Présentation : Duché de Dun Aengus

Toujours sur Dun Aengus, l'Amiral Darrow avait assisté à tout ce qui venait de se passer. Le canard traitre, en effet l'Amiral avait facilement repéré sa signature thermique, due à sa forme... canardesque, ainsi que les gestes qu'il a put faire, ses yeux augmentés lui avait évidemment permis de filmer la scène en direct, le-dit canard avait donc intérêt à avoir pas mal de crédits, dans le cas contraire tout le monde aura le loisir de se poser des questions sur ces évènements.

Malheureusement cette piètre diversion avait tout de même fonctionné, et l'assassin avait réussit à fuir. Heureusement la garde rapprochée de l'Amiral Darrow était très efficace, et Warren, était déjà sur un morceau du toit lorsque l'amiral lui ordonna de pourchasser l'assassin.

Malgré son efficacité, Warren ne put que regarder l'assassin se faire paralyser et être récupéré par les services "diplomatiques" Crabs.

L'Amiral, dans un élan d'idées derrières la tête ordonna à Warren d'utiliser tout les moyens nécessaires pour monter à bord du vaisseau, la confédération du Frigo avait beau être dans une faction alliée, il était important qu'un assassin ayant presque réussit son crime soit récupéré, surtout qu'il avait l'air plutôt bon.

Grâce à sa peau augmenté, le corps de Warren était invisible, seul quelques fluctuations de lumière étaient visible, mais seulement pour un oeil entrainé et averti. Cette capacité lui permit de grimper à bord du vaisseau Crabs sans encombres.

Il sortit un boîtier de transmission longue portée et utilisa sa puce neuronale pour émettre directement son message à l'Amiral, via un canal sécurisé :
" Amiral Darrow, je suis à bord. J'attends vos instructions
- Tâchez de trouver et de ramener cet assassin à bord du Panchaïa, appâtez-le s'il le faut, sachant que ça pourrait être vrai, nous avons toujours besoin d'assassin doué.
- Pour les Crabs ? Qu'est-ce que je fais ?
- Aucun mort, vous pouvez les neutraliser, sans les tuer, si vous n'en avez pas le choix, détruisez le vaisseau d'une manière quelconque et tâcher de brouiller les pistes, de toute façon il penseront surement à l'assassin en premier avant de penser à nous, ils nous ont d'ailleurs surement oublier.
- Bien monsieur. D'autres indications ?
- Faites attention, il manquait une des signatures thermiques étrange tout à l'heure, vous pourriez ne pas être le seul à vouloir cet assassin.
- C'est noté
- Fin de transmission. "

" Senor Canardo ! Attendez avant d'aller rendre visite à la princesse Exeed, j'ai quelque chose à vous montrer avant ! "
L'Amiral, suivit de près par ses 4 gardes restant, rejoignit le Canard, toujours perché sur son porteur, et entreprit de lui montrer la vidéo seul à seul, et de discuter affaire.

Sur T'au

Le conseil délibérais, et avait lu dans les âmes, encore plus loin que l'esprit, et beaucoup trouvait la situation étrange, adeptes du bien suprême, il ne comprenaient pas les différents changements de situation. Alors que les différentes parties présentes cherchaient a recruter l'assassin pour leur services personnels, ils lurent dans l’âme de l'amiral Darrow qu'il avait la preuve de la culpabilité du canard, une voix raisonna au trefond de son âme:

Ne présentez pas cette vidéo a n'importe qui, l'empire Ashen pourrais être très favorable envers vous ou votre nation.

Un message retentit dans les âmes de toutes les personnes présentes sur la planète:

A tout les traîtres qui essaient de récupérer l'assassin pour leur propre compte, nous ne pleurerons pas sur votre cercueil le jour de votre mort. Au traître qui le recueillera, qu'il s'attend a perdre la vie dans les pires souffrances, la vengeance d'un Ashen peut être la pire chose de l'univers...

Les éthérés étaient en sueur, ils s’évanouirent tous.

" Senor Canardo ! Attendez avant d'aller rendre visite à la princesse Exeed, j'ai quelque chose à vous montrer avant ! "


Le Canard signifia d'un infime mouvement d'aile à son esclave qu'il désirait entendre ce que l'Amiral Darrow avait à dire.
Ils s'isolèrent dans une pièce proche et le palmipède fut frappé par la vidéo accablante se déroulant sous ses yeux. Discrètement, il commençait à réveiller les fonctions d'activation d'urgence de son armure. Un tir fulgurant de maser entre les deux yeux de son interlocuteur suffirait peut être à faire taire ce témoin gênant après tout, et l'effet de surprise serait total...

«Maintenant, parlons affaire »

Ah... ce n'était que ça. Canardo se détendit légèrement et les programmes agressifs de son armure cessèrent de s'agiter en vue d'un déploiement éclair. Le Baron mis fin au discours de l'Amiral, tous les deux savaient après tout à quoi s'en tenir dans ce genre d'affaire.

« J'exige la destruction totale de cette vidéo et de toute éventuelle copie, ainsi que votre silence inconditionnel pour l'avenir à propos de cet enregistrement. Je suis riche, je suis puissant, je vous écoute. Que voulez vous ?"

Alors que l'Amiral s’apprêtait à répondre, une communication prioritaire s'afficha sur la lentille écran minuscule que portait le représentant du Duché Canardesque, avec pour effet fâcheux de faire apparaître une icône rougeoyante en lieu et place de la tête de son interlocuteur.

« Excusez moi un instant je vous prie »

La bulle protectrice qui entourait le palmipède s'opacifia sur le champ, alors que plus aucun bruit ne semblait vouloir en filtrer.

« - Coin encore ?
-Monsieur, ici Canard 9. Comme demandé, nous surveillons les environs de la forteresse du Duc Aengus. L'assassin a été stoppé net par des Kamayiens et se trouve désormais captif à bord d'un chasseur de la Confédération du Frigo, en route vers un de leurs astronefs de type intercepteur.
-Enfer et Damnation ! Bien... arrangez vous pour prendre connaissance de tout témoignage de la cible à bord. Si ce coinard commence à parler de nos contrats passés avec lui, abattez moi ce foutu vaisseau, quitte à cramer la moitié du système solaire si besoin ! Et sans que l'hypothétique destruction de cet engin puisse nous être imputée, arrangez vous pour ne pas vous faire repérer si vous deviez en arriver jusque là !
-Mais Coinment votre Canarderie ?
-Démerdez vous, vous êtes un professionnel, je ne vous paye pas pour vous curer le bec, et moins j'en saurai mieux ce sera !
-A vos ordr... »

Canardo coupa sauvagement la communication et se mit à caqueter furieusement de rage dans sa bulle inviolable:
"Saloperie de Frigos à la mords moi le nœud ! Je m'en vais te les transformer en ratatouille moi !"

