Une sortie des ténèbres

Il hésitait. Cela faisait des semaines, voire même des mois que ce choix obsédait son esprit. Devait il oui ou non envoyer un message à destination des autres puissances ? Des puissances dont on ne savait presque rien ? Des civilisations probablement beaucoup plus avancées technologiquement et militairement, probablement capables de vitrifier sa planète mère avec une infime fraction de leur flotte, mais également capables de les aider à se développer, de leur apporter la prospérité grâce au commerce. Que faire ? Prendre le risque d'envoyer un message, et ainsi révéler sa position à toute civilisation dotée des moyens de détection les plus primitifs, ou alors rester caché, dans l'ombre, sans prendre le moindre risque, mais réduisant ainsi à néant toute possibilité de contact enrichissant.

Son monde était resté caché pendant des siècles. Pour éviter toute possibilité de détection, ils avaient construit d'immenses villes souterraines dans lesquelles ils avaient lentement progressé, évolué jusqu'à un stade où la conquête spatiale devenait envisageable. Ils se mirent donc à construire leurs premiers vaisseaux spatiaux, dans de grands complexes souterrains. Ils envoyèrent ces mêmes vaisseaux explorer le système stellaire local ainsi que les systèmes voisins. Lors de ces explorations, ils rencontrèrent une autre nation, avec laquelle ils entretinrent des relations amicales. Ce fut d'ailleurs la seule et unique civilisation avec laquelle ils se risquèrent à entrer en contact. Peut-être que cela allait changer.

Pendant qu'il continuait de peser le pour et le contre, la porte blindée au fond de la salle de communication s'ouvrit laissant ainsi le passage à son conseiller. Il avait la peau extrêmement pâle, comme tous le reste de son peuple, conséquence de cette vie souterraine. Celui-ci s'avança et prit la parole :
- Monseigneur, je suis ici pour vous informer que nous venons de recevoir un ambassadeur de la CSB. Il nous apporte des rapports assez inquiétants. Peut-être est-il temps de prendre une décision ? Il attend une réponse. Dois-je le faire entrer ?
- Non, pas pour l'instant. Demandez aux gardes de l'escorter dans les quartiers réservés aux membres de la CSB. Pour le moment, je vais lire ces rapports.

Il accéda alors à l'interface de l'ordinateur situé devant lui et commença la lecture des rapports. Ils n'étaient pas bien longs mais ils comportaient des informations pour le moins délicates. Il se tourna vers son conseiller et lui ordonna de faire amener l'Ambassadeur.
- A vos ordres, Monseigneur.

L'ambassadeur arriva quelques minutes plus tard, escorté par un groupe de gardes. L'Ambassadeur, visiblement assez tendu, prit tout de même le risque d'être direct :
- Alors, avez-vous lu ces rapports ?
- En effet.
- Et, qu'avez-vous décidé ?
- Il semble que la situation soit critique. Si vos informations sont exactes, il me semble que nous n'avons aucune chance seuls. N'est-ce pas ?
- C'est fort probable, en effet. Est-ce que cela signifie que vous allez entrer en contact avec la Station Diplomatique Centrale ?
- Dans la mesure où nous n'avons pas le choix... J'enverrai un message dès que nous aurons fini. Si vous n'avez rien d'autre à me dire, vous pouvez vous retirer.
- Très bien. Je vais donc retourner sur Waldron. Avec toute cette agitation, nous avons besoin de tous les ambassadeurs disponibles.
- Parfait. Transmettez mes amitiés au Directoire.

L'ambassadeur fit alors demi-tour et sortit de la pièce, toujours accompagné de l'escouade de gardes. Le dirigeant se tourna alors de nouveau vers l'ordinateur et commença à pianoter sur l'interface. Au bout de quelques heures, il fut satisfait du message. Simple, clair et court. Il se résolut à l'envoyer, non sans avoir hésité quelques dernières secondes.

A tous les peuples de l'Univers, nous sommes les Obscurcis. Nous sommes animés d'intentions non belliqueuses. Nous sortons enfin de l'anonymat après des siècles d'isolement. Nous espérons que nous pourrons entretenir des relations cordiales avec les autres peuples de la Galaxie. Nous sommes disposés à organiser une présentation sur la Station Diplomatique Centrale où vous pourrez en apprendre plus sur nous.

Maraudeur, Grand Régent des Obscurcis

- Il n'y a plus qu'à attendre une réponse , dit alors le dit Maraudeur, anxieux comme il ne l'avait encore jamais été.

