" Il frappe à nouveau…. "
Boum ! Quelqu'un frappa la table si fort que celle-ci céda.
" Mais pourquoi cette bande de guignols en charge de la récolte ne se bouge pas ?! "
C'est à cet instant que la personne en charge des équipes de récoltes minières se leva. Aucun son n'eut le temps de sortir de sa bouche qu'il disparut, laissant quelques volutes de fumée derrière lui. Esclar Tenebris avait beau ne pas être là, sa patience à lui aussi commençait à atteindre ses ultimes limites.
Dans le système Entur, après une nouvelle vague de pillage, il fut décidé d'agir. Et en un sens, la chose est quand même exceptionnelle, les thalaméen ne se préoccupant pas de choses aussi futiles que quelques pillages.
Le Machinar en charge du système fit un communiqué à Thalam. Nul doute que là-bas tout le monde était déjà au courant, mais il fallait faire les choses proprement. Thalam restant le centre névralgique et de coordinations des armées, c'était à eux de prendre la décision, qui fut sans appel.
Pour la première fois de l'histoire, Esclar Tenebris lui-même ordonna la sortie du Vaisseau Amiral Melrehn, cadeau de l'UNSC pour de fumeuses raisons. L'idée étant que l'outrance se doit toujours d'être bilatérale, question d'équilibre, à ce qu'il parait.
" Le pillage est une chose qui est toléré par la culture de masse des êtres inférieurs que vous représentez, vous tous, représentants de l'Univers. Le fait est que cela ne fait pas parti de la culture des thalaméens et que Thalam n'autorise aucun pillage, que celui-ci soit justifié ou non.
Le Seigneur Ardillon, comme beaucoup d'autres, osèrent penser que les secteurs sous contrôle de Thalam sont une sorte de chasse gardée. En l'absence de réponse de notre part, ils se sont gonflés d'orgueils et ont commencé à prendre ces pillages comme la récolte de leurs propres secteurs.
Le fait est que la patience du Maître à ses limites, même s'il est difficile d'y croire. Et après plus d'au moins 600 pillages espacées sur de nombreuses l'année, il est grand temps. Temps de montrer aux êtres inférieurs que vous incarnez que le terme "frigo" ne peut s'associer aux mondes thalaméens.
La seule limite qu'il subsiste pour ceux ayant outrepassé leurs droits est notre imagination. Le résultat est la seule chose qui importe à nos yeux flamboyants. Nous n'aurons aucune pitié, nous n'aurons aucune clémence, nous serons impitoyables.
Alors vous, pilleurs du dimanche, tenez vous prêt, car nul doute que nous arrivons. "
Le communiqué fut envoyé sur l'ensemble des canaux de la Station Diplomatique Centrale. Le petit discours fut suivi d'une attaque musclée – et ô combien dans la démesure – qui attestent que les propos du Machinar ne sont pas une coquille vide.