Tout ça pour une flotte perdue.

Présentation de personnages, d'alliances, dialogues et intrigues se passent ici.
Mar Juil 07, 2015 11:32 pm

  • Tout ça pour une flotte perdus, tiré de l'histoire de la république au 2e siècle après sa fondation.


    Le président Roger Lee, homme aux cheveux châtains portant barbe et moustache, retira ses yeux du dossier qu’il était en train de parcourir, et regarda son conseiller Tom Quenot arriver dans son bureau avec un mélange d'appréhension et de lassitude. Une foi celui-ci arrivé, il lui désigna avec mollesse une chaise rembourrée en face de lui, que le nouveau venus s’empressa d’occuper, avant de jeter un regard dans le bureau du président, aux murs recouverts de moquettes vert sombre, dont la luminosité faible fournie par des lampes en forme de cristaux blancs peignait à merveille ce que ressentait lee à l’instant présents
    Alors ? demanda Lee, ce projet ?
    A priori, une majorité est d’accord, la flotte sera constituée de deux croiseurs bombardiers, quarante croiseurs amiraux et deux milles intercepteurs.
    Je suppose qu’Irania s’y oppose toujours.
    Bof, elle ne sera plus un problème, malgré son poste d’amirale en chef, elle ne peut rien faire contre nous si la proposition passe au conseil des amiraux, ce qui est chose faite. La voila dans l’impuissance la plus complète, répondit Quenot, avec une expression de jubilation sur son visage.
    Fais attention à la ménager tout de même… Puis je avoir les détails de opération ?
    La flotte partira en r89 pour 6 mois, le temps que les domaines ducaux ce décident à déclarer la guerre, seul les croiseurs bombardiers pourront nous joindre, grâce à deux émetteurs spéciaux, un dans chaque astronefs. Sur Dacilla, un émetteur sera de même mis à votre disposition, et son emplacement sera tenus secret.
    Lee interrompis, désireux de savoir une chose en particulier.
    Qui commandera la flotte ?
    Un autre instant de jubilation passa sur le visage de son conseiller.
    Vlad Sotiol,répondit il, je l’ai appuyé au conseil en faisant remarquer, une fois qu’il était parti bien sûr, que son manque d’initiative serait un atout là bas, comme ça il ne ferait pas de bêtise, et resterait sagement aux ordres de Dacilla.
    Lee interrompis à nouveau.
    Un jour, elle te tuera pour des trucs pareils… Enfin, si c'est passé au conseils des amiraux, elle ne peut rien dire. Tu me laisse quand même la douloureuse tache de la maintenir tranquille !
    Bah, la flotte part dans trois jours, une fois fait, on lui fait prendre des vacances. Il faudra juste faire attention à ce qu’elle ne rentre pas illégalement à bord. Lee soupira.
    Que de soucis pour échapper à ces ducs !
    Il fit un geste de la main qui invita Quenot à sortir de son bureau, ce que ce dernier s’empressa de faire, le laissant dans la lecture du dossier qu’il venait de reprendre.

    ***************


    Ecoute irania, tout va bien se passer… commença Santiago Davisda, mais il fut violemment interrompus par Sinafay, qui darda ses yeux rouges sur lui, au point de presque le faire reculer.
    Non ! Tout ne va pas forcement bien se passer ! Surtout avec Sotiol aux commandes ! Ont-ils seulement pris la peine de réfléchir au sort des 442400 hommes une fois là bas, s’il y a un imprévus ces crétins vont faire comment ? La r89 est à l’autre bout de varden ! C'est beaucoup trop loin !
    Elle se calma soudain, enfin juste le temps de traverser la petite pièce où ils se trouvaient actuellement, pour aller s’asseoir sur un fauteuil. Santiago préféra ne pas trop s’approcher d’elle dans un moment pareil, et resta à la regarder remettre en ordre sa longue chevelure blanche, qui couplée à sa peau gris foncé, laissait entrevoir des origines melrhens.
    Et tu connais la meilleure, celui qui a supervisé cette opération, ainsi que le choix du commandant ? Tom Quenot ! Je suis sûre qu’il l’a fait exprès !
    Tu sais, la flotte sera loin de tout, tu ne devrais pas trop t’inquiéter pour sa sécurité.
    Justement ! Que se passera t’il si jamais quelque chose de plus gros qu’elle lui tombe dessus ?
    Un long silence succéda à ces propos, et Davisda ne tenta en rien de distraire de ses réflexion la demoiselle en face de lui. Celle-ci redressa soudain sa tête vers lui avec une expression déterminé, et lui demanda d’appeler Dimitri Vladov, le chef du parti communiste libéral, qu’elle connaissait bien. Davisda soupira avant de s'exécuter.
    Il serait trop demandé que tu me dises ce que tu comptes faire ?

    Bof, tu peux savoir les grandes lignes : les faire payer si jamais il arrivent la moindre chose aux hommes qu’ils vont faire partir. Tu ne t’attends tout de même pas a ce que… Elle ne le laissa pas terminer sa pensé.
    Non, je ne m’attends à rien du tout. Je tiens juste à réagir face aux événements. Tu as fais l’appel ?
    Regarde ! Il lui désigna l’un des emplacements destinés à l’holovision situé dans le coin opposé gauche de la pièce faiblement meublé.
    Je te remercie, tu n’aurais pas un rendez-vous avec ces ahuris pour planifier je ne sais plus trop quoi ?
    Tu oublies les choses maintenant ?
    Je te demandes surtout de partir en fait ! Sur ce, elle lui désigna la porte du doigt et Davisda lui fit un bref salut avant de partir. Après ça, elle se leva pour rejoindre les appareils d’holovisions, et appuya sur un bouton couleur nacre, faisant apparaître l’image d’un homme grand, svelte et brun qui avait un je ne sais quoi de sévère dans son aura.
    Tu m’as fais attendre, ton adjoint a fait des difficultées à partir ?
    Oh non. Il est intelligent, crois moi, et au fond il m’aime bien. Je ne sais pas exactement ce qu’il sait ou a deviné, mais il sait certainement une chose, si il me fait des difficultés je l’étrangle, ou pire, je le fait travailler pour Quenot.
    Un sourire illumina sa figure à la seule perspective de voir Quenot être ralentis par un homme qui le déteste viscéralement. Elle fut ramené à la situation présente par l’impatience de Vladov.
    Pourquoi m’as-tu appelé ?
    Ben pour te dire de faire le nécessaire, au cas où la flotte aurait des problèmes.
    Il l’a dévisagea avec sévérité. Quitte à en provoquer ?
    Il fut rassuré par la brusque colère qu’il trouva chez son amie.
    Comment oses tu !? Je… Ne fais plus jamais d’insinuation pareilles !
    Tu me rassures. Sur ce, je dois te laisser, j’ai perdus assez de temps.
    Parts. répondit elle, toujours fâché après son insinuation.
    Ca va, fit il en riant, tu va t’en remettre ?
    Sors de là ! Répondit intéressé.
    Je suis déjà dehors !
    Elle appuya avec emportement sur le même bouton que celui qui lui avait permis de lancer la communication, ce qui eu pour effet de la couper. Décidément, tu ne changeras jamais, pensa Vladov avec amusement devant l’espace désormais vide.

    ***************


    Veuillez embarquer à bord de la navette ! Dis la voix mécanique qui devait surement sortir de ce boîtier situé à coté du vaisseaux.
    Sinafay se demandait toujours pourquoi elle était là, et surtout qui l’avait invité à assister au départ de la flotte en compagnie de Davisda et de Jason Délano, le ministre de la défense qui faisait la même tête qu’elle. Vladov n’avait pas été invité.
    Les portes de la navette s’ouvrirent, et sans un mots, ils montèrent à l’intérieur et s’assirent. Le décollage eu lieu rapidement, toujours dans un silence qui ne fus rompus que quelque minutes plus tard , par Davisda.

    Quelqu’un sait pourquoi nous avons été conviés ?
    Sinafay ne répondis pas, en train de regarder la surface enneigé s'éloigner rapidement, Délano oui.
    Heu non, pourquoi ?
    A ces mots, elle se retourna pour le regarder, celui-ci semblant un peu gêné.
    Vous savez quelque chose, dit elle enfin.
    Moi ? non, pas du tout, répondis un peu trop rapidement un Délano soucieux de ne pas avoir d’ennuis.
    Si. Le ton indiquait qu’elle n’envisageait pas sérieusement une autre possibilité. Parlez.
    Beau temps hein ?
    Dit Davisda, pour occuper sa supérieure. Celle-ci ne détourna pas le regard de Délano et les bras croisés sur la poitrine, elle insista.
    J’attends !
    Devant l’air calme mais déterminé de Sinafay, celui-ci finit par s'exécuter, du moins en partie.
    C’est Sotiol qui nous a demandé de venir.
    Et ? Lui tout seul n’aurait pas pus faire déplacer de manière officielle trois personnes haut placées, il a eu de l’aide. Qui ?
    Quenot a jugé qu’il était préférable que nous venions, lâcha t-il enfin.
    Evidemment… soupira t’elle.
    On vient de sortir de l'atmosphère ! lança Davisda, qui préférait rester dans son rôle de commentateur du paysage extérieur. Les deux autres tournèrent leur regard vers l’extérieur et tous observèrent le lent grossissement d’une station relié aux plus gros spatioports jamais construit sur Dacilla. Ils apercevaient même une parti de l'impressionnant regroupement de vaisseaux qui allaient partir. L’amerrissage à la station fut une simple formalité, et dès que les bruits sourds de l’ajustement du sas et de son ouverture furent entendus, ils se levèrent et passèrent par la porte qui venait tout juste de s’ouvrir pour arriver dans une salle où les attendaient le personnel de la station au gros complet, et au garde à vous. Le délégué parla.
    Bonjour à vous,
    dit il en faisant un salut, j’espère que vous avez fait un bon voyage, et je vous prierez de bien vouloir rentrer dans ce train, qui part du couloir en face de vous. Le voyage est automatisé, et nous ne somme pas autorisé à vous accompagner pour des raisons de sécurités , surtout au niveau de la station. Nous espérons que la suite se passera bien.
    Jason Délano répondis par pure formalité, et les trois rentrèrent dans le train qui fonça à une vitesse étonnante vers le cœur du spatioport proprement dit , sans pour autant les gêner. Le train pénétra afin dans la salle proprement dite, et les cheveux de Sinafay manquèrent de se hérisser en voyant Quenot arriver grand sourire vers eux. Davisda semblait mieux se contenir mais il n’en pensait pas moins. Il avait aussi été opposé à ça au début et ne le voyait pas vraiment d’un meilleur œil, même si il faisait figure de partisan quand on le comparait à Sinafay.
    Bonjour ! J’espère que le voyage s’est bien passé, et je suis navré d’avoir dut vous déranger. Sotiol a absolument tenus à vous voir.
    Parfait, maintenant que l’on est là, je suppose que l’on va prendre place dans les rangés situé en face de la porte qui mène au vaisseau amiral. Répondit elle sèchement. Et ce faisant, elle s’avança ver une place qui semblait libre en bordure de la première, et les autres commencèrent à s’avancer eux aussi. Quenot se rapprocha d’elle.
    Allons Irania, venez donc au milieu à coté de moi et de Lee, s’est là qu’est votre place !
    Je vous interdis de m’appeler par mon prénom !Chuchota elle aussi fort qu’elle l’osa. Venez. Elle commença à protester et à repartir mais il l'attrapa discrètement et l’entraîna avec lui, sachant parfaitement qu’elle ne ferait rien dans un endroit pareil, et qu’il faisait au minimum une tête de plus qu’elle, pour un poids deux fois supérieur. Elle se retrouva donc au milieu du premier rang entre Quenot et Lee. L’attente fut longue, elle se permit de tripoter la dague qu’elle avait accroché sur son flan gauche en pensant à tout ce qu’elle pourrait bien faire avec, à commencer par élargir un certain sourire ! Sotiol arriva enfin, et Lee fit un interminable discourt, que personne peut-être à exception de Sotiol n’écouta. Une foi ceci fait Sotiol fit un bref salut devant l’assistance, et s’engagea dans le couloir qui menait au vaisseau amiral, La compagnie commença aussitôt à se disperser.
    C’est tout ? demanda un Davisda incrédule.
    Oui C’est tout, répondit Lee, vous êtes surtout venus ici pour planifier les prochains mois en fait, je vous laisse au près des intéressés.
    Lâchez moi Quenot !
    Pas tant que je ne vous aurez pas donné vos instructions.
    Et qu est ce que votre génie militaire a décidé me concernant ? répondit elle, la vois remplis de mépris envers son interlocuteur.
    Vous ne ferez rien, irania, mais alors rien du tout !
    Alors nous en avons fini, je retourne vers Davisda, et ne vous avisez pas de me suivre.
    Il n’essaya pas et partit lui aussi vers d’autres personnes un peu moins remontés à son égard.