Depuis le TenKai Elatha I l'impératrice pris un peu de temps pour regarder les nouveaux empires émergent la fiche des Obscurcis l’intrigua, elle fit signe a sont IA toujours présent dans la pièce pour avoir une fiche plus détailler.
Suite au infos disponible sur cette empire si jeune l'impératrice demanda Soma depuis la touche a coté d'elle.
Peu de temps après celle-ci fit sont entrer :

"- Vous m'avez fait demander Dame Kaoru?

- Oui, je me pose quelques question sur cette empire Soma je suppose que tu peut arranger sa ?

- Bien sur, On les a observes comme tous les nouveaux empires émergent depuis qu'il vivent dans des huttes, je ne pense pas qu'il avait remarquer mais comme le prouve leur message il sont prometteur mais assez prudents ce qui les rends très méfiants.

- Très bien, trouve toi un place lorsqu'il font leur présentation Sur la station je veux un dossier sur leur histoire."

Soma pris note de l'ordre de l'impératrice et s’exécuta.

Les pétales des cerisiers tombaient lentement sur l'herbe humide de rosée, tandis que l'homme méditait. Assis au bord d'un bassin d'inspiration zen, dans la position du lotus, arborant un ample kimono écarlate, il semblait hors du temps. Il ne réagit pas quand une jeune femme s'approcha derrière lui, juste vêtue du même kimono, et se laissa glisser à ses côtés. Un sourire s'esquissa sur ses lèvres en retour d'un délicat baiser, et il ouvrit les yeux.
Pour la première fois depuis son arrivée, il était de nouveau vivant. Il sentait son cœur battre, son sang affluer dans ses veines. Des années d'errance se terminaient enfin. Il se leva, présentant sa grande stature à la lumière rosée de l'aube sur ce pseudo Japon Impérial. Puis le décor changea, devenant de plus en plus flou. Quelques secondes après, une bibliothèque se matérialisa autour du couple.
Grande pièce octogonale aux étagères d'acajou chargées de livres rares, surplombée par une coupole de verre donnant sur un ciel bleu azur, la bibliothèque était le lieu ou Il se trouvait la plupart du temps. Et cette fois ne faisait pas exception à la règle: assis dans son fauteuil, un chat persan sur les genoux, un verre de Brandy dans une main et un livre dans l'autre, il faisait semblant de s'intéresser à la lecture. Mais quand l'homme le toisa d'un air suppliant, il laissa son activité et émit un soupir exaspéré.
La jeunesse du lecteur contrastait avec la maturité de son vis à vis. mais ce qui choquait le plus était qu'un grand gaillard bien bâti, craint jadis à travers l'univers pour être l'un des cyborgs les plus influents, s'agenouillait presque devant un jeune homme. Ce fut celui ci qui entama l'étrange discussion.

"Et bien, Andrew, quel est cet air suppliant ? Je croyais que tu avais tout ce dont tu pouvais rêver.
-Et bien... Père, j'aimerais pouvoir revenir dans le monde réel, et...
-Refusé. Je t'ai tiré de cet enfer il y a des années TSU je te rappelle. Hors de question que je te renvoie là bas...
-Mais Père, ils ont besoin de mon aide...
-De ton aide pour ? Te trahir une nouvelle fois ? Et en plus, comment vais je te faire revenir sans leur faire comprendre que leur joli petit monde n'est pas forcément réel ? N'oublie pas la loi des étages... "Il y a forcément...
-Quelque chose de plus réel que nous". Je sais, Père. Mais tu es écrivain, tu peux me sauver. Tu es assez habile pour le faire !
-Si seulement je ne savais pas à l'avance ce que tu allais dire... Si seulement je ne savais pas que c'est moi qui décide de tes paroles et de tes actes... Tu sais, je vais être magnanime: je vais te laisser faire une annonce dans leur plan. Une seule. Et après, tu reviendra ici pour de bon. Je ne veux plus te voir souffrir de par leur faute...."

Surprenant échange que celui entre un jeune homme en costume beige appelé "Père" par un homme d'une décennie plus âgé. Discussion entre la poupée et le marionnettiste, dérangeant ballet ou le pantin voulait couper ses fils sans toutefois se libérer du contrôle de son créateur. Après d'âpres négociations, il fut convenu que le dénommé Andrew obtiendrait un droit de message dans l'univers qui fut jadis son plan d'existence.
Celui ci se manifesta sous la forme d'une annonce holographique, émise depuis les tréfonds de l'Univers. L'on y voyait feu l'Amiral Andrew Torvucci, le visage toujours aussi marqué par les prothèses, dans son plus bel uniforme blanc, annoncer une nouvelle fois un de ses élans de bonnes intentions voués à l'échec le plus cuisant, sur tous les écrans de la Station Diplomatique, dont il avait si longtemps arpenté les coursives moquettées de pourpre.