Quelques secondes plus tard, la bulle retrouva son aspect initial, révélant un Canardo parfaitement calme et détendu en apparence. Il regarda tranquillement l'amiral Darrow et repris comme si de rien n'était, presque affable :

« Nous parlions affaire il me semble ? »

S'il l'avait pu, le Canard se serait même fendu d'un sourire en cet instant.

A bord de l'intercepteur 1 de l'escadron de Zarih

- Exquisiteur, nous avons reçu un message des Exeeds demandant une extradition de notre prisonnier.

- Ah oui, je m'en doutait, j'ai prévu un bref communiqué pour eux :

Cher alliés Zetrans, nous prenons note de votre demande d'extradition de l'individu capturé récemment. néanmoins, dans un souci de transparence, nous vous demandons de nous communiqués les éléments a charge contre cet individu afin que notre commission puisse accéder à votre demande. En attendant, nous l'amenons en lieu sûr au plus vite, de crainte que d'éventuels complices ne parviennent a le délivrer. Vous comprendrez surement que nous ne pouvons laisser une telle chose se produire.

- Bon, nous devrions être couvert de ce coté là, de toute manière tout ceci est la stricte vérité. Bon ou en sommes nous avec le protocole "cage de fer" ?

- Les derniers occupants de l'intercepteur 2 viennent de partir, tout est ok.

- Commencer l'opération.

Des gardes Crabs, ces grandes et belliqueuses créatures à l'épaisse carapace arrivèrent alors dans la cellule de l'assassin. Après avoir vérifié que l'individu en question était bien attaché, ils l'escortèrent, ou plutôt le transportèrent vers un Dant situé dans le Hangar 3. Il fallait être fou pour affronter une seule de ces créatures dans les étroits couloirs de l'intercepteur, aussi le transport se déroula sans encombre. Une fois le prisonnier installé dans le Dant commandé à distance, celui ci décolla et s'arrima sur l'intercepteur 2. Le Dant s'ouvrit, et l'assassin remarqua alors qu'il n'y avait personne pour l'accueillir. Une voix non-organique se fit alors entendre dans les hauts parleurs du vaisseaux, qui amorçait visiblement un voyage en hyperespace :

- Cher invité, ou invitée, ou ce que vous voulez. Ce vaisseau a été abandonné et désarmé par son équipage. A part le vaisseau à très faible autonomie qui vous a conduit ici, il n'y a qu'une seule capsule de sauvetage. Je vais vous conduire ou vous voulez, et vous êtes libre de prendre la capsule de sauvetage quand vous le souhaitez, mais sachez néanmoins que la trajectoire actuelle ne prévoit pas de passer près d'une route commerciale ou d'une planète habitée. mais j'en oubli de me présenter, je suis Kaktus, et je suis actuellement le pilote de ce vaisseau. Bien sûr, ce voyage aura un prix, mais vous semblez quelqu'un de raisonnable, vous devriez surement pouvoir payer avec des infos pouvant être utile à la Confédération. Vous pouvez vous installer à la cafétéria de l'équipage, vous y trouverez de quoi vous nourrir et un équipement de premier secours si vous avez besoin. Pas besoin de vous indiquer le chemin, il vous suffira de suivre les seules portes qui ne sont pas condamner. Si vous refusez de coopérer, les vaisseaux d'escorte ont pour ordre de réduire a néant ce vaisseau, sur un simple ordre. Oh, et ne vous inquiétez pas, vos secrets ne seront connus que de moi seul...

Pissenlit se leva, et tomba à genoux. L’effet des paralyseurs ne s’était pas totalement estompé. Il se concentra et se leva lentement, s’appuyant sur la paroi à sa droite. Il s’aidait de chaque aspérité pour remonter le couloir vers ce que lui avait indiqué la voix comme la cafétéria. Il n’avait nullement envie de désobéir, et en avait encore moins les moyens. Arrivé sur place, il trouva comme promis des victuailles à foisons, ainsi qu’une trousse de soin. Il s’empressa de l’ouvrir pour y trouver des analgésiques qu’il prit sans restriction. En quelques minutes, il n’eu plus mal au muscles, et put se lever complètement. Sa vue et son ouïe étaient néanmoins toujours brouillées.

Il se prépara un sandwich avec ce qu’il assimila à de la nourriture, qui se révéla être très bon, malgré une apparence désagréable. Tout cela sans prononcer mot. Quand il eu finit son bref repas, il regarda autour de lui sans trouver de système de surveillance, et s’adressa donc d’une voix forte à son interlocuteur invisible.

« Kaktus, si vous m’entendez. Je ne sais pas de quoi vous parlez quand vous dites que vous garderez mes secrets pour vous seul, étant donné que je ne compte nullement vous révéler quoi que ce soit sur moi. Toutefois, je vous suis plus que reconnaissant de m’avoir sorti de là. De là à vous faire confiance, il y a une limite assez grande.

Vous me dites que je peux aller où bon me semble, et bien j’aimerais me rendre sur une colonie, dont vous connaissez surement le dirigeant. N’allez pas croire que je suis sous ses ordres, loin de là, c’est simplement un port d’attache provisoire. Cette planète se nomme Icarus V, et est sous le contrôle de l’Empire Tangeran de Lord Scrat, membre des Domaines Ducaux. Si vous êtes en mesure de m’amener là bas, je vous devrai la vie. »

Pissenlit repris sa marche dans les corridors, tentant de localiser le poste de pilotage.