    ********************


    Tout est en ordre? demanda Quenot à la sentinelle postée devant l’entré de la salle ou été l’appareil.
    Tout est calme monsieur, fit le soldat, un spiralien.
    Bien ! et si jamais quelque chose bouge, vous tirez. Répondit il par pure routine.
    Bien monsieur, fit le soldat en s’inclinant.
    Quenot claqua des talons et parti, enchanté de la soumission du soldat. Ses pas sonnèrent bruyamment pendant une minute ou deux, puis ils s'estompèrent. Un ronronnement se fit sentir dans la poche droite du manteau de uniforme du soldat. C’était le moment. Il sortit l’objet de sa poche et se mis à le regarder attentivement Il était de forme à peu près sphérique, et rayonnait de bleu là où les cercles de métal disposés sur une partie de la sphère le laissait passer. C’était une bombe avec un module de forçage de serrure. Il appuya sur l’un des pôles et le mis en contact avec la serrure informatique de la porte. Deux minutes plus tard, celle-ci s’ouvrait sans un bruit, et il pénétrait dans une salle sombre et démeublée, excepté un appareil de communication au milieu. C’était ce qu’il cherchait.
    Il ne s’attarda pas trop sur son apparence et lova la bombe au pied de la structure. A l’instant d’après, il sortait de la salle en donnant l'apparence que la porte n’avait pas été forcé. Il était à près de deux cent mètres quand la bombe explosa, juste ce qu’il fallut pour couper la communication. L’explosion eu le même effet qu’un coup de pied dans une fourmilière. L’instant d’après, les couloirs fourmillaient de soldats en armes. On ne tarda pas à voir qu’il n’était pas à son poste, et qu’en plus, il partait dans la mauvaise direction. Tant pis, ça faisait parti du plan.

    Hep soldat ! Venez ici ! lui cria quelqu’un visiblement armé. Il se mis à courir, ce qui déclencha une rafale de la part de l’autre, qu’il ne put éviter uniquement parce que le couloir tournait et que son adversaire avait été surpris. Il faillit rentrer dans une petite femme aux cheveux blanc qui n’aurait pas dut se trouver là, mais qui avait décider d’y aller quand même.
    Qu’est ce qu’il se passe? Demanda elle étonnée, avant d’être violemment poussé et d’aller s’écraser contre le mur.
    Elle n’hésita pas davantage et lança sa dague qui alla se planter dans le foie de l’individus. Ce qui l’arrêta suffisamment de temps pour que le soldat arrive et lui lance une rafale dans les pieds, ce qui finit de l’immobiliser. Les deux s’approchèrent de l’individus, et elle récupéra sa dague avant de s’éloigner. Elle laissait l'interrogatoire au soldat.
    Que faites vous, qui êtes vous?! commença t’il, mais il fut interrompus par un autre soldat qui les bouscula en courant pour se rendre au lieu de l’explosion, non sans lâcher sur l’homme à terre une autre bombe.
    Celle ci explosa, tuant les deux hommes sur le coup et projetant une masse de débris tranchant sur Sinafay, qui avait été soulevé comme un fétu de paille par le souffle de l’explosion. Elle retomba inconsciente et grièvement blessée sur le sol, tandis qu'un nouvel afflux de personnes arriva vers elle. Deux personnes la soulevèrent de la marre de sang qu’elle avait déjà créé et coururent vers l’hôpital du bâtiment présidentiel.
    Dernière édition par S. Hardin le Dim Sep 06, 2015 6:39 pm, édité 8 fois.
    La violence est le dernier refuge de l'incompétence.

    Tout ça pour une flotte perdue 15879-15881

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Ven Juil 10, 2015 6:45 pm

  • L’éscadre 28 vient de rentrer de reconnaissance ? Demanda Sotiol.
    Oui, tout est en ordre, répondis le lieutenant Alganol qu’il avait choisi comme subalterne.
    Nous avons atteins la position voulue hier et avons envoyé un message à Dacilla pour l'annoncer, et elle n’a toujours pas répondus ? Bizarre ça, non ?
    Vous voulez que j’aille vérifier le groupe chargé des communications longues distances ?
    Vous pouvez toujours , mais si ils avaient reçus quelque chose, ils nous auraient prévenus.
    Il arrêta Alganol qui se dirigeait déjà hors de la pièce.
    Vérifiez si l’autre croiseur bombardier n’a pas reçus quelque chose. Une fois cela fait, vous me rejoindrez sur le pont.
    Bien monsieur. Répondis ce dernier avant de s’engouffrer pour de bon dans le couloir
    Sotiol fit de même après s’être soulevé de sa chaise et regardé la salle qui lui servait de bureau pour voir si tout était en ordre. Il parcourut toute une série de couloirs et d’escaliers bordant des cabines ou des entrepôts avant d’arriver sur le pont proprement dit. La vus sur l’extérieur n’avait pas bougé, on apercevait toujours quelque étoiles, et les propulseurs de quelque gros vaisseaux.
    Il alla s’asseoir à sa place de commandant, non sans saluer les hommes et femmes présents, qui le lui rendire.
    Cinq minutes plus tard, un alganol passablement essoufflé traversa la salle bourrée d’ordinateurs jusqu’à lui et lui dit.

    Ils n’ont rien reçus à la salle des communications, et l’autre croiseur bombardier nous a envoyé la même demande ! Que fait on ?
    On attends, répondit Sotiol, qui se détourna de lui pour avoir une vus sur l’écran de son poste, qui affichait en ce moment une vus complète du vaisseau, le but étant de savoir s’il y avait des systèmes défectueux à bord. Il pris sa tête dans ses mains et réfléchit. Autour de lui, les hommes échangeaient des murmures, inquiets de voir le commandant préoccupé à ce point, d’autant plus inquiet qu’ils ne savaient pas ce qui en était la cause, les radars ne signalant rien du tout. Alganol se racla la gorge.
    Commandant, que dois je faire ?
    Vous pouvez partir.
    C’est à ce moment là qu’ils sentirent une vibration dans le sol et sur les murs. Légère, mais de provenance inconnue. Les propulseurs étaient éteins, et il n’était pas question de les rallumer, les vaisseaux dérivants dans l’espace juste à la bonne vitesse.
    C'est alors qu’il regarda son écran, la salle des communications avait un problème.

    Alganol, allez voir ce qu’il se passe dans la transmission !
    A peine avait il dit ça que l’alarme située sur le pont vira au rouge et qu’une sirène se fit entendre.
    Que tout le monde reste à son poste ! ordonna t’il. Et qu’on me passe la communication avec le reste du vaisseaux !
    Un homme couru lui créer la liaison, et Sotiol se dépêcha de la prendre.
    Ici le commandant Vlad Sotiol ! Veuillez rester à vos poste ! Enfin, dans la mesure du possible. Les batteries doivent pouvoir faire feu sur tout astronef ennemis arrivant, et que l’infirmerie du vaisseau se tienne prète à recevoir des blessés!
    Il coupa.
    Technicien en chef ?
    Oui ? répondit intéressé
    Je veux un rapport complet sur les événements !
    Commandant ! appela le responsable de l’appareil de communication du pont. L’autre croiseur bombardier vient de perdre son émetteur longue portée !
    Quand est il du nôtre ?
    Le lieutenant Alganol devrait le dire d’un instant à l’autre.
    Sotiol alla se rasseoir dans son siège en tripotant son insigne avec nervosité. Deux minutes plus tard, Alganol avait réussis de son coté à remettre en marche un des appareils de la salle de com, et appelait Sotiol.
    Commandant, l’émetteur longue portée a été détruit, et plusieurs autres appareils gravement endommagés. Dit il anxieux.
    Sotiol se tourna vers le chef technicien, qui était resté à son poste pour recueillir des informations.
    C’est réparable ?
    J’ai bien peur que non pour l’émetteur longue portée, nous n’avons pas les pièces à bords. Cependant, on peut toujours tenter de le bricoler. Les autres appareils ne seront pas un problème, et aucun autres systèmes du vaisseau n’a été touché.
    Alganol, rendez-vous dans mon bureau dans une heure, je veux un rapport complet sur tous les vaisseaux de la flotte.


    ***************



    Après les événements du palais, Sinafay avait été hospitalisé en urgence, et une enquête approfondis avait été lancé afin de trouver et d’exécuter les éventuels traîtres restants dans la garde. De plus, le président du conseil magnézien, une colonie de la république, avait été appelé par la capitale pour assister à une réunion urgente, où participerait Quenot, Sinafay, Délano et Lee.
    Une fois qu’elle fut rétablie, Sinafay fut donc arrachée à son repos sans sommation et conduite dans l’une des salles du palais. Davisda avait tenus à l’accompagner, mais il avait été refusé par Quenot, ce qui avait rendus la demoiselle encore plus furieuse que d’habitude à son égard.
    Elle rentra dans la salle, et après avoir regardé tous les individus présents, elle s’assit dans son coin, prête à frapper Quenot à la moindre occasion.

    Bien, nous voila tous réunis, commença Lee. Merci à tous d’avoir fait le déplacement, en particulier à monsieur Kotchik, qui a dut quitter sa planète en urgence, Et à mademoiselle Sinafay, qui est venue malgré ses blessures. Avant de commencer, des présentations sont elles nécessaires ?
    Les invités secouèrent la tête, quand ils ne dirent pas non.
    Bien, je peux commencer. Comme vous le savez, notre émetteur longue portée qui nous permets de communiquer avec la flotte a été détruit, intégralement. Nous ne pouvons donc plus leur communiquer. De plus une menace rode sur la république, car les actions commises à votre encontre, il désigna Sinafay, avaient tout l’air d’être organisées.
    Ce n’était pas moi qu’ils visaient, je n’étais guère plus qu’un bonus appréciable. Répondit elle. Enfin, pour la flotte, vous n’avez qu’à prendre un autre émetteur et rétablir la communication, non ?
    Hum, on en a fait qu’un de ce modèle là. Répondit Délano d’une voix hésitante.
    Devant sa réponse, Sinafay écarquilla les yeux et tomba en arrière, à la recherche de l’appui du dossier de son fauteuil.
    Consternant. Dit elle enfin.
    Je peux savoir qui a supervisé l’opération ? demanda Kotchik d’une voix peu amène. Magnézi a beaucoup investi dedans !
    Ne cherchez pas, c’est Quenot.
    En attendant, riposta ce dernier, je peux savoir ce que vous faisiez là bas ?
    Là n’est pas le propos !
    On peut en reconstruire un ? Demanda Délano.
    Je ne sais pas, répondit Lee, c’est Magnézi qui l’a mis au point.
    Oui, c’est possible, ça prendra du temps mais c’est possible. répondit Kotchik.
    D’après ce que m’a dit Sinafay, Sotiol ne devrait pas bouger. Fit Délano. On en refait un, on rassure Sotiol une fois fait, et la question est réglé.
    Vous oubliez un problème, ministre, dit Lee, des personnes ont faites exploser le premier émetteur, il faut s’assurer qu’ils ne vont pas tenter de faire pareil avec le second !
    N’avertissez personne et personne ne le saura. répondis simplement Sinafay, Enfin, personne à par ceux qui les fabriques et nous cinq.
    Je vous rappelle que vous n’êtes pas habilités à prendre cette affaire en charge, commença Quenot, mais elle l'interrompis violemment.
    La ferme ! On voit bien dans quelle situation on est par VOTRE faute ! Vous allez donc me faire le plaisir de la boucler, et de laisser cette histoire à des personnes compétentes !
    Mademoiselle, commença Lee
    Laissez là, intima le chef du conseil magnézien, elle a raison. Je pense qu’il est temps d’arrêter cette réunion et de passer aux actes. Si quelqu’un à quelque chose à ajouter qu’il le fasse, et vite.
    Personne ne dit mots, et plusieurs se hâtèrent de sortir, laissant Sinafay et Kotchik seuls dans la salle.