"Ici l'Amiral Andrew Torvucci... Comme vous le savez certainement, je me suis... Retiré, dirons nous, de la vie politique d'Aelden. Mais mon âme reste présente parmi vous. Ainsi, je voudrais saluer les nouveaux arrivants dans ce qui est l'une des rares factions ou l'on compte encore des hommes de valeur dans ses rangs, opposés aux hordes de couards qui nous ont toujours affrontées. Puisse l'Obscurité guider leurs pas, là ou mon bras a failli. Melrehns, continuez la lutte, bientôt, la victoire sera vôtre. Alors, peut être, le mal qui me ronge sera t il vaincu. N'oubliez jamais: vous ne vous battez pas pour vous. Vous ne vous battez pas pour une alliance. Vous vous battez pour notre peuple. Melrehns de corps ou de cœur, nous sommes tous frères et sœurs d'armes. Dear brothers, don't fail where I failed. The entire universe relies on you..."

Et alors qu'il finissait son monologue dans sa langue maternelle, une larme coula le long de sa joue. La communication fut coupée brutalement, alors que l'ancien Amiral déchu fermait les yeux.
Dernier message du dernier des Sélénites, mort parmi les vivants, âme égarée dans la tourmente. A jamais honni, châtié pour avoir été bon.
L'âme brisée d'un homme, dont les éclats tombent doucement sur l'univers, tels des pétales de fleurs de cerisier sur l'herbe humide de rosée...

Quelques jours plus tard, dans la même salle de communication souterraine, le Grand Régent Maraudeur était toujours tendu. Le message avait été envoyé, et plusieurs réponses avaient même été reçues. Certes, ces réponses l'avait aidé à se calmer un peu, mais la perspective de se rendre en personne sur la Station Diplomatique Centrale n'aidait guère. Bien sûr, il aurait été aisé d'envoyer un ambassadeur se charger de tout ça. Une personne ayant une bien meilleure connaissance de l'art oratoire, capable de s'exprimer avec aisance, même devant un public extra-Erigien... Mais ce serait alors une preuve de lâcheté. Et passer pour un lâche n'était certainement pas la meilleure option, surtout au vu des récents évènements. Il serait sans doute plus raisonnable de s'y rendre en personne. Perdu dans ses pensées, il remarqua à peine son conseiller qui venait d'entrer dans la pièce.
- Monseigneur, qu'avez-vous décidé à propos de cette présentation ?
- Il semble plus avisé que je m'y rende moi-même. Après tout, j'ai été élu, je représente notre peuple tout entier... Et puis, ce ne serait pas très bon pour mon image... A ce propos, quelles sont les réactions par rapport à l'annonce qui a été faite ?
- Et bien, nous avons reçu plusieurs messages dont la grande partie nous reproche de n'avoir pas fait d'annonce avant l'envoi de la communication. Il y a également eu plusieurs mouvements de protestation pacifiques... Rien de très inquiétant, donc. Le peuple continuera à vous faire confiance, et encore plus s'il ressort du positif de cette rencontre. Ne vous inquiétez pas pour tout ça.
- Bien. Autant poursuivre sur cette lancée. Je m'y rendrai donc moi-même. Préparez le Kane.
- Ce sera fait. Souhaitez-vous que les ministres se joignent à vous ?
- Oui, mais pas tous. Je pense que seuls les ministres de l'Industrie Aérospatiale et du Génie Civil auraient un intérêt quelconque à m'accompagner. Faites également venir deux des ambassadeurs, ceux qui s'occupent habituellement des relations avec la CSB. S'il faut établir une ambassade là-bas, j'aimerais autant pouvoir y placer quelqu'un le plus rapidement possible.
Il se dirigea vers la sortie mais s'arrêta au milieu de la salle, avant de se tourner de nouveau vers son conseiller.
- Et faites également transférer les derniers rapports vers le vaisseau. Ce voyage risque de prendre plusieurs jours TSU et je ne compte pas les passer à ne rien faire.
- J'envoie la demande de transfert immédiatement.
- Sur ce, je pars. Occupez-vous bien de notre monde en notre absence. Que les ténèbres vous gardent.
- Que les ténèbres vous gardent.

