, et un charisme rappelant à tout instant qu'il était l'empereur incontesté d'un empire ayant défié des factions entières sans jamais faillir. A ces côtés, Vi Sovari n'était pas en reste, dans une robe entièrement rouge. Un œil avisé aurait remarqué que la robe avait été taillée de façon à n'entraver aucunement les mouvement de sa porteuse, ainsi que plusieurs pièces scintillantes pouvant au premier abord passer pour des diamants incrustés dans la robe. Puis une troisième personne sortie de la navette. Légèrement plus petit que l'empereur, plus effacé aussi, l'homme était vêtu d'une tenue grise, qui aurait pu le faire passer pour un civil lambda s'il ne sortait pas de la navette diplomatique d'un des plus grand empire de l'univers. Ses yeux semblaient changer constamment de couleur, et régulièrement, une ombre parcourait la peau de son visage. Les services de renseignements surveillant le débarquement ne mirent pas longtemps à le reconnaitre : Kylar, second diplomate, responsable de la section scientifique de l'empire. Les trois personnes à la tête de Lar Kan Kaz depuis plus de 2500 ans avaient posé le pied sur Tessia, l'aura de danger qui émanait d'eux était quasiment palpable, et tous avaient un sourire qui n'augurait rien de bon.

    A peine ses trois prestigieux passagers débarqués, la navette referma l'écoutille et pris son envol en direction de l'espace. Aucune escorte ne les accompagnait, et cela ne semblait pas les déranger le moins du monde. Alors que la délégation de l'Aube Rouge commençait à s'avancer vers le trio, Vi Sovari pris la parole, et ses paroles résonnèrent à travers tous les systèmes de transmissions présent sur la planète et en orbite.


    "Habitants de Tessia, peuple de l'Aube. Considérez-vous comme chanceux car Danalieth, empereur de Lar Kan Kaz, vous honore de sa présence sur votre sol, après une retraite de presque 800 ans. Celui que votre peuple, les Thélios, surnomme Le Chapardeur, est de retour dans les affaires de cette univers, et a choisit votre monde pour faire sa première apparition officielle. Remerciez vos dieux, si vous en avez, que cette apparition soit pacifique. Il n'est pas L'Empereur Pourpre pour rien !"

    Suite à quoi le trio se dirigea, tout sourire, vers la délégation, tout en discutant entre eux.

    - L'Empereur Pourpre ? releva Danalieth. C'est vous qu'on surnomme l'Impératrice Pourpre à cause de votre tendance à répandre énormément de sang lorsque vous découpez des ennemis, que cela soit sur le champ de bataille ou dans une salle de torture, pas moi !
    - Et vous pensez vraiment qu'après 800 ans les gens se soucis de ce genre de détail ? Non. L'Empereur Pourpre, l'Impératrice Pourpre, pour eux, c'est pareil, c'est le même empire, la même réputation. Les détails ont s'en fout, c'est l'image qui compte.
    - Pourquoi avoir remit cette histoire de Chapardeur sur la table ? On avait presque réussit à enterrer cette histoire.
    - C'est partiellement faux, la Fédération Thélios ne nous a jamais pardonné le vol, et ces astroports nous seront fermés tant que nous n'aurons pas restitués la Matrice Temporelle Originelle volée dans leur Accélérateur Temporel... en même temps on peut les comprendre, la faction Thélios a été fondée grâce à ça.
    - Oui, bon, ça va ! De toutes façon nous ne sommes pas chez la Fédération Thélios mais un de leur membre, le temps qu'ils se décident d'agir on aura régler l'intégralité des problèmes de nos prototypes.
    - De toute façon ils n'oseront jamais agir.
    - Remarque pertinente, ils ont trop perdu face à nous, et les liens d'amitiés que nous entretenons avec plusieurs de leurs membres risqueraient de déboucher à terme sur un conflit interne. Actuellement, nous sommes officiellement en paix, et ils vont tout faire pour que cela dure.
    - Quand bien même, peu de monde oserai s'attaquer à nous. En 793 années de retrait des affaires intergalactiques, nous n'avons eut que peu de conflit avec des empires extérieurs. A part avec les léanths, mais là c'est une question de tradition et non de conflit. Je me demande si certains se rappellent encore de nous comme le Vent Noir du peuple sombre, ne laissant que mort et désolation après son passage...
    - Oh, surement, et les quelques guerres, massacres, négociations, batailles, génocides et autre opérations réalisées par notre empire doivent maintenant être dans les livres d'histoire. Mais cette époque est révolue, une nouvelle s'ouvre, ne perdez pas de vue notre but final. Au niveau militaire, nous avons atteint tout se que nous voulions obtenir. Nous visons maintenant un tout autre bien, bien plus difficile.
    - Et puis, nous sommes là pour nous amuser de toute façon. La diplomatie, c'est tellement passionnant...
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    [22:07:05] Kahnrea/Luxor: le patchnote "Fanatique d'Arnor"
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Mar Aoû 05, 2014 1:34 am

  • Tessia

    Dès leur arrivée, le roi et son fils s'étaient retirés pour parler seuls. Au bout de quelques instants, alors que tous étaient émerveillés par la foule, le prince, accompagné de plusieurs officiers, vint à leur rencontre. Le Princeps, et les trois autres émissaires, étaient guidés afin d'aller faire du tourisme. Quant à Routhos, il fut invité à monter à bord d'un véhicule volant pour aller vers cette destination que tous appelaient « là-bas ». On lui avait quand même autorisé à garder son appareil de communication. Il se posait des questions sur les motifs de cette séparation et de cette rencontre dans un endroit inconnu, alors qu'elle devait avoir lieu au palais. Le temps passait, et il lisait les derniers rapports et bilans des archives publiques de Thélios et de Tessia. Puis lui vint l'envie irrésistible d'écrire un poème. Il eut le temps de composer une strophe, avant leur arrivée. Comme il s'y attendait, il s'agissait d'un gigafloat. On le conduisit dans la face sous-marine. Il était curieux de savoir ce qu'il l'attendait, et à mesure qu'il descendait, l'excitation le gagnait. Un des officiers, poliment lui demanda :

    -Un problème monsieur ? Vous semblez tendu.
    -Non, je vais très bien, c'est le fait de descendre en profondeur qui semble me faire cet effet. lui répondit-il.

    Il n'osait pas demander, où se trouvaient ses amis, bien que cela le démangeait. Mais il se retint, inutile, il était en compagnie d'alliés. Son attention changea, et se porta sur l'espace, il se demandait ce que pouvait faire l'équipage de la flotte d'escorte avec les ordres qu'il avait personnellement donnés. On lui montra ses quartiers, c'était une suite très spacieuse, décorée avec bon goût. Il se sentirait bien, après chaque entrevue. On le laissa seul afin qu'il puisse s'installer. Il sortit alors sa tablette holographique et composa un message en serenaéen, suivi d'une traduction dans le cas où sa discussion intéresserait les autorités du coin. Un "bip", signala l'arrivée d'un message, le commandant de la flotte, lui répondait seulement en serenaéen, le tenant informé de tout ce qui passait depuis l'espace et sur Serena, il était à présent au courant de toute l'actualité. Il commença à rédiger une réponse, lorsque les lumières s'éteignirent. Il se demanda s'il avait enclenché l'interrupteur et alla s'en charger. Lorsqu'il appuya, la lumière revint, sans qu'il put deviner la vraie raison de cette coupure. Le garde devant la porte ouvrit la porte, lui demanda comment il allait et referma la porte, le laissant libre avec ses désirs de poète.


    A bord de la Flotte en orbite autour de Tessia

    Le commandant Iuvenius, plongé dans un roman de science-fiction d'un grand auteur thélios racontant l'histoire d'un voyage dans le passé grâce au Cuirassé Aión, fut rappelé dans le présent par le signal sonore avertissant la réception d'un message, qu'il visionna :

    « Commandant Iuvenius, nous vous recevons correctement. Ici la Capitaine de Frégate Elona Tremaine, Flotte Confédérale Batuléenne, officier supérieur du destroyer lance-missile Khilkorann », poursuivit-elle en saluant par réflexe. « Nous nous excusons si nous vous avons fait peur. Nous avons subit une avarie d'hyperpropulseur alors que nous étions en transit. Nous avons été obligés d'émerger en urgence dans le système le plus proche de notre trajectoire, qui se trouve être celui-ci. Notre point de sortie était à sept milliards de kilomètres de Tessia. Cette émergence en catastrophe a surchargé la plupart de nos systèmes, et nous avons dérivés sur les réserves énergétiques de secours pendant deux jours. Nous venons juste de parvenir à retrouver une certaine mobilité. Les anomalies que vous avez capté ne doivent être que des artefacts résiduels de nos routines de calibration. Nous nous dirigeons à présent vers Tessia, dans l'espoir de pouvoir utiliser leurs chantiers et réparer nos avaries. Tremaine, terminé. ».

    Il était distrait, trop intéressé par le futur des héros de son roman pour être attentif. Néanmoins, dans le discours de cette femme la partie contenant les mots « hyperpropulseur » et « émergence catastrophe » l'interpella. Puis à haute voix il pensa :

    « Comment diable est-il possible qu'ils aient pu sortir d'hyperespace maintenant alors que cela fait des heures que les signaux de leur présence ont été émis ? » N'étant pas un bon ingénieur, il fit appeler un spécialiste. Ce dernier à peine entré fut questionné :

    -Dites-moi vous, je ne suis pas un expert en technologie, mais vous oui n'est-ce pas ?
    -C'est ce qui est écrit sur mon diplôme, vous savez, on excelle tous dans une matière, votre domaine c'est ...
    -Ne changeons pas de sujet ! Une surcharge des systèmes d'un vaisseau due à un problème d'hyperpropulseur pourrait-elle faire disparaître ce vaisseau des radars ?
    -Oui, si ce dernier explose.
    -Pas de plaisanterie, dans le cas où le vaisseau resterait sur pieds cela serait-il possible ?
    -Cela pourrait avoir pour conséquence l'affaiblissement des émissions.
    -Y compris les émissions d'appel au secours ?
    -Etant donné que les émetteurs de secours doivent être connectés sur un circuit à part, c'est fort peu probable.
    -Encore une question, est-il possible qu'une émergence d'urgence d'hyperespace soit à l'origine de la fluctuation de nos champs d'émissions d'identité ?
    -Vu la faible intensité de cette fluctuation et celle d'un cas de sortie d'hyperespace, qui est gigantesque, c'est impossible.
    -Merci, vous pouvez retourner à vos occupations. Ordinateur de bord ! Passez-moi le Général Bellicus.

    Ce dernier ouvrit alors une fenêtre de discussion holographique.

    -Général Bellicus !
    -Parlez.
    -Nous avons reçu un message de la Capitaine de Frégate d'un vaisseau batuléen...
    -Je sais, au cas où vous ne le sauriez pas nous recevons tous deux les messages. Qu'avez-vous encore ?
    -Leur histoire ne tient pas debout, j'ai demandé à un de nos plus brillants techniciens de bord de me confirmer certaines hypothèses toutes justes. Il est impossible qu'ils aient émergé d'urgence d'hyperespace, la fluctuation aurait été sentie par votre vaisseau et plus intensément qu'elle ne l'a été chez nous. De plus dans le cas d'une surcharge des systèmes, des émissions d'urgence sont envoyées et doivent être facilement interceptées par tous. Je vous le dis donc, c'est du bluff.
    -Voulez-vous me repassez ce message ?

    Il pressa un bouton et tous deux revisionnèrent la communication.

    -Alors ?
    -C'est peut être vrai. Mais nous n'allons quand même pas nous crêper le chignon avec des amis ?
    -Il en va de la vie du seul homme sur Serena capable d'éviter notre destruction, le seul homme qui ait donné un sens à notre fonction. Mais soit, laissons-le mourir, nous serons dans le cortège lors des funérailles et nous pleurerons pendant que les sénateurs se frotteront les mains fiers d'avoir fait d'une pierre deux coups en nous faisant comparaître devant le tribunal suprême pour haute trahison et nous mourrons sous la torture psychologique.
    -N'avez-vous pas l'impression d'exagérer un peu ? Nous avons de bons rapports avec la Confédération batuléenne, il n'y a aucune raison de s'affoler, en plus le Royaume de l'Aube doit s'assurer de la protection de cet hôte remarquable qu'est notre Princeps Maximus.
    -Peut-être avez-vous raison...

    Une voix les interrompit.

    -Messieurs, nous venons de recevoir un message du Sénat toujours sous le même style d'écriture. Les Sénateurs sont peu fiers de votre démarche qu'ils qualifient de dangereuse, ils expliquent que Tessia doit maintenant s'inquiéter du bien être des vaisseaux civils et qu'il leur est impossible d'envoyer maintenant un diplomate général. D'autant plus que la délégation n'est au courant de rien. Ils vous préviennent aussi que le Sénateur Lepidus a été démis de ces fonctions et a été contraint à l'exil.
    -Par les Lanthaniens ! Il ne manquait plus que cela. s'emporta Bellicus, voilà ce que c'est de se fier à un seul sénateur. Maintenant que voulez-vous faire pour le vaisseau batuléen ?
    -Je crois que nous n'aurons plus rien à faire regardez !

    Et ils se tournèrent chacun vers leur baie vitrée solidement construite et aussi résistante que du titane. L'ordinateur de la salle de commande émettait de nombreux hologrammes, de radars et d'identification. Des vaisseaux, royaux, s'approchaient de la position occupée par le Khilkorann. Puis le message de la Commandante en chef de l'escadre appartenant à sa Majesté Lucas fut intercepté. Iuvenius se félicita d'avoir découvert le bluff du Capitaine Trémaine dont il était certain. Au bout d'une heure, les premiers missiles des vaisseaux de construction batuléenne faisant partie intégrante de la flotte de l'Aube, furent lancés. Les radars s'affolaient, on aurait pu croire à l'ouverture d'un combat, mais ce ne fut pas le cas. Les systèmes détectaient l'allumage des hypernavigateurs de trois vaisseaux, mais le Khilkorann n'en faisait pas partie sûrement trop à découvert. Ce dernier venait d'être escorté vers Tessia dans un but mystérieux. Les trois autres au bout de quelques secondes fortes en émotions entraient en hyperespace, laissant tout le monde bouche-bée face à ce spectacle étrange. Puis, dans ce silence aussi vaste que l'Univers, le commandant de bord Lucius Septimus Iuvenius lança en ravalant sa salive :

    -Je pense avoir fait la plus grave erreur de toute ma carrière ! Les retombées vont être de tailles.

    Il avait raison, les membres de l'équipage chargés de la liaison avec la planète-mère de la RPSS venaient de transmettre les nouvelles données concernant la mission. Pendant ce temps, des vaisseaux royaux commençaient l'encerclement de la flotte, afin de contrôler ses futures actions contraires au roi et de la bloquer dans ce petit bout d'espace qu'ils déclaraient posséder. La stupeur gagna l'ensemble des équipages forçant les commandants de bord à ouvrir une holo-conférence.

    -C'est inadmissible ! Ils mettent en péril la bonne entente entre nos nations. s'écria la seule commandante de la flotte.
    -Ce n'est pas diplomatique de leur part. Et puis, de quel droit s'approprient-ils un vide spatial appartenant à la Fédération Thélios ? s'emporta un homme robuste.
    -Le pire n'est pas là ! Ils viennent d'entamer un blocus contre un allié. Nous ne pouvons les laissez agir de la sorte !
    -Que voulez-vous faire ? Les attaquer ? Franchement, vous réfléchissez de temps à autres ?
    -Il doit y avoir une autre solution. Réfléchissons. proposa Bellicus.
    -Nous devons avoir recours à un diplomate général !
    -Impossible ! Le Sénat nous a refusé cette grâce. Je pense qu'ils attendent notre retour pour nous faire passer devant le Tribunal Suprême.
    -Votre paranoïa s'aggrave mon cher Lucius. s'inquiéta son supérieur.
    -Excusez-moi ! lancèrent simultanément les assistants personnels. Le Sénat, vient de nous transmettre un message crypté en serenaéen. Il retire, à quatre-vingt cinq pour cent des voix, le droit à la prise d’initiatives du Commandant de bord Lucius Septimus Iuvenius. Lui sont également interdits l'émissions de messages, excepté cas exceptionnel du Princeps Maximus, par la même occasion l'entreprise de négociations, les sénateurs rappellent pour justification, les événements passés. Ils lui retirent aussi la direction des équipements offensifs. Un nouveau débat sera lancé pour ajourner les sanctions. L'envoi d'un diplomate général n'a pas été accordé par le Sénat, qui s'énerve face au manque de Diplomatie vis-à-vis d'alliés. Ils approuvent également les actions du Royaume de Tessia. Quant à l'incident avec la Confédération Batuléenne, il sera puni en direct. Le Sénat choisira votre punition, et se fera un plaisir de vous envoyer au Tribunal Suprême. Toutes ces mesures peuvent être annulées en cas de refus du Princeps Maximus.
    -Bien joué Iuvenius, vous avez battu tous les records, vous aurez le droit à votre Tribunal Suprême. continua la commandante. Que doit-on faire maintenant ?