    ***************


    Les diligents magnéziens eurent tôt fait de reconstruire l'émetteur, et avec des mesures de discrétions et de sécurités drastiques, il fut transporté par un horzegort jusqu’à la planète mère, où il fut réceptionné par Kotchik lui-même, qui était le seul des cinq à savoir le faire marcher. Dix jours plus tards, l’émetteur avait été installé dans une nouvelle salle et tout le monde attendait assis sur de confortables fauteuils rembourrés que Kotchik finisse les réglages de l’appareil, ce qui allait apparemment durer bien une quinzaines de minutes.
    Ecoutez Kotchiks, vous pouvez encore nous appeler une fois que vous avez fini, nombres d’entre nous ont des problèmes épineux à régler. Rappela Quenot.
    C’est bientôt finit, ne soyez pas si hâtif. En attendant, vous pouvez toujours travailler… Ou dormir, dit il en montrant Sinafay. Les blessures ont du la vider de ses forces, la pauvre. Une certaine compassion transparraisait dans sa voix, que Lee suspecta d’être plus que dut à de la pitié.
    Vous êtes sûr au moins ? demanda Délano.
    Ne vous inquiétez pas, c’est presque finit.
    Il replongea sa tête sur la structure, et farfouilla parmis différents boutons afin de bien régler la fréquence, et la zone cible. Cela dura encore deux minutes, puis il releva la tête, se leva et alla réveiller Sinafay en la secouant un peu.
    Hum ? Quoi ? tenta de répondre celle-ci, les yeux encore embrumés par un sommeil nécessaire.
    L’appareil est prêt, répondis doucement le magnézien, si vous voulez bien prendre contact avec la flotte, c'est le moment.
    Euh, oui ? Je n’ai jamais utilisé… ce genre de choses. Balbutia t’elle. On fait comment ?
    Le magnézien vient à coté d’elle.
    Vous appuyez sur ce bouton, dit il en le faisant, et vous laissez faire l’appareil, tout est réglé.
    Elle hocha la tête, bailla et attendit que la liaison soit faite. Ils attendirent trois minutes
    Très efficace, railla Quenot.
    Vous rencontrez un problème ? Demanda Lee.
    Hum, je ne sais pas. A vrai dire, il me semble avoir calibré large, mais la zone couverte n’est peut-être pas suffisante. Mademoiselle, veuillez vous pousser, je vais modifier la visée de l’émetteur.
    Elle s’exécuta, non sans regarder dans les yeux le magnézien, qui le lui rendis. Après cinq secondes où leur regards se croisèrent, ils hochèrent la tête, et regagnèrent leur place.
    J’ai augmenté la portée de l’appareil, essayez de nouveau.
    Sinafay s’exécuta. Il ne se passa rien.
    Monsieur, dites moi que vous allez réussir à refaire la liaison.
    C’est peu probable, répondit ce dernier pessimiste.
    Vous n’avez encore rien compris ? Demanda Sinafay, à la surprise de presque tous.
    Expliquez alors ! Ordonna sèchement Quenot.
    Monsieur Kotchiks aura beau avoir le meilleur appareil entre ses mains, et effectuer les meilleurs réglages du monde, cela ne servira à rien si les récepteurs qui sont sensés recevoir la communication ont été détruits. Croyez vous réellement qu’un groupe capable de s’infiltrer dans le palais et de détruire cette chose de la façons dont ils l’ont fait ne soit pas capable de faire la même chose dans une flotte ? Ils faisaient partis de la garde, c’est largement dans leur corde !
    La salle resta silencieuse un moment à ces mots.
    Et merde ! lâcha Délano.
    Ils peuvent être réparé, je veux dire, ceux de la flotte ?
    Oh, moi, je n’en sais rien, répondit elle négligemment. Après tout, on m’a volontairement mise de coté pour préparer cette opération… Il faudra demander au concerné…
    Quenot respira alors un grand coup, avant de regarder Kotchik dans les yeux.
    A priori non, affirma t’il. Les vaisseaux n’ont pas le matériel requis pour les réparer, mais si ils peuvent les bricoler, je suppose qu’ils le feront. Après tout, ils ont plusieurs techniciens très compétent à bord.
    Je ne jouerai pas la sécurité de la flotte sur vos suppositions. dit Sinafay d’un ton péremptoire.
    L’ensemble de l’assemblée se mis alors à réfléchir intensément. Un silence de mort planait dans la pièce.
    Une mission de secours serait elle envisageable ?
    Possible, mais cela prendra du temps pour se mettre en place. Mettons deux trois semaines.
    Tant que ça ?
    Dit elle en écarquillant les yeux.
    Et oui, répondit Délano, il faudra trouver les vaisseaux, les équiper. Dans le pire des cas il faudrait carrément en construire ! Mais heureusement, je ne crois pas que l’on en soit à ce point.
    Ecoutez, si l’on part sur l’idée d’une mission de secours, je pense qu’il vaut mieux arrêter cette réunion, et que ceux qui planifient ce genre de chose se mettent au travail. Des objections ?
    Non, mais une question. Qui va planifier cette opération ? demanda Kotchik. Vous pourriez inclure mademoiselle ? Je n’ai pas envie d’avoir de nouveaux problèmes.
    Devant la tête plus que surprise de Sinafay, Quenot fut assez avisé pour tenir sa langue.
    Ma fois, pourquoi pas, dit Lee en haussant les épaules. Elle fera équipe avec Quenot et Délano pour ça alors. Maintenant, je vous prirez à tous de bien vouloir quitter cette salle, et de vous mettre au travail.
    L’assemblée aussitôt se leva et Sinafay en profita pour souffler à Kotchik.
    Me faire travailler avec Quenot ? C’est pas un cadeau ça !


    ***************



    Sotiol entendis trois coups brefs frappés à sa porte. Il se tira de sa léthargie pour aller ouvrir, ça devait être Alganol qui venait lui faire son rapport.
    Alganol rentra prestement dans la pièce pour aller s’asseoir devant le bureau, manifestement assez mal à l’aise. Sotiol alla se rasseoir lentement.

    Alors ? demanda t’il sobrement.
    Aucun des deux appareils n’a pus être réparé, et pourtant les techniciens ont travaillés d’arrache pied dessus pendant une semaine ! On a pas les pièces qu’il faut sur ce foutu vaisseau apparemment !
    Ni sur les autres je suppose, dit le commandant avant de s’emporter. Bon sang, Quenot aurait pus prévoir !
    Alganol attendit prudemment qu’il se calme.
    Les divers autres dégâts des deux croiseurs bombardiers ont pus être réparés, et le reste de la flotte n’a rien. Ajouta il plus pour lui-même, vus que Sotiol ne l’écoutait manifestement pas.
    Vous avez un problème ? finit il par demander en regardant la mine soucieuse du commandant.
    Possible. Comment les deux émetteurs ont été détruis ? demanda ce dernier.
    L’un a été détruit par une surcharge de son alimentation, l’autre par une explosion d’origine inconnus. Enfin, c’est ce qu’il parait, mais le technicien en chef l'a confirmé. Répondit il.
    Le tout en même temps ? N’allez pas me dire que vous croyez que c'est du hasard ! Quelqu’un l'a fait, quelqu’un de très organisé. Que dit la loi dacillène sur ce genre de cas de figure ?
    Elle dit que le commandant peut mettre en place une enquête et arrêter les coupables pour trahison avant de les livrer à Dacilla où ils pourront être jugés.
    Et bien il est temps de la lancer ! commanda ce dernier. Je vous charge de mettre le dispositif en place, et vous viendrez me faire un rapport à chaque fois que quelque chose se présentera.
    A vos ordre commandant. Il s’arreta, puis se retourna, quelque chose ayant visiblement l’air de le travailler.
    Que vas faire la flotte maintenant que nous ne pouvons plus communiquer avec la planète mère ?
    Sotiol soupira.
    Elle restera là où elle est jusqu’à ce que le temps soit venus de rentrer, ou que quelque chose arrive.
    Dernière édition par S. Hardin le Sam Sep 19, 2015 4:45 pm, édité 1 fois.
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Ven Juil 17, 2015 5:54 pm

  • Ailleurs dans le vaisseau. Un groupe était dans l’une des cabines de l’éréna mehnil. Il ne risquait peut être pas de se faire condamner pour trahison si il était découvert, mais si Sotiol savait ce qu’il se préparait, ils les aurait certainement réduit au silence, juste pour ne pas avoir d’ennuis supplémentaires.
    Une veille dame était assise sur le fauteuil de ce qui semblait être la pièce principale de la cabine. Elle se dénommait Rose Baltula.
    Dans la pièce chichement meublée se tenait aussi deux autre personnes, qu’elle avait faite venir et à qui elle s’adressait à présent.

    Excusez moi encore de vous avoir dérangé, dit elle, mais j’ai bien peur que la situation ne l’exige. J’ai peur que malgré notre situation délicate, Sotiol ne décide de rester.
    Qu'en savez vous? répondit l’autre femme présente dans les lieux, appelée Diona Fingal. Après tout, il va peut être bouger.
    Non, je ne pense pas. Irania m’en avait déjà parlé et elle le connait depuis longtemps. De plus, elle est du genre à bien jauger les individus, elle ne se trompera pas.
    Vous connaissez l’amirale ? Fit Rober Piat, ébahis.
    Oui, et alors, demanda Baltula étonnée, là n’est pas la question. Il faut discuter avec le commandant.
    Vous croyez vraiment qu’il va vous laisser parler, ou que vous aller seulement pouvoir l’approcher ? fit Fingal avec une voix teintée de doute, voir même de condescendance.
    Piat, avec son esprit plus pratique, se posait davantage d’autres questions.
    Comment comptez vous faire ? demanda t’il simplement, ayant confiance en les capacitées de la vielle dame.
    Il faudrait premièrement s’assurer qu’une majeure partie du personnel de la flotte nous suit, condition indispensable si l’on veut que notre requête ait du poids.
    Mais comment fera t’on pour rallier des personnes à notre causes ? Sotiol n’aimera sûrement pas notre activité.
    Vous soulevez quelque chose d'intéressant, ajouta Piat. Les émetteurs n’ont pas sautés par hasard, je pense que tous le monde le pense, et Sotiol doit sûrement en être persuadé.
    La réaction ne va pas tarder à venir, si elle n’est pas déjà en route, fit Baltula, qui voyait où l’homme voulait en venir.
    Exact, il faudra donc être excessivement prudent.
    Justement, peut être pas. l’interrompis Baltula. Au contraire, montrons à Sotiol que nous n’avons rien à cacher, ce qui est le cas. Œuvrons au grand jour. De plus, il sait qui je connais, il n’osera pas déclencher sa colère.
    Elle s’arreta pour prendre une pose pensive pendant quelque minutes, puis repris, en regardant Piat.
    Il y a cependant un problème plus sérieux.
    Ah, et lequel ? Demanda Fingal, qui au vus de l’échange en cour pensait la situation plus où moins entièrement planifié.
    Les types qui ont fait sauter les émetteurs, tout simplement. Répondit Piat.
    Exact, confirma Baltula. Ils sont potentiellement très dangereux, et il ne serait guère prudent d’en retrouver dans nos rangs quand on ira voir Sotiol, surtout si celui-ci les découvre ! Il pourrait alors largement nous nuire. Je vous conseille donc de n’en parler qu’à des personnes en qui vous avez confiance pour le moment, et de leur demander de faire la même chose. Ainsi, notre mouvement, puisque il faut l’appeler ainsi, se propagera largement tout en sécurité. Maintenant, vous pouvez partir si vous le souhaitez, et commencer à agir.
    Les deux hochèrent la tête en signe d’assentiment, et Fingal partis rejoindre sa cabine personnelle. Piat préférait apparemment rester encore un peu.
    Une dernière chose, dit il. Vous êtes naturellement notre leader, et donc potentiellement une cible de choix au vus des événements. Accepteriez vous que je me charge de votre sécurité ? J’ai accès aux armes de l'armurerie et je devrais pouvoir en subtiliser une.
    Baltula le regardant un instant déconcertée par la proposition, puis haussa les épaule et signifia son accord.
    Je ne loge pas loin de votre cabine, appelez si il y a un problème alors.
    Sur ce, il la salua, lui dit au revoir et sortit lui aussi pour rejoindre l’ensemble de pièces qu’il appelait avec humour « ses appartements ».


    ***************


    Après la réunion, les trois personnes désignées par Kotchik s’étaient mises à travailler de concert pour mettre en place une mission de secours, qui ne partirait malheureusement que dans trois semaines. C’est pour ça que, bien qu’elle donna l’apparence d’être totalement pour ce projet, Sinafay avait sérieusement songé à trouver un dérivatif, et celui auquel elle pensait ne ferait sûrement plaisir à personne, du moins sur la planète mère. Elle alla rapidement trouver Davisda chez lui deux jours plus tard, ne voulant nullement être écoutée dans son bureau. Celui ci, confortablement installé dans son salon à regarder les œuvres d’une galerie d’artistes depuis son ordinateur sursauta, souffla un bon coup devant la sonnerie caractéristique, se leva et alla ouvrir.
    Toi, le jour où tu ne brutalisera pas ma sonnette…Dit il exaspéré.
    Au moins tu me reconnais, fit elle avec un grands sourire.
    Y a pas besoin de ça pour… Que viens tu faire ici ?
    Te parler, je peux rentrer ou je suis condamnée à rester dehors pour t’avoir dérangé ?
    Mais qu’est ce que j’ai fais pour mériter ça, murmura t’il tandis qu’il s’écartait, refermait la porte et désignait deux trois sièges dans la salle.
    Il la regarda longuement, celle-ci étant pour l’instant distraite par la décoration de la pièce puis lui demanda.

