L'heure est grave !
Nous avons essuyé une cuisante défaite sur notre monde mère. L'envahisseur Cetyn a détruit une grande part des centres administratifs lors de l'assaut donné en 15.735, nous nous efforçons de maintenir le fonctionnement de la Nation, mais nous ne survivrons pas à un nouvel assaut.
Un nouvel assaut des Cetyns est chose certaine, nous en appelons à toutes les forces militaires pour défendre notre Capitale-Monde. Il en va de notre survie en tant que Civilisation et d'êtres Humains. Nos propres forces se rassemblent actuellement pour la survie de notre Nation.
Président Fédéral Narem Gorahm
Lord Sith dépité écouta le message.
Toute la flotte numéro 7, dédiée à l'éradication de Cetyn avait été envoyée à la défense de Thelios lors du premier assaut de l'an 15735 TSU.
Et elle s'était faite balayer par l'envahisseur, bien que des pertes colossales aient été subies par lui.
L'Empire ne disposait plus que de très nombreux vaisseaux à ciblage croiseurs, sans intérêt pour lutter contre Cetyn.
Les récriminations de Lord Sith face aux ingénieurs, exprimées deux ans plus tôt, étaient encore vives dans son esprit:
"Quoi, vous me dites que tous les ingénieurs de l'Empire ne sont pas capable de modifier nos vaisseaux? Vous pouvez créer de nouveaux vaisseaux? mais vous avez vu le temps requis pour construire une flotte entière? nous en avons besoin, tout de suite!
- Nous comprenons président mais...
- Il n'y a pas de mais! L'Empire est prêt à allouer des sommes colossales, un budget jamais atteint pour atteindre l'objectif, mais vous autres, ingénieurs de l'Empire, êtes incapables de modifier un vaisseau. Comment faites-vous pour réparer vos fichus vaisseaux! Vous ne connaissez que la reconstruction! Gaspilleurs, inutiles ingénieurs, profiteurs, économistes du dimanche!"
La colère du président avait explosé comme un ouragan solaire.
"Rendez vous compte! L'Empire ne manque que d'une chose, de temps. L'Empire dispose de centaines de vaisseaux qu'il pourrait rapidement faire modifier : je ne suis pas ingénieur, mais il m'a toujours semblé que changer une partie était moins complexe et moins long que bâtir de zéro! Et vous me dites que non, que rien n'est possible. incapables! Si l'Empire devait être encore attaqué.."
Et il avait eu tort. L'Empire n'avait pas été attaqué. La fédération l'avait été, ce qui était pire.
Il était coincé avec un dilemme insoluble: envoyer des milliers de soldats à la mort, alors que leurs vaisseaux n'étaient pas adaptés à la guerre contre Cetyn, puisque la flotte 7 avait été éradiquée, ou n'envoyer que les nouveaux vaisseaux de la flotte 7 rebâtie de zéro.
Dans les deux cas, l'Empire était perdant.
A cause d'ingénieurs incapables de modifier des vaisseaux qui étaient tous basés dans les hangars et chantiers spatiaux de l'Empire.
Quand l'appel du président Gorhm retentit, ce fut un glas.
Il fallait que la fédération soit défendue. Mais tant de choses pouvaient tourner mal.
Les zetrans avaient déjà tenté d'intercepter les flottes de défense lors de la première bataille de Thelios et ils y avaient partiellement réussi. Ils avaient demandé un cessez le feu, et certains de leurs peuples le parjurèrent aussitôt. Heureusement, certains membres du Dominion étaient resté à leur place et avaient tenté de défendre Zetra. Avec aussi peu de succès.
Il convoqua tous les représentants de la Ligue. Il contacta tous les Empires connus afin d'organiser la défense de Thelios.
La flotte de la fédération, sur ses 14 colonies, était encore colossale. Si tous ces vaisseaux étaient rassemblés, le combat n'était pas perdu. Il confirma que l'Empire Sith serait présent avec les forces utiles. Il ne pouvait encore préciser combien de vaisseaux et de millions d'hommes seraient envoyés. Car même si son coeur l'appelait à défendre Thelios, il savait que certains zetrans n'auraient aucune pitié: ceux-là préfèreraient mourir en nuisant à la fédération que tenter de se sauver. Et il ne pouvait être celui qui accepterait de livrer les forces de l'Empire aux Zetrans.
Ou le pouvait-il?
Il convoqua tous les grands amiraux pour un conseil de guerre extraordinaire. Et il ordonna à une section complète des renseignements impériaux de surveiller en temps réel la situation sur Thelios. Si la flotte fédérale se regroupait, il voulait être immédiatement au courant. Car ce serait le signal salvateur requis.
Rien n'était perdu.
Il devait y croire.