    Iuvenius, choqué par la décision du Sénat qu'il trouvait excessive, répondit :

    -Nous devons libérer la flotte de cet encerclement.
    -Bien, et comment comptez-vous faire cela ? Vous n'avez plus aucun droit.


    Cette nouvelle discussion fut coupée nette par l'allumage automatique d'un hologramme. C'était un message écrit par le Princeps Maximus, cela l'étonna, il était écrit en serenaéen et traduit de façon grossière, il y avait beaucoup d'erreurs. Il prit le temps de lire sous les yeux désireux de tous les membres de la conférence. Puis, il prit une grande inspiration et dit :

    -C'est notre Princeps Maximus qui nous envoit de ses nouvelles en vers, avec une traduction remplie d'erreurs. Il se dit très excité par cette réunion. Bien qu'il ait été séparé de son groupe, et qu'il ne sait pas quand il va les revoir, il est émerveillé par la vue sous-marine qu'il a. S'en suivent quelques questions et des ordres divers, que nous sommes en train de vous envoyer.
    -Répondez-lui, et tenez-le informé de la situation.
    -C'est quasiment terminé.

    Ils attendirent la réponse, longtemps, lorsque le Général lança avec humour :

    -Il a dû oublié l'interrupteur !

    Et un grand rire traversa toute la flotte, d'un seul trait. Il fut interrompu par l'arrivée du message attendu.

    -Encore un message en vers et avec des rimes en plus. souffla Iuvenius qui détestait la poésie. Il a transmis ses conseils à vos assistants personnels et il nous souhaite bonne chance.
    -Et pour vous Commandant ? demanda son supérieur. Vous n'allez pas me dire que vous ne lui avez pas parler de votre situation ?
    -C'est ce que j'ai fait, et il ne peut rien pour moi en ce moment. Pour l'attente, c'était une coupure brutale de courant, rien de plus. Il nous demande de l'excuser mais il ne répondra pas à notre prochain message, pour l'instant.
    -Merci, maintenant, mettons un terme à cette conférence, de suite pour nous occuper de notre cas.
    -Bien reçu.

    A peine les hologrammes avaient-ils disparus que tous furent aveuglés par un flash lumineux et un affolement général des systèmes. Un technicien entra brusquement dans la salle de conférence qui venait à nouveau de s'allumer :

    -Monsieur, nos capteurs ont détecté la sortie d'urgence d'hyperespace d'une flotte appartenant à l'Empire Lar Kan Kaz, d'après mes calculs, l'intensité de ce flash lumineux est gigantesque comparée à une sortie d'urgence normale.
    -Etrange, lui lança le Commandant de bord du transporteur diplomatique en lui demandant de se retirer lentement. Messieurs je pense que sa Majesté aura un invité en plus à sa visite.
    -Pas forcément, qui vous dit que cela ne tournera pas en combat ?
    -Ce vaisseau doit être en bien trop mauvais état pour que celui qui le dirige ne pense à attaquer. De plus il se trouve dans l'atmosphère de Tessia, ce qui dangereux pour lui comme pour les autorités royales, si celle-ci se décidaient à attaquer, les débris générés risqueraient de faire des dégâts à la surface.
    -Dans ce cas, notre Princeps Maximus, sera, j'en suis certain, le plus heureux des hommes. Il est assez admiratif des doctrines inventées par les Fanatiques d'Arnor. ajouta Bellicus.

    La discussion s'arrêta, un homme à l'air sombre et à la posture très droite, fit son apparition, il tenait dans sa main un tablette pourpre, symbole d'un envoi sénatorial. Il s'arrêta, alluma l'appareil et lut à haute voix :

    «  Commandant de bord Lucius Septimus Iuvenius, actuellement en mission à bord du transporteur diplomatique de notre illustre Princeps Maximus, est informé par la présente, du verdict sénatorial concernant les faits de ces derniers jours. Après mûre réflexion, les Sénateurs présents, ont décidé d'ouvrir le Tribunal Suprême afin de l'y faire comparaître pour plusieurs violations de lois fédérales mais aussi de lois de la Res Publica. En attendant son passage, devant l'élite de la justice, la Haute Assemblée militaire ainsi que le Sénat, ont décidé de lui retirer le commandement militaire total du vaisseau, et donner le commandement du vaisseau au Général Marcus Furius Bellicus. De plus, en raison d'une grave entrave de l'Article-5 du Code diplomatique, il lui est demandé d'accomplir sa punition au devant des victimes de ses actes jugés inacceptables. Ces nouvelles punitions sont ajoutées aux précédentes, et prennent effet immédiatement. Seul un contre-ordre du Princeps Maximus pourra remettre à l'ordre du jour le verdict de son procès sénatorial. »

    -Vous voilà dans de beaux draps ! déclara Bellicus.
    -Cela ne change rien au plan ! riposta l'autre, il se retourna vers l'homme qui lui avait annoncé cette nouvelle incroyable et ajouta, prévenez le poste de communication, nous avons plusieurs messages cryptés à envoyer.
    -Monsieur, je ne peux accéder à votre requête, nous avons eu des ordres sénatoriaux stricts, vous ne pouvez pas envoyer de message, à part à notre Princeps Maximus.
    -En tant que Général, nouvellement nommé au commandement de ce vaisseau, je vous ordonne d'exécuter l'ordre donné par mon subordonné ! s'imposa Bellicus, qui haïssait les hommes aussi robotiques vis-à-vis des directives.
    -Ce sera fait !

    Ambassade de Serena à la Station Diplomatique Centrale

    Braetus, malgré la masse imposante de travail qu'il devait fournir depuis quelques temps, n'avait pas perdu une miette de ce qui se passait sur Tessia. Sa seule curiosité, était de savoir comment se portait la délégation. Malgré son ensevelissement virtuel sous des tas de formulaires divers et variés, il n'avait pas pu s'empêcher de remarquer qu'un message venait d'arriver. Il provenait de la flotte diplomatique. Il effectua le décryptage comme on lui avait indiqué et commença sa lecture, heureux d'avoir un peu de littérature en serenaéen. A peine avait-il terminé, qu'il se leva et tenta, du mieux qu'il le put, de se frayer un chemin à travers les immeubles de dossiers, que les stagiaires devaient ranger, et qui formaient, et ce fut le cas de le dire, des quartiers champignons au sein de son bureau. Quand il eut fini de jouer au monstre gigantesque destructeur de mégalopoles aussi fragiles que le papier, c'est à dire, lorsqu'il ouvrit la porte de son bureau, il cria heureux de son efficacité destructrice :


    -VITE ! Mettez-moi immédiatement en relation avec l'Ambassade de la Confédération Stellaire Batuléenne !

    C'est dans ce genre de situation qu'il put juger de l'efficacité du personnel qui en deux minutes, avait ouvert les fenêtres de communication. Il n'eut le temps que d'adopter une tenue plus adéquate et commença son message à l'attention de l'Ambassadeur Reiw :

    « Monsieur l'Ambassadeur, après avoir été informé des événements aux abords de la planète-mère Tessia, je tiens, à vous présenter, au nom des membres de l'équipage de notre flotte diplomatique mais aussi du gouvernement de Serena, nos plus plates excuses quant à l'incident survenu entre nos flottes. Ils m'ont fait part de leur regret de n'avoir pas pu vous communiquer ce message personnellement, mais pour des raisons de sécurité et aussi par respect des ordres, il leur était préférable de passer par moi. Comme vous devez le savoir, le Commandant de bord du transporteur émissaire répondant au nom de Iuvenius, a, par mégarde tentait une approche diplomatique qui s'est révélée être, si je puis me permettre, un fiasco total, étant donné que notre flotte s'est retrouvée encerclée, et qu'une partie de la vôtre ait dû recourir à la fuite, alors que l'autre a dû se rendre aux autorités locales. Après décision du Sénat, les actes de cet homme ont été jugés inacceptables et punissables. C'est pourquoi, après vote, il a été décidé, que votre système judiciaire, devrait selon vos lois, lui affliger une partie de sa punition. Jamais, et je pense que vous me comprendrez, il ne pourra se rendre chez vous de son vivant. Néanmoins, nous vous promettons que votre verdict sera appliqué, il en va de nos relations diplomatiques. Il ne peut cependant pas s'agir d'une peine de mort, pour des raisons pénales. Sachez également que ce dispositif, est exceptionnel, mais qu'il s'agit de nos lois et comme le dit la maxime : « La Loi est dure mais c'est la loi ». »
    Dernière édition par Routhos le Ven Aoû 08, 2014 1:05 am, édité 1 fois.
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Mar Aoû 05, 2014 4:43 am

  • "... On s'est fait avoir en beauté. Autodétruiser les missiles restants qui ont été lancés. Escorter le vaisseau restant sur Tessia et amener son officier principal 'la-bas' comme l'a ordonné sa majesté." Déclara Jade Tollenko.

    Jade regardais sur sa table le plan tridimensionnelle du système solaire. Elle estimait d'éventuel stratégie et riposte en cas de combats tout en priant que cela n'arrive pas. Les fuyards... Il fallait les convaincre de revenir. Si cela avait été des soldats de l'Aube ils auraient été dans de beaux draps... Abandonner des alliés est un crime grave, mettre en dangers le matériel et son équipage l'est également. Ne se doutaient-il pas qu'aucun mal ne leur auraient été fait, vu qu'ils étaient censé être allié et que ces mesures n'étaient prises que de conséquence suite à leur espionnage ? Qu'importe, Jade réfléchi à une méthode pour avoir une pression sur eux. Elle décida de bluffer.

    "J'ai un plan. Mettez-moi en vidéo-conférence avec le vaisseau qui est resté. Avant ça dite aux vaisseaux de bien quadriller la zone. Ils avaient caché quatre vaisseaux ils en ont peut-être encore." Jade se rapprocha de l'écran. "Bien le bonjour. Je suis aux regrets de devoir vous dire que, dû aux actes du reste de votre flotte, vous passez du statut d'invité à celui de prisonnier. N'oubliez pas de dire aux vaisseaux qui suivent à bonne distance qu'au moindre élément suspect je les détruits. Compris ?" Déclara Jade avant de faire un signe pour couper la communication, laissant à peine le temps d'une réponse.

    Bien entendu, Jade ne savaient même s'il y avait oui ou non des vaisseaux qui suivaient. Mais les DDG Omega Class fouillaient la zone, aider par des renforts fraichement arrivés, des Tempus Fugit, des croiseurs d'interception très rapide. Les Omega avaient subis des combats avant de servir pour cette opération, ainsi tous n'avaient pas leur capteur a plein régime. Ils pensaient comblés ce problème par leur nombre et la minutie. Bientôt un Omega se plaça juste au-dessus du vaisseau dissimulé qui suivant.

    "Ici rouge-58. Rien à signaler. Et merci à l'armée régulière de venir nous prêter un coup de main."
    "Bien reçu rouge-58. En effet ces renforts sont les bienvenues, mais leur objectifs n'est pas le même."
    "Je sais, je sais..."

    En effet, par un pur hasard le vaisseau se situait dans la zone morte des capteurs, alors même que le vaisseau de l'Aube était à 2 kilomètres au-dessus de lui. Ils avançaient à la même vitesse le croiseur scannant la zone avec minutie. Et pendant que Jade menaçait le croiseur prisonnier, rouge-58 décida de partir, il n'y avait aucun vaisseau présent visiblement.

    "Bien. Envoyer un message en PRL vers la zone de saut des fuyards. Dite leur que s'il ne reviennent pas. On exécute les otages."
    "Mais, madame !"
    "Du calme... Ce n'est que du bluff. Armer toutefois les missiles au cas où ils essayeraient de vérifier."

    Les missiles furent armer et était prêt à tirer. Bien entendu cela n'arriverait pas, mais Jade espérait que cela convaincre les autres de venir, ne serait-ce que pour les sauver, ils s'agissaient de leurs frères d'arme après-tout... Des frères d'arme qu'ils n'avaient pas hésité à laisser pour se sauver d'une menace inexistante plutôt que de rester pour les protéger. Après cela, l'attention de Jade se fixa sur la flotte du Princeps Maximus commander par Iuvenius. La flotte du royaume les encerclaient et les tenaient en respect. Mesure extrême qui avait été prise pour minimiser les risques. Mesure qui n'avait plus de raisons d'être.

    "Rapprocher nous donc d'eux." Ordonna-t-elle. Le timonier s'exécuta et approcha le Konan de la flotte allié. Sur la route, avaient été intercepté des messages crypté provenant de leur sénat. En temps normal rien n'aurait été fait mais... "Décoder les messages, utiliser l'ordinateur centrale de Tessia pour gagner du temps." L'ordinateur de Tessia s'attela à la tâche de décoder les messages. Après dix minutes de travail il réussit. Le Princeps Maximus avait soit négligé la sécurité de cryptage de son empire, soit le Royaume de l'Aube était parvenu à avoir des capacités de codage supérieur aux leurs. Mais non, le plus probable était qu'à leur niveau similaire l'ordinateur de Tessia et sa puissance suffisait. "Alors, comme cela ils approuvent nos actions ? Ils nous utilisent plutôt pour mettre Iuvenius au bûcher oui..." Le Konan était maintenant en vue du vaisseau de Iuvenius.

    "Commandant Iuvenius, je suis Jade Tollenko commandante de cette escadre... Et accessoirement commandante en chef des flottes royales rattaché à Tessia et membre de la cour de Sa Majesté Lucas. Il semblerait que votre sénat veuille vous mettre au bûcher... Mais n'ayez crainte vous n'avez rien à vous reprocher. En de telles circonstances j'aurais fait pire... Je demanderais à Lucas d'intercéder en votre faveur auprès de Routhos, si cela est nécessaire. Plus que compréhensible vos actes sont justifiés même s'il est vrai qu'ils ont causé plus de problèmes vue la situation." Jade marqua une pause, avant de reprendre. "Je vais aussi lever la mise en respect de vos vaisseaux, cette mesure a été prise temps pour les civils que pour votre propre sécurité, maintenant qu'il n'y a plus aucun danger nous n'avons aucune raison de maintenir cela. Nous vous remercions d'avoir collaboré à notre plan."

    Joignant le geste à la parole, les vaisseaux qui encerclaient la flotte se dispersèrent vers d'autres affectations, la flotte de Routhos était libre. Jade en profita pour envoyer à ce dernier via le système de communication interne, un rapport détailler de la situation ainsi que les messages du sénat... Et sans oublié les plus profonde excuses de la flotte royal pour de telles mesure.


    *****



    Calnos avançait dans le véhicule. Nyraél semblait être de plus en plus inquiet. Que comptait-il faire ? S'il utilisait ses implants dans un but hostile il devrait être tué sur-le-champ. Mais Calnos ne voulait pas en arriver là. Dans un sens, Nyraél avait raison. La méthode qui avait été utilisée n'était pas forcément la meilleur... Après-tout, les tendances pacifiques et altruiste du Royaume de l'Aube sont loin d'être connu. Pour Nyraél cela devait plus ressembler à un traquenard qu'autre-chose.

    "Déjà, je suis désolé. Tu as raison j'aurais du clairement te dire que nous ne te voulions aucun mal tant que tu coopérerais. Aussi j'en suis désolé. La seconde chose est que tu n'à pas à t'inquiéter. Je ne sais pas comment se comporte les autres nations, mais vu la souffrance que notre peuple à subis par le passer, jamais nous ne nous abaisserons à ces niveaux, plutôt disparaitre... J'imagine que cela doit rejoindre ce que tes micros ont captés avant d'être éteint. Laisse-moi juste ajouté qu'espionner un peuple faisant partie d'un groupe en théorie allié... Ce n'est pas très intelligent. Aussi dit moi... Pourquoi notre pays est-il si espionner alors qu'il est si petit ?" Déclara Calnos.