    Pourquoi es tu venues ?
    Je te l’ai dis, pour te parler, répondit elle tout en continuant à regarder la pièce.
    Et pour me dire quoi ? continua t’il.
    Elle le regarda enfin dans les yeux, et pris le temps de s’installer confortablement avant de répondre.
    Pour que tu veille sur mes affaires pendant mon absence.
    Celui ci la regarda, étonné.
    Quelle absence ?
    Celle qui arrive, je pars de la planète demain, et ce pour une durée indéterminé. Tu devras veiller à ce que tout aille bien sur Dacilla, et veiller sur mes affaires si ça ne te dérange pas.
    Et tu vas où ?
    Sur Ichbar, mentit elle.
    Ah, et pourquoi ? continua Davisda qui n’en croyait pas un mot
    Pour essayer de sécuriser la r2.
    Tu ments ! Ou vas-tu et pourquoi ?
    Ca ne vas pas te plaire.
    Comme d’habitude, tu es tellement imprudente après tout !
    Elle souria devant l’image de son adjoint en train de la tancer parce qu’il veillait sur elle. Enfin, elle n’était en général pas si imprudente que ça si l’on considérait le fait qu’elle était toujours au courant de ce qui aller se passer, et qu’elle prévoyait globalement bien les situations.
    Alors ? insista Davisda.
    Devines !
    Au hasard, en r89 chercher une certaine flotte ?
    Elle hocha la tête de haut en bas pour signifier qu’il avait raison.
    Evidemment ! Te connaissant, j’aurais du le prévoir, que trois semaines te sembleraient trop long. Je suppose qu’il est inutile de t’en dissuader.
    Tu suppose bien.
    Et je suppose que tu as tout préparé de sorte que tout va marcher impeccablement bien, et donc que je ne peux même pas te dire que tu cours de grands risques.
    Parfaitement.
    Mais as-tu pensé à ce qui va se passer ici ? Tenta il en dernier recours afin de la retenir.
    Oui, mais j’ai déjà pris quelques mesures. Tu devras juste leur dire que je suis partis sur Ichbar, je rentrerai l’information dans le système qui s’occupe des transports. Comme ça, je gagnerai suffisamment de temps et serais assez loin pour qu’ils ne cherchent pas à me récupérer.
    Davisda ne répondit rien et la regarda longuement. Cette petite mais rusée personne assise en face de lui savait ce qu’elle faisait, il en était certain. Elle s’était nombres de fois tirée de situations impossibles et en plus il y avait plus de 400 000 hommes dans la flotte, qui étaient perdus et devaient attendre avec impatience quelque choses, un signe, une réponse, enfin n’importe quoi capable de les sortir de leur pétrins.
    Il soupira, en songeant que les ennuis qu’il allait sûrement s’attirer n’étaient pas si grave, et qu’il pourrait s’en sortir. Et puis de toute façon à quoi bon lutter ? quand elle se mettait une idée dans la tête, rien ne pouvait l’arrêter, à part la mort peut être.

    C'est d’accord, soupira t’il. Mais fais attention !
    Promis. En attendant, je peux dormir ici ? Il est bien ton appartement !
    Davisda secoua la tête.


    ***************



    Le lendemain matin, après une confortable nuit dans le canapé du salon de son adjoint, Sinafay l’avait quitté pour prendre la direction du spatioport de la capitale. Les au revoir avaient été interminable, car Davisda l’avait encore sermonné et ordonné de faire très attention, ce à quoi elle avait répondus avec malice qu’elle faisait toujours très attention. Elle en souriait encore en sortant de chez lui. Mais les réalitées se rappelèrent vite à elle. Elle cacha bien ses cheveux dans sa capuche pour éviter d’être reconnu (après tout, une chevelure blanche comme elle en avait, c’était peu commun)et elle se hâta vers la station de railway qui allait vers la partie terrestre du spatioport de la capitale, et dont décollait en nombre des petits vaisseaux.
    Elle s’embarqua sans un mots dans une des rames blanches, et ne fit guère attention aux autres passagers, politesse que les autres lui retournèrent. Elle en profita pour regarder une dernière fois la ville qui s’étendait devant elle, et surtout les coupoles retranchées derrière la muraille rouge du palais présidentiel, qu’elle espérait bien revoir sans trop d’ennuis. Le trajet dura ainsi bien une trentaine de minutes pendant lesquelles elle resta à regarder dehors, pour finalement voir la silhouette du spatioport arriver.
    Une fois le railway arrêté, elle descendit rapidement pour faire les derniers mètres qui la séparait de l’entrée du spatioport, une porte en verre assez grande qui ouvrait sur un hall rempli de comptoirs et de tapis roulants qui partaient vers les différents terminaux. Celle-ci s’ouvrit automatiquement quand elle arriva et avec d’autres citoyens dacillens ordinaires, elle rentra dans la salle pour aller vers le comptoir qui se tenait devant l'accès à son terminal.
    Elle tapa son identitée sur la tablette du comptoir et inscrivit le nom du vaisseau elle voulait prendre. Puis la tablette lui demanda de payer, ce qu’elle fit avec rapidité. Une fois fait, elle passa sur le tapis roulant qui la mènerait à la visite médicale de son quai. La fameuse visite médicale qui déterminait si vous pouviez ou non sortir de la planète, en fonction que vous soyez infecté par un micro-organisme ou non. Elle songea avec appréhension au retard que déclencherait une maladie, même bénigne. Un retard qu’elle ne pouvait se permettre.
    L’arrivée devant la salle fut assez brutale, puisque perdue dans ses pensées, elle faillit rentrer dans la porte, qui heureusement s’ouvrait pour l’accueillir dans une salle aux murs blancs et remplis d’appareils qu’elle ne voulait pas détailler. Dans la salle il y avait une autre personne, une femme plus grande qu’elle d’au moins une tête qui lui fit rapidement une prise de sang avant de mettre un échantillon dans un tiroir bourré d’électronique d’un des meubles. Puis elle lui posa une série de questions sur ses antécédents médicaux auxquelles elle répondis le plus rapidement possible. Il lui fallut alors attendre les résultats de l’analyse sanguine. Après deux minutes d’attentes qui lui semblèrent interminables, l’infirmière lui dit qu’elle n’était pas contaminée, et qu’elle pouvait s’embarquer. Sinafay lui répondis par un bref salut et quitta la salle aussi rapidement qu’elle le put.
    La navette était déjà sur le quai, aussi elle s’embarqua sans plus attendre pour rejoindre la partie supérieure du spatioport.



    ***************



    La navette commença à s’élever assez rapidement, bien que personne à bord ne senti son accélération grâce aux amortisseurs inertiels, et tout le monde eu le loisir de contempler par les fenêtres le magnifique panorama qu’offrait la surface de la planète qui s’éloignait à toute vitesse. La ville fut bientôt invisible alors qu’ils pénétraient dans la stratosphère. Heureusement pour eux, la navette était munie d’une double paroi réfrigérante qui absorbait complètement la chaleur créé par les frottements. Bientôt, le ciel commença à s’assombrir, et ils commencèrent à voir la planète dans son ensemble, avec ses calottes de glace gigantesques, qui couvraient bien un tiers de la surface, et son continent unique occupant une grande partie de hémisphère nord. A l’extérieur, la navette laissa derrière elle les dernières voluptes d’air et commença à s’avancer vers une station encore invisible à l’œil nu, car trop éloignée. D’autres éclairs trahissaient la présence de propulseurs de navettes similaires.
    Une forme commença à apparaître devant eux, et se rapprocha rapidement. A ce moment là, la navette stoppa ses propulseurs principaux et commença à allumer ses rétro fusées dans le but d'effectuer la manœuvre d’approche. La station était maintenant visible, et tous ceux dont c'étaient leur premier voyage dans l’espace ne purent s’empêcher de pousser des exclamations devant la masse et la structure impressionnante. La structure d’un croiseur amiral en partance était également visible, renforçant le côté impressionnant de la scène. Une voix mécanique les avertis alors qu’ils devaient se préparer à sortir, en effet la navette qui avait considérablement ralentis commençait à se glisser vers un quai, et n’allait pas tarder à mettre en commun son sas avec l’un du spatioport. La manœuvre d'amerrissage fut rapidement menée, et un bruit sourd leur annonça que le sas s’ouvrait. Les passagers sortirent rapidement, et elle se dirigea vers une tablette pour taper le nom du vaisseau, celle-ci indiquant ainsi quelle voie prendre parmi les nombreuses qui partaient du hall d’arrivage, ou de sortis selon le sens d’arrivé des voyageurs.
    Elle tapa : Intercepteur de classe horzégord, nom : Aelar aem, numéro : 48756.
    Elle fut alors dirigée vers un tapi roulant qu’elle prit, et fut amenée vers la section qui logeait une partie des intercepteurs de la flotte. L’appareil devant lequel elle arriva mesurait tout de même 200 mètres de long. Un homme l’attendait devant le sas qui permettait de rentre dans le vaisseaux.

    Mademoiselle Sinafay, je présume ? Vous pouvez montrer vos cheveux, il n’y a personne ici sauf nous deux et l’équipage à bord du vaisseau, qui est au courant. dit il avec un sourire.
    Elle regarda les environs et n’y vit en effet personne. Elle retira sa capuche et regarda l’homme.
    Commandant Auriel Davgos ?
    C’est exact. Venez, nous somme prêts à partir, on n’attendait plus que vous. Je vous ferais les présentations en temps voulus.
    Sur ce, il s’engagea dans le tunnel qui menait à l’un des sas de l’Aelar aem, lui faisant signe de le suivre. Ils subirent en passant le flash d’UV réglementaire afin de tuer tous les micro-organismes à leur surfaces (encore une précaution anti épidémie) et pénétrèrent dans le vaisseau proprement dit. Le sas arrivait dans la partie intermédiaire du vaisseau, la où était la plupart des cabines. Des curieux sortirent la tête pour venir voir la nouvelle arrivante, qui fit tout pour ne pas paraître embarrassée par toutes ces têtes sortant pour l’observer. Le commandant sentit cependant sa gène et ils pressèrent l’allure pour s’enfoncer dans la partie arrière du vaisseau. Juste devant le pont, Davgos lui montra sa cabine, puis ils franchirent la porte et arrivèrent dans la salle de commandement du vaisseau. Il y avait trois soldats qui les attendaient.
    J’ai pensé que trois soldats pour garantir votre sécurité une fois dans la flotte ne seraient pas de trop. Je vous présente Igial Kalinsky, Lenorinel Kenafin et Weyna Jacomi.
    Les trois la saluèrent de la tête à l'annonce de leur nom. Salut qu’elle leur rendire.
    Davgos alla se placer devant le poste de commandement, et commanda alors le décollage.

    Allô, ici le commandant Davgos, paré à décoller, fermez les sas et activez les propulseurs principaux et bâbords !
    Dans le vaisseau, chacun se mis à son poste. L’ Aelar Aem ne tarda pas à s’éloigner du spatioport.
    Sinafay regarda une dernière fois la planète s’éloigner sur l’écran du pont, puis elle alla s’asseoir à un endroit qui manifestement ne servait à rien.
    Le vaisseau fila à pleine vitesse, direction la r89.
    Dernière édition par S. Hardin le Sam Sep 19, 2015 6:08 pm, édité 1 fois.
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Sam Juil 25, 2015 3:32 pm

  • On toqua à la porte de Baltula, ce qui la fit sursauter, étant assoupise depuis une demi heure environs.
    C’est moi, Roger ! lui cria une voix derrière la porte. J’ai amené quelqu’un de potentiellement intéressant avec moi !
    Hum ? Oui entrez. La porte n’est pas fermée à clef
    Il vaudrait mieux que ce soit le cas, non ? lui répondis Piat alors qu’il passait la porte en compagnie d’un autre homme. Baltula ignora sa remarque au sujet de sa porte, il était tellement protecteur qu'il en devenait parfois paranoïaque.
    Voici Patrick Ivatsof, dit-il en désignant l’homme. Je lui laisse le loisir de vous expliquer les raisons de sa venue.
    Baltula pris le temps d’examiner l’homme, pour voir si elle le connaissait, même de loin.
    Asseyez vous je vous en pris, et expliquez nous. Lui demanda-t-elle, tout en montrant du doigt les endroits où ils pourraient s’asseoir. Ils s’installèrent comme elle leur avait demandé.
    Bonjour, commença l’homme. J’ai eu vent de votre démarche par l’un de mes amis et collaborateurs, et il se trouve que j’ai moi-même commencé la formation d’un groupe aux buts similaires. Nous partageons vos impressions, cela fait déjà plus de trois semaines que le commandant Sotiol ne bouge pas !
    Baltula hocha la tête d’un air entendus, lui intimant de continuer.
    Nous considérons qu’une fusion de nos deux groupes nous enrichirait mutuellement et donnerait plus de poids à notre requête.
    Pourquoi pas après tout ? Fut sa première réaction.
    Elle se mit à réfléchir pendant deux minutes, avant de retourner son regard vers l’homme, et de continuer.
    Ca ne vous dérange pas si je vous demande quelle position vous avez, d’où vous venez… ?
    Pas du tout, répondit il en souriant, je comprend votre méfiance. Je suis un artilleur de ce vaisseau depuis 2 ans, avant, je servais une batterie de défense sur Spiraly.
    Suite à ça, la salle resta silencieuse un long moment, chacun essayant de prévoir ce qui allait découler de cette possible fusion et d’analyser toutes les données.
    Ivatsof se décida au bout de dix minutes à briser le silence.