« Par contre, j’aimerais vous mettre au fait de certaines choses qui pourraient contrarier notre escapade. Pendant que j’étais captif sur le précédent vaisseau, un être m’est apparu. Il ne me voulait pas de mal apparemment, mais je ne doute pas vu sa facilité à se cacher qu’il soit monté dans ce vaisseau là. Il serait donc judicieux de votre part de surveiller vos arrières. Je ne comprends pas encore pourquoi, mais je fais l’objet de nombreuses convoitises. Certaines positives, d’autres carrément négatives. »

Les panneaux étaient illisibles pour Pissenlit, et il essayait de se repérer grâce aux différents pictogrammes. Il pensait déjà avoir localisé la salle des machines et l’infirmerie, mais le poste de pilotage demeurait introuvable.

Dans la salle de communication du palais,où l'exeed Ellana s'occupait de l'éthéré évanoui; Knossus le Songe-Creux apparut à ses cotés,seulement visible pour elle:

_Exeed,faite semblant de ne pas me voir;vous seul devait recevoir ce message dans cette pièce. Le Seigneur tente de forcer le brouillage de ces êtres étranges de la Confédération du FRIGO;il aura bientôt réussi. Un de mes hommes se trouve avec l'assassin,dans un vaisseau où il est retenu semble t-il contre son gré du moins en partie.

Il sembla soudain perdu dans ses pensées;puis il reprit son discours:

_Ils ont attirés l'attention de l’Archiviste...Pauvre Maitre,il va encore devoir le remettre à sa place;je suis là afin que vous pussiez avertir votre peuple que nous allons tenter de reprendre l'assassin;une fois que nous nous serons occupé de lui,nous vous donnerons ce qu'il reste de lui. Même si vous êtes nos alliés,en aucuns cas vous ne pouvez contrecarrer nos plans:nous l'aurons en premier,ou personne ne l'aura. Notre infiltré a ses ordres.

Sur ces mots le moine disparu de sa vue;seul une dernière phrase lui parvient:

_Pour nous contacter,contentez vous de penser à mon nom et je serais là.

Je pensais que vous aviez un peu plus de bon sens... Vous pensez réellement être en mesure de négocier ? Le vaisseau sur lequel vous êtes est à la fois votre bouclier mais aussi votre épée de Damoclès. Je contrôle absolument tout sur ce vaisseau, par exemple je viens de dépressuriser le quatrième pont, le dernier. Il est maintenant ouvert sur l'espace. Vous êtes actuellement sur le pont deux, et je suppose que vous souhaitez vous rendre au poste de pilotage, situé au pont un. Comme vous pouvez le voir, des portes viennent de se déverrouiller, et d'autre viennent d'être condamner. Si j'étais vous, je ne tarderais pas trop, les ponts deux et trois vont connaitre le même sort que le quatrième, afin d'éliminer d'éventuels parasites.

Néanmoins, voilà comment se présente votre futur : Soit vous coopérer pleinement, et nous vous faisons passer pour mort aux yeux de vos poursuivants, soit vous refusez de coopérer et nous vous livrons aux Exeeds, soit vous nous donner de quoi payer votre voyage, et nous vous laisserons un temps d'avance avant de donner votre dernière position connu. Ce qui nous intéresse n'est pas votre nom, ce que nous voulons, c'est juste les relations officieuses qu'un assassin de votre niveau connait inévitablement. Ainsi celui qui a commandité le meurtre de la princesse Charuru ne nous intéresse pas, sauf si c'est un allié des Exeeds par exemple. Vous pouvez aussi nous parler de vos missions passés, voir même des éventuels contrats que vous avez refusé.

A vous de choisir quel futur vous souhaitez emprunter.

Le Scribe Morrighan déposa sa plume d'oie et laissa l'encre fraichement déposée sur la page sécher. Il venait de retranscrire tout ce qui s'était passé lors de l’accession aux étoiles d'Aelden. Le chaos qui avait régné avait suscité beaucoup d'interrogations sur la viabilité de s'ouvrir à l'univers. Ces questions ont vite été mise de coté quand un immense croiseur sorti des chantiers spatiaux financés par la grandissime Impératrice Kaoru II. À partir de là, les progrès dans la recherche furent spectaculaires et le nouvel empire ne cessa de s’épandre tout en s’émancipent.

"- Quel bon prodigieux tout de même. Je ne pensais jamais vivre un tel moment, c'est un immense honneur d'arpenter ce nouvel ère."

Morrighan referma le vieux volume et le rangea dans une immense bibliothèque où tout l'histoire du royaume était retranscrit. Beaucoup de nouvelles anecdotes attendaient d'être retranscrites. Mais pour l'heure, le temps était à la prière. Son âge avancé ne lui permettait guère plus d'occupations, il en venait à regretter l'époque où grâce à sa verbe il pouvait renverser des familles de nobles.

Pissenlit était dans une impasse. Il savait qu’il n’était pas indispensable à son hôte, et que celui-ci pouvait décider de vie et de mort sur lui. Il savait aussi que son code d’honneur l’obligeait à ne rien révéler de ses activités passées comme futures, et que si le moindre lien entre lui et un dirigeant quelconque pouvait être établi, c’était des alliances entières qui pouvaient tomber.

Tout en continuant à se diriger vers le poste de pilotage, et un éventuel pilote s’il ne s’agissait pas d’une IA ou d’autre chose, il réactiva son oreillette et tenta d’entrer en communication avec son supérieur. Il ne savait pas si le degré de cryptage de la conversation serait suffisant, mais ceux qui pouvaient éventuellement l’écouter devaient bien se douter de ce qu’il allait dire.

«Demande de liaison prioritaire.
-Autorisation Alpha Echo Echo Echo.
-Pissenlit à Crâne noir, autorisation Echo Zetra Alpha. »

Un léger grésillement se fit entendre pendant la mise en place du cryptage, puis une voix se fit entendre.

« Ici crâne noir, j’écoute.
-Je ne suis pas certain que le canal soit sécurisé. Je vais être bref. Je suis aux mains d’une entité qui cherche à acquérir des informations sur mes affectations. Son nom est Kaktus. Je vais peut-être le rencontrer en personne mais je ne sais pas à quoi m’attendre. Quo qu’il en soit, si vous avez une solution, je suis preneur.
-Nous allons tenter une localisation. Fin de transmission. »

La liaison fut rompue brutalement, et pissenlit désactiva son oreillette. Il se retrouva soudain dans une pièce sans issue, à part celle par laquelle il était entré. Il était certain de n’avoir eu aucune autre alternative de chemin, et se ramassa sur lui-même tout en saisissant un de ses poignards, prêt à une confrontation ou à une embuscade.

