Nait-on léanth ou le devient-on ?

Ecoutant le discours, entendant ces mots. Il se rappelait, l’histoire ces temps sombres. L’empire alors n’était rien, à peine sorti de ses anciennes croyances, balançant entre les diverses factions qui lui tendait la main. Pour la première fois, ce fut la guerre civile, un chaos sans nom soulevant les pires idéologies, qui laissèrent place aux pires atrocités …

Plus tard, beaucoup plus tard, pourtant il n’y a pas si longtemps que ça, la naissance de l’Arnor (aussi connu sous son nom de nation : l'ombre). On a surtout parlé à l’époque de sa folie, de sa témérité à plonger la galaxie dans la guerre. Un débat de fond, n’eu jamais lieu. Ce n’était pas faute d’avoir tenté de le soulever, mais la guerre l’emportait alors sur les réflexions théoriques, remises à plus tard pour finir au placard. Laissé à quelques élites, alors que les hommes et autres créatures de l’univers partait en guerre, prenant partit d’un coté de l’autre.

Enfin, après avoir longuement divagué dans ses pensées, Dvegar prit la parole, car personne ne semblait enclin à le faire sur ce sujet des plus glissants. Peut-être la peur de réveiller d’antiques conflits ? C’était donc à son tours d’apporter une pierre à l’édifice, d’argumenter sur la position prise bien avant sa naissance par ses ancêtres. Ceux-là mêmes qui jadis s’étaient tenus à l’écart de tout contact stellaires et de toutes factions depuis la chute Lanthienne. Pour l’occasion, il était simplement revêtu d’un ensemble vert miroitant. De celui-ci seul se dégageait, une cape avec l’écusson de la nation Léanth brodé en gris dans laquelle il était emmitouflé.

Longtemps cette question nous a posé problème, deux camps et deux idéologies s’affrontant dans un débat stérile sans fondement scientifique mais plutôt un arrière plan historique tendu. Le pire de tout, les partisans d’une appartenance à la faction par la naissance uniquement, par le sang rejetait alors leur propre passé. Jamais leurs ancêtres les plus anciens n’avaient pu être Léanth.
L’Arnor n’était en réalité qu’une construction sociale et culturelle provoqué par ce même type d’idéologie chez les Melrehns. Nous avons tous pu mesurer jusqu’ou elles peuvent aller. Ainsi, ce n’est pas la première fois qu’un être doué d’intelligence développe une telle monstruosité à cause d’une idéologie radicale. Ainsi leurs idées n’ont aucunes limites tant dans leur conception que dans leur application, allant même jusqu'à l’extermination totale de tout ce qu’ils jugent impur ou indigne.

Nous répondrons simplement que notre faction n’est pas constituée d’un système fermé. Ainsi, il s’ouvre à tous et adopte ceux qui partagent notre foi et nos recherches et ce quelque soit leurs coutumes, anciennes. Il a quand même été souligné l’origine Amalranth de bon nombre d’empire battant maintenant fièrement notre pavillon. Ceux-ci en oublient même quelque fois leurs propres origines.
A nos yeux le pas de la simple foi en l’ultime et une dévotion à la recherche d’Elendis n’est pas suffisant. Il caractérise la une première étape à ce qui nous définit. A nos yeux, il y a un autre préalable essentiel avant de pouvoir se dire Léanth composé de toute une série de rites. Bien que notre faction conserve beaucoup de secrets, il est bien sur de connaissance publique que nous pratiquons certaines cérémonies permettant de mettre à l’épreuve notre foi, et celle de ceux qui nous rejoignent.

Plus qu’un lien du sang, c’est plutôt des recherches avec une certaines idéologie et déontologie, un but, des rites et des cérémonies communes qui nous unissent. C’est pourquoi, contrairement à certaines autres factions, les nôtres sont prêts à se sacrifier et à mourir pour défendre ce qu'ils ont construit et ceux en quoi il croient. Rien à voir avec les peuples asservis par les domaines Ducaux, qui a la moindre occasion vendrait père et mère pour se défaire de leur faction. Cependant, tous ne sont pas égaux au regard de la faction. Tout dépend leur niveau d’initiation, et de divers autres détails… mais nous risquons de nous éloigner du cœur même du débat.

Après avoir parlé longuement, il se rassit. Afin de profiter du reste du débat, qui s'annonçait virulent avec le reste de l'assemblé réunie dans cet endroit étriqué. Peu à peu les esprits s'échauffent, galvanisés par cette polémique et pour beaucoup il faut le dire par l'alcool.