    Alors, qu’en dites vous ?
    C’est d’accord, répondit Baltula. Je propose une réunion dans deux jours afin d’officialiser la fusion et de définir un plan commun. D’ici là, rentrez chez vous et prenez le minimum de risques. Vous pouvez partir maintenant. Monsieur Piat va vous raccompagner.
    A ces mots, les deux hommes firent mouvement vers la porte et sortirent rapidement.
    Une demi heure plus tard, Piat était revenus.

    Vous en pensez quoi ? demanda t’il après s’être installé sur une chaise en face de Baltula, qui était toujours sur son canapé.
    As-tu entendus parler d’un deuxième groupe similaire au notre ?
    A vrais dire non, lâcha t’il. C'est pour ça que sa demanda m’a parrut louche au début. Mais bon, après il m’a présenté sa « hiérarchie », et si je me fie à ce que j’ai vus, ça doit en effet être une organisation assez importante.
    Je vous suggère néanmoins de limiter vos contact avec lui, et d’envoyer Fingal et moi à votre place. Vous ne risquerez surement rien en cas de conflit de cette façon.
    Tu es décidément très prévenant, lui répondit elle en riant, Va pour ta proposition.
    Alors que Piat faisait mine de partir, elle lui dit.
    Tu peux rester si tu le souhaite.
    Oh non, je ne préfère pas, ça risquerait d’attirer trop l’attention, lui répondit il avec un clin d’œil. Puis il franchit la porte et vaqua à ses occupations dans le vaisseau.


    ***************



    Quatre heures plus tard, sur le pont du vaisseau. Il était 17 h selon le cycle du temps imposé à l’intérieur de la flotte. Pour plus de facilité, il avait été calqué sur celui de la capitale Dacillene, mais Sotiol, qui comme à son habitude était allé faire un tour sur le pont à cette heure ci, se demandait à quoi cela pouvait bien servir maintenant. Est-ce que Dacilla enverrait une seconde flotte les rapatrier ? Attendaient ils qu’il revienne de lui-même ? Ou alors ils ne souhaitaient pas voir le plan changer ? La zone était tranquille. Perdue comme elle l’était dans un système au milieu de nulle part, la flotte ne risquait pas d’être découverte. Voila pourquoi il ne souhaitait pas bouger. Si Dacilla avait donné une date fixe pour le retour, elle avait du prendre la plus sûre, du moins en était il persuadé. Il était également sûr que Sinafay veillerait sur lui. Enfin, il ne pouvait pas savoir que cela avait été fait contre sa décision, et que cette dernière était maintenant lancée à pleine vitesse dans un intercepteur au milieu de la région 90, dans le but d’aller le récupérer.
    Commandant ?
    Un homme, visiblement le coordinateur de navigation se tenait à gauche de lui, et tentait par sa voix de le sortir de sa pensée. Celui-ci s’y arracha et regarda l’homme, qui arborait une expression soucieuse.
    Que se passe-t-il ?
    Une escadre ne suit pas la trajectoire indiquée. Nous lui avons signalé mais elle n’a pas répondu.
    Sotiol passa la main sur son front. Encore des ennuis, en espérant que ceux-ci ne soient pas trop grave, songea t’il.
    Que le responsable des communications crée une liaison avec le vaisseau amiral de ce groupe, et qu’il me la passe ensuite, ordonna t’il.
    Le coordinateur se dépêcha d’aller trouver le responsable com, et lui expliqua ce qu’il devait faire. Celui-ci s’activa rapidement, et moins de deux minutes plus tard, Sotiol avait la liaison demandée.
    Dans le vaisseau contacté, personne ne semblait vouloir répondre.

    Mais qu’est ce qu’ils font ? s’entendit-il maugréer.
    Alganol, qui se tenait à côté de lui, comme toujours en ces occasions, lui demanda.
    Alors, que fait on si ils ne répondent pas ?
    Pour l’instant on attend encore quelques minutes, si jamais ils ne répondent pas, et bien...Il s’arrêta, il ne semblait pas pouvoir continuer.
    Après une longue hésitation où il tenta de reprendre contrôle de lui-même, il finit.
    On verra le moment venus.
    On afficha sur l’écran principal de la salle le parcourt des différents vaisseaux. Celui de l’escadre présumée dissidente ne semblait pas vouloir revenir dans le bon ordre. Deux minutes étaient passées sans aucune réponse de leur part.
    Alganol alla vers le poste qui montrait l’état du vaisseau, juste pour surveiller la situation à bord. Sotiol était trop absorbé par ses réflexions pour le faire, ou même lui donner un contre ordre de toute façon.
    Soudain, une lueur bleue indiqua un sursaut d’énergie dans l’une des batteries plasma du navire, une de la proue pour être précis. Plusieurs personnes à bords du vaisseau purent voir une boule de plasma filer de l’Eréna Mehnil vers la zone présupposée de l’escadre. Sotiol n’avait rien remarqué, fixé sur la communication, mais Alganol craignait de comprendre ce que ça signifiait.

    Commandant ?
    Quoi encore ? répondit ce dernier de façon assez agressive, en voyant l’expression de son lieutenant.
    On vient de tirer depuis une de nos batteries plasma en proue.
    Sur quoi ? Il n’y à aucun vaisseau ennemi dans les environs !
    A ce moment là, un homme sur le pont transmit une information qui répondit à sa question.
    On signale un impact sur le croiseur amiral de classe isos numéro 3 !
    Qui a tiré ! Que se passe-t-il enfin ?
    Commandant, plusieurs vaisseaux nous demandent pourquoi nous avons tiré et ce qu’il faut qu’ils fassent. Que doit-on leur répondre ? Intervins le responsable com.
    Cessez le feu bon sang ! Voila qu’on tire sur nos propre vaisseaux maintenant ?
    Salve de missiles à tête laser en approche, suivit de tirs de plasma de faible intensité ! Cria celui qui s’occupait de surveiller les menaces potentielles pour le vaisseau en cas de bataille.
    Impact dans trente secondes !
    Les défenses peuvent tenir ?
    Oui, nos grilles de défenses ont nettoyés la zone et le blindage résistera.
    Et bien qu’on les laisse partir ! Transmettez ça aux autres vaisseaux, qu’on les laisse partir !
    Trop tard, répondit Alganol dans la confusion ambiante. La moitié de nos systèmes d’armement viennent de leur tirer dessus, et les croiseurs de classes Aurora s’en donnent à cœur joie. L’escadre numéro 3 vient d’être anéantie.
    Un silence soudain plana. La salle se remettait lentement de la tempête, tout avait été si rapide ! Personne ne dit mots à l’annonce d’Alganol.
    Ce dernier s’approcha de Sotiol, qui semblait à moitié anéanti.

    Que doit-on faire commandant ?
    Faire passer celui qui à ouvert le feu le premier en cour martiale, et réparer les dégâts éventuels qu’aurait pus subir les vaisseaux. Lui répondit-il d’un air absent, après cinq longues minutes.
    Alganol quitta la salle sans un mot. Dans la flotte, pas un bruit ne se fit entendre pendant au moins dix minutes.



    ***************



    Trois heures plus tard, dans l'éréna mehnil.
    Ivatsof était allé retrouver sa hiérarchie, composée pour l'heure de Jean Erdinne, médecin à bord du vaisseau et Ivan Flaxner, chargé de la maintenance des cannons. C'était les seuls qui avaient pus venir.

    Ecoutez moi maintenant, fit Ivatsof avec emportement. L'heure est sérieuse! J'ai bien peur que d'avoir travaillé les esprits à bord de l’escadre numéro 3 est trop bien marché!
    On leur avait pourtant dit d'attendre encore un peu! Renchérit Erdinne.
    Nous sommes en danger maintenant! Le type qu'on a fait tirer vient d'être arrêté, Sotiol l'a vivant! Il va falloir presser Baltula, sinon il pourrait bien remonter jusqu'à nous.
    Le danger est-il immédiat? Demanda Flaxner.
    Tout dépend de la loquacité de notre artilleur. Mais Sotiol nous tombera dessus tôt ou tard! La seule chose à faire et de pousser Baltula à agir le plus tôt possible.
    En dernier recourt, on pourrait encore saboter le plus de choses possibles, en particuliers les appareils vitaux. Suggéra Erdinne.
    Est ce que quelqu'un a mis Baltula en confiance? Répondis Ivatsof, visiblement non séduit par la suggestion du médecin.
    Personne à part vous. De toutes façons, cela semblerait suspect que ce soit l'un de vos lieutenants qui aillent la voir, alors que vous y êtes allé vous même la première fois.
    Oui, peut être! Coupa Ivatsof. Mais à ce moment là comment justifier notre attente soudaine, alors que nous n'avons jamais lancé l'idée?
    Je m'étonne de votre question, fit Flaxner. Vous n'entendez pas les bruits, ne sentez pas cette odeur? Tout le monde est inquiet désormais, et elle doit le savoir. Si on lui propose de manière naturelle, en prenant le contre pied des événements, elle sera tout de suite convaincue et ira voir le commandant.
    Cela ne réglera surement pas nos problèmes, j'en ai peur, fit sobrement Erdinne.
    Nous connaissions le risque encouru en montant à bord. Maintenant, au travail! Dit Flaxner d'un air déterminé.


    ***************



    Au même moment, sur Dacilla. L'absence de Sinafay avait finit par être remarquée, et quelqu'un au palais présidentiel enrageait. Quenot avait reçus des instructions, mais cette imbécile comme il disait, avait tout foutu en l'air. Il ne pouvait à priori ne rien faire d'autre que d'aller questionner Davisda et Kotchik, de manière tout à fait légale et innocente. Mais Kotchik était suffisamment puissant pour lui tenir tête, il n'oubliait pas que les deux hommes appréciaient la melrehn, et il n'avait que faire de la légalité dès qu'il s'agissait d'elle. Il avait donc prévus de faire un tour au logis de Sinafay elle même, qui l'aurait surement découpée en morceau si elle savait qu'il avait seulement eu l'intention de rentrer chez elle sans sa permission. Il se serait de toute façon bien gardé de le lui dire.
    La capitale de la planète s'appelait Netheldrïn. Au centre, il y avait le centre nerveux des remparts et coupoles style russe du palais présidentiel.(pourquoi un nom pareil? Mystère. Certains parlent d’ailleurs de coupole chantilly...) Autour de ce bloc s'étendait une ville constituée de tours et de palais scintillants où logeait la population, le tout confortablement desservit par un réseau de transport. Sinafay habitait dans une tour dans le centre nord de la ville. La tour Donetso pour être exact. Il chercha donc dans le réseau du railway une station qui menait au plus proche de la tour, et une fois celle ci repérée, il s'empressa de la rejoindre.
    En général, une station dacillène était assez fréquentée, et il put se fondre dans la masse afin de rejoindre le quai en toute tranquillité, puisque presque personne ne le connaissait, et de toute façon, il n'était guère repérable dans une foule pareille. Il s'engagea dans la rame blanche aux courbes arrondies qui venait d'arriver en compagnie de civils dacillens qui n'avaient strictement rien à faire de lui. La rame partie à toute vitesse, sans que personne ne soit victime d'une accélération quelconque et arriva rapidement à son objectif, une autre station en tout point similaire à la première. Il en sorti rapidement, et rejoignis tout aussi rapidement une tour de 509 mètres de haut, toute en acier et autre métal brillant. C'était là, au 42 étage de l'immense structure. Heureusement, de grands ascenseurs partaient de l’extérieur pour suivre la paroi de l'édifice et arriver sur des terrasses à différentes hauteurs. Il arriva ainsi à l'étage souhaité en 5 minutes sans avoir à se perdre dans les salles des niveaux inférieurs, principalement dédiées à l'agriculture et au commerce.
    Il se retrouva devant une série de couloirs blancs, et là encore la chance le servis. Il trouva presque tout de suite l'appartement de sa rivale tant haï. La porte était verrouillée, comme il s'y attendait, mais il avait un dispositif qui lui permettait justement d’ouvrir les portes récalcitrantes. Après une minute d'attente, elle s'ouvrit, sur un couloir orange et marrons long de vingts mètres terminé par une autre porte. La luminosité était donnée par des cristaux oranges suspendus au plafond, qui éclairaient des dessins divers encadrés et posés sur les murs.
    Il continua vers la seconde porte et l'ouvrit. Elle débouchait sur une pièce ronde d'où partaient plusieurs couloirs. Quelque chose d'étonnant trônait au centre et il y avait de nombreux fauteuils dans la pièce éclairé par du bleu clair sur des murs bleu-gris.
    Il se dirigea vers le centre de la pièce où un cristal azur de minimum 70 centimètres de haut était posé sur un piédestal bleu mauve et entouré de huit pierres taillées de couleurs rouge. La pierre centrale éclairait la pièce d'une lueur bleuté et des scintillements mouvants étaient visibles en son centre.