[HRP] Bonne lecture, gare au pavé! Désolé pour cette masse de texte, mais il fallait forcer les choses à bouger un coup pour que le RP ne s'enlise pas A priori tout le monde est débloqué en terme de mouvement et peut faire agir ses personnages plus facilement comme ça[/HRP]



Tazio filait dans l'espace. Plus connu sous le nom de « Canard 9 » de l'EFE (Escadron de Frappe Eclair) au service du baron Canardo, il contrôlait sur sa lentille-écran la progression de ses 4 camarades en directions des intercepteurs de la Confédération du FRIGO, tout en fixant le cinquième appareil, à l'intérieur duquel était enfermé l'assassin objet de toutes les convoitises.

Tazio inversa la poussée des réacteurs à impulsion de sa combinaison spatiale et piqua en vrille en direction de sa cible. Trop petit pour être détecté par les radars conventionnels, assuré d'une parfaite furtivité électronique et mentale par les matériaux uniques composant sa tenue, le palmipède longea les rangées de canons du flanc tribord de l'astronef FRIGO, zigzaguant pour éviter les capteurs courte portée et les hublots pouvant éventuellement trahir sa présence. Il suivit ainsi au mètre près la trajectoire affichée sur une partie de sa vision virtualisée balayée par de multiples entrelacs de faisceaux symbolisant le système de sécurité externe du vaisseau cible, par ailleurs très élaboré, tout en remerciant le ciel de sa petite taille de canard permettant cette infiltration. Au terme d'une ultime pirouette acrobatique, Tazio se retrouva à l'endroit indiqué sur sa carte : la partie arrière du pont inférieur de l'intercepeur, juste en dessous de ses réacteurs principaux. Il activa ses semelles magnétiques et adhéra aussitôt à la paroi lisse et noire. Profitant de quelques secondes de temps mort dans son opération, il contrôla la progression de ses camarades et constata, satisfait, qu'ils étaient parfaitement synchrones, tout comme lui.


L'équipage de la frégate Canarde en orbite basse de la planète avait longuement scanné les astronefs FRIGO depuis le rapt de l'assassin, et avait réussit à établir la trajectoire des Crabs faisant la ronde dans les coursives des zones les intéressant, non sans mal et manquant de peu d'être repérés à plusieurs reprises.


Lorsque l'horloge numérisée de Tazio lui indiqua que les Crabs venaient de quitter la zone de débarquement, le Canard s'empara d'une sorte de harpon dans son dos. Sans perdre un instant, il en activa la pointe de forage laser et la ficha dans la paroi, entre ses pattes palmées. Au bout de plusieurs secondes de perforation, la pointe traversa la coque blindée et de multiples tiges d'acier trempé en surgirent pour empêcher le harpon de se décrocher lors de la phase suivante. L'autre extrémité de l'outil s'éveilla et une bulle protectrice se déploya, englobant le canard et venant se coller à la paroi. Cette bulle fonctionnait comme un sas, se remplissant lentement de l'air contenu dans l'une des bombonnes de la combinaison du Canard. Le dispositif avait son utilité car empêcherait toute dépressurisation de l'appareil lorsque l'agent de l'EFE s'infiltrerait à bord, donc toute activation d'alarmes compromettantes.

Le palmipède se saisit d'un second outil à l'aspect inquiétant, et entama la découpe de la paroi , en marge de l'endroit où était fiché son harpon. Onze minutes furent nécessaires à l'opération, alors qu'enfin l'acier découpé aux contours rougeoyants tombait lourdement en contrebas, derrière une lourde machine, invisible aux regards. Tazio passa sa tête par l'ouverture et vit que tout était calme. D'après son horloge numérique, il lui restait moins de deux minutes avant qu'une patrouille Crab ne passe dans la salle des machines où il venait de pénétrer. Le canard colla un petit appareil circulaire au dessus de l'ouverture béante qu'il venait de s'aménager, et s'envola souplement en direction de sa cible. Derrière lui, le petit boîtier s'activa et une projection holographique de qualité irréprochable renvoya l'image d'une paroi intacte, tandis que l'agent filait se cacher derrière un massif système de refroidissement. Il se dévêtit de son encombrante combinaison spatiale pour ne conserver qu'un habit léger et furtif ainsi qu'une ceinture refermant de nombreux outils et un sac à dos. Là, roulé en boule dans un endroit non visible depuis le chemin de ronde, il attendit que les Crabs arrivent, comptant sur la sophistication de sa tenue pour rester invisible aux nombreux senseurs truffant l'endroit.

L'espion patienta tandis que les crustacés imposants arpentaient les environs, repérables d'où il était seulement aux cliquetis de leurs pattes sur l'acier. Lorsqu'enfin les monstres chitineux s'en furent allés, Tazio se remit au travail : il voleta à travers la pièce, plaçant de nombreuses charges explosives de forte puissance sur les diverses sections de machinerie utiles au fonctionnement de la propulsion conventionnelle et hyperspatiale de l'astronef, s'arrangeant toujours pour les cacher à la vue, derrière des tuyaux ou autres panneaux métalliques.

Le palmipède rejoint ensuite le chemin de ronde et plana jusqu'à l'une des nombreuses issues desservant l'endroit. Il sortit un petit ordinateur de son sac et se connecta au système d'ouverture de l'épaisse porte métallique, qui s'ouvrit en silence sans que les données liées ne soient communiquées au poste de pilotage du vaisseau ou à tout autre entité surveillant le réseau. Il procéda ainsi de longues minutes, suivant une trajectoire compliquée pour éviter les patrouilles de Crabs et les points les plus gardés de la poupe de l'intercepteur FRIGO. Il parvint enfin à la salle de la matrice énergétique du vaisseau via un conduit d'aération dont il avait berné les défenses. De son point d'observation, en hauteur, il vit l'immense tube où se débattaient de nombreux arcs électriques, encerclé par diverses passerelles arpentées par des Crabs à l'air inquiétant.

Tazio n'avait toutefois pas besoin de s'approcher d'aussi près pour atteindre sa cible. Il produisit un petit détonateur de sa ceinture et l'activa avec emphase. Dans la salle des machines, les multiples charges qu'il avait dissimulées explosèrent avec suffisamment de force pour provoquer une réaction en chaîne et vaporiser les lieux. La déflagration se propagea avec fracas dans une partie de la poupe défigurée, arrachant purement et simplement les propulseurs du reste du vaisseau, tandis que de nombreux débris projetés à grande vitesse s'abattaient avec violence sur certaines sections encore intactes de l'intercepteur. Le phénomène se reproduisit sur les 4 autres unités de l'escadron du FRIGO à quelques secondes d'intervalle. Les appareils paralysés dévièrent de leur trajectoire, adoptant des angles improbables et étonnants tandis que leurs poupes finissaient de vomir de nombreux débris informes et que leurs systèmes de sécurité verrouillaient les sections arrières endommagées pour éviter une dépressurisation complète.


Profitant du chaos ambiant, Tazio, comme ses collègues, s'empara d'un canon court et trapu dans son sac à dos, le chargea avec précaution et visa la chambre énergétique principale de sa cible. Un missile unique en sortit, filant vers la base du dispositif à toute allure, alors que le palmipède, abandonnant son canon, courait déjà comme si tous les démons de l'enfer étaient à ses trousses, plongeant sans hésitation dans un conduit vertical du système d'aération et priant pour avoir été assez rapide dans sa fuite. Quelques instants plus tard, une seconde explosion frappa le vaisseau. De moindre importance que la première, elle se propagea surtout à travers le système d'alimentation en énergie, endommageant de nombreux systèmes électroniques et blessant plusieurs techniciens de l'équipage, en plus des nombreux Crabs surveillant la Chambre visée qui furent balayés par l'explosion. La gravité artificielle et le système de survie restèrent opérationnels grâce au système de secours de la Confédération, tant dans leurs fonctionnement que dans leur alimentation. La propulsion de l'astronef aurait également été préservée si le Canard ne l'avait pas annihilée moins de cinq minutes auparavant. De nombreux systèmes étaient cependant définitivement hors d'usage, à commencer par les armes principales de l'intercepteur, une partie de son éclairage, et la totalité de son système de surveillance.


Les faits furent identiques dans trois des intercepteurs FRIGO, dans le dernier cependant, l'agent 7 de l'EFE fut surpris et préféra activer la petite charge nucléaire qu'il transportait dans son sac, comme les autres, entraînant aussitôt la complète destruction de l'appareil.


Tazio, une aile brisée par sa chute, reposait au fond d'un conduit d'aération, haletant et exténué. L'opération était un succès : les intercepteurs de la Confédération n'étaient plus que des épaves dérivant dans l'espace avec pour seule protection leurs escadrons de chasseurs et leurs équipages armés dont la plupart avaient survécu. Ses membres ne pourraient espérer évacuer l'assassin à bord d'autre chose qu'un chasseur, qui serait aussitôt abattu par la frégate Canarde revenue en espace conventionnel, lequel assassin était peut être mort dans les opérations, bien que cela fut peu probable, eu égard de sa localisation relativement préservée au moment des faits.

Pour couronner le tout, aucun renfort FRIGO n'arriverait avant plusieurs jours selon les services de renseignement Canards.

Tazio fut pris d'une quinte de toux violente, qui lui battit les côtes de douleurs et lui arracha un petit gémissement. Apparemment, les dégâts étaient plus importants que prévus, certains de ses congénères de l'EFE avaient sans doute péri dans leur fuite effrénée pour survivre. Sa vision se brouilla tandis qu'il envoyait un message texte sécurisé à son seigneur « -Mission Accomplie- », et le palmipède perdit connaissance tandis que des bruits de pas résonnaient sous lui, dans un couloir plongé dans l'obscurité.

Les diverses alarmes hurlaient en boucle tandis que les rapports de dégâts s'accumulait sur le pupitre du capitaine de la flotte. Malheureusement, le poste était pour le moment inoccupé...

- Ici l'Exquisiteur Zarih au groupe d'intervention "Flèche Noire", le capitaine Cribu ne peut assumer ses fonctions pour le moment pour causes de blessures provoqués par les explosions. de par mon grade, je prend le commandement générale des vaisseaux. Je veux un rapport des dommages et de la situation immédiatement.

- Ici "Flèche Noire 5", les moteurs hyperespaces et le générateur principal sont HS, "Flèche Noire 4" a été entièrement détruit par une puissante explosion nucléaire. Les système de communication longue portée ont été rétablie et un SOS a été envoyé.

- Bon grosso modo, la même situation qu'ici, avez vous trouver l'auteur du sabotage ?

- Pas encore, les équipes de recherches et d'éliminations sont en route, ce n'est plus qu'une question de temps. Les premiers rapports indiquent que "Flèche Noire 3" ...

- Oublier "Flèche Noire 3", il ne fait plus parti du groupe d'intervention depuis que le prisonnier y a été amené. Bon, maintenant...

- Ici "Flèche Noire 2" à la flotte, rapport de la situation : L'explosion de "Flèche Noire 4" a entrainé un fort niveau de radiation, qui semble avoir désactivé le deuxième dispositif explosif situé au niveau du générateur. Le saboteur a été repéré et acculé, mais il s'est fait sauté avant sa capture, son identification risque d'être longue si elle est possible. Les moteurs conventionnels sont parés, ainsi que l'armement principale et secondaire.

- Compris, lancer les procédures d'autodestruction de "Flèche Noire 1" et "Flèche Noire 5", que tout l'équipage évacue le bâtiment pour se rendre sur le "Flèche Noire 2". On abandonne le navire. "Flèche Noire 2", larguer les drones- mine anti intrusion dès que nous serons à bord, avec ce champ de ruine, ce sera un massacre pour tout intrus assez fou pour nous suivre.


A bord du "Flèche Noire 3"

- Vous voici maintenant dans la salle de pilotage, et bien sur, elle est vide et les commandes sont bloquées. Néanmoins, vous pouvez voir que nous nous dirigeons vers la bonne destination. Si vous ne voulez rien dire sur vos employeurs, parler nous de vous, les missions que vous avez accompli, les gens que vous avez tuer, après tout, nous pourrions être intéresser par vos services à l'avenir, aussi nous...