    Bientôt ils arrivèrent 'la-bas'. Il s'agissait en réalité d'un gigafloats... coulé. En effet, il avait été coulé durant une bataille, mais ses maintient l'avait maintenue, flottant à mi-hauteur dans l'eau. Il était donc nécessaire d'aller dans l'océan pour y avoir accès. Après avoir été rénové et rendu étanche, il fut utilisé comme élément secret par le Royaume de l'Aube. Routhos était déjà arrivé. Calnos conduisit Nyraél jusque sa chambre. Comme Routhos il s'agissait d'une chambre pour personnalité de marque, elle disposait de tout le confort. Il y avait même des moyens de communication longue distance mis à disposition.

    "Routhos est dans la chambre d'en face, de l'autre côté de la pièces qui sert de salon libre. Les gardes sont à ta relative disposition et assurerons ta sécurité. Mon père devrait bientôt arrivé. Il y aura également plus d'invité que prévu." Dit Calnos avant de partir.

    Calnos ferma la porte, avant se rendre dans une salle de contrôle pour se renseigner sur la situation et avertir son père de la réussite de sa mission.


    *****



    Des officiers armés avaient été chargé d'accueillir la navette qui s'était posé sans que personne ne connaissent le motif de leur visite. Les officier observèrent les trois individus qui sortaient de la navette... Ils firent plusieurs remarques, notamment sur la vitesse de réaction de la fédération... Ils avaient raisons, c'était un fait, ils avaient raisons. Le temps que la fédération arrive... Ils seront déjà tous grands-parents, et encore, si la fédération se presse.

    "Désolé de devoir vous recevoir dans le secret, mais c'est mieux ainsi. Nous allons vous conduire... 'la-bas'. Le roi va y tenir une réunion avec plusieurs autres personnes. Et comme vous tomber à pique si l'on ose dire... Il s'est dit que vous inviter pourrait être distrayant. Et heu... Vous avez le jeu d'échec ?" Déclara l'un des officier, probablement le plus haut gradé.

    Les officiers les firent monter à bord d'un véhicule et îles les amenèrent sur le gigafloats. Comme pour les deux précédent invité chacun disposait de sa chambre tout confort avec moyen de communication. Les officier les informèrent de la présence des deux autres invités dans les pièces autour du salon public ainsi que de la présence du prince et de l'arrivée imminente du roi. Qui, vu qu'il était toujours en transit avait visiblement perdu son chemin... Il était parti en premier et n'était toujours pas arrivé... Peut être un arrêt pipi sur la route ? Ou alors son chauffeur devrait changer de métier.
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Mar Aoû 05, 2014 3:45 pm

  • Le vaisseau du royaume de l’aube rejoignit rapidement la station, transmettant un rapport détaillé de la situation ainsi qu’une demande d’assistance et une invitation. Le drone ne s’étant pas encore trop éloigné, Asbel n’eut qu’à mettre à jour ses données. En attendant que ce messager parvienne à sa destination, ils continuèrent leur boulot. Malgré l’attaque envers les Batuléens, ils furent plutôt soulagés des évènements qui suivirent.
    - Bon, ça semble s'être pas mal calmé. Dit Volkner.
    - Tout cela peut encore rapidement dégénérer. Rétorqua Ethan.
    - Quelqu’un comprend quelque chose à ce charabia ? Demanda Asbel qui étudiait les messages serenaéen.
    - Pas du tout.
    - Lily ne peut pas s’en charger ?
    - Non, sa base de données linguistique n’est pas complète.
    - Encore une chose à rajouter au rapport d’amélioration.

    Pendant ce temps le drone parcourait le vide à faible allura, sa vitesse étant réduite afin de limiter ses émissions. Il finit par franchir l’hyperlimite du système et, branchant son hypernavigateur, passa en hyperespace. Le drone ne mit pas longtemps à parvenir à sa destination. Émergeant à proximité de Silas’Avondei, il se dirigea plein gaz vers une station des services de renseignements. A partir de là, ses données furent extraites et un des agents présent se chargea de l’amener jusqu’à Rand.
    Ce dernier se trouvait dans son bureau au centre administratif principal, discutant avec Velovhen tandis qu’Aeren jouait avec une dague, se contentant d’intervention ponctuelle.
    - Comment se passe les débats à l’assemblée ? Demanda le seigneur des Baériens.
    - Ils sont toujours réfractaires aux changements de nos zones de production historique. Répondit Velovhen.
    - Il faudra bien qu’ils s’y résignent, ces planètes sont usés jusqu’à la corde. Lança Aeren.
    - On à déjà entamé quelques études préliminaires dans des systèmes sauvages.
    - J’ai ma petite solution pour pallier au problème des licences d’exploitations, ça devrait en convaincre une bonne partie.

    Ils furent interrompu lorsque quelqu’un frappa à la porte. Celle ci s’ouvrit deux secondes plus tard. Un homme portant l’uniforme des services de renseignements entra et salua rapidement avant de déposer une petite puce sur le bureau.
    - On à reçu ces données d’un drone en provenance de la station près de Tessia.
    - Intéressant, merci bien.

    L’homme repartit aussitôt, fermant la porte derrière lui. Rand prit la puce et l'inséra dans une fente situé sur l’un des écrans parsemant un des murs de la pièce. Les données apparurent, avec en priorité la requête d’assistance, l’invitation ainsi qu’un résumé de la situation. Ils observèrent tout trois l’écran quelques secondes, le temps d’une lecture rapide.
    - Et ben, ya de l’animation dans le coin ! S’exclama Velovhen.
    - C’est le moins qu’on puisse dire. Des représentant de deux empires Melrehn et deux Thelios, bientôt trois, cela ne peut pas être inintéressant.
    - Tu sait qu’elle ne te laissera pas y aller. L’avertit son vieil ami.
    - Elle ne m’en empêchera pas !
    - Elle le saura, comme toujours, tu ne peux pas lui y échapper.
    - Pas cette fois.
    - Nous verrons cela. Dit il en souriant.
    - Heu, excusez moi mais n’avons nous pas quelque chose à préparer ? Les interrompit Velovhen.
    - Hum oui. Commença Rand reprenant contenance. Prépare une cinquantaine de croiseurs lourd ainsi que trois Anghis Velovhen, ils nous accompagneront jusqu’à Erais mais y resteront, prêt à intervenir. Quand à toi, tu peux aller à la bibliothèque récupérer tout ce qui concerne l’empire Lar Kan Kaz ?
    - Pas de problème.

    Aeren et Velovhen sortirent du bureau tandis que rand s’approchait d’un des murs. Il appuya sur un interrupteur dissimulé, le mur coulissa libérant un passage vers le labyrinthe. Rand s’y engouffra et referma la porte derrière lui. Il marcha dans un silence que seul le bruit de ses pas venait troubler. Cela continua longtemps jusqu’à ce qu’au détour d’un couloir il entende d’autres bruits de pas. Jetant un oeil il aperçut une Valkir qui lui bloquait le passage. Celle ci ne semblait par l’avoir vu, ou du moins n’en montra rien. Rebroussant chemin il emprunta un autre passage, mais il se retrouva à nouveau bloqué. Presque tout les couloirs étaient gardés, un seul chemin semblait libre. Rand avait l’impression d’être une proie rabattue par des chasseurs. Son impression se confirmait de plus en plus et il se résigna. Il finit par arriver devant une porte, ouvrant celle ci il déboucha dans une petite pièce où se trouvait celle qu’il craignait.
    - Oh ! Quelle surprise ! J’allait justement te voir ! S’exclama t’elle avec une surprise feinte.
    - Hum, bonjour Melia. Dit il mal à l’aise.
    - Il paraîtrait que tu à reçu une invitation à te rendre sur Tessia, il parait aussi que la situation la bas est des plus explosive, c’est vrais ? Demanda t’elle d’une voix douce.
    - Oui oui… c’est le cas…
    - Tu ne verra donc aucun inconvénient à ce que je double le nombre de Valkirs assignés à ta protection ?
    - Non… Du tout… Répondit Rand complètement abattu.
    - Parfait ! Par chance je m’était préparé, nous pouvons donc partir immédiatement.

    Sortant du bâtiment abandonné où se trouvait la pièce qu’ils venaient de quitter, ils se dirigèrent vers l’astroport de la capitale. Ils y arrivèrent rapidement et Rand aperçut Aeren, un grand ousrire étirant ses lèvres.
    - Oh ça va hein.

    Ils montèrent dans la navette qui les amena jusqu’au Kallishan personnel du seigneur des Baériens. Accompagné de quelques Celarios d’escorte ainsi que de la flotte d’intervention il empruntèrent la porte spatiale. Les trois Anghis et la cinquantaines de croiseurs lourd se mirent en orbite de garage autour d’Erais’Tana, prêt à prendre la rampe pointé sur Tessia si le besoin s’en faisait sentir. tandis que le Kallishan et ses Celarios d’escorte se dirigeaient vers cette rampe. Rand n’y faisait pas attention, plongé dans les archives concernant l’empire Lar Kan Kaz qu’Aeren avait put dénicher.
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Mar Aoû 05, 2014 10:42 pm

  • Station Diplomatique Centrale, Secteur 2, Couloir Vert, Ambassade de la C.S.B.

    L'Amabassadeur Reiw était, comme à son habitude, en train de dormir derrière son bureau lorsqu'on l'appela. Il décrocha l'antique combiné, et fit état de sa présence d'une voix ensommeillée. Un aide surexcité lui répondit.

    « Monsieur ! L'Amabassadeur Serenaenne cherche à vous joindre ! »
    Cette nouvelle acheva de le réveiller. Quelqu'un... cherchait à le joindre ? Voilà qui était pour le moins inhabituel.
    « Et que veulent-ils ?
    - Ils ont laissé un message, je vous le passe. » À ces mots, l'image d'un homme soigneusement vêtu apparu sur l'écran de Reiw, seule touche apparente de technologie dans son bureau au style plus qu'ancien. Il resta coi quelques instants après que l'image fut dissipée.
    « Mais qu'est ce que c'est que ces histoires ? » fut sa seule réaction verbale. La SDC était plutôt éloignée du territoire batuléen, et l'Ambassadeur Reiw n'était pas toujours tenu au courant de la situation intégrale des quatre cadrans. Il envoya un message au Directorat des Affaires Extérieures, réglant la priorité sur "Haute" – quelque chose de plutôt inhabituel, encore une fois.

    ***


    BCS Khilkorann, destroyer lance-missiles de classe Oméga, numéro de coque DDG-48327. Quatre cent cinquante millions de kilomètres au large de Tessia.

    La Capitaine Tremaine pianotait nerveusement sur son accoudoir. L'échappée des trois vaisseaux était une procédure standard de la Flotte : encerclés, en sous-nombre total, face à des rigolos à la gâchette facile, le mieux à faire était de sauver ce qui pouvait l'être, et tant pis pour l'honneur et la sympathie – de toutes façons, ce n'était pas avec ça que l'on pouvait gagner un combat à un contre trois cents – ; mais savoir ça ne l'apaisait pas pour autant. L'arrivé d'un message de l'escadre royale n'arrangea en rien son humeur.

    « Bien le bonjour. Je suis aux regrets de devoir vous dire que, dû aux actes du reste de votre flotte, vous passez du statut d'invité à celui de prisonnier. N'oubliez pas de dire aux vaisseaux qui suivent à bonne distance qu'au moindre élément suspect je les détruits. Compris ? »

    Tremaine ne put refréner un rire nerveux. D'invités... Ha ! Pointer un missile, le doigt sur la gâchette... drôle de façon de considérer ses "invités", se dit-elle. Elle pressa un bouton sur sa console, lançant un autodiagnostic de l'informatique embarquée. Rien de très nécessaire, mais dans la mesure où il restait encore plusieurs heures de vol, sans possibilité de faire quoique ce soit sans alerter leur 'escorte', cela aurait au moins le mérite de passer le temps.

    Les détecteurs passifs détectèrent bien l'armement des missiles au sein de leurs poursuivants, mais ils n'en firent pas cas. Leur situation était de toutes façons déjà désespérée.

    ***


    BCS Archiduc Canard IX, destroyer lance-missiles de classe Oméga, numéro de coque DDG-47119. Couche êta de l'hyperespace, cap Ouest-Nord-Ouest galactique.

    « Capitaine, nous recevons un message !
    - Comment ? ». Le Capitaine Ulen s'était redressé dans son fauteuil au cri de son radio. « Qui ?
    - Les même que précédemment... Ils ont pas fait dans la dentelle : salve hyperspatiale à large bande, dirigée vaguement dans notre direction », ajouta-t-il en secouant la tête. « Tout le monde ou presque a dû capter ça.
    - Allons bon. Et que veulent-ils ?
    - Ils... ils disent avoir le Khilkorann en otage. Ils disent que si on ne fait pas demi-tour, ils le détruiront. »

    Ulen bondit véritablement de son siège cette fois ci. Il savait que les deux autres vaisseaux avaient reçu le message, mais, de par son ancienneté, il était l'officier supérieur de ce détachement. Et il savait exactement que faire, le Manuel de la Flotte, dans sa remarquable complétude, ayant un chapitre dédié à ces cas de figure. Il se dressa en face de l'imageur, arrangea son uniforme, et fit signe à un homme de quart de débuter l'enregistrement.

    « Ici le Capitaine de Frégate Ulen, Flotte Confédérale Batuléenne, commandant du destroyer lance-missiles Archiduc Canard IX. Nous n'avons que faire de vos ridicules jérémiades concernant notre fuite "inconsidérée", pour vous citer. Bien qu'étant théoriquement alliés, vous nous avez menacés sans équivoque – "vous serez détruits sans sommation", toujours pour vous citer. Vous nous avez contraint à suivre une ligne d'action, et maintenant vous comptez vous servir de nos camarades comme pivots envers nous ? C'est bien mal connaître la Flotte. Nous ne négocions pas avec les terroristes, Madame Tollenko. Rien que les dégâts que vous avez infligé au Nassau vous placent en fort mauvaise posture. Avisez-vous de toucher à un cheveu du Khilkorann, et Tessia deviendra la plus grande surface vitrée d'Aelden ! » Il repris son souffle à la fin de sa tirade, pour conclure froidement. « Ulen, terminé. »

    Il retourna s'asseoir sur son fauteuil, et entama la rédaction d'un rapport à destination de l'Amirauté.

    ***


    Ce dont ne se doutait pas le radio du Canard IX lorsqu'il déclara que "Tout le monde ou presque a dû capter ça", c'est qu'effectivement, des vaisseaux non-batuléens avait reçu le message en même temps qu'eux. Un transporteur rapide et ses cinquantes frégates d'escorte, battant pavillon Obscurci, pour être plus précis.

    ***


    Station Diplomatique Centrale, Secteur 2, Couloir Vert, Ambassade de la C.S.B.

    L'Ambassadeur Reiw avait finalement obtenu un état de la situation dans le système Iantyr, mais cela ne l'avait pas particulièrement aidé à comprendre ce qu'attendait le Serenaen de lui. Il allait frapper la touche d'enregistrement pour envoyer un message de réponse, mais se ravisa. Après tout, il n'avait rien à faire de sa journée. Il se leva, attrapa une veste, et sorti de son bureau. Son passage dans le hall de l'Ambassade provoqua quelques regards en coin – qui aurait l'idée de mettre une veste pour se balader sur une station spatiale ? – mais il n'y prêta pas la moindre once d'attention. Il se retrouva enfin dans une coursive large tenant lieu de rue sur la SDC, et se dirigea vers l'arrêt du monorail le plus proche.

    ***


    BCS Khilkorann, destroyer lance-missiles de classe Oméga, numéro de coque DDG-48327. Quatre heures plus tard, en orbite de Tessia.

    Elona Tremaine était dans le sas de son bâtiment. Un des destroyers royaux s'était arrimé au sien, et elle attendait l'arrivé de... de qui ? Elle ne le savait pas. Des hommes en armes, probablement. Une bande de rustres en guenilles, pensa-t-elle en souriant. Comme l'avait proposé Harlot quelques heures plus tôt – qui semblaient avoir duré une éternité –, elle avait revêtu son uniforme de parade, lui donnant un prestance tout à fait admirable. Elle avait tout de même choisi de laisser le sabre de cérémonie censé l'accompagner, afin de s'éviter tout un tas d'ennuis probables. Enfin, on frappa à l'extérieur du sas. Les cognements sourds furent interprétés par l'ordinateur de bord, qui, remarquant qu'un boyau de dockage était accroché à la coque, pressurisa le compartiment avant d'ouvrir les deux portes. Deux hommes portant l'uniforme de la Marine Royale de l'Aube pénétrèrent...
    Dernière édition par Vyslanté le Mer Aoû 20, 2014 1:42 am, édité 2 fois.
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Mer Aoû 06, 2014 9:06 pm

  • Le pont du Lorktah était des plus calmes. L'Officier Supérieur Terrak, dont la croix dorée ornant son uniforme indiquait le grade de Commandant de Flotte, était avachi dans son fauteuil, surveillant d'un œil absent les divers écrans que comportait sa station de commandement. Ceux-ci affichaient divers relevés concernant l'intégrité du vaisseau, un écran radar et un aperçu des solutions de tir. Devant lui se trouvait le personnel chargé de la navigation, dont les membres n'étaient pas non plus particulièrement attentifs. Il fallait reconnaître que la mission dont ils étaient chargés n'avait rien d'exceptionnel ni de dangereux : il s'agissait simplement d'escorter un convoi de transporteurs chargé d'acheminer du matériel de construction achetés en territoires Thélios jusqu'à Érigia.


    Le convoi était composé d'une quinzaine de transporteurs et d'une escorte d'une cinquantaine de frégates d'interception dont la vitesse élevée rendait s’avérait très utile pour des missions d'escorte. La raison qui avait poussé les services de logistique érigiens à employer des escortes aussi imposantes en territoire allié tenait à la présence de nombreux pirates. Hélas pour les hommes d'équipage les plus farouches, la présence de la moindre escorte militaire suffisait généralement à décourager les pillards, et les tâches de protection de convois de transports se transformaient bien souvent en longs trajets barbants où jamais rien ne se produisait.


    Seulement, cette fois-ci, un événement inhabituel se produisit, rapidement repéré par l'officier aux communications du Lorktah qui se tourna vers son Commandant :

    « Commandant, on dirait bien qu'on va avoir droit à de l'action cette fois-ci.
    - Quoi ? Des pirates ? Une demande de reddition ? Le questionna son officier qui s'était relevé d'un bond de son fauteuil.
    - Négatif, Commandant. C'est un message. D'après le peu d'informations que nous avons, il semble provenir des alentours de Tessia, planète capitale du Royaume de l'Aube.
    - Et ? Qu'est-ce que ça peut nous faire ?
    - Je vous passe le message, Commandant. Vous allez comprendre. »


    L'officier attrapa le casque de communication posé sur son socle et put profiter du message que le vaisseau avait capté et enregistré. Il parlait principalement de menaces de répression face à un vaisseau isolé si la flotte à qui il s'adressait ne revenait pas rapidement dans le système. Les menaces étaient fort développées, précisant l'usage possible de missiles. Cela dit, malgré l'étrangeté d'un tel message en plein territoire Thélios, le Commandant de la flotte n'était pas convaincu :
    « Non mais sans rire, qu'est-ce que ça peut bien nous faire ? On ne va pas commencer à s'immiscer dans les affaires de tout le monde. À l'avenir, arrêtez de me déranger pour ce genre de connerie.
    - Attendez, Commandant. Il y a une suite. »
    Son supérieur se ravisa et se décida à écouter la suite du message.


    « Nom de… ! Le Khilkorann*? Est-ce qu'on a moyen de savoir précisément à qui le message était destiné ?
    - Négatif, Commandant, lui répondit le chargé des communications, mais si on l'a reçu, c'est qu'il devait être destiné à pas mal de monde.
    - Non, mais ça d'accord ! L'officier supérieur commençait à perdre patience. Mais ils parlent d'un vaisseau nommé Khilkorann qu'ils menacent de faire sauter ! Est-ce qu'on peut savoir, oui ou non, à qui appartient le vaisseau en question ? »


    La quasi-totalité du personnel s'était retournée en entendant leur supérieur hausser ainsi la voix. L'officier des communications balbutia une réponse :
    « Ce… C'est à dire que, non. Pas vraiment. Cela dit, des vaisseaux nommés Khilkorann, je ne vois pas qui pourrait en avoir… Enfin, à part la Confédération.
    - Mais bon sang ! Son supérieur s'était maintenant mis à lui crier dessus. Vous pensez bien que je le sais ! C'est bien ça qui m'inquiète !
    - Commandant, c'est… c'est à dire que je… je voulais justement vous prévenir pour ça.
    - Incapable ! Vous auriez pu me le dire directement ! On aurait gagné du temps ! Passez moi le Capitaine du transport 1 !
    - À vos ordres, Commandant. »


    Le silence s'était fait instantanément sur le pont, les quelques discussions entre membres d'équipage ayant cessé dès le haussement de la voix de leur supérieur, réputé pour avoir la punition sévère et facile en cas de manquement au règlement. Et c'était encore plus valable lorsqu'il était de mauvais poil comme c'était actuellement le cas. Le chargé des communications brisa ce silence quelques secondes plus tard, annonçant :
    « Canal ouvert, Commandant. »


    L'intéressé ne s’embarrassa pas de formule de politesse ou d'un quelconque respect du protocole et annonça de but en blanc :
    « Capitaine Kargek, vous avez de nouveaux ordres vous et tous les autres transporteurs. Vous allez retourner au centre boursier Thélios que nous avons quitté il y a trois jours. Votre escorte sera réduite, mais cela ne devrait pas poser le moindre problème en plein territoire de faction plus ou moins alliée. Je vous transfère la liste des vaisseaux qui consisteront votre escorte.
    - Mais… Commandant ? Lui répondit un officier incrédule et peu habitué aux changements de dernière minute. Vous voulez dire que nous devons faire trois jours de voyage supplémentaires ?
    - Capitaine ! Je ne sais pas comment ça marche dans la section civile de la flotte, mais chez les vrais militaires, quand on vous donne un ordre, vous l'exécutez sans discuter, sans même chercher à comprendre ! Maintenant, si vous préférez que je vous fasse relever de vos fonctions pour insubordination, vous n'avez qu'à le dire !
    - Mes excuses, Commandant, lui répondit un capitaine tout penaud. Je transfère l'information au reste des transporteurs. »


    Son supérieur ne prit même pas la peine d'accuser la bonne réception du dernier message et coupa la communication sans un mot de plus. Il se tourna une fois encore vers l'officier des communications et lui intima :
    « Informez le reste de la flotte, sauf les vaisseaux marqués sur la liste que je vous envoie. Nous allons passer en hyper-espace. Transférez leur également la position d'origine du signal. Puis, voyant qu'il semblait attendre, il ajouta férocement : Mais qu'est-ce que vous attendez ? Exécution ! »



    Quelques minutes plus tard, une grosse partie de la flotte de patrouille disparaissait de l'espace conventionnel, laissant sur place les quinze transporteurs et les dix intercepteurs d'escorte.

    *Khilkorann est une colonie Obscurcie
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Mar Aoû 12, 2014 3:55 am

  • Rand était sur le pont du Kallishan lorsque l’incident survint, occupé à lire d’anciennes archives sur son pad. Melia aussi était présente, son regard balayait l’espace autour d’elle cherchant une menace potentielle. L’ambiance était détendue, la manoeuvre étant routinière. Le vaisseau et son escorte se dirigeait vers la rampe lorsqu’un membre d’équipage troubla le silence.
    - Capitaine ! Une flotte inconnue est apparue sur les radars !
    - Une estimation des forces la composant ? Demanda t’il calmement.
    - Négatif, ils sont encore trop loin pour que nous puissions les identifier.
    - Mais d’où est ce qu’ils sortent ?!
    - Ils se dissimulaient dans l’ombre de la lune de la deuxième planète du système.
    - Tous à vos postes de combat ! Commença le capitaine. Second, prévenez les autres vaisseaux. Enchaîna t’il.
    - A vos ordres.

    La flotte d’escorte passa en formation défensive autour du Kallishan. Tandis que les vaisseaux qui les avaient accompagnés quittaient leur orbite de garage pour venir se placer devant eux. L’ennemi fut rapidement identifié comme étant des pirates. Ceux ci semblèrent ralentir un peu devant cette menace visiblement non prévue. Mais il était trop tard, ils ne leur étaient plus possible d’éviter le combat. Ils arrivèrent bientôt à portée de tir et chacun des deux camps ouvrit le feu. Cependant le déséquilibre était trop grand, un déluge de plasma balaya les rangs des pirates. Les Aigles, ces chasseurs fait de bric et de broc, disparurent sous cette avalanche. Des Ventrus éventrés dérivaient, les fruits de récents pillage se mêlant à leur débris. Les Pourfendeurs subirent le même sort. Certains explosèrent, d’autres étaient complètement hors combat. Le reste, c’est à dire moins d’une dizaine de vaisseaux, bien extrêmement endommagés continuaient à foncer à pleine vitesse en direction des Baériens. Cependant entre les deux flottes se trouvait la rampe, qui par miracle n’avait pas été touché. Mais la chance n’est pas éternelle et les pirates restant, plutôt que de mourir inutilement, préférèrent faire du dégâts là où ils le pouvaient. Ils s’écrasèrent donc sur la rampe, du moins ceux qui pouvaient encore se diriger.

    - Alors capitaine ? Demanda Rand.
    - D’après les techniciens il va falloir une bonne dizaine d’heures de réparations avant que la rampe ne soit de nouveau utilisable.
    - Je vois, au moins ça me laissera plus de temps pour lire ces vieux textes.
    - Où est Aeren ? l’interrogea Melia.
    - Il dort.
    - Ah.
    Melia s’en alla, sans doute pour aller préparer un nouveau moyen de “protéger” le seigneur des Baériens. Où de lui mettre des bâtons dans les roues selon ce dernier.

    Cela faisait quelques heures qu’il s’usait les yeux sur son pad, Rand commençait à fatiguer. Mais il n’arrivait pas s'arrêter, les récits du passé sont toujours tellement captivant. Si on le laissait faire il passerait des jours entier à lire les vielles archives, dévorant tout ce qui lui passait sous la main. Il finit enfin par relever les yeux, mais sa lecture l’avait comme anesthésié. Ses pensées étaient comme engourdies, de vieux souvenirs se rappelaient à lui. Des souvenirs qui ne lui appartenaient pas, mais qui lui avait été offert lorsqu’il s’était assis sur le siège mémoriel. Cet antique appareil conservant et partageant les pensées de personnes disparues depuis bien longtemps.
    Les premiers souvenirs qui s’imposèrent devant ses yeux étaient ensanglantés. Le massacre des Malrenis. Parmi tout ceux que Rand possédait, ces souvenirs ci étreignaient son coeur d’une inexplicable tristesse. Ils les repoussa aussi fort qu’il put, cherchant un quelconque réconfort auprès d’autres fragment de vies passé. Alors un autre souvenir survint, la vision d’un monde entièrement vert, un monde où aucun mortel n’avait put poser les yeux autrement qu’en rêve. Et tandis qu’il se replongeait dans sa lecture, les échos de vieux écrits s’invitèrent dans un coin de sa tête.
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    Rand Faylinden
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Sam Sep 06, 2014 3:54 am

  • Le Kallishan, malgré sa fonction actuelle de transport diplomatique, portait encore de nombreuses traces de son passé militaire. En l'occurrence la passerelle était remplie d’ordinateurs, de consoles de contrôle et autres systèmes électronique. Un vaisseau de conception civil en aurait eu bien moins. De plus, bien que les vaisseaux de classe Kallishan avaient été retiré des listes de construction depuis plus de 300 ans, ceux encore en service continuaient d’être révisés au même rythme que les autres vaisseaux de guerre, c’est à dire tout les ans. Cependant les améliorations technologiques n’étaient effectué que tout les cinq ans, tandis que la flotte en service l’étaient généralement tout les trois ans. De ce fait il restait supérieur à un intercepteur classique dans tout les domaines.
    Rand était toujours penchés sur son pad lorsqu’un homme d’équipage s’approcha de lui, il releva les yeux quand ce dernier prit la parole.
    - L’intendante Joanna vous fait mander seigneur. Déclara t’il
    - Humph, très bien. Répondit Rand en grimaça tant devant les paroles pompeuse de l’homme, ce qui avait le don de l’énerver, que l’ordre de l’intendante.

    Rangeant son pad il quitta la passerelle et se dirigea vers ses quartiers. Les coursives du vaisseau étaient plutôt déserte, quelques matelots qui n’était pas de quart s’y promenaient. Rand marcha durant plusieurs minutes et, passant devant la cabine d’Aeren, jeta un coup d’oeil à l'intérieur. Ce dernier était assis sur son lit et pianotait sur son pad. Il portait une tenue noire et or élégante bien que simple qui s'accordait merveilleusement avec ses yeux dorés.
    - Ah, je voit que tu est déjà passé voir Joanna. Lui dit Rand.
    - Exact, et vu ta mine je dirais que c’est ton tour. Répondit Aeren avec un petit sourire. Sacré combat en perspective !
    Et c’était vrais, si Rand l’avait laissé faire, Joanna l’aurait surchargé de tenue plus chère et pimpante les unes que les autres. Il préférait les vêtements simples aux couleurs ternes, ce qui déplaisait particulièrement à celle dont l’une des fonctions était de l’habiller “convenablement” selon ses propres termes.
    - Ah au fait, écoute moi ça. L’hymne Batuléen vient d’être diffusé sur l’holonet.

    - C’est pas vraiment mon style, mais c’est plutôt pas mal. Déclara Rand après l’écoute.
    - Tu pourrais un faire un toi aussi. Lui dit son ami.
    - De quoi ? Un hymne ? Demanda t’il surpris.
    - Ouais, je pense que tu à de quoi en faire un.
    - Certes. Répondit t’il, son regard se perdant au lointain. Bon j’y réfléchirais.
    - D’accord, mais file avant que Joanna ne vienne t'attraper par la peau du cou.
    Ils éclatèrent de rire tout les deux avant que Rand ne quitte la cabine de son ami. Marchant pendant encore quelques minutes il finit par parvenir à ses quartiers. En y pénétrant il ne vit nulle part l’intendante et s’en réjouit. Mais il déchanta très vite en se retournant. A coté de la porte de la cabine une petite note était fixé au mur : “Si je ne suis pas ici je serais dans ma cabine, tu es prévenu alors ne t’avise pas de te défiler, tu ne quitteras pas ce vaisseau tant que je ne te l’aurait pas autorisé”.
    Tout en grommelant contre les gens qui devraient s’occuper seulement d’eux et pas des autres il se dirigea vers les quartiers de l’intendante Joanna. Après une poignées de minutes il arriva à destination. La porte étant ouverte il entra. Pour se figer immédiatement. Mélia était présente, l’armure qu’elle portait habituellement était posé au pied d’un des murs de la pièce. A la place elle portait une magnifique robe blanche rehaussé d’argent. Ses cheveux ailes de corbeau cascadaient dans son dos formant un contraste avec sa tenue.
    - Heu… Je… Commença Rand.
    Ah ces mots Melia se retourna, ses yeux s’écarquillèrent lorsqu’elle le vit et elle devint cramoisie. Saisissant prestement les pièces de son armure elle s’enferma dans une des pièces de la cabine. Elle en ressortit deux minutes plus tard revêtue de sa tenue habituelle, le teint toujours aussi cramoisi. Elle fonça vers la porte et Rand s’écarta prestement tandis qu’elle franchissait le seuil et s'éloignait rapidement. Il la fixa quelques secondes avant de porter son regard sur l’intendante Joanna dont les yeux lançaient des éclairs.
    - Imbécile ! Tonna t’elle. C’était la première fois que je réussissait à lui faire porter une robe et tu à tout gâché !
    - Mais je…
    - Silence ! L’interrompit t’elle, puis elle reprit plus doucement. Bon tant pis, ce qui est fait est fait. Occupons nous plutôt de toi. J’ai sélectionné quelques tenues qui devraient faire l’affaire. Dit elle en montrant des vêtements posé sur le lit.
    Rand jeta un coup d’oeil avant de s’exclamer :
    - Mais je ne peut pas porter ça !
    - Et pourquoi donc ? Demanda Joanna avec un regard mauvais.
    - Mais regarde moi ça ! Elle est beaucoup trop surchargé ! Et celle ci ! Elle à même des broderies ?!

    Après de longues et pénibles minutes, pour l’un comme pour l’autre, de discutions, ils finirent par se mettre d’accord. Rand avait troqués ses vêtements gris terne par une tenue elle aussi grise mais bien plus éclatant. A l’emplacement du coeur on pouvait voir le blason de l’empire, une gouttelette de sang irradiant l’or.
    - Bien tu est enfin présentable. Déclara Joanna satisfaite.
    Rand fit la moue mais ne répondit pas. Sortant des quartiers de l’intendante il se dirigea vers la passerelle. En chemin il croisa un officier qui lui annonça que la rampe était de nouveau opérationnelle. Parvenu à cette dernière il déclara que si tout était près on pouvait on y aller. Le vaisseau et son escorte se dirigèrent à nouveau vers la rampe de lancement. Le capitaine priant que des pirates ne viennent pas plus les retarder.
    Apercevant Melia, Rand se dirigea vers elle.
    - Heu… A propos de ce qui c’est passé tout à l’heure… Commença t’il avant que le regard noir de cette ci ne l’interrompe.
    - Qu’est ce qui s’est passé ? Demanda Aeren après que Melia se fut éloigné.
    - Je voudrais bien te le dire mais je crois qu’elle m’arracherais la tête si je le faisait.
    - Ah.

    Le Kallishan et son escorte s'insèrèrent dans la structure orbitale, étant chacun leur tour propulsé bien loin de leur position de départ. Arrivant au sein d’un autre système stellaire, ils se mirent en formation avant de se diriger vers Tessia.
    - Je me demande dans quel guêpier tu t’est encore fourré. Commenta Aeren à l’attention de Rand tandis qu’il surveillait le radar.
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    Rand Faylinden
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Mer Sep 10, 2014 2:26 pm

  • "Ici le Capitaine de Frégate Ulen, Flotte Confédérale Batuléenne, commandant du destroyer lance-missiles Archiduc Canard IX. Nous n'avons que faire de vos ridicules jérémiades concernant notre fuite "inconsidérée", pour vous citer. Bien qu'étant théoriquement alliés, vous nous avez menacés sans équivoque – "vous serez détruits sans sommation", toujours pour vous citer. Vous nous avez contraint à suivre une ligne d'action, et maintenant vous comptez vous servir de nos camarades comme pivots envers nous ? C'est bien mal connaître la Flotte. Nous ne négocions pas avec les terroristes, Madame Tollenko. Rien que les dégâts que vous avez infligé au Nassau vous placent en fort mauvaise posture. Avisez-vous de toucher à un cheveu du Khilkorann, et Tessia deviendra la plus grande surface vitrée d'Aelden !"

    Jade avait écouté le message. Eux, des terroriste ? Les soldats n'appréciaient pas ce genre de remarque pas plus de Jade ou quiconque du pays. Cela leurs rappelaient leur mémoire, leur passé qui était des moins appréciables. Ils en gardaient des séquelles... Psychologique, même les descendant portait ce traumatisme. Mais cela avait forgé leur culture également. Leurs précieuses capes sombre avec des motifs uniques pour chacun d'eux venait de la nécessité de se dissimuler dans le noir. Alors que ces gens, qui espionnent une nation amie, abandonne leur camarade lâchement et oses encore faire de menace prétendent qu'ils sont des terroriste... Cela paraissait à Jade comme une preuve flagrante de stupidité et de suffisance de la part du commandant.

    "Envoyer leur donc un message audio de ma part en réponse." Dit-elle.
    "A vos ordres !" Le soldat appuya sur quelques boutons. "Voilà, le message est prêt à être envoyé madame."
    "Ulen, n'est-ce pas ? Excusez-moi, mais j'ai failli mourir de rire en recevant votre message. Déjà, vous prétendez être nos allié alors pourquoi nous espionner ? On n'espionne pas ses alliés cela est une action hostile, nous avons donc jugé légitime notre droit à l'auto-défense te neutralisant des vaisseaux qui nous espionnaient. Qui plus est rien ne nous prouve qu'ils sont réellement allié, car n'on est pas censé espionner ses alliés hors les vaisseaux interpeller eux étant justement en mission d'espionnage." Elle laissa un petit temps de pause. "Soyons sérieux. Si vous vous attaquez à nous, alors que nous n'avons fait que nous défendre d'espions, vous risquez d'avoir du mal à justifier une action contre nous, l'inverse n'est pas vrai, c'est vous qui nous avez espionner, vos alliés. Vous êtes dans une position délicate Ulen. J'ai des prisonnier, des otages même vu que vous nous considérez comme des terroristes, qui ont été capturé alors qu'ils espionnaient une nation allié. Une opération somme complètement illégal et que la Fédération Thélios risque de ne pas apprécier. Et vous pensez pouvoir nous menacer ? Faire de Tessia une surface vitrée ? Mais allez-y je vous en prie. Une telle attaque serait difficilement justifiable et nombre de nation Thélios et la fédération elle-même vous barrerais la route. D'ailleurs, je suis sûr que vos menaces de tuer des milliards de civils aura à leur yeux un intérêt plus que considérable." Elle laisse retomber une pause. Remit sa cape fermer au devant et avant de se rassoir sur son siège. "Commandant Ulen, même si nos actions sont critiquables, elles partent d'une intention défensive et seront plus faciles à légitimiser qu'une action hostile d'espionnage. Mais vous avez de la chance. Lucas, notre roi, n'a aucune envie de tuer qui que se soit, ils souhaitent même vous rencontrer... Cet homme est parfois un mystère pour moi, mais il décide et nous exécutons les ordres. Commandant Ulen, le Nassau est en mauvaise posture parce que vous l'avez lâchement abandonné et vos ignoble paroles réductrices à notre égard et vos menaces ne font que réduire l'espérance de vie de son équipage. De toute façon ils vous ont déjà tout expliqué j'imagine. Nous avons bien des moyens de communication longue distance quasi-indétéctable, une nation aussi puissante et avancée que la vôtre doit également en avoir." Dit-elle, avec un ton calme et limpide. "Commandante en chef de l'armée Royal Jade Tollenko, terminé."

    Le long message de Jade était clair comme de l'eau. Et surtout il était réel, c'est eux qui les avaient espionné. Eux qui avait pris la fuite laissant supposer qu'ils puissent s'agir d'ennemies dangereux. Et après il s'était défendu avec le pacte d'alliance ou encore avec des menaces et même en réduisant le peuple à l'état de terroriste ? Il a mal choisi sa défense, car jamais les nations Thélios ni même la fédération ne laisserait passer le massacre des civils de Tessia. Leurs actes sont donc plus dangereux pour eux-même que pour Tessia. Toutefois, Jade ne comprenais pas pourquoi le roi était prêt à tout effacer cette histoire si Ulen se joignait à la réunion. A croire qu'il est en manque de conversation avec des gens mentalement déficient ? Nan, cela n'était pas possible... Il parle souvent avec son fils. Mais alors que Jade pensais que la situation pourrait difficilement s'envenimer... Voilà que des vaisseaux inconnus sortait de l'hyper-espace dans le système. Encore des invités surprises. Le Lorktah et sa suite venaient d'arriver. Bien entendu ces vaisseaux n'avait pas été identifié et n'était pas encore apparus sur le filet-observatoire. En faite, ils n'y apparurent qu'après 15 minutes.

    "Madame, nous avons détécter des vaisseaux inconnus."
    "Quoi encore ?" Jade se leva brusque en soupirant. "Misère, mais il y en a combien des comme sa ? Ils font la queue avec un ticket pour entrer ici ?"
    "Que devons-nous faire ?"
    "Envoyer quelques vaisseaux à leur rencontre. Mais qu'ils se montrent calme et courtois, ils n'ont rien fait de mal et en temps normal on ne les laisseraient tranquilles, mais vu la situation on ne peu pas. Demander-leur le motif de leur présence ici et dite aux vaisseaux de s'excuser de cela, mais la situation critique l'exige. Compris ?"
    "Oui. L'escadre Omega-8 se dirige la-bas."
    "Parfait."

    L'escadre Omega-8 était constitué de 100 vaisseaux (comme toutes les escadres du pays) de type DDG Omega Class, d'où le nom de "Omega-8". Ils se présentèrent devant les vaisseaux inconnus, les saluèrent poliment et demandèrent le motif de leur présence en ces lieux en manquant d'expliquer que cette mesure était dû aux tensions présentes actuellement dans le système. Voilà qui était fait. La situation ne pouvait qu'allez en s'améliorant à partir de maintenant. Ha... Attendez. Je crois que la j'ai écrit trop vite. Jade n'avait pas encore vu venir la flotte de Rand... Comme la précédente elle est apparue sur l'observatoire. Bien entendu, il fallait un peu de temps pour que le système se reconnaissent mutuellement comme allié. D'où l'utilité de parler avant de tirer.

    "Madame ! Des vaisseaux viennent d'apparaître sur l'observatoire." S'écria le soldat en charge de l'observatoire.
    "Comment ?" Hurla Jade avec étonnement. "Encore des vaisseaux ? Mais c'est pas vrai... Il y en a combien à la fin ?" Elle repris son calme et analysa la situation. Comme pour les autres, ceux-ci n'étaient pas forcément hostile. "Utilisez les radars de Tessia pour scanner cette flotte. Ils devraient être largement dans la portée et l'angle des capteurs. Quel vaisseau les à repérer ?"
    "C'est le Ste-Hélène qui à envoyer les donner de ses capteurs au filet observatoire."
    "Le Ste-Hélène ? Alors, on n'aura sûrement aucun besoin d'agir nous-même... Mais identifiez ces vaisseaux quand même." Jade se mordillait l'ongle du pouce. Ce n'était absolument pas l'identité des vaisseaux qui l'inquiétait. Après réflexion elle avait acquis une certaine idée de ce qu'ils pouvaient être. Mais la présence du célèbre Ste-Hélène (au moins chez eux !) vaisseau amiral de sa soeur et véritable héroïne du peuple... Cela la préoccupait plus.
    "Madame, nous avons identifié les vaisseaux ! Ils ne sont pas hostil, mais allié !" Voilà une nouvelle qui allait ravir Jade au plus haut point possible. "Il s'agit du Kallishan et de son escorte. Le vénérable vaisseau de votre soeur est déjà en contact et semble avoir fait les contact et présentation d'usage protocolaire. Ceux pré-enregistrez dans l'ordinateur."

    C'était Hélène tout craché. Le protocole avait plutôt tendance à la fatiguer aussi a-telle mit aux points ces protocoles pré-enregistrer. Créer avec soin ils convenaient parfaitement pour toujours réussir les salutations d'usage. Au début on se laisse prendre, mais le Kallishan ne se ferait pas avoir. Ils lui avaient déjà fait le coup sur Ridonara.

    ----- -----


    Pendant ce temps, le roi Lucas venait d'arriver. Il entra le premier dans la salle qui servait de réunion. Le personnel c'était déjà préparé et avis mit de petit pancarte avec le nom de participants ainsi que leurs nations et factions respectives. Son fils, Calnos, alla chercher tous les membres un part un, Routhos d'abord. Puis Nyrael, les invités surprises et enfin les officiers du Nassau. Tous était présent autour de la table. Lucas était tout sourire, jamais il n'aurait pensé pouvoir réunir autant de monde, mais la table avec encore nombre de place libre.
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Mer Sep 10, 2014 5:50 pm

  • Station Diplomatique Centrale

    A l'accueil, les fonctionnaires, ne semblaient pas crouler sous le travail, en effet, depuis un certain temps déjà, la seule personne digne d'intérêt était le facteur, qui venait ponctuellement remettre le courrier permettant d'échanger quelques potins et autres nouvelles. Mais depuis la veille, l'être humain chargé de cette tâche avait était remplacé par un androïde, tout à fait inintéressant. Depuis, la seule occupation valable, consistait à observer des modifications au sein de l'environnement extérieur. Soit, regarder inlassablement les monorails arriver et repartir de l'arrêt Praexios. Un nouvel élément attira leur attention. Un homme venait de sortir du monorail et manifestement il se dirigeait dans leur direction, à pas lents. Ce qui les étonna le plus c'était la veste que cet homme portait. Il n'avait rien d'un individu lambda. « Que fallait-il faire ? » c'était la question que tous se posèrent en même temps. Ils attendirent un moment qu'il s'approchât un peu plus et distinguèrent sans aucune hésitation, le blason officiel de la Confédération Stellaire Batuléenne. L'un d'entre eux, sortit un paquet de pailles, de longueurs inégales afin de tirer à la courte-paille pour savoir qui irait dans le bureau de l'Ambassadeur, qui depuis un certain temps, était de très mauvaise humeur, agacé par le manque d'organisation du personnel. Le malheureux élu par le hasard, ravala sa salive et courut aussi vite qu'il le put vers le bureau de Braetus. Il frappa à la porte, fut accueilli par un "oui" indiquant la sauce à laquelle il serait dévoré. Puis timidement, il annonça :

    -Monsieur l'Ambassadeur ! Un homme est sur le point d'arrivée, il porte les insignes de la Confédération Stellaire Batuléenne.
    -S'agit-il de l'Ambassadeur Reiw ?
    -Nous ne savons pas.
    -Fichtre ! Vous ne savez même pas distinguer un diplomate d'un simple assistant. Mais où-avez vous été instruit ?
    -Que devons-nous faire ?
    -Mais par tout Amatens ! Dois-je vous apprendre à faire votre métier, maintenant ? S'il s'agit d'un émissaire venu d'un autre établissement diplomatique, faites le attendre dans la salle de réunion. Et par pitié, demandez qu'on installe les drapeaux de chacune des nations. Est-ce bien clair ?
    -Ce me semble.

    Il allait s'en aller, lorsque Braetus ajouta un peu plus détendu :

    -N'oubliez pas d'avertir en cuisine son arrivée, je pense qu'il prendra bien un thé avec quelques biscuits.
    -Ce sera fait.

    Lorsque l'homme, enfin reconnu comme étant l'Ambassadeur Reiw, se présenta, on l'installa comme prévu dans la salle de réunion décoré avec les insignes des deux nations. Braetus, arriva, en toge prétexte, il s'avança, salua dignement le haut légat, puis tout en s'asseyant, prit la parole :

    -C'est un grand honneur, Monsieur l'Ambassadeur, de vous être déplacé jusqu'à nous. Il prit la théière et continua. Vous prendrez bien un thé ? lui dit-il en lui servant une tasse d'un thé aux feuilles de baobab, à la vanille et à la cannelle. Mais, je vais vous laisser m'exposer la raison de votre venue.

    Tessia

    Routhos, encore abasourdi et à moitié réveillé venait de faire la plus longue sieste de son existence. En effet, il voulait tester la sonorité de son poème, qu'il appelait "l'Hymne au sommeil". Aussi, l'avait-il lu à haute voix, se laissant bercer un peu plus à chaque vers, pour finalement sombrer dans le monde des songes. Il restait cependant positif, il serait en pleine forme pour les futurs entretiens. Cependant, une voix résonnait dans sa tête, une voix masculine, qui invitait une personne à entrer dans un lieu proche de la chambre d'un autre personnage. Son principal souci n'était pas de connaître l'identité de ces inconnus, mais plutôt, de savoir pourquoi cette phrase. La réponse ne tarda pas à lui revenir, tout comme sa mémoire d'ailleurs, il avait un voisin, qui selon les dires du Prince, aurait été victime, d'une sorte de malentendu. Mais, il ne savait pas qui était son mystérieux voisin. Par curiosité, il alla questionner le garde. C'était un représentant du Haut-Duché d'Ylnaria, il devait assister à la réunion. Alors qu'il regagnait sa chambre, une envie soudaine lui vint : il fallait qu'il rencontre cet homme personnellement. Le Roi n'était pas encore arrivé et selon les dires des gardes, il serait en retard, c'était donc l'occasion rêvée. Alors qu'un doute le prit, il se jeta sur sa tablette, marqua par inattention le dernier message de la flotte comme lu, prit le temps de lire le message du commandant Tollenko, et téléchargea la fiche envoyée par le Consul ylnarien rattaché à la Station Diplomatique Centrale.

    ****


    Dans le même temps, sur la place du palais, Ferox et les autres désespéraient, ils avaient visité de fond en comble l'île principale, et pourtant, ils se sentaient perdus. Les négociations ne devaient pas commencer sans eux. Mais en réalité, ils ne savaient même pas si elles avaient débuté. Alors, comme pour se rassurer, ils entrèrent dans le palais royal grâce au pass de libre passage qu'on leur avait gentiment délivré et ils questionnèrent l'ensemble des secrétaires afin d'obtenir un rendez-vous avec sa Majesté. Impossible leur disait-on, le roi avait dû s'absenter. Dépités, ils prirent place dans les fauteuils mis à leur disposition afin de les garder quelques temps. Le problème étant que personne ne pouvait les héberger et la nuit arrivait à vive allure. C'était une situation gênante d'autant plus qu'il n'existait aucun organe diplomatique représentant Serena. Fort heureusement, un représentant sénatorial possédait sur lui un ordinateur de poche, qu'il avait caché à tous durant ces longues heures.

    -Que faites-vous sénateur ? demanda Ferox sèchement.
    -J'effectue mon rapport au Sénat, afin de lui expliquer notre situation, je suis certain qu'en apprenant que seul notre Princeps Maximus participe aux réunions, le Sénat réagira.
    -Et que croyez-vous qu'il fera ? Pensez-vous qu'il attaquera Tessia aux dépens des lois ?
    -Peut être invitera-t-il le gouvernement de l'Aube à nous recevoir comme il se doit.
    -Vous êtes vraiment trop naïf, et savez-vous pourquoi ? Parce que vous pensez que votre minable force républicaine pourra imposer sa décision à l'ensemble des sénateurs. Alors que la plupart d'entre eux savent garder la tête sur leurs épaules, j'ajouterai même qu'ils sont sages. Je vais vous dire ce qu'il sera décidé par le Sénat : ils ne feront rien pour nous, la seule chose qu'ils pourraient entreprendre, serait de demander aux autorités de nous laisser regagner notre monde. Mais il n'en sera rien, parce que nous avons et, devons avoir, du respect pour ce royaume.
    -Mais c'est inacceptable ! Ces gens ne respectent même pas notre culture. Notre Princeps Maximus, aussi puissant soit-il ne peut pas représenter le Sénat. Cela fait partie de nos principes !
    -Soit ! Mais dois-je vous rappeler que Routhos est un sénateur comme les autres et qu'il a la charge de Haut-Diplomate ? Vous n'êtes pas non plus sans savoir que dans la Galaxie, Serena toute entière est représentée par lui. Et cela malgré que notre république soit sénatoriale. Il va cependant de soit, je vous l'accorde, qu'on lui attribut trop souvent la fonction de roi ou d'empereur alors qu'il n'en n'est rien.
    -Les autres peuples devraient...
    -N'en dites pas plus. Je rajouterai, pour terminer que nous sommes dans un territoire extra-serenaéen. Nous n'avons donc aucun ordre à donner, à moins qu'on nous le permette.

    Un clignotement, stoppa la discussion.

    -Le Sénat nous prévient qu'il est au courant de la situation. Cependant, il ne souhaite rien entreprendre pour le moment. Vous aviez raison.
    -Je le savais ! lança Ferox avec une once de prétention dans la voix. Maintenant que nous sommes informés des futurs actions sénatoriales, nous devrions réserver un hôtel pour la soirée, et envoyer un message à Routhos.
    -Tiens ! s'étonna le sénateur. On nous a envoyé un bilan d'actualité, je vous le lis.

    Et la lecture commença.

    Flotte diplomatique

    Les derniers événements avaient bouleversé la vie des équipages. Cela n'empêcha pas Iuvenius de lire son livre qu'il trouvait passionnant. Ayant perdu l'autorité à bord de son ex-vaisseau, il dédiait son temps à la lecture de tout type d'ouvrages. D'autres étaient moins calmes que lui. L'anxiété les gagnait et pour eux, la situation actuelle était comparable à un nuage de dihydrogène et d'oxygène prêt à fournir une grande quantité d'énergie à la première flamme. Il fallait envoyer des renforts ! C'est ainsi que débattaient les chefs d'équipages lors d'une conférence holographique.

    -Le débat est clos ! Notre Princeps Maximus nous a donné des directives, aucune forme de renforts ne doit être dépêchée durant la réunion. Est-ce bien clair ?
    -Oui mais, nous venons de lui envoyer un message explicatif. lança un lieutenant.
    -Le problème, est qu'il n'a pas répondu, et tant que nous n'aurons pas de réponse, je considérais les ordres comme étant inchangés. Est-ce bien clair ? s'imposa Bellicus agacé par cette discussion.
    -Me permettez-vous ? demanda Iuvenius, qu'on avait admis à la conférence.
    -Allez-y, nous vous écoutons. le pria le général.
    -Il me semble que notre Princeps Maximus, nous a donné cet ordre pensant que seuls Le Royaume de l'Aube et la RPSS participeraient aux entrevues, n'est-ce pas ? Considérons maintenant le fait qu'il ait plus de nations que prévu, cela remet donc en causes ses ordres qui ne s'appliquaient qu'avant l'apparition des autres membres, d'autant plus que cette réunion est devenue multi-factionnelle. De ce fait, nous pouvons en parler soit à un sénateur, soit à la plus proche assemblée militaire, afin de commencer un débat au Sénat, qui pourrait prendre des contres-mesures afin de nous envoyer de l'aide.
    -Très ingénieux Iuvenius. déclara son supérieur, qui s'était laissé convaincre. J'espère que vos goûts pour les lois et la logique pourront vous sauver lors de votre procès. Néanmoins, je n'oublierai pas de vous citer quand je m'entretiendrai avec ces messieurs du Sénat, peut-être cela pourra-t-il arrondir les angles.
    -Merci Général.

    Le contact fut long à établir, Braetus n'étant pas disponible, il fallut contacter un autre homme de confiance. L'heureux élu fut le Dux Magnus et sénateur Acutus, surnom signifiant aigu, épineux et ingénieux ce qui correspondait parfaitement à l'individu. Lorsque ce dernier fit parvenir la nouvelle aux autres, une réunion eut alors lieu. Quelques heures furent nécessaires pour tomber d'accord sur une décision appropriée à la situation.

    -Général Bellicus ! Madame ! Messieurs ! intervint le sénateur de sa voix aiguë, sans laisser le temps à son image holographique d'apparaitre au milieu de l'holo-conférence, seul moyen de distraction de chefs d'équipages.

    Tous le saluèrent dignement, le salut militaire étant quasi-inexistant au sein de l'E.S.

    -J'ai plusieurs bonnes nouvelles à vous annoncer. continua-t-il. Suite à notre entretien, le Sénat s'est réuni d'urgence. Le débat fut long mais constructif, en effet, nous allons prendre les contres-mesures qui s'imposent. A l'heure où je vous parle, une flotte se prépare à partir. Vos renforts seront là dans peu de temps. Malgré l'obstination de la Ligue de la Force Républicaine, les sénateurs encore conscients et sages ont estimé qu'il fallait protéger la vie de notre délégation ainsi que tous les émissaires des autres nations participantes. Nous avons pris le soin de prévenir notre Princeps Maximus et notre Princeps de cette arrivée imminente de renforts. Quant au commandant Iuvenius, au vue de sa collaboration fructueuse pour la protection des représentants diplomatiques, nous avons décidé d'annuler son passage devant le Tribunal Suprême. Bonne continuation à tous. Terminé.
    -Attendez ! s'empressa de lancer le jeune homme. Sénateur, vous venez de dire Commandant Iuvenius ?
    -En effet ! Et son image disparut.

    -Enfin une bonne nouvelle, que dis-je ! Voilà de bonnes nouvelles. Votre ingéniosité vous a sauvé Iuvenius. conclut son vieux supérieur le sourire aux lèvres.
    -Cela n'aurait pas été possible sans votre aide et sans la sagesse sénatoriale. rétorqua ce-dernier.

    L'anxiété disparut des équipages qui ne comptaient à présent que sur l'arrivée des renforts.


    Tessia

    Routhos épluchait tous les fichiers d'informations disponibles sur le Haut-Duché D'Ylnaria. Un message lui arriva, c'était Ferox et les autres qui lui donner de leurs nouvelles. Il pensa alors qu'à la fin d'une réunion, il demanderait au Roi la faveur d'accepter toute la délégation serenaéenne aux futurs entretiens, tout en n'oubliant pas de le remercier pour l'arrêt de la mise en respect de la flotte diplomatique. Il recommença sa lecture, un temps bref, car de nouveau interrompu par la réception d'un second message, c'était le Sénat, qui le prévenait de l'arrivée quasi-imminente d'une flotte de renfort, chargée de la protection des émissaires des différents empires présents lors de la rencontre. Il fut un cours moment choqué par cette annonce, lui qui avait, en tant que Dux Maximus, donné des ordres stricts pour interdire que cela ne se passât. Mais plus il avançait, plus il se disait que finalement, le Sénat avait bien fait, même s'il fut surpris par ces contres-mesures qui exigeaient quand même un appui militaire. Il devrait, dans le cas où les renforts ne le feraient pas, présenter les circonstances qui ont poussé Serena à envoyer une particule de son armée. Il voulut leur répondre, mais s'avisa aussitôt, il n'avait plus envie de lire. Il enfila une toge ornée d'une bande en fils d'argent et sortit, personne n'allait lui couper le chemin, en plus le Roi n'était pas encore arrivé, c'était le moment rêvé. Mais, au moment, où il ouvrit la porte, le Prince Calnos l'interpella poliment pour lui annoncer le début de la réunion, en effet le roi venait tout juste d'arriver. Routhos un peu déçu, mais largement optimiste suivit le fils de Lucas vers une gigantesque salle de réunion. Il prit place là où l'enseigne indiquait: « Princeps Maximus Mucius Antonius Routhos, représentant de la Res Publica Senatoria Serenae ». Il n'était pas très loin de sa Majesté qu'il avait salué comme il le devait, soit en s'agenouillant. Quand il vit que personne n'arrivait, il demanda poliment à ce dernier :

    -Puis-je me permettre, de demander la grâce à Son Altesse d'accepter au sein de notre entretien diplomatique l'ensemble de la délégation de Serena ? D'autre part, je lui fais part des remerciements des membres d'équipages, de mon gouvernement et de moi même pour l'arrêt de la mise en respect de notre flotte diplomatique.

    Puis arrivèrent un à un des visages plus ou moins connus, ils s'installèrent, la réunion n'allait pas tarder à commencer.

    Renforts

    -Sortie de l'hyper-espace réussie ! annonça Automaria, la voix robotique du vaisseau-amiral de la flotte de renforts.
    -Très bien ! répondit le Général Sollars, qui en se retournant vers ses assistants de bord ordonna: Prévenez Serena de notre arrivée aux abords de Tessia ! Et mettez-vous sur les fréquences de la planète et de notre flotte, nous avons un message à transmettre.
    -Allez-y lui lança l'employée attachée à ce poste.

    Il prit le temps d'inspirer et d'expirer profondément, puis activa la communication.

    « Planète mère Tessia du Royaume de l'Aube, ici le Général Gaius Secundus Sollars, commandant de la flotte serenaéenne de renforts. Nous vous indiquons notre présence, pour éviter tout malentendu entre nos deux gouvernements. Cette flotte, envoyée sur ordre sénatorial, a pour objectif la protection des émissaires assistants à la rencontre. En aucun cas, il ne vous sera fait de mal. Nous vous remercions de votre compréhension. Général Sollars, terminé. »
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Lun Sep 15, 2014 7:10 pm

  • « Sortie d'hyperespace confirmée. »
    L'annonce du responsable de la navigation venait de briser le silence lourd qui planait jusqu'ici sur la passerelle. La responsable des radars ajouta rapidement à l'attention de son supérieur :
    « Les senseurs seront opérationnels d'ici quelques dizaines de secondes, Commandant. »


    L'intéressé opina d'un léger signe de tête et le silence se fit de nouveau dans le centre de commande. Le temps se mit alors à s'égrainer, chaque seconde se faisant plus longue que la précédente tandis que le vaisseau – et son équipage – demeurait aveugle et sourd, ses capteurs encore saturés par l'énergie dégagée lors de la sortie d'hyperespace. Ce genre de situation n'était habituellement pas si oppressant, mais lorsqu'on se retrouvait dans cet état à proximité d'une planète potentiellement hostile l'inquiétude était loin d'être une réaction exagérée. La voix de la radariste finit par briser le silence une nouvelle fois :
    « Capteurs longue portée en état de marche. Une escadre en approche, et on relève également de nombreux autres signaux, je lance une analyse. »


    Le Commandant profita de cette annonce pour quitter son fauteuil et fit quelques pas sur la passerelle, l'air songeur. Il fut interrompu dans ses réflexions par l'annonce des premiers résultats de l'analyse :
    « Commandant, la plupart des vaisseaux détectés ressemblent à des classes Oméga.
    - Est-ce qu'il pourrait s'agir des vaisseaux Batuléens ? s'enquit son supérieur.
    - J'en doute, Commandant. Ceux-là ont l'air plus ancien que les modèles actuellement en service dans la flotte Confédérale. J'aurais tendance à penser qu'ils appartiennent aux forces Thélios en présence.
    - Quel type d'armement ?
    - Nous parlons de vaisseaux de conception Batuléenne, Commandant, répondit la radariste avec un soupçon d'humour. Et la seule chose qu'ils considèrent plus efficace que des missiles, c'est plus de missiles. »


    Elle n'eut pour toute réponse à sa dernière phrase qu'un bref haussement d'épaules, signifiant plus ou moins que son supérieur n'accordait finalement qu'une importance très limitée à son exposé. Ce dernier, après quelques secondes de réflexion, ajouta à l'intention du responsable des communications :
    « Ordonnez à la flotte de passer en état d'alerte maximal. Je veux que tous les vaisseaux soient en état de combattre le plus rapidement possible ! »
    Le subordonné s'exécuta vivement et sa voix retentit simultanément à travers les hauts-parleurs de tous les vaisseaux de la flotte Obscurcie :
    « À tous les équipages, passage en état d'alerte maximal. À tous les chasseurs : décollage immédiat. »


    Les vibrations des enceintes s'estompèrent aussi rapidement qu'elles étaient apparues, et le Commandant de Flotte ajouta, en regagnant son fauteuil :
    « Ouvrez un canal de diffusion.
    - Bien, Commandant. Canal ouvert. »
    Son supérieur s'éclaircit la voix et approcha le micro qui surplombait sa console avant d'annoncer :
    « À l'attention de tous les vaisseaux présents, ici le Commandant de flotte Terrak, à bord du Lorktah. Nous savons que des vaisseaux Batuléens sont retenus sous la contrainte, et en vertu des codes militaires de l'Amirauté Solarienne, nous sommes tenus de leur prêter assistance. Veuillez permettre à ces vaisseaux de quitter votre espace. »
    L'officier se tut et releva la tête, ce qui lui permit d'assister à l'arrivée des forces de sécurité sur la passerelle, leurs armes au poing. Quelques secondes plus tard, son écran l'informait du décollage des chasseurs de la flotte. Cette dernière était désormais prête au combat, et malgré son faible effectif, le Commandant comptait bien mener à terme la mission qu'il s'était auto-attribué : retrouver et secourir les vaisseaux Batuléens.
    Quand les Melrehns explosent des portes Cetyns, ils n'ont peut-être pas de médaille, mais au moins, ils ont un RP !
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Mar Sep 16, 2014 1:08 am

  • Station Diplomatique Centrale, secteur thélios.

    Une sonnerie cristalline retenti dans la rame, indiquant que le monorail était arrivé à son terminus. L'Ambassadeur Reiw se leva, referma sa veste, et descendit de la voiture, sans se presser – comme à son habitude. Il s'arrêta quelques instant devant un plan des environs, cherchant son chemin, et reparti de son pas traînant.

    Enfin, il fut en vue de son objectif. La coursive n'était pas différente des autres, quoiqu'un peu plus large, mais les grandes portes ouvragées aux battants frappés du sceau de la RPSS révélaient la véritable nature du bâtiment. L'Ambassadeur remarqua qu'on le scrutait depuis l'autre côté des fenêtres, et s'amusa du regard paniqué qu'eurent ces observateurs lorsqu'ils remarquèrent le blason confédéral brodé sur son pardessus. Il s'abstint de presser le pas, laissant le temps aux commis diplomatiques de s'adapter à son arrivée impromptue.

    Il passa la double porte, se retrouvant dans un hall majestueux bien que sobre. Le sol était dallé avec une pierre probablement typique de Serena, admirablement bien polie. S'avançant vers le comptoir, il ne put s'empêcher de remarquer les regards étonnés que son passage soulevait. Il s'identifia, et on lui indiqua la salle de réunion. L'Ambassadeur fut agréablement surpris, en rentrant dans celle-ci, de voir que des tentures aux couleurs aussi bien républicaines que confédérales avaient été tendues aux murs.

    Un homme portant une toge d'une blancheur immaculée, qu'il identifia comme étant l'Ambassadeur Braetus, l'accueilli, et lui proposa de s'installer dans un fauteuil d'aspect confortable. Reiw s'exécuta, non sans avoir pris la peine d'enlever sa veste.

    « C'est un grand honneur, Monsieur l'Ambassadeur, de vous être déplacé jusqu'à nous », attaqua le le représentant Sérenaen. Il attrapa la théière qui était posée sur la table, embaumant la salle de délicats parfums. « Vous prendrez bien un peu de thé ? ». Reiw acquiesça, et, lorsque la tasse fut remplie de cet odorant breuvage, la porta à son nez afin d'humer le contenu. Vanille, cannelle, et une odeur qu'il ne parvint pas à déterminer. Il commença à boire son thé à petites gorgées, tandis que son hôte poursuivait. « Mais, je vais vous laisser m'exposer la raison de votre venue.
    - Merci. Je tiens d'ailleurs à m'excuser pour cette arrivée quelques peu cavalière », répondit le batuléen, « mais votre message m'a suffisamment intrigué pour en oublier le protocole. »

    ***


    BCS Archiduc Canard IX, destroyer lance-missiles de classe Oméga, immatriculation DDG-47119. Couche êta de l'hyperespace, cap Ouest-Nord-Ouest galactique.

    Le Capitaine Ulen fixait l'écran de sa console d'un air abasourdi. Comment pouvait-on être aussi... inefficient ? Et cette capitaine Tollenko, ne lui avait-on point appris les vertus du Renseignement ? Certes, espionner des puissances alliés n'était pas la chose la plus élégante de l'univers, mais toutes les forces armées dignes de ce nom y recouraient d'une façon ou d'une autre. Et quand ces missions étaient découvertes, un simple retour à la maison assorti de quelque rhétorique pour l'image faisait largement l'affaire. Nul besoin de ce non-sens de prise d'otage.

    « Capitaine ? » demanda le radio, « Une réponse ?
    - Pas la peine », soupira Ulen. « Nous avons déjà été abondamment clairs sur nos positions. Ils savent à quoi s'attendre ». Il se tourna vers le barreur. « Maintenez le cap actuel, je veux être sur Dyton le plus tôt possible ». Il resta coi quelques minutes, essayant de trouver comment gérer la suite des événements. Le silence du Central Opération, alors uniquement couvert par le bourdonnement des systèmes de survies, fut interrompu lorsqu'il s'adressa une nouvelle fois au radio. « Appelez l'Adamantin. Je prendrais l'appel depuis la salle de conférence. Radler, vous avez la Passerelle ». Il quitta son fauteuil, se dirigeant vers l'écoutille.

    ***


    Tessia

    Il n'y avait bien évidemment pas de hublots dans la navette de descente, mais un écran rediffusant ce qu'il se passait à l'extérieur – en l'occurrence, les flammes d'une réentrée atmosphérique. Elona Tremaine était sanglée dans son siège, encadrée par les deux militaires de l'Aube. On ne lui avait pas dit précisément où elle était conduite, si ce n'est une vague indication à propos de "là-bas". Elle restait fixé sur le défilement orangé qu'affichait son écran, perdue dans ses pensées, interloquée par le traitement qu'elle recevait. Elle s'était attendue à être considérée sans ménagement, telle une prisonnière de guerre... et pourtant ses hôtes semblaient la traiter en temps qu'invité. Étrange, se dit-elle, ces gens ne semblent avoir aucune consistance. Enfin, c'est pas la même culture, comme on dit.

    Le bruit des rétrofusées se tut enfin, sans que Tremaine n'ait pu identifier où ils s'étaient posés. De ce qu'elle avait pu en voir, cela ressemblait plus ou moins à une vaste île artificielle. Elle se désangla, se leva, arrangea son uniforme, et attendit qu'un des membres d'équipage ouvrit la porte pressurisée. Descendant les quelques marches métalliques de la rampe d'accès, elle nota qu'ils se trouvaient dans un hangar des plus classiques. Un autre homme en uniforme l'attendait. Elle fut conduite dans une antichambre faiblement éclairée, décorée avec soin. Devant elle se dressait une porte faite dans ce qui semblait être une sorte de bois, chargée de bas-reliefs contant l'histoire de Tessia. Le but était clairement d'éblouir le visiteur. Et bien, qu'à cela ne tienne, elle aussi allait impressionner... quoique ce soit qu'il y ait derrière cette porte. Elle vérifia une dernière fois sa apparence dans un miroir – placé dans un but purement artistique, se dit-elle – et salua par réflexe son reflet, celui d'une femme blonde, un peu plus petite que la moyenne confédérale. Son uniforme de cérémonie, d'un noir aussi profond que l'espace, était composé de chaussures bases vernies, d'un pantalon ajusté, et d'une tunique descendant à mi-cuisse. Cette dernière était assortie de deux séries de boutons dorés timbrés d'une ancre et de la mention "Flotte Confédérale", l'une décorative et l'autre permettant de fermer ce haut sur le côté droit. Un ceinturon accompagnait l'ensemble, lui aussi noir bien que relevé d'une plaque-boucle aux armes du bâtiment sur lequel la Capitaine servait – le Khilkorann, en l'occurrence. Sur les manches de sa tunique, une série de bandes – une large dorée, une mince dorée, une mince argentée formant une boucle – indiquait son grade. Ces bandes étaient reprises sur les galons d'épaules. Le col, montant, portait sur la fermeture deux insignes en forme de barre à roue, symbolisant son cursus de manœuvrier. Elle portait, sur la poitrine gauche les décorations qu'elle avait obtenu, breloques aux rubans de couleurs – indiquant aux personnes familières avec la Flotte que la Capitaine Tremaine était récipiendaire des Médailles du Service Vardenois, du Service en Verdon, de la Campagne Antipiraterie, de l'Accomplissement Interarmées ; du Sextant de Platine ; des Rubans d'Efficacité d'Escadre et de Bâtiment, de Préparation Opérationnelle. Enfin, elle était coiffée par une casquette dont le dessin n'avait pas changé depuis les temps de la Marine Océanique, pourvue d'une visière enduite noire et d'une coiffe blanche – privilège des officiers commandant un bâtiment – assortie d'un macaron représentant une épée posée sur une spirale symbolisant la Galaxie.

    On lui fit finalement signe d'enter. Tremaine passa la porte, pour se retrouver dans une vaste de salle de réunion, aménagée sobrement. En son centre se trouvait une grande table circulaire, entourée de fauteuils simples. Devant chaque assise était placé un écriteau précisant le nom et la fonction de la personne installée là. Tout le monde n'était pas encore arrivé. Elle s'installa à l'endroit où le panonceau indiquait "Capitaine de Frégate Elona Tremaine, Flotte Confédérale Batuléenne, BCS Khilkorann". Laissant errer son regard en un tour d'horizon, elle remarqua la présence du Princeps Maximus Routhos, qu'elle salua avec toute la rigueur militaire due à un homme de son rang, bien qu'elle ne soit plus très sûre de l'importance dudit rang. En tant qu'officier à bord d'un vaisseau amené à croiser en territoire thélios, elle avait reçu des cours sur les différentes nations du secteur, mais ne se souvenait pas des détails constitutionnels de chacune d'entre elles. Serenea... République... Démocratique, fini-t-elle par décréter après avoir fouillé sa mémoire. Elle continua son tour de table, et son regard se posa sur l'homme en face d'elle. Elle n'eut pas besoin de lire l'écriteau pour savoir d'où venait l'homme, et quelle était son ascendance. Ces yeux... Ce vert profond, nuancé de quelques reflets gris... Un Daventi. Peu de personnes, hors des Domaines, auraient été capable de reconnaître un tel individu du premier coup d’œil, mais elle avait, quelques années auparavant, lors d'une permission sur la Station Unité, eu une aventure avec un représentant de l'illustre famille Ylnarienne. Un fort bel homme au demeurant, bien que foncièrement orgueilleux, sans cesse à se vanter de son lignage. Elle lut tout de même l'indicateur. "Nyraél Daventi, Duché Central d'Ylnaria". Elle avait vu juste. Elle le salua d'un léger signe de tête, auquel il répondit par un geste tout aussi discret. Un silence gêné planait sur la salle, en attendant que tous les invités arrivent.

    ***


    « Vous vous fichez de moi, Capitaine ? ». Le ton du Commodore Borodin, Commandant du Septième Détachement à la XIIème Flotte, était sec, tranchant, traduisant le considérable agacement que lui causaient les nouvelles apportées par Ulen. En plus de lui-même – confortablement installé sur l'Adamantin, son vaisseau-amiral – et de ce dernier, le Capitaine Forsen était également présent, de par son rôle de commandant de l'escadre. Les trois hommes étaient réunis autour d'une même table par la magie de l'ansible et des hologrammes.
    « Hélas », répondit l'intéressé, « si seulement !
    - Que vous ayez été découverts est déjà passablement grave en soi, bien qu'excusable étant données les circonstances. Mais ça », s'exclama-t-il en désignant l'affichage central où défilaient les dernières images en date du Khilkorann, « ça ! Ça ne l'est pas ! Un échange de tirs avec une puissance alliée, bon sang !
    - Hum », intervint Ulen, « il ne s'agit pas exactement d'un échange de tirs, dans la mesure où eux seuls ont ouvert le feu. Nous n'avons pas lancé un seul missile ». Borodin ne répondit pas immédiatement, perplexe.
    « Mais enfin, pourquoi auraient-ils fait ça ?
    - Apparemment, ils considèrent la présence d'une mission de Renseignement comme un casus belli.
    - Mais... » Le Commodore était pour le moins interloqué. Qu'une nation ennemie, dont les relations fussent tendues depuis des années, considère de l'espionnage comme un motif suffisant pour faire parler les armes, cela se concevait, comme l'apex d'une longue escalade. Mais ouvrir le feu à partir de rien, voilà qui était pour le moins inattendu.
    « Ne cherchez pas, nous non plus n'avons pas compris. Il semblerait qu'ils n'aient pas bien digéré le départ de certains de nos bâtiments », lâcha Forsen en ayant deviné à quoi pensait son supérieur.
    « Procédure standard Oscar-November ?
    - Cela même.
    - Moui, tout le monde n'a pas la même rationalité sur la retraite », constata Borodin en haussant les épaules.
    « En tous cas », poursuivit Forsen, « le Khilkorann est coincé là-bas, à titre d'otage. D'après ce que nous avons pu monitorer depuis notre planque, il est possible qu'ils le laissent partir après que la Capitaine Tremaine aie assisté à... une sorte de... réunion.
    - De réunion ? », demanda Borodin en haussant un sourcil.
    « Affirmatif. Nous ne sommes pas vraiment sûrs de la nature de la chose, ni des... invités.
    - Je vois. Nous ne pouvons rien y faire, de toutes façons.
    - En effet », avoua Ulen. « Il ne nous reste qu'à attendre, et voir comment... »

    Une alarme retenti dans la salle virtuelle. Forsen, dont le vaisseau était physiquement sur place, fut le premier à réagir.

    « Et bien, ce ne fut pas long. Quarante vaisseaux viennent de sortir d'hyperespace », ajouta-t-il devant le regard interrogatif des autres. « Frégates d'escorte de modèle standard... melrehn.
    - Fascinant », réagit Ulen.
    « Ce n'est pas tout ! Non contents d'être melrehns, ces vaisseaux sont surtout Obscurcis ». Divers cris de surprise ponctuèrent cette annonce. Forsen poursuivi. « Attendez, ils émettent sur bande large... Tout le système a dû recevoir ça », ajouta-t-il en diffusant le message. Tous en restèrent coi. Le Commodore Borodin repris le premier.
    « Et bien... Il faudra que j'envoie des remerciements officiels à leur hiérarchie.
    - En effet », surenchérit Ulen. « Mais dans la mesure où ils ont déjà transféré Elona "là-bas", ça m'étonnerait qu'ils acceptent de la laisser partir sur le champ.
    - Ils sont même capables d'inviter ce Commandant Terrak à leur "surprise-party" », ironisa Forsen en dessinant les guillemets d'un vague geste de la main à mesure qu'il parlait.
    « Je n'en doute pas un instant », répondit Ulen.
    « En tous cas, Capitaine Forsen, gardez l'oeil ouvert. La situation va devenir... intéressante », conclu Borodin.

    ***


    [HRP]Quelques images pour vous aider à représenter la tronche de l'uniforme ^^ J'ai pas encore eu le temps – ni les capacités, à vrai dire – de faire de zolis dessins moi-même, mais disons juste que je me suis inspiré de ça et de ça.[/HRP]
    « Si y'a moins de pages sur le RP que de vaisseaux sur le RC c'est pleutre. »

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Ven Oct 24, 2014 2:11 am

  • - Ici l'Hirondelle Rouge, nous sommes en orbite stationnaire. Coupez vos faisceaux tracteurs et regagnez vos positions d'escorte habituelles. Protocole Deva pour la suite des opérations.

    Les messages de confirmation fusèrent des différents vaisseaux et la tension qui se faisait sentir sur le vaisseau à cause de l'influence des faisceaux ayant servi à remorquer l'Hirondelle Rouge vers une orbite plus stable -et surtout moins dangereuse pour les structures orbitales- disparue rapidement. Le commandant poussa un long soupir de soulagement en se relâchant dans son siège : les opérations de remorquage spatial, surtout avec un vaisseau de cette envergure, n'étaient jamais simples. Heureusement toute la flotte d'escorte avait été entrainée et formée à agir correctement dans ce genre de situation et tout c'était déroulé comme prévu. Un sourire flotta sur son visage : maintenant que les choses les plus importantes étaient faites, il était temps de prendre quelques nouvelles de l'activité environnante et d'occuper les équipages. Après tout, l'Hirondelle Rouge abritait plus de 800.000 personnes, et les occuper tous sans que cela ne dégénère était un défi de chaque instant. Néanmoins, depuis l'arrivée en orbite de cette planète, c'était devenu une chose relativement facile. Telle fut la pensée du commandant lorsqu'il donna ses ordres.

    - Ouvrez un canal sécurisé vers le GTI-Aurem, et transmettez la discussion sur le canal de diffusion de la flotte. Il est grand temps de prendre des nouvelles des cotes !
    - Canal ouvert et annoncé !
    - GTI-Aurem, l'état des cotes ? A-t-on eut de nouvelles arrivées ou départ depuis l'opération de remorquage ?
    - Deux nouvelles arrivées en effet ! Il s'agit, sans grande surprise, d'une flotte d'escorte serenaéenne arrivée en renfort et d'une flotte militaire Melrehn de la Nation Obscurcie venue porter assistance à la Flotte Confédérale Batuléenne. En ce qui concerne les côtes de pari, les amaranths et léanths restent loin devant les autres factions avec une cote respective de 23.54 et 17.88. Les autres sont restés stables, du fait que nous sommes en Varden. Nous en profitons pour vous rappeler que toute mise faite en dehors du canal AG89 n'est pas comptabilisée. Les transferts de ZRC et des jours de congés ont bien été effectués suite aux dernières arrivées. Bonne chance à tous et à dans une heure !
    - Très bien, coupez la liaison avec le canal de la flotte. GTI-Aurem, plus sérieusement, l'état de la situation ?
    - Explosive. On est en orbite d'une planète d'un empire qui ouvre le feu sur une flotte d'observation alliée tout en invitant des otages à une rencontre avec ses dirigeants. Et notre arrivée n'a rien arrangé. En plus d'ajouter un acteur supplémentaire à une situation déjà bien compliquée, on dirait qu'on a fait peur à tout le monde, y compris les postes d'observation indépendants aux alentours de la planète.
    - Une idée de l'empire observant ? Hormis les flottes militaires présentes bien sur.
    - Non, le décryptage est en cours, mais nous ne sommes pas les seuls à savoir correctement manipuler les flux de données.
    - Très bien, tenez nous au courant. Les réparations et la remise en route des moteurs de l'Hirondelle Rouge vont prendre du temps, il ne faudrait pas refaire sauter un de nos prototypes, ils coûtent bien trop cher. Si la réparation sur place est impossible, nous repartirons avec la propulsion conventionnelle dès le retour de l'empereur et des diplomates. Et tentez de joindre la flotte de la Nation Obscurcie ! Arrangez-vous pour qu'ils comprennent qu'il ne faut pas tout faire sauter. Je n'ai nullement envie d'engager un combat contre une nation alliée pour protéger une planète qui n'est pas la nôtre simplement parce que notre empereur est à la surface.
    - Bien reçu. Nous nous en occupons immédiatement.

    Message adressé à l'ensemble de la flotte de la Nation Obscurcie dirigé par l'Officier Supérieur Terrak.
    "Ici le GTI-Aurem, vaisseau dirigeant de la flotte d'escorte de l'Hirondelle Rouge. Nous sommes de l'empire Lar Kan Kaz. N'engagez pas de combat en orbite de la planète ou nous serons contraints de procéder à l'annihilation de votre force de frappe. La protection de notre empereur, présent à la surface, reste prioritaire pour nous, même si cela implique un affrontement contre une nation alliée. Sachez que grâce aux réactions peu conventionnelles des autochtones face aux évènements, il sera surement possible pour vous d'obtenir la libération du vaisseau Batuléen retenu en otage sans recourir à la force. Vous pourriez même être convié à une réunion, s'ils appliquent le même procédé aux différentes nations faisant irruption sur leur orbite."



    ***


    Danalieth et ses deux diplomates avaient profité du trajet pour harceler les officiers les escortant jusqu'à "là-bas", si bien que lorsqu'ils furent laissés quelques instants seuls dans une luxueuse chambre, ils connaissaient déjà les personnes présentes à ce sommet improvisé. Ils demandèrent néanmoins de plus amples précisions sur les invités au GTI-Aurem, leurs 800 années de retrait ayant été fortement dommageables sur l'actualité des renseignements dont ils se souvenaient. La flotte les mit au courant de la situation en orbite, tirant un rire ironique à Vi Sovari : il était plus facile de faire venir des nations en orbite de cette planète qu'aux congrès décidant de l'avenir de leurs empires. Ils décidèrent néanmoins de laisser les décisions au commandant de la flotte actuellement en orbite : il était le plus à même d'analyser et d'agir en fonction de la situation qu'eux, et ne les avait jamais déçus au cours de ses très nombreuses missions. Plusieurs informations sur les coutumes et usages locaux furent aussi transmit. Quand bien même cet empire était ridiculement petit par rapport à Lar Kan Kaz, il valait mieux éviter de froisser ses dirigeants. Et Danalieth avait prouvé qu'avec un peu d'organisation, même un petit empire pouvait rivaliser avec les plus grands.

    Lorsqu'un officier vint les informer que plusieurs invités étaient arrivés et qu'il était possible de les rejoindre, Danalieth le remercia d'un bref hochement de tête et décida de faire une dernière mise au point avec ses diplomates. Sortir un empire comme Lar Kan Kaz d'une retraite multi-centenaire n'était pas à faire à la légère, et la première apparition était souvent la clé de voute de la politique des autres puissances à votre égard.


    - Soyons clair. Nous ne sommes pas ici pour déclencher une nouvelle guerre de faction. Cela a été notre grande spécialité pendant plusieurs centaines d'années, il est temps de se renouveler.

    - Pas de menaces de mort directes ou de génocide, je suppose ? soupira Sovari.
    - Tu as tout compris.
    - Annihilation de votre force de frappe. déclara brusquement Kylar.
    - Pardon? fit un Danalieth interloqué.
    - Je ne fais que reprendre les termes employés.
    - Je crois que Kylar essaye de souligner qu'on a déjà fait des menaces de mort directes. D'ailleurs j'ai indirectement promis un génocide au régent de cette planète s'il nous tirait dessus.
    - 800 ans c'est vraiment trop court pour changer des réflexes millénaires. remarqua Kylar en se grattant machinalement la tête. Peut être qu'avec 800 années supplémentaires...
    - N'en faites pas pendant cette rencontre, c'est tout se que je vous demande. Le dernier sommet inter-factionnel a bien failli tourner à la déclaration de guerre à cause d'une remarque déplacée d'un diplomate léanth qui avait trop bu à une aristocrate amaranth sainte-nitouche, alors ménagez chaque parti. Si nous avons si peu évolué en 800 ans, imaginez l'état des politiciens.
    - Si tu veux on peut être caramellisant.
    -...
    - La véritable expression c'est mielleux Kylar.
    - Je préfère le caramel.
    - Logique imparable. Non. Soyez vous-même, mais de façon mesurée. Nous n'avons pas à nous aplatir devant qui que se soit, mais cela n'est pas une raison pour manquer de respect aux autres représentants. Et Kylar, je te tue si tu tentes de penser à utiliser tes...capacités pour faire des farces pendant la réunion.
    - Impossible. De me tuer, j'entends. Mais je te le garanti, je ne les utiliserai qu'en cas de menace directe.
    - Bien. Une dernière chose que vous n'avez pas intérêt à oublier : le jeu a déjà commencé.

    Sur ces mots, il rejoignit l'officier les attendant dans le couloir, rapidement suivit par Vi Sovari, puis plus rêveusement par Kylar, qui semblait découvrir pour la première fois le décor les entourant. Ils arrivèrent rapidement devant une large porte, et l'officier s'effaça pour les laisser entrer. Les dirigeants de Lar Kan Kaz découvrirent donc salle de réunion considérable, assez vaste pour accueillir sans problème n'importe quel sommet intra-factionnel. Largement assez pour cette petite sauterie improvisée donc. Plusieurs personnes étaient déjà présentes autour de la table et avaient levé la tête vers la délégation. Aucune discussion ne semblait s'être interrompue à leur arrivée, chose rare pour les prémices d'une réunion diplomatique. Danalieth remarqua rapidement qu'ils étaient la seule délégation composée de plusieurs individus : cela pourrait leur donner un poids supplémentaire dans les discussions à venir, même s'il doutait du fait que cette hégémonie de la multiplicité soit maintenue tout au long de la réunion. Ils s'avancèrent, un léger sourire aux lèvres, pour faire les salutations d'usage.

    Danalieth et ses diplomates saluèrent en premier le roi Lucas, de façon protocolaire. Après tout il était celui qui les accueillait et un dirigeant moins intelligent aurait tenté de les abattre, causant la ruine de ce monde. Il appréciait tout particulièrement le fait qu'il n'est pas pris ombrage de son arrivée impromptue dans son orbite, à un moment déjà lourdement chargé d'évènements. Néanmoins certaines de ses décisions, pouvant paraitre incohérentes à première vue, invitaient à la prudence. Il n'y a rien de plus dangereux qu'un individu qu'on ne comprend pas.

    Kylar pris les devants en saluant le Princeps Maximus Routhos dans un séranéen teinté d'un léger accent. La surprise de Danalieth et Sovari devant la maitrise de cette langue par Kylar ne transparut que lors d'un bref échange de regard après les salutations. Il était important d'éviter de paraitre surpris par ses propres éléments lors d'un congrès diplomatique, même si concernant Kylar, il s'agissait d'une épreuve de chaque instant.

    Lorsque vint le tour de saluer le représentant du Duché Central, Vi Sovari fit un signe discret à Danalieth pour signifier qu'elle s'occupait personnellement des salutations. L'aura du représentant transpirait l'envie de meurtre et pour cela, Sovari l'appréciait déjà. Lorsqu'il daigna observer la diplomate LKK un peu plus sérieusement, l'aura disparut complètement pour laisser place à une neutralité soigneusement contrôlée, renforçant le rictus de Sovari qui entama le début d'un salut cérémoniel normalement réservé aux dirigeants des empires, avant de l'interrompre avec élégance après quelques formules de politesses. Elle avait perçu que le représentant du Duché d'Ylnaria, tout comme elle, avait horreur d'être contraint au protocole. Décidément, ce représentant pas comme les autres lui plaisait de plus en plus, et elle attendait avec impatience l'ouverture de la réunion afin de le percevoir sous un autre jour.

    Les protocoles furent quelques peu oubliés lors des salutations de la représentante Batuléenne, Danalieth étant trop heureux de voir que, malgré les ravages du temps, certains empires qu'il avait connu avant sa retraite tenaient toujours debout. Sa tenue militaire et son rang la rendait responsable d'un partie du grabuge qui avait eu lieu en orbite un peu plus tôt, tandis que ses décorations semblaient montrer une solide expérience dans son domaine. Une question se posa cependant à Danalieth : allait-elle être à la hauteur d'un débat diplomatique de ce niveau ? Avec toute la bonne volonté du monde, les formations aux relations diplomatiques dans l'armée ne remplaçaient jamais des éons de pratique. Néanmoins la femme semblait afficher une certaine sérénité, bonne chose pour la suite des évènements.

    Une fois cela fait, les représentants Larkankaziens prirent place autour de la table à leurs places respectives. Le silence avait repris une place assez gênante au sein de la pièce, que Danalieth décida de briser en posant un échiquier holographique sur la table. Il tourna ensuite son regard vers le roi Lucas, sourire aux lèvres.


    - Majesté, veuillez m'excusez, je n'ai pris que le roi et les deux fous de mon empire, le reste des pièces étant trop dispersé pour que je puisse l'apporter ici. Néanmoins la partie que nous allons jouer ici n'aura pas pour but de mettre ses adversaires en échec, alors je suppose qu'il était inutile d'apporter plus de pièces. Cependant, si une partie plus conventionnelle vous tente, vous ou l'un des invités présents, je reste à votre disposition. dit-il en désignant le plateau.
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Mar Oct 28, 2014 12:41 am

  • Le Kallishan n’était plus accompagné que par six croiseurs lourd. Parmi ceux ci, deux étaient de classe Estaroth, deux autres des Besllestir’Ivolann et les deux derniers des Felhe’Vanthan. 200 intercepteurs modifiés de classe Celarios complétaient l’escorte. Tous ensemble se dirigeaient vers l’orbite de Tessia, déjà quelque peu encombré.
    Peu après leur arrivée un vaisseau prit contact avec eux et les Baériens reconnurent le Ste-Hélène, qu’ils avaient déjà croisés sur Ridonara. On ouvrit une ligne de communication et les IA des deux vaisseaux échangèrent les salutations protocolaires pré-enregistrés, puis passèrent la main. Hélène et Rand se saluèrent rapidement avant que ce dernier ne lui demande quel étaient les derniers évènements en date. Elle lui répondit d’une voix calme et posée, annonçant que la plupart des “invités” étaient arrivés. Malgré la présence de plusieurs vaisseaux non Thelios, dont un gigantesque, aux abords de la planète, Hélène ne semblait nullement inquiète. Elle proposa même de les accompagner jusqu’à Tessia. Son vaisseau s'inséra dans la formation Baerienne, se plaçant aux cotés du Dorneciel, le Kallishan diplomatique de l’empire Baérien.

    Après une vingtaines de minutes de voyage, ils se placèrent en orbite de garage autour de Tessia. Ayant été avertit par le centre de contrôle du spatioport que l’on se chargerait de les conduire à la surface de la planète, Rand, accompagné d’Aeren et de Melia, embarquèrent à bord d’une des navettes du Kallishan. Après avoir débarqué sur l’un des docks de l’immense structure orbitale, quelques membres du personnel les emmenèrent rapidement à une autre navette. Plusieurs officiers les y attendaient. Après de courtes salutations ils y montèrent et le petit vaisseau quitta le dock, se dirigeant vers Tessia. Melia leur demanda où ils allaient mais les officiers lui répondirent juste par "là-bas", ce qui leur attira un regard suspicieux de la part de cette dernière. Mais au grand soulagement de Rand, elle s’abstint de tout commentaire.
    Le blindage de la navette vira au rouge lorsque celle ci pénétra dans l'atmosphère de la planète. La couche nuageuse dissimulait la surface de Tessia au regard, mais bien vite le vaisseau la dépassa et les Baeriens purent admirer un paysage similaire à celui de Ridonara, qu’ils avaient déjà visité. Rand observait la mer, son regard se perdant au fil des vagues.

    ***


    Resté sur Erais’Tana, Velovhen se trouvait dans la salle de contrôle de l’oeil céleste. Lui et ses hommes s’occupaient à surveiller le système de Tessia et les autres systèmes proches. Il n’y avait rien d’autres à faire que d’attendre, tout en restant le plus vigilant possible. A quelques centaines de milliers de kilomètres de là, une flotte se tenait prête à s’engouffrer dans la rampe de lancement afin de renforcer la défense de Tessia si besoin était.

    Velovhen se tenait debout prêt d’un des nombreux écrans parsemant la salle, observant les mouvements de flottes aux abord du monde où se trouvait le Kallishan et ses occupants. Jusqu’à ce qu’un homme vienne l’interrompre.
    - Seigneur ?
    - Qu’y a t’il ? Répondit le seigneur Lakan en se retournant.
    - Nous avons reçu un rapport d’un de nos agents, il semblerait qu’une escadre des Lakans d’Opale se trouve dans le secteur de Tessia.
    - Comment ?! S’exclama t’il. C’est déjà assez le bordel comme ça sans que la Lune d'Opale vienne y mettre son grain de sel ! Est ce qu’on sait qui est leur commandant ?
    - Oui, il s’agit d’Haldir le purificateur.
    - Et merde… Commença t’il. Bon augmentez le rayon de surveillance jusqu’à 2 secteurs et enregistrer tout les mouvements des flottes qui pourraient appartenir à la Lune d’Opale. Et prévenez le second Estern, c’est lui qui reprend la main ici.
    - A vos ordre et bonne chance.

    Velovhen le remercia avant de s'éloigner rapidement. De la chance il allait en avoir besoin en effet, traiter avec la Lune d’Opale n’était jamais facile. Les pirates du Verdon étaient des gens sympathique à cotés d’eux. Haldir n’était pas le pire parmi la lie qui composait cette organisation, mais ce fanatique n’en était pas loin. Tandis qu’il se dirigeait vers la navette qui l'amènerait jusqu’à son vaisseau, Velovhen demanda à ce que lui envoie une escadre d’intervention spéciale. Ce type de flotte était rattaché aux services de renseignements Baerien et servait lorsque l’on avait besoin d’une force de frappe rapide et discrète.
    Pendant qu’il marchait, il repensait au schisme ayant eu lieu au sein des Lakans une dizaine d’années auparavant. Après la trahison de Gayle et de ses fidèles ils avaient été séparé en deux groupes. Les traîtres étaient passé dans la clandestinité, pour la seconde fois, et on apprit plus tard qu’ils avaient rejoint l’organisation criminelle de la Lune d’Opale. Il ne pouvait s’empêcher de repenser à cet évènement avec tristesse, car ce jour là, Gayle avait trahit à la fois sa confiance et son coeur.

    ***


    La navette emportant les représentants Baerien finit par se poser au sein d’un petit hangar et débarqua ses passagers. Ces derniers furent ensuite conduit à ce qui ressemblait for à une base navale. A partir de là ils durent embarquer à bord d’un sous marin, le lieu de la réunion se trouvant sous l’océan. La méfiance de Melia augmentait de plus en plus, mais elle ne parlait toujours pas. Le voyage se déroula dans le silence le plus total, si ce n’est les bruits liés à la machinerie et celui des pas sur le sol métallique.

    Finalement ils parvinrent enfin à leur destination. Rand, Aeren et Melia quittèrent le sous marin escorté par plusieurs gardes. Ces derniers les guidèrent à travers un labyrinthe de couloirs jusqu’à ce qu’ils arrivent devant une large porte richement décoré. Les trois dirigeants de l’empire Baerien passèrent celle ci et se retrouvèrent dans une vaste pièce. Autour de la table il y avait déjà pas mal de monde, même si cela ne suffisait pas à la compléter, à l'évidence la majeure partie des invités étaient déjà arrivés.

    Les Baeriens saluèrent tout d’abord leur hôte, le roi Lucas, qu’ils avaient rencontré sur Ridonara plusieurs mois auparavant. Rand N’aimait guère le protocole régissant les échanges diplomatique, le trouvant trop lourd. Cependant il reconnaissait son utilité.

    Ils saluèrent de même le Princeps Maximus Routhos, Rand employant même le Séranéen. Il était assez doué à l’étude des langues, cependant sa prononciation étaient très souvent entaché par un accent prononcé. le Séranéen n’échappant pas à cette règle.

    Ce fut Melia qui s’occupa de saluer le représentant du Duché Central, elle sentait sa soif de sang. Et cela ne lui plaisait pas du tout. Elle écourta les salutations au maximum tout en se disant de toujours garder un oeil sur cet homme.

    Vint ensuite le tour de la représentante Batuléenne, qu’Aeren salua personnellement avec tout le respect qui lui était dû.

    Enfin les Baeriens se tournèrent vers la délégation de l’empire Lar Kan Kaz. Les salutations protocolaire ne durèrent pas plus longtemps que nécessaire. Non par manque de respect, mais Rand sentait que chacun était las de toutes ces formules de politesse. Il exprima toutefois son plaisir de voir un empire multi-millénaire sortir de son sommeil. Peut être que cela allait donner un coup de fouet au schéma géopolitique d’Aelden, ce dernier étant figé depuis quelques temps déjà.

    Tandis que les Baeriens allaient prendre place autour de la table, les yeux dorés d’Aeren étincelèrent et s’attardèrent quelques secondes sur l'échiquier holographique posé devant Danalieth. Mais il ne dit rien.
    Une fois assis, il ne leur restait plus qu’à attendre les derniers invités. Dans une atmosphère aussi gênante que tendue.
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