    Un terminal d'ordinateur?
    Il s'approcha. Non, ce n'était pas ça, la pierre était froide et devait servir à réguler la température. Après un rapide examen des lieux, il se rendis compte qu'il ne trouverait rien et continua ses recherches en allant vers les portes que contenait cette pièce. Première porte à gauche, la cuisine, rien d'intéressant. Il ressortit rapidement. Deuxième porte, le salon, rien non plus.
    Mais bon sang, elle n'a rien laissé et n'a pas de terminal d'ordinateur?
    Il ressorti, passablement énervé. Pour l'instant, la visite n'était vraiment pas fructueuse. Il examina rapidement les autres pièces sans rien trouver non plus et s’arrêta finalement devant la dernière non fouillée, il poussa la porte.
    Les murs étaient en obsidienne noire et l'ensemble était faiblement éclairé. Le symbole de la république était installé sur un support de même couleur que les murs. Il posa ses mains dessus... Et appuya involontairement sur le cratère de Dacilla représentée. La planète s’ouvrit et ses parties coulissèrent. Une carte de varden apparut au centre de la pièce, deux fines lignes partant de la r18 pour arriver à la r89. Il y avait des informations concernant le temps et les provisions nécessaires pour la flotte et un petit vaisseau.
    -Tiens tiens... Vous voila partis pour la r89 à ce que je vois... Vous ne saviez pas qu'une expédition se préparait? On verra ce que diront les autres lorsqu'ils sauront que vous avez désobéi aux ordres...
    Il partit si vite qu'il ne remarqua pas un autre homme sortir de sa cachette pour rentrer dans la maison lui aussi. Il récupéra un dispositif qui lui permettait de diriger les caméras à distance, Sinafay les ayant réactivées pour l'occasion. Encore quelque chose qui lui serait utile...


    HRP: En fait, appeler Sinafay la melrehn est un peu inapproprié. Pas du fait qu'elle n'en aie pas vraiment les origines, ayant été recueillis à bord d'un vaisseau d'un empire melrehn. Mais parce que , sur Dacilla, à peu près 25% de la population est plus ou moins melrehn. Cette partie provient du tout début de l'histoire dacillene, que j'écrirai peu être un jour. En attendant, le fait qu'elle se cache les cheveux lorsqu'elle quitte Dacilla n'est au final pas si utile que ça, et si j'ai commis quelques incohérences, je vous prierais de m'en excuser, ayant oublié cette composante lors de la genèse de l'histoire. Bonne lecture!
    Dernière édition par S. Hardin le Sam Sep 19, 2015 6:25 pm, édité 1 fois.
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Jeu Aoû 13, 2015 9:49 pm

  • Toujours pendant cette matinée froide, comme d'habitude sur cette planète, le travail s'activait dans le palais. Davisda était allé à son bureau comme d'habitude, en ne jetant aucun coup d'œil au bureau de Sinafay. Celle ci le lui avait imposé en disant qu'elle avait pris ses précautions, et que rentrer régulièrement dans son bureau serait suspect aux yeux des curieux. Il était observé. Il le sentait et elle l'avait prédit. Mais il devait tenter de récolter des informations sur cette affaire le plus discrètement, afin de la protéger. De toute façon, il devait rester à travailler dans son bureau un certain temps si il voulait passer inaperçus, et il dut donc passer la matinée et une partie de l'après midi sur une chaise, à faire semblant de s'affairer à la gestion des forces spatiales dacillènes. Si quelqu'un rentrait, il fallait que tout parut normal.
    Soudain, il releva la tête. Quelqu'un venait de toquer à l'instant, il en était sûr. Inquiet, il s'empressa de se lever pour aller ouvrir. Qui cela pouvait bien être? La réponse lui fut donnée lorsque Jason Delano passa la porte. Il ne semblait pas le moins du monde tendus ou bien énervé, et alla s'asseoir tranquillement sur la chaise des visiteurs, tandis que Davisda retournait s'asseoir. Si on avait envoyé Delano pour le cuisiner, cela promettait au moins de ne pas être trop violent, du moins en était il persuadé.

    Bonjour! Puis je savoir ce qui vous amène? L'acceuilla t'il avec sa voix la plus sympathique et détendue possible.
    Bonjour, lui répondit son interlocuteur. J'aimerais vous poser une question entre nous. Où est Sinafay? Elle a dut vous le dire, non?
    Apparemment, elle est sur Ichbar. Répondit Davisda.
    Ne racontez pas de bêtises voyons. Qu’est ce que elle y ferait?
    Elle vérifie l'état des défenses de la région 2.
    Alors même que plus de 400000 hommes sont coincés en région 89 et qu'une mission de secours sera bientôt envoyée, mission qu'elle devait préparer avec l'aide d'autres personnes? Dit Delano d'un air peu convaincu.
    Ils n'ont pas besoin d'elle pour ça, c'est du moins ce qu'elle m'a répondu.
    Délano s'arrêta un petit moment afin de dévisager Davisda, puis il reprit.
    Écoutez, il est plus que probable qu'elle soit en route pour la région 89, nous la connaissons tous. Répondez franchement, où est-elle? On pourrait l'accuser de non assistance à personnes en danger si ce que vous me dites est vrai!
    Davisda scruta Delano pendant au moins cinq minutes, mais son regard indiquait qu'il ne prêtait moins attention à son visiteur qu'il réfléchissait intensément.
    Sinafay lui avait dit de ne rien dire, afin d'éviter d'être poursuivit, certes, mais aussi parce qu'elle comptait opérer seule, et que si ses soupçons étaient exact, dans le minimum de discrétion. Personne de devait être au courant le plus longtemps possible, en somme. Mais Davisda savait une chose, on finirait par le savoir, et on l'avait déjà deviné. Son absence avait surement été remarquée par tous ceux concernés par l'affaire.
    Il se dit une dernière chose en regardant pleinement Delano cette fois. C'était avec Kotchik et Lee le moins pire de tous. Tant qu'a faire, autant que ce soit lui qui le sache le premier.

    Vous vous doutez de ce que je vais répondre, pas vrai? Fit-il.
    J'espère entendre la vérité, rien de plus, répondit sobrement l'autre, avant de faire un clin d'œil. Ce serait ennuyant sans sa présence.
    Alors Davisda dévoila ses plans, du moins une partie, à son interlocuteur. Celui ci parut d'accord et lui donna quelques conseils en cas d'un interrogatoire par une autre personne. Les deux conclurent par la même occasion que mieux valait que Kotchik soit au courant aussi.
    Puis il fut temps pour Delano de partir, en espérant pour lui ne pas avoir été repéré.



    ***************



    Hrp: Tobolsk est une ville située dans la partie nord de la forêt dacillene. Et Spiraly, une colonie dacillene.

    Dans l'Aelar Aem, Sinafay avait commencé à faire connaissance avec l'équipage. Sous les conseils de Davgos, Weyna et elle avaient commencé à se lier d'affection, et la compagnie de la Tobloskite aidait Sinafay à supporter l'attente que lui imposait le voyage, même si l'intercepteur était rapide.
    Elles étaient cette fois ci dans la cabine de Weyna, qui ressemblait en tout point à celle de Sinafay, qui venait d'arriver. Comme d'habitude en voyant la jeune femme svelte qui ne devait pas dépasser la cinquantaine, alors qu'elle avait 145 ans, vêtus d'une robe verte typique de Tobolsk fermée au col par une broche en forme de feuille de lierre allongé, elle ne put s'empêcher d'être étonnée par sa longue chevelure rousse.

    Bonjour, lui dit Weyna, qui semblait manifestement l'attendre. Vous avez un problème?
    Moi? Non, je m'ennuyais juste et je me suis dis, pourquoi pas discuter de la suite du voyage?
    Bof, vous devez la connaitre, lui répondit-elle doucement, vous mangez, vous dormez et vous tournez en rond. Ça m'étonnerais que le commandant vous laisse la place.
    Cependant, quelque chose me dis que vous êtes plutôt venus pour discuter de la fin. Vous devez savoir que nous approchons du but, non?

    Perspicace! Fit en riant Sinafay. Vous avez vus juste!
    Posez votre question, dans ce cas.
    C'est un point assez épineux, à vrais dire, dit elle embarrassée. Et comme il faut bien commencer par en parler à quelqu'un, je vous ai choisi.
    Elle s'arrêta de regarder Weyna pendant deux minutes, sans doute pour fouiller dans sa mémoire à la recherche de ses interrogations.
    J'en suis honorée. Lui répondit Weyna, autant pour la remercier que pour l'inciter à continuer.
    Comment va-t-on aborder la flotte? Et que va-t-on faire une fois dedans? Dit Sinafay une fois les deux minutes passées.
    L'aborder? répondit Weyna assez étonnée.(color=#00BF00] On arrive, on s'arrime, vous dites votre grade, vous parlez à Sotiol et tout le monde rentre. [/color]
    Elle avait l'air de prendre ça comme une évidence, mais ne disposait pas de toutes les informations qu'avait en sa possession Sinafay.
    Ça risque de ne pas être aussi simple...
    Et pourquoi? Après tout, je ne sais pas grand chose. Vous ne pourriez pas m'éclaircir un peu? Enfin, je comprendrais parfaitement que vous ne deviez rien dire. Dit-elle d'un ton conciliant.
    Vous êtes digne de confiance, ne vous inquiétez pas là dessus. Le problème est que l'on tombera sur la flotte, ça s'est sûr, expliqua t'elle. Mais on ne saura pas aux mains de qui elle sera.
    Mais qui pourrait en prendre le contrôle? Elle est énorme après tout!
    En prendre le contrôle entièrement, non. Mais partiellement, c'est une possibilité. On risque d'être accueilli à coup de cannons. Et c'est alors que vous intervenez.
    Moi? fit Weyna, assez étonnée.
    Vous êtes bien une physicienne avant tout, non?
    Oui, et alors? Le matériel à bord est assez rudimentaire. Et si vous croyez que je vais inventer un appareil en deux jours...
    Non, mais vous savez comment modifier le signal d'un émetteur? Par exemple pour que l'on croit que nous sommes spiraliens...
    Ça oui, c'est largement faisable. Il le faudrait pour quand?
    Pour le plus vite possible. Je vais de ce pas en parler au commandant.
    Et bien allons y! Dit-elle en guise de conclusion.
    Vous voulez manger? C'est l'heure, du moins à Tobolsk.
    Si vous me montrez le chemin pour la salle de communication, c'est d'accord. Répondit Sinafay en souriant.


    ***************



    Une heure plus tard, elles avaient finis, et Weyna était allée voir le commandant quelques minutes avant d'aller récupérer Sinafay pour l'amener en salle de com, située à droite du pont lorsque l'on rentrait dans celui ci.
    Lorsqu'elles rentrèrent dans le pont, le commandant Davgos y était. Il avait demandé à ce que l'on révise les armes de l'armurerie et il attendait maintenant le rapport avec un ennui profond.
    A leur arrivé, il se retourna pour les considérer.

    Bonjour toutes les deux! Lança-t-il.
    Bonjour commandant! Répondirent-elles en cœur.
    Que venez-vous faire ici? Me demander une salle et un appareil pour que Weyna puisse travailler?
    Entre autre, dans mon cas, lui répondit la tobolskite.
    Je savais en embarquant mademoiselle Sinafay qu'il y aurait de l'agitation à bord! Dit-il en riant pendant une minute. Puis il les regarda gravement.
    J'ai moi même quelque chose à vous dire. Lorsque vous serrez dans la flotte, et dans l'éventualitée d'une séparation, restez ensemble toutes les deux. J'aimerai éviter que Weyna se retrouve dans la situation de tuer sur une mission pareille, elle n'est pas habitué.
    De son coté, Weyna se sentit un poid à ce moment précis.
    C'est noté! Lui répondit Sinafay, qui n'y voyait aucun inconvénient, sans parler des avantages d'avoir une physicienne à côté. En attendant, puis j’avoir accès à la salle de communication?
    Oui, elle est libre. Prenez la porte à droite et vous y serez. Dit-il en désignant la direction.
    Sinafay lui fit un bref salut avant de partir, mais Weyna resta devant lui, interdite et légèrement embarrassée.
    Davgos ne tarda pas à comprendre de quoi il s'agissait.