Il se dirigea alors vers le hangar, situé à quelques minutes de marche plus quelques autres minutes d'ascenseur de la salle de communication. Une fois arrivé, il monta à bord du Kane, fleuron de la technologie Obscurcie. Il s'installa à bord de ses quartiers, et alluma l'ordinateur. Il récupéra les rapports envoyés quelques instants plus tôt et entreprit de les étudier. Pendant sa lecture, les derniers préparatifs furent faits et le vaisseau décolla. Environ à mi-trajet, après 3 jours TSU de voyage, il commença à rédiger des descriptions du mode de vie des Obscurcis, dans le cas où les autres peuples se montreraient curieux. Il commença par détailler le système politique :

Le système politique Obscurci tourne autour d'une unique personne : le Régent. Il est élu à vie par le peuple lorsque le précédent n'est plus en mesure d'exercer ses fonctions ou lorsque ses fonctions lui sont retirées. Lors de telles élections, divers candidats se présentent, peu importe leur métier ou leur richesse. Ces candidats préparent alors une sorte de "fiche" qui récapitule tout ce que le-dit candidat a accompli jusqu'à ce jour. Une sorte de CV, en quelques sortes. Plus ses actions sont dignes d'intérêt, plus il a de chances d'être élu. En effet, les candidats sont choisis non pas en fonction de leurs capacités à argumenter ou à lire des discours mais plutôt en fonction de leur dévotion pour la nation, de leurs idées, et également de leurs capacités à réfléchir et à prendre de bonnes décisions. Ce qui fait des scientifiques et des ingénieurs d'excellents candidats. Une fois ces CV remplis, le peuple peut voter. Tous peuvent et doivent voter. Le vote blanc n’existant pas, il convient à chacun de choisir un candidat. Ensuite, bien évidemment, le candidat qui remporte le plus de voix est élu et devient ainsi Régent.

La fonction de Régent consiste à s'occuper de tous les aspects politiques : que ce soit la politique industrielle à appliquer, ou bien tout ce qui touche à la production de nourriture ou encore le domaine de l'exploration spatiale, il a toujours le dernier mot. Il définit les différentes lois et les différentes procédures à suivre dans tel ou tel domaine. Afin de l'assister dans cette tâche, des ministres sont élus par le peuple, tous les deux ans, dans chaque domaine choisi par le Régent. Il est possible de se passer de ces ministres, mais il devient alors extrêmement difficile, voire impossible de gérer l'Etat, entraînant souvent une demande de destitution. Une fois encore, les candidats sont élus en fonction de leur aptitude pour le domaine concerné. Il est donc très fréquent de voir des agriculteurs à des postes de ministres, ou encore des ouvriers sidérurgiques... Il est important de savoir de quoi on parle, afin d'éviter de prendre des décisions qui pourraient nuire à l'efficacité.

Malgré le fait qu'il soit théoriquement nommé "à vie", le Régent peut toutefois être destitué en cas de faute grave. Un référendum est alors organisé au cours duquel les citoyens doivent choisir si oui ou non le Régent conservera sa fonction. En cas de destitution, en fonction de la gravité de la faute, le Régent peut être soumis à un procès. De plus, dans le cas où il décède, le rôle de Régent est assuré par son conseiller en attendant les prochaines élections.

Satisfait de son travail, il sauvegarda le tout en vue de la constitution d'une fiche plus complète.

L'Ambassadeur Riew, représentant de la Confédération attaché à la Station Diplomatique Centrale, reçu, en même temps que tous les autres diplomates présents sur la Station, le message des Obscurcis avec joie non feinte, que justifiait l'exceptionnel rapprochement entre ces derniers et les Batuléens.

Leur peuple représentait en effet un des plus grands alliés de la CSB, et ce depuis le Premier Contact. Ce dernier avait eu lieu dans les premiers temps de l'Expansion, lors de la colonisation de Waldron, puis de Mylothia. La présence de vie extra-Batuléenne était connue depuis longtemps, mais la découverte d'une planète habité dans le système exploré fut un choc.

D'après les rapports de surveillance, elle était nommée Érigia par ses habitants, et intriguait au plus haut point le Directoire, d'autant plus que les autochtones étaient humains ! La décision fut prise de rester discret, en ne laissant que quelques sondes d'espionnage le temps que les débats houleux au Conseil se calment, et qu'une solution à long terme soit prise.

Les milliaires, eux, prônaient un plan à long terme n'ayant comme finalité que d'éponger les radiations du plan à court terme ; mais le temps que les politiques décident de ce qu'il advenait de faire, un théorie émergea des rangs de l'Université Confédérale : la ressemblance de ces...habitants avec les Batuléens ne pouvait signifier qu'une seule chose : une origine commune. La thèse qui fut à l'époque la plus communément admise statuait qu'il y avait des milliers et des milliers d'années de cela, une civilisation humaine avait vu le jour, et s'était étendue jusqu'à coloniser plusieurs planètes, dont Érigia et Batulii. Puis, pour une cause indéterminée, cette civilisation avait chût, laissant les deux mondes se développer chacun de leur côté.

Les dirigeants s'interrogèrent, fallait-il entrer en contact avec ces possibles cousins ?

La réponse ne tarda pas : une des sondes espionne de la CSB en orbite autour d'Érigia fut brusquement coupée du réseau, avant de réapparaître en ligne quelques heures plus tard, diffusant un message de salutations, et d'un désir de prise de contact. Les circonstances de l'incident furent longtemps cachées par l'armée, honteuse de s'être fait ridiculiser aussi facilement.

Toujours est-il que de ce Premier Contact est née une alliance, aussi bien commerciale ou scientifique que militaire, nommée A.S. par les responsables. La signification exacte des termes a été perdue au fil du temps, mais le terme communément admis est Amirauté Solarienne (bien que personne ne sache précisément ce que cela veuille dire).

L'histoire, l'Ambassadeur la connaissait, mais il n'était pas sûr des raisons qui poussaient le peuple caché à enfin sortir de l'ombre. Probablement son rapport sur Oph-X023. Une alerte sonna sur son ordinateur, l'informant de l'arrivée d'un nouveau message. Ce dernier révélait que non-contents de se dévoiler, une délégation Obscurcie était en route pour la Station....

Et bien que la Confédération bénéficiasse d'une Ambassade directement sur Érigia, il prit le temps, en tant que représentant et garant de la bonne image de la CSB auprès de l'Univers, d'envoyer un message de bienvenue :

A l'attention du Régent Maraudeur,

C'est au nom du Directoire, et donc du peuple de toute la Confédération que je vous souhaite une bienvenue dans les affaires des grands Empires, au sein même de la Bureaucratie Centrale de cet Univers.
Puissent les rencontres et les nations que vous découvrirez être favorables à votre peuple,

Cordialement,

E. Riew, Ambassadeur de la Confédération Stellaire Batuléenne attaché à la Station Diplomatique Centrale.

A l'approche de la station, la tension était palpable à bord du Kane. Les ambassadeurs étaient fébriles à l'idée de rencontrer des dizaines, voire même des centaines d'ambassadeurs venus des quatre coins de l'Univers, si l'on peut dire, étant donné qu'à cet instant, encore aucun résultat scientifique ne permettait de prouver que l'Univers possédait des coins (excepté le duché Canardesque)... Le Régent et ses ministres, eux, étaient un peu plus nerveux. Il fallait bien avouer que la politique Obscurcie n'était que peu basée sur de grands discours ou des cérémonies, les dirigeants brillaient par les résultats de leurs actions. Il était donc normal de se sentir mal à l'aise à l'idée de se présenter à une assemblée entièrement constituée de personnes (et de races) inconnues. Du moins, c'est ce que se répétait le chef de la délégation, le Grand Régent Maraudeur.

Le Kane s'apponta alors à la station, accentuant ainsi la tension déjà présente à bord. Les portes de la station s'ouvrirent quelques instants plus tard laissant pénétrer la délégation Obscurcie dans les couloirs de l'immense station. Un groupe de gardes arriva prestement pour guider la délégation dans le dédale de couloirs de la structure.
- Bonjour et bienvenue à bord de la Station Diplomatique Centrale. Êtes-vous bien la délégation Obscurcie ?
- Euh... Oui, en effet.
- Parfait. Si vous voulez bien avoir l'obligeance de nous suivre, nous allons vous conduire à votre toute nouvelle ambassade. Il faut dire qu'on vous a gâté au niveau de l'emplacement : elle donne plein Sud.
- Plein Sud ?
- Oui, vous avez vraiment de la chance.