Une explosion secoua le navire, qui ralentit ostensiblement, déséquilibrant l'assassin pourtant sur ses gardes. Rapidement une seconde explosion se fit entendre, et les écrans de contrôles s'éteignirent brusquement en même temps que l'éclairage. Quelques secondes plus tard, les écrans se rallumèrent alors que le générateur auxiliaire se mettait en route.

- Il semblerait que ce vaisseau ne puissent plus vous acheminer a bon port, aussi je vous conseillerais de mettre cette combinaison et de partir le plus vite d'ici, le protocole d'autodestruction étant en route, vous serez amené a traverser des jets de tritium à haute pression, vous comprendrez que je ne vous escortes pas bien évidemment...

Pissenlit ne savais pas quoi penser. La situation était à la fois alarmante et bénéfique. Il allait se retrouver propulsé dans l’espace intergalactique avec des réserves d’oxygène limitée, mais d’un autre coté il n’avait plus aucune raison de dire quoi que ce soit à son « hôte ».

Un panneau s’ouvrit devant lui, faisant apparaitre une combinaison de couleur blanche, à peu prêt à sa taille. Il l’enfila rapidement, vérifiant l’étanchéité du tout, puis activa son oreillette avant de refermer son casque. Dès qu’il fut prêt, il regarda autour de lui. Des lumières rouges indiquaient le chemin vers les capsules de secours, du moins c’est ce qu’il pensait. Arrivé à l’endroit où elles auraient dû l’attendre, il ne trouva que des emplacements vide. Une première explosion secoua le vaisseau, le persuadant de trouver une issu. Le panneau de contrôle n’était pas déchiffrable pour lui, mais il repéra une grosse poignée rouge, entourés de symboles de la même couleur. Priant pour l’universalité des codes de prévention, il la tira de toutes ses forces, et l’ouverture d’urgence du sas se déclencha.

La dépressurisation brutale du compartiment le projeta au dehors, dans le vide glacial de l’espace. Il activa très vite ses propulseurs dorsaux pour s’éloigner du vaisseau en train de se disloquer, et se retourna pour le voir exploser en une myriade d’étincelles. Plusieurs débrit de taille importante furent projeté, mais par bonheur aucun vers Pissenlit.

La tension redescendit d’un cran, et Pissenlit tenta d’entrer en communication avec ses supérieurs.

«Demande de liaison prioritaire.
-Autorisation Alpha Echo Echo Echo.
-Pissenlit à Crâne noir, autorisation Echo Zetra Alpha.
-Ici crâne noir.
-Si vous ne m’avez pas localisé, il est temps de vous y mettre. Je suis en plein milieu de l’espace intersidéral, et je n’ai pas beaucoup de temps devant moi.
-Ne vous inquiétez pas, une galieno va passer dans peu de temps sur votre position. Elle sera vide. Prenez les commandes, et allez dans la direction qui vous sera indiquée. Vous avez un nouvel ordre de mission. Vous aurez tout le temps nécessaire pour vous reposer dans la galieno, le voyage devrait durer plusieurs heures.
-Bien reçu.
-Fin de transmission. »

Le signal fut interrompu brutalement, comme d’habitude. Pissenlit dû patienter encore une bonne demi-heure avant de voir arriver le vaisseau sur sa position. Il se stoppa à quelques centaines de mètres de lui, et la porte s’ouvrit. Pissenlit le rejoint, s’installa aux commandes et pressurisa le cockpit. Il retira la combinaison, et commença un débriefing personnel. Une trousse de soin avait été mise à sa disposition, et il pu soigner ses blessures, en particulier celle à sa cheville, qui le faisait souffrir de plus en plus. Une crème apaisante fit l’affaire, avec un bandage.

Puis le jeune homme se dirigea vers le poste de pilotage, et entreprit de consulter les informations qui lui étaient destinées. Ceci fait, il entra dans la salle d’eau du vaisseau et entama les préparatifs. Il se saisit d’un scalpel, et incisa légèrement sa peau au niveau de sa trachée. Avec une pince, il retira un petit dispositif de métal cylindrique, qu’il jeta dans l’incinérateur. Puis il saisit une bouteille d’un liquide rougeâtre, et s’en appliqua sur tout le visage. Sa peau commença alors à se distendre, puis se mit à tomber par lambeau. Pissenlit se rinçât abondamment le visage, faisant tomber le reste de ce qui s’apparentait maintenant à des morceaux de latex, et se redressa pour inspecter chaque parcelle de son visage effilé de jeune femme dans le miroir, à la recherche des restes du masque qu’elle portait pendant sa mission. Elle finit les préparatifs avec une longue douche et un peu de maquillage.

De retour dans le cockpit, elle entra les coordonnées de sa prochaine destination, et alla s’allonger sur la couchette à sa disposition dans la cabine unique du vaisseau de luxe. Epuisée par les événements, elle s’endormi profondément.

Devil se trouvait dans la technocité d'Ashentis, plus précisément dans la salle d'opération spéciale, regardant plusieurs holoécrans a la fois, la flotte damoclès avait pour rôle d’intercepter les intercepteurs de la confédération, sans violence bien entendu, il était stressé, seul un miracle pouvait faire en sorte de les rattraper et il eut lieu. Lorsque les vaisseaux s'immobilisèrent, Devil dit:

"-Que les intercepteurs leur porte assistance dès leur arrivée, essayez de mettre la main sur l'assassin en même temps
- Un vaisseau non identifié arrive dans cet espace, l'analyse est en cours, il s'agit d'un... vaisseau de luxe galieno!!
- Un vaisseau de luxe? La confédération n'enverrait pas un vaisseau de luxe monoplace secourir les équipages, il a donc réussi a joindre son organisation, que deux corvettes suivent la vaisseau avec le mirage colloïde d'activé, je veut savoir ou il se rend, et préparez la flotte Sith et la Flotte III a X pour un assaut possible sur la planète... Tentez de calcucler la trajectoire de ce vaisseau, je veut savoir ou il va atterrir, puis abattez le.

Une dizaine d'intercepteurs ashen sortirent de l'hyper espace au moment que le vaisseau de luxe partit, aussitôt, deux intercepteurs partirent a sa suite, se contentant de suivre le vaisseau a longue distance. Les autres intercepteurs se placèrent autour des vaisseaux de la confédération du frigo et un message

"Ici l'escadron "Fer de lance" de la VIII flotte Ashen nous sommes venus vous porter assistance, vous êtes les bienvenus sur nos bâtiments le temps qu'une flotte vienne vous chercher ou nous sommes disposés a vous déposez sur une planète de votre choix."

Une sensation lointaine... dans son aile droite... une impression, vague confuse... qui soudain se propage, telle une vague déferlant sur son esprit chancelant au bord du gouffre de l'inconscience... une information puissante, primitive, submergeant ses sens : la DOULEUR.

Tazio se redressa en suffoquant dans le conduit qui aurait pu devenir son tombeau. Dans son sommeil fiévreux, il s'était retourné sur son aile brisée, réveillant ainsi tous les agréables effets de sa fracture multiple : nausée, envie de mourir, de se shooter à la morphine, etc, etc.
L'agent de l'EFE tituba sur quelques mètres avant de prendre conscience du hurlement des alarmes d'urgence tout autour de lui. Cela ne pouvait signifier qu'une chose : le vaisseau était en passe d'être détruit.

En l'état actuel des choses, il ne risquait pas grand chose à recourir à son matériel en dehors de toute procédure de dissimulation, l'équipage étant certainement en cours d'évacuation de l'épave. Sa combinaison légère se déploya autour de son aile valide, dont l'espion se servit aussitôt pour envoyer une puissante décharge d'énergie sur le sol du conduit, qui s'effondra avec un bruit de tonnerre devant lui. Il atterrit souplement sur le couloir en contrebas et repéra ce qu'il cherchait en le parcourant : un écran d'information général destiné à l'équipage. Sur le poste, s'affichaient en boucle les informations essentielles sur l'état de vaisseau et le déroulement de la procédure d'évacuation : malgré le verrouillage d'urgence, un nombre croissant de sections de l'astronef se dépressurisaient depuis la poupe, et la structure même de l'appareil ne manquerait pas de céder d'ici quelques dizaines de minutes. De plus, un compte à rebours affiché en Légume et en Melrehn égrenait les secondes dans le coin supérieur droit de l'écran. Tazio ayant été formé pour lire les langues de chacune des grandes factions, il calcula qu'il lui restait un peu moins de 12 minutes pour échapper à l'explosion.

Il reporta son attention sur les ponts principaux de l'intercepteur et constata avec horreur que la grande majorité des capsules de sauvetage avaient déjà été utilisées, à l’exception de celles situées dans des zones devenues inaccessibles. Une idée lui vint cependant, certes un peu folle, mais néanmoins envisageable.

Tazio se rua vers la section visée de l'appareil, ne prenant plus la peine de déverrouiller les portes dont il n'avait pas les codes, préférant les arroser généreusement des divers projectiles explosifs à sa disposition, quand ce n'était pas d'une bonne déflagration de son arme d'aile qui avait le mérite de transformer la moitié de la zone en fournaise de métaux calcinés et déchiquetés, le tout en surveillant avec anxiété l'avancée du compte-à-rebours précédant la destruction du vaisseau FRIGO.

Le canard enragé fit sauter une dernière porte et déboula à toute vitesse dans les hangars. Tenant fermement son aile meurtrie contre lui, battant furieusement le sol de ses petites pattes courtes et palmées, il se précipita vers un des rares chasseurs placés en position de décollage, un Viper dont le cockpit était ouvert. Il se glissa dans le poste de pilotage et activa aussi sec le générateur du minuscule appareil, réveillant ainsi l'IA de bord qui se mit immédiatement à déblatérer un flot d'inepties en langage Melrehn : « Procédure de vérification du plan de vol – veuillez vous identifier et attendre l'autorisation de décollage ».

Une violente série de coups de patte vint bien vite éclater l'odieux boîtier et faire ainsi taire la crasse bêtise qui caractérisait le dispositif. Le canard actionna ensuite la pressurisation du cockpit, lança les propulseurs à pleine puissance et désactiva tous les systèmes de sécurité. Le chasseur bondit hors du rail de décollage encore relevé, s'écrasa lourdement sur le sol dans un nuage d'étincelles et fila péniblement vers le champ de pression séparant les hangars du vide de l'espace.

Le Viper dans l'espace, son pilote entreprit de rejoindre la délicate frégate Canarde qui l'attendait à proximité de la planète. C'était sans compter sur la fourberie Melrehnne et le vicieux système d’autodestruction de « Flèche Noire 3 » qui choisit précisément ce moment pour sauter joyeusement. Tazio entama une série de pirouettes acrobatiques d'évitement, mais son chasseur fut finalement frappé par un débris de petite taille qui broya son réacteur gauche et envoya le Viper virevolter tel un papillon sauvage de longues minutes durant.

Lorsque le Canard parvint enfin à immobiliser son vaisseau, il se trouvait non loin d'une forme humanoïde en combinaison spatiale, flottant paisiblement dans l'espace. Il actionna le système de visée et écrasa la commande de tir, tenant là une brillante occasion de faire crever un pécor ayant eu la mauvaise idée de se promener près de ses canons, quelle que puisse être son identité.

Il insulta copieusement les ingénieurs Melrehns et leurs mères lorsqu'un message s'afficha en gros caractères noirs « Paramètres d'identification incomplets, armement non disponible, veuillez entrer votre code de pilotage /__________/»

Le Canard envoya un SOS à la frégate qui l'attendait, et assista quelques minutes plus tard, impuissant, à l'arrivée d'une rutilante Galieno à l'intérieur de laquelle se glissa ce qui aurait été son exercice hebdomadaire de tir aux humains si ces foutus penseurs Melrehns avaient été un peu moins prévoyants.
Il ne fut remorqué par quelques robots spatiaux frappés du symbole du Duché Canardesque que de longues minutes plus tard. Lorsque le cockpit s'ouvrit finalement dans les soutes de la frégate, il est dit que Tazio n'avait toujours pas finit d'insulter les concepteurs de vaisseaux du peuple Mort....

Une alarme retentit à l’intérieur de la Galieno qui transportait Pissenlit. Elle se leva d’un bon pour voir de quoi il en retournait. L’écran montra alors l’image radar extrêmement brève d’un intercepteur Zetran , sur un bruit de fond très prononcé. Sans qu’ils le sachent, les intercepteurs ashen avaient suivi le minuscule vaisseau à travers un système solaire dont l’une des planètes possédait une lune composée quasiment exclusivement de métal magnétisé. Elle avait agit comme une gigantesque antenne, démultipliant la puissance des ondes des scans longue porté de la Galieno.

Les images ne donnaient aucune information sur la distance qui séparait Pissenlit de ses poursuivant, ou même sur le comportement de ceux-ci, et Pissenlit du réfléchir rapidement à une solution pour concilier sa mission et sa survie. En consultant la carte galactique, elle vit sa seule chance de s’en sortir : la station diplomatique. Elle se débarrassa dans l’espace de toutes les armes que le vaisseau transportait, celui-ci ne disposant pas de système furtif assez sophistiqué pour cacher ces objets aux yeux des scanners du service de sécurité de la station.

Puis elle changea le cap du vaisseau et se lança vers la station diplomatique. Les intercepteurs ne pourraient pas la suivre à cause de leur armement, et ils n’avaient aucune de chance de la rattraper vu le peu de distance qu’il lui restait à parcourir. Elle poussa les moteurs à fond et se lança vers son salut.

Le capitaine jura, le galieno fit route d'un coup vers la station galactique, il ordonna a son appareil de rattraper le vaisseau, le capitaine se tourna vers l'opérateur et dit:

"- Il nous faut l’abattre au plus vite, envoyez un message au QG, demandez l'autorisation nous n'avons plus le temps....
- Autorisation accordée, mais nous ne serons pas a portée a moins de pénétrer dans l'espace spatial de la station..."

Toute l'assistance se remémora l'incident du seigneur Kronos et un vent de panique souffla sur le poste de pilotage alors que la réponse arriva:

"Négatif, il nous a eu, restez aux alentours, une centaine de corvette vont vous rejoindre pour effectuer un travail de contrôle des vaisseaux. Terminé.


*****

Devil était consterné, il ne supportait pas l'idée que cet assassin se serve de la station pour s'en sortir, ici, il n'avait aucun pouvoir, alors que les idées se bousculaient dans sa tête, le Galieno arriverait avant les intercepteurs et ceux ci seraient abattus par les autorités de la station si ils s'approchent de trop...

Il sortit de la salle de contrôle et se rendit a la salle de communication holographique et lança se message:

"Ici le seigneur Devil de la nation Ashen, j'ai une faveur a demander aux gérants de la légendaire station diplomatique d'Aleden, il s'agirait d'arrêter un criminel hautement recherché par nos service, qui essaye de se réfugier en ce lieu. Je vous demanderait donc en toute légitimité, d’appréhender ce criminel afin qu'il puisse être jugé par les hautes instances Ashen."

Devil soupira et attendit la réponse de la station

Un hologramme se format dans la salle de communication.

"Seigneur Devil, la personne que vous souhaitez appréhender n'a commit aucun délit interdit par les Lois de la Station Diplomatique depuis qu'il y a pénétré. Nous n'interviendrons donc pas dans sa capture.
Vous êtes libre de faire se que vous jugez nécessaire à la réussite de vos objectifs, tant que cela ne rentre pas en conflit avec les Lois de la Station Diplomatique. Nous vous recommandons fortement une arrestation sans violence."

L'hologramme disparut dans un bref flash blanc.

La galieno de Pissenlit venait de passer les frontières de l’espace spatial de la station diplomatique. Le trafic à cet endroit était incroyablement dense, mais le petit vaisseau se fraya un chemin et put se poser sans encombre. Pissenlit ne fit rien pour dissimuler son arrivée. Vêtue d’une robe bleue, simple, sans fioritures, dont le décolleté révélait ses formes généreuses qu’elle avait jusqu’alors masqué grâce à un corset, elle descendit de la galieno et se rendit dans la plus grande rue marchande. Passant de magasins en magasins, elle se fondit dans la masse, invisible car aux yeux de tous. Rien, pas même une signature mentale, qu’elle avait appris à dissimuler, ne pouvait révéler ce qu’elle venait de vivre. Elle présentait toutes les caractéristiques de la jeune femme issue d’une riche famille qui venait faire du shopping dans les quartiers de la fédération commerciale.

Il y avait sur place des représentant de toutes les espèces présentent dans l’univers et ayant atteint un niveau technologique suffisant. Son contact faisait parti de ceux-là. Elle avait rendez-vous dans une boutique de perles et de bijoux. Le mot de passe était une réplique de film datant de très longtemps. Pissenlit le connaissait par cœur depuis qu’elle avait lu l’ordre de mission, mais ne devait prononcer que la deuxième partie : « Tu peux l'obtenir avec beaucoup d'argent !» Elle n’attendait plus que son contact se manifeste pour lui donner une cible et bien entendu la moitié de son salaire.

Mais l’homme qu’elle vit arriver dans le reflet de la vitrine qu’elle contemplait, elle le connaissait très bien. La peau noire, un œil blanc, le bras droit brulé, couvert de cicatrices, il ne lui était que trop familier.

Son supérieur se plaça à coté d’elle, et lui parla d’une voix douce.

« Pissenlit, de toutes les missions que je t’ai attribué, tu n’en a jamais raté aucune. Je n’ai jamais été déçu, et nos clients n’ont jamais eu à se plaindre de tes services. Mais ta dernière mission a été un échec total. Tu n’as rempli aucun objectif, si ce n’est de rester en vie. Ce serait un autre de mes éléments, tu aurais été tuée avant même de pouvoir quitter la planète du Duc Aengus. Mais tu m’est précieuse. Je te laisse une chance, une seule. Ne me déçois plus. »

Il se retourna sans laisser à Pissenlit le temps de dire un mot pour se justifier, ce qu’elle n’aurait pas fait dans tout les cas. Elle était douée, mais face à lui, personne ne pouvait rivaliser. C’était le bras droit du grand patron de la confrérie du crâne noir, et il faisait très bien son travail.

Elle vit alors une autre personne, inconnue, s’approcher de la même vitrine et se placer à ses cotés.

HRP : Le premier qui me MP avec tout ce qu’il faut aura le droit de choisir une cible parmi tout les personnages de tous les RP du forum, secret garantie, avec à la clef, je l’espère, un nouveau RP bien animé ! Bien entendu, la personne propriétaire du personnage visé pourra s'opposer à la publication du RP, que je lui enverrai par MP avant toute chose.
Seul le premier message complet recevra une réponse.