    Pour votre histoire d'émetteur, voyez avec Algoran, il vous en prêtera un de bon cœur je pense. Pour le lieu de travail, votre cabine vous suffit?
    Parfait, répondit le plus rapidement possible Weyna, avant de lui faire un bref salut et de sortir de la salle à toute vitesse, ses cheveux roux en profitant pour voler au passage. En voila une qui ne perdra jamais sa timidité, pensa Davgos.



    ***************



    Juste après la sortie de Jason Délano, Davisda avait consciencieusement reprit son travail, et recommençait à s’ennuyer ferme, du moins jusqu'à ce que un appel d'origine inconnu sonne sur son portable. Il décrocha et eu la surprise d'entendre la voix de Sinafay lui dire de sortir dans une demi heure, quand sa journée serait terminée, et de se diriger vers l'unité de production de nourriture de son immeuble, pour soit disant jeter un coup d'œil par pure curiosité. Elle lui laissa le temps de ne rien dire et raccrocha tout de suite après, le laissant à sa surprise et son excitation. Les trente minutes suivantes lui semblèrent interminables.
    Puis le moment fut venu. Il se leva, sortit et atteignit la porte placée dans le mur d'enceinte nord, qui protégeait le palais sur 2 kilomètres au moins. Les gardes postés de par et d'autre ne remarquèrent rien d'anormal dans son attitude, et lui firent un salut de la tête. Il s'arrêta pour le leur rendre avant de s'enfoncer dans la partie nord de la ville, direction la station de railway la plus proche.
    Il fut rapidement rendu à sa tour d'habitation, et pénétra dans le grand hall sans se diriger vers les ascenseurs qui desservait les étages supérieurs comme il en avait l'habitude. Il alla plutôt vers un unique ascenseur, vaste et blanc, qui se trouvait à sa gauche. Pour un dacillen, venir faire un tour de temps en temps dans toutes les parties de son immeuble n'était pas si rare que ça, aussi personne présent dans le hall ne prêta attention au fait qu'il allait dans un endroit où il n'avait rien à faire.
    La montée dura une minute et fut très douce. Lorsque les portes s'ouvrirent, le spectacle en valait la peine, et la remboursait même au centuple. C'était ici qu'on fabriquait la nourriture de tous les habitants de la planète, dans un immense complexe qui devait bien prendre 5 étages de haut, et qui permettait grâce à une agriculture hydroponique de produire tout les jours la nourriture nécessaire aux habitants de l'immeuble. Partout on s'agitait afin de récolter la pâte nutritive qui serait transformé en aliment, principalement en sphères translucides de toutes couleurs et de tous parfums. Les dacillens mangeaient rarement autre chose que ces sphères, et un repas durait en général 20 minutes au maximum. Il fut tellement absorbé par ce spectacle qu'il en aurait oublié son portable si celui ci ne s'était pas manifesté.

    Mais tu vas répondre, oui? S'emporta Sinafay de son côté.
    Davisda décrocha rapidement.
    Salut à toi, tu fais un bon voyage? Questionna-t-il.
    Oui, j'ai fais la connaissance d'une tobolskite et tout se passe bien pour l'instant. On arrive au but dans deux jours. Cela dit, ce n'est pas pour ça que je t'appelle. Essaye de me dire avec le plus d'exactitude possible ce qui se passe sur Dacilla.
    Délano est au courant, et je me doute que Quenot aussi, d'une manière ou d'une autre. Répondit-il. Enfin ne t'inquiète pas, on ne va pas pouvoir te mettre de bâtons dans les roues jusqu'à ce que tu rentre ici.
    Personne ne te cherche des ennuis?
    Moi, non. C'est toi que Quenot veut, pas moi. Fais très attention lorsque tu vas rentrer.
    Promis. Tu n'as rien d'autre à me dire.
    Bah, Kotchik et Lee s'inquiète. Sinon rien.
    Bon, et bien passes une bonne journée! Lui dit-elle avant de couper la communication.
    Mais elle ne partis pas de la salle pour autant. Elle resta sur le même appareil et se contenta de modifier quelques réglages avant d'appeler de nouveau.
    Dans un appartement d'une autre ville dacillene appelé Moskotov, Dimitri Vladov sortit de sa cuisine pour répondre à l'appel.

    Qui est ce? Demanda-t-il.
    C'est moi, Irania.
    Ça alors, tu vas bien? Tu es où là, encore loin de la flotte?
    On arrive dans deux jours, et pour l'instant tout va bien à bord. Tu as obtenus les renseignements que je t'avais demandés?
    Oui, pour l'instant, je te confirme que la menace vient de Spiraly et de Berylo. Il faudra faire attention une fois sur place, et l'approche risque d'être compliquée.
    Ne t'inquiète pas, on a un plan pour l'approche. Du coté du palais?
    Lee s'inquiète et a dépêché une équipe pour savoir où tu étais. A propos, dit-il en rigolant. Bien joué pour le coup d'ichbar, ils ont dut attendre la duré d'un voyage vers cette colonie avant de pouvoir lancer quoi que se soit.
    Et pour Quenot? Davisda ne l'a pas vu, et de toute façon il doit se faire petit pour l'instant.
    Davisda non, mais moi oui, bien que de façon indirecte. Les caméras l'ont filmé en train de fouiller ton appartement, ce qui est illégal celon la loi dacillene. Quelqu'un présent à Netheldrïn a pris les enregistrements et me les a fait transmettre, je les ai mis dans un endroit sûr. Pour ta gouverne, j'ai également tous les détails de la planification de l'opération initiale, ainsi que le rôle que chacun a joué. J'ai pensé que cela pouvait t'intéresser. Enfin ne t'emballe pas trop vite, elles sont bien protégées tu pense bien.
    Et ben! On peut dire que tu n'as pas chaumé! Je verrai ce que je peux faire pour tes infos.
    Ça te va?
    Évidement que ça me va! Sur ce, je vais devoir te laisser, on a une approche à planifier, et ça doit bien faire une demi heure que je monopolise la salle de communication. Bonne journée!
    Bonne journée, et fais attention!
    C'est bizarre, quelqu'un me l'a déjà dit.
    Et il a eu raison. Enfin, je coupe.
    Après que la communication eu été coupé, Sinafay quitta rapidement la salle, et s'enfonça vers la partie avant du vaisseau afin de retrouver Weyna. Lorsqu'elle arriva dans sa cabine, celle ci était concentrée sur un petit émetteur, et travaillait activement.
    Dernière édition par S. Hardin le Sam Sep 19, 2015 7:37 pm, édité 3 fois.
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Sam Aoû 15, 2015 10:05 am

  • Il s'était passé deux jours depuis la dernière réunion entre Ivatsof, Flaxner et Erdinne, et ceux ci ne s'étaient pas revus depuis. Ivatsof avait alors intensément réfléchit à l'excuse qu'il pourrait trouver aux yeux de Sotiol pour aller trafiquer dans les appartements de Baltula, et avait insisté pour qu'Erdinne et Flaxner l'accompagne. Il avait par ailleurs insisté pour que tous les trois soient armés de petits pistolets mitrailleurs, soigneusement dissimulés dans des sacoches portées avec un air naturel.
    Lorsque le moment fut venus, les trois hommes se dirigèrent vers les appartements de Baltula, et furent interceptés par Piat qui trainait dans le coin, prétendument pour nettoyer le couloir, mais en fait surtout pour monter la garde près de la salle où Fingal et Baltula étaient désormais en intense discussion. D'ailleurs, lui aussi était discrètement armé.
    Ivatsof n'attendit pas qu'il vienne les questionner au sujet de leur présence, et il l'averti tout de suite de la raison de leur venus.

    Et bien venez alors, je vais vous accompagner chez mademoiselle Baltula. Leur répondit-il.
    Les quatre hommes se mirent alors en branle et pressèrent le pas afin d'arriver devant la cabine souhaitée. Là, Piat ouvrit la porte.
    Ecoutez Rose, on doit y aller maintenant, la situation est intenable! S'exclama Fingal au moment même où Piat et les trois autres entraient.
    Les deux femmes se retournèrent vers les nouveaux arrivants.

    Que se passe-t-il ? Dit une Baltula assez étonnée de les trouver là.
    Que venez-vous faire là? Renchérit Fingal.
    Nous venons vous demandez d'aller parler à Sotiol maintenant, pour les raisons que vous devez connaitre. Répondit-il sans ambages.
    Je suis d'ailleurs ravi de voir que mademoiselle Fingal est arrivée à la même conclusion que nous.
    Vous voyez? Fit Fingal non sans une certaine arrogance. Le moment me parait bien choisit pour passer à l'action!
    Baltula regarda Piat pour connaitre son avis, et celui ci semblait trouver ça légèrement dangereux. Elle se rappelait que dans une discussion qu'ils avaient eu hier, il lui avait dit qu'il fallait de la préparation pour ce genre de chose, et qu'il valait mieux attendre que la situation se détende un peu. L'exemple de l'escadre détruite dissuaderait sûrement d'autres personnes d'essayer la même chose. Sur le moment, elle avait été complètement convaincue, mais là, avec Fingal et Ivatsof qui la poussait à l'action, elle ne savait plus vraiment. Après tout, à chaque instant, d'autres personnes pouvaient mourir.
    C'est d'accord, allons y. Dit elle d'un ton grave.
    Les regards échangés dans la pièce ne le furent pas moins, même si les motivations étaient différentes.



    ***************



    Mesdemoiselles Weyna Jacomi et Irania Sinafay sont demandées sur le pont par le commandant Davgos! Dit Algoran en poussant la porte du réfectoire, où elles étaient seules toutes les deux.
    Elles comprirent immédiatement ce que cela signifiait, et partirent à toutes vitesses rejoindre le pont, où elles arrivèrent avant lui. Le commandant Davgos, Igial Kalinsky et Lenorinel Kenafin étaient déjà là.

    Nous arriverons sur la flotte dans trente minutes. Dit Davgos en les voyant arriver.
    Je dois également vous prévenir que nous avons croisé une épave de croiseur Isos. A part cette perte, la flotte à l'air entière.
    L'abordage va se passer comment? Demanda Lenorinel.
    J'ai envoyé des hommes mettre un canon mitrailleur en batterie sur chaque sas. Si les hommes qui vous reçoivent vous paraissent suspects, vous tirez.
    Des personnes suspectes? Fit Igial.
    Mademoiselle Sinafay vous dira de tirer ou non. C'est à elle de voir. Une fois à l'intérieur de la flotte, elle vous expliquera le plan elle même.
    Il se plaça alors en retrait, et fit signe à Sinafay de poursuivre. Celle ci prit sa place.
    Lorsque nous serons à l'intérieur de la flotte, il faudra se séparer. Moi et Weyna irons sur le pont, et vous deux irez vers les appartements de Sotiol. Dit-elle en désignant les deux hommes.
    L'Erena Mehnil étant potentiellement aux mains d'un groupe terroriste Spiralien, il faudra sûrement abattre tous les spiraliens ayant une arme. Pour les même raisons, essayez d'être aussi discret que possible.
    Les deux hommes affichèrent des mines étonnées, mais ne posèrent pas de question. Quand à Weyna, elle resta de marbre, étant déjà plus ou moins au courant.
    Des questions?
    Les quatre personnes présentes firent signe que non, et Davgos les invita à le suivre. Ils sortirent du pont, traversèrent un couloir et rentrèrent dans la pièce située juste en face, l'armurerie.
    Équipez vous maintenant. Fit Davgos en englobant la salle d'un vague geste des bras.
    Les quatre se mirent à regarder l'impressionnante réserve d'armes de point, de grenades et autre explosifs et chacun eu tôt fait de prendre l'arme qui lui convenait, ainsi bien entendu qu'un chargeur et quelques grenades, qu'ils mirent dans leur sacoche.

    N'oubliez pas ça surtout! Lança Algoran avant de leur faire passer à chacun une sorte de broche représentant le symbole dacillen. En faite, en appuyant sur le cratère représenté, l'appareil s'ouvrait, et permettrait de rester en contact avec l'Aelar Aem.
    Une fois finis, ils se dirigèrent vers le sas. L'Aelar Aem rentrerait en contact avec l'Erena Mehnil dans 25 minutes.