Le Régent décida alors de ne pas poursuivre cette discussion sur l'orientation de l'ambassade. Il ignorait si le garde était sérieux, ce qui prouverait qu'il n'avait aucune notion des points cardinaux, ou si c'était une blague, et ne voulait surtout pas prendre le risque de le froisser. Le reste du trajet jusqu'à l'ambassade se fit dans un silence gêné, plus personne n'osant prendre la parole. Une fois le groupe arrivé à destination, un des gardes ouvrit la porte et laissa la délégation pénétrer à l'intérieur de ces bureaux qui étaient maintenant leurs. Pendant que les membres de la-dite délégation découvraient les lieux, le garde qui semblait être le supérieur se tourna vers eux :
- Pour ce qui est de votre présentation, l'amphithéâtre 42 bis a été mis à votre disposition. Il se trouve dans le quartier 32, sous-quartier 27, étage 327, secteur 48, couloir 68, porte 23B. Je vous laisse un plan de la station, tout est indiqué. La présentation est prévue dans deux heures. Normalement, en partant d'ici, vous devriez mettre moins d'un quart d'heure pour arriver. Bonne journée.

Le groupe de garde se retira alors, non sans avoir auparavant posé un livre de 1500 pages (à vue de nez) sur le bureau de l'accueil. Ce pavé s'intitulait "Plan de la Station Diplomatique Centrale, version courte simplifiée". Le Régent se saisit alors dudit plan et commença à le feuilleter. Après avoir parcouru quelques pages écrite dans une police dont la taille devait être comprise entre 0,1 et 0,12, il se décida à laisser là la délégation et d'aller trouver ce fameux amphithéâtre dans lequel se jouerait sans doute l'avenir des Obscurcis. Après environ une heure et demie, et quelques crises de nerfs alors qu'il était perdu, seul, dans les couloirs, avec pour seul compagnon un livre de 5 kilos aussi utile pour se repérer dans la station qu'une ceinture de briques pour la natation, il arriva enfin devant une porte portant l'inscription "Amphithéâtre 42 bis". Il entra, et, la salle étant vide, il se dirigea vers la tribune afin de s'installer. Quelques minutes plus tard, une délégation étrangère entra dans l'amphithéâtre et alla s'installer. Une autre délégation suivit, puis une autre... jusqu'à remplir une moitié de l'amphithéâtre. Au fur et à mesure que la salle se remplissait, l'assurance du Régent décroissait. Il prit néanmoins la parole à l'heure prévue :

- Hum... Bonjour à tous... Je voudrais tout d'abord vous remercier d'être venus aussi nombreux à cette présentation. Je suis Maraudeur, le Guide des Obscurcis, nation n'ayant décidé d'apparaître sur la scène universelle que récemment. Comme expliqué dans le message envoyé avant mon arrivée, nous sommes une nation pacifique et scientifique. Nous sommes néanmoins capables de nous défendre efficacement. L'Histoire l'a prouvé à plusieurs reprises.
Les Obscurcis commencent à prendre de l'importance, comme en témoignent la formation de notre huitième colonie ainsi que le développement de notre Atelier Industriel Aérospatial, et nous recherchons désormais des moyens de faire progresser notre peuple plus efficacement, notamment grâce au commerce ou à la collaboration scientifique. Nous sommes ouverts à toute proposition dans ce domaine.
En ce qui concerne notre peuple, nous venons d'une planète que nous nommons Érigia, située dans le système Niokh de la constellation Enkhau. Notre peuple a toujours plus ou moins vécu ... sous terre, ce qui explique notre teint un peu... pâle.
Le Régent commençait à devenir très tendu, il était temps de finir tout ceci.
J'espère avoir répondu aux questions que vous vous posez. Une ambassade vient d'être créée sur la station, je vous invite à vous y rendre pour toute proposition ou demande.
Je vous remercie de votre attention.

Il sortit de la salle et se dirigea dans la direction approximative de son ambassade.

Une femme apparut dans l'ambassade,comme sortant des ombres elles memes.

_Je représente l'Empire Nécrosianne. Bienvenue dans cet univers.

N’hésitez pas à nous contacter en cas de besoin,nous sommes présent depuis des sicles ici.

Elle recula,et disparut,comme tous faucheurs savaient le faire,chevauchant les ténèbres...

Trejan scrutait ce nouveau Seigneur de qualité.

La Théocratie Gomorrhéenne et le SIDA saluent votre sortie de l'anonymat. Le fait que vous soyez animés par des intentions non belliqueuses pose le terreau d'une future entente commerciale avec de nombreux peuples de la Galaxie.

Ainsi, nous sommes prêts à vous soutenir dans vos premiers pas post-galactiques.