    Commandant! Commandant! Fit un Alganol tout excité lorsqu'il débarqua sur le pont.
    La totalité des personnes présentes dans la salle tournèrent leur regard vers lui.

    Qui y a t'il? Demanda Sotiol, plus curieux qu'inquiet de voir son lieutenant dans un tel état.
    Un vaisseau venus de Spiraly va s'apprêter à s'amerrir à nous, ils veulent vous voir!
    Se pourrait il qu'ils viennent nous chercher?
    Ça se pourrait oui! Ils arrivent dans vingt cinq minutes!
    Parfait! Enfin une bonne nouvelle! Exulta Sotiol.
    La totalité de la salle laissa transparaître son enthousiasme à l'idée de rentrer sur le monde mère.
    Jusqu'à ce que quelqu'un intervienne.

    Commandant, une dénommée Rose Baltula avec cinq autres personnes s'apprête à venir vous voir. Que doit-on faire?
    Laissez les venir! Tout va bien maintenant! D'ailleurs, j'aimerai les recevoir seul avec Alganol. Vous pouvez rentrer dans vos appartements et prendre un repos bien mérité!
    Une nouvelle clameur inonda le pont à ces mots, et chacun se mit à partir tout en abordant joyeusement un camarade.
    Que doit-on dire aux autres vaisseaux? Demanda Alganol qui essayait de garder la tête froide.
    Pour l'instant rien. Ils doivent avoir vu le vaisseau aussi bien que nous.
    En attendant! Préparez vous à accueillir tout ce monde!

    Que se passe-t-il? Demanda Baltula devant la mine étonnée que pris soudainement Ivatsof.
    Rien de grave, répondit il. Apparemment, un vaisseau spiralien s'apprête à rentrer en contact avec nous.
    Un spiralien? C'est chez vous ça, non?
    Si vous nous permettez, nous allons prévenir notre groupe. Nous vous rejoindrons plus tard.
    Faites donc, dit Baltula. Nous vous attendrons devant la porte du pont.
    Les trois hommes quittèrent alors le groupe, non sans être dévisagés avec suspicion par Piat. Baltula le remarqua, mais elle n'eu d'autre choix que de continuer, même si elle le pensait vain avec l'arrivé de ce vaisseau. Ils s'enfoncèrent vers le centre du vaisseau, distançant Ivatsof et ses acolytes. Les trois hommes n'allèrent d'ailleurs pas très loin, juste assez pour ne pas être entendus.
    Vous avez entendus parler de l'arrivée prévus d'un vaisseau spiralien? Demanda Erdinne.
    Les gestes de négations des deux autres en disaient long sur leurs connaissances.
    Je me demande ce que c'est que cette histoire, dit Ivatsof. Spiraly n'a pas les moyens d'envoyer un vaisseau aussi loin, et de toute façon elle a autre chose à faire.
    Un dacillen déguisé? Demanda Flaxner.
    C'est possible. Dans tous les cas, voici ce que nous allons faire, exposa Ivatsof. Nous allons demander à nos hommes de prendre les armes, et d'essayer de prendre partiellement le contrôle de ce vaisseau. Soit les nouveaux venus sont spiraliens et alors ils ne nous poseront pas de problème, soit nous savons ce que nous devons faire si jamais ils sont dacillens.
    Ça me parait osé, mais cela respecte les objectifs, je vous rejoins.
    Moi aussi. Approuva Flaxner.
    Et bien faisons, puis allons rejoindre Baltula. Dit Ivatsof en guise de conclusion.

    Ils seront là dans un quart d'heure. Annonça Alganol.
    Bien, et qu'en est-il de Baltula et des autres?
    Ils sont à nouveau au complet, et seront là dans cinq minutes.
    Je me demande quand même pourquoi ils se sont séparés. M'enfin, nous verrons dans cinq minutes, vous dites.

    On peut dire que vous êtes arrivéS à temps. Fit Fingal à l'adresse des trois nouveaux arrivant.
    Le vaisseau viens de s'amarrer? Demanda Ivatsof.
    Non, même si 9a ne va plus tarder je pense. Elle veut dire par là que nous sommes tout près du pont.
    Nous y voila, dit Erdinne en désignant une grande porte au bout du couloir dans lequel ils venaient de pénétrer.
    Les six s'avancèrent rapidement. Lorsqu'ils atteignirent la porte, celle ci s'ouvrit toute seule. Apparemment, ils étaient attendus.
    Venez donc! Leur lança Sotiol, qui se trouvait dans la partie arrière du pont. Alganol était à coté de lui, légèrement en retrait.
    Aucune trace d'animosité dans la posture de chacun. Baltula se sentit rassuréE, et avança en confiance vers lui, les autres avançant aussi, mais en retrait. Chacun faisant attention à ne pas paraître agressif aux yeux du commandant.

    Vous venez pour me demander de rentrer sur Dacilla? Ne vous inquiétez pas, on va pouvoir en discuter dès que le vaisseau spiralien sera là, et ses occupants ici avec nous.
    Soit dans une dizaine de minutes. Rajouta Alganol.
    On peut commencer avant non? Fit Erdinne.
    Pas la peine, lorsqu'ils seront là, je donnerai personnellement l'ordre de rentrer sur la planète mère.
    Ce ne sera peut être pas nécessaire. Fit Ivatsof, avec un ton qui troubla Sotiol et Alganol. Mais personne ne put réfléchir plus longtemps.
    Les trois spiraliens dégainèrent leur armes en même temps, suivit de près par Piat et Alganol. Mais pas suffisamment près pour empêcher la mort de Sotiol, abattus d'une rafale par Ivatsof, et celle de Fingal, visée en pleine tête par Erdinne. Baltula se jeta à terre par pur réflexe, et heureusement pour elle car Piat fit feu sur Flaxner une seconde après, et le blessa mortellement.
    Désormais, chaque homme avait la tête d'un autre dans le viseur, et plus personne ne bougeait. Baltula manqua de s'évanouir, et comprit avec horreur que c'était la poitrine du cadavre de Fingal qui la soutenait et l'empêchait de tomber totalement au sol. Elle ne bougea plus.

    Que comptez-vous faire, maintenant? Demanda posément Alganol après quatre minutes d'attente.
    On va attendre, tout simplement. Désormais, une multitude de spiraliens rodent en armes dans tout le vaisseau. Certains vont venir par ici, et alors ne croyez pas que votre amis de circonstance va vous sauver...
    J'aurais du m'en douter. On ne peut rien espérer d'une colonie aussi stupide.
    Pas de bravade inutile mon amis, vous m'avez rendus service et je le reconnais. Mais ne me donnez pas une raison pour faire durer votre mort.

    On va s'arrimer, préparez vous! Ordonna Sinafay, qui se trouvait avec Weyna et les deux autres devant un des sas. À côté, on trouvait Algoran occupé à garder contact avec le commandant, et deux hommes qui se tenaient derrière le canon mitrailleur, prêt à servir.
    On a entamé les manouvres d'arrimage. Annonça la voix du commandant Davgos, qui sortait de l'appareil d'Algoran.
    Quelques secondes plus tard, un bruit sourd montrait que la jonction était faite. Du côté de l'Erena Mehnil, on avait envoyé trois hommes non armés pour les accueillir. Ceux ci n'en revinrent pas de voir un canon braqué sur eux au moment où les sas s'ouvraient. Les trois soldats les maintenaient également en joue. Ils levèrent instinctivement les mains. Mais Sinafay, après les avoir examinés, cria un autre ordre.
    Ne tirez pas!
    A ces mots, on rabaissa les armes. Au même moment, l'un des hommes reconnaissait l'amiral en chef, et lui fit un salut respectueux, bientôt imité par les deux autres lorsqu'il leur eu expliqué qui se trouvait en face.
    Weyna et Sinafay s'avancèrent vers eux, et posèrent les premières le pied sur l'Erena Mehnil.

    Puis je savoir ce qui se passe sur ce vaisseau?
    On n’en sait rien! On nous a envoyé pour vous accueillir et vous amener sur le pont où se trouve le commandant, mais on a aperçus plusieurs hommes armés en venant ici, apparemment spiraliens. Ils ne nous ont rien fait et on a continué notre chemin. Tout se passe t'il bien sur Dacilla?
    Rien de grave. Répondit Sinafay.
    Qu'en est-il des autres vaisseaux? Demanda Weyna.
    Je crois qu'ils attendent les résultats de votre entrevus avec le commandant, et qu'ils n'ont pas l'intention de faire quoi que ce soit.
    Bien. Sinafay pris un ton qui supposait qu'elle réfléchissait.
    Vous avez des contacts avec des dacillens de confiance dans le vaisseau?
    Euh... Oui. Fit l'homme qui apparemment ne voyait pas où elle voulait en venir.
    Contactez les et dites leur de prendre les armes et d'éliminer les spiraliens.
    Elle tourna ensuite la tête, afin de s'adresser à son groupe cette fois.
    On change de tactique. Weyna et moi on va sur le pont, et vous deux vous nous suivrez par des chemins détournés afin de couvrir nos arrières.
    Si je puis me permettre. Intervins l'homme, nous pouvons toujours couvrir vos avant.
    Ma fois, faites si vous voulez, mais commencez déjà par faire ce que je vous ai demandé en premier lieu, c'est le plus important pour nous.
    A vos ordres, fit alors l'homme en s'inclinant à nouveau avec respect. Puis il fit signe aux deux autres et ils s'en allèrent exécuter les ordres.
    Et maintenant? Fit Kalinsky
    Maintenant direction le pont, vous vous partez à gauche, et monsieur Kenafin à droite.
    Les deux hommes s'exécutèrent rapidement, non sans avoir révisés leurs armes au passage, et bientôt aucun signe ne montra leur présence. Après tout, les dacillens sont légers et discret.
    Irania, vous êtes sûre du chemin? Enfin vous avez vus la taille du vaisseau... Demanda Weyna, inquiète et dubitative.
    Pas de soucis, c'est pas la première fois que je monte sur un croiseur bombardier. Répondit-elle afin de la rassurer.
    Sur ce, en route! Et dépêchons nous.
    Les deux s'élancèrent, non sans raffermir leur prise sur leur arme.

    Cela faisait dix minutes maintenant que les hommes se maintenaient en joue, et ils commençaient à avoir des douleurs aux bras. Baltula était dans une mauvaise posture, car elle craignait de bouger et d'attirer l'attention. Mais en même temps, il fallait qu'elle bouge, parce que tôt ou tard, des spiraliens allaient arriver, même si pour l'instant tout était calme. Elle pris pour l'instant le parti de tendre l'oreille.

    Cela faisait assez longtemps maintenant qu’elles marchaient, et Sinafay pensait se trouver proche du but. Elles avaient entendus à plusieurs reprises de discrètes fusillades, et pour l'instant Kalinsky et Kenafin semblait en vie. Seulement elle avait perdus Weyna. Or elle en aurait surement besoin une fois dans le pont, sans parler du fait que voir la tobolskite mourir ne lui agréait pas particulièrement. Si seulement aussi, lorsqu'elles étaient tombées sur deux spiraliens armés, la jeune femme ne s'était pas perdue dans la confusion de la bataille, afin de poursuivre un individu suspect!
    Weyna? Appela t'elle aussi fort qu'elle l'osa.
    Je suis là! Guidez-vous au son de ma voix !
    Vous avez une idée de l'endroit où vous vous trouvez?
    Pas vraiment. Faites vite s'il vous plait! Le ton de sa voix indiquait qu'elle n'était pas tranquille, perdus dans une salle dont le contenu hétéroclite laissait deviner une utilisation de stockage pour les personnes de cette partie du vaisseau.
    Ce que faisait planqué une spiraliene dans une partie de la salle demeurera sans doute un mystère, mais toujours est il qu'elle y était, cachée en attendant que les camarades faces le nettoyage sans aucun doute. En voyant cette rousse perdus et apeurée, et devinant que l'autre melrehn allait la rejoindre, elle se dit: quelle aubaine! Elle dégaina son arme et commença à approcher par derrière en toute discrétion.
    En temps normal, Weyna ne l'aurait pas entendu, mais ce n'était pas une situation normale pour elle. Un fugace bruit fut entendu, l'instinct et l'intuition firent le reste. En trois seconde, elle avait son arme braquée sur une autre femme, qui la maintenait également en joue.

    Combien de temps allons-nous rester comme cela? Demanda-t-elle.
    Cela aurait pus durer longtemps en effet, si Sinafay n'avait pas débarqué à ce moment précis, et abattus l'autre immédiatement.
    Venez, et ne me quittez plus! Dit-elle après s'être rapprochée de Weyna.
    Ça, je peux vous l'assurer!

    Au vus des expressions satisfaites d'Ivatsof et d'Erdinne, Baltula sut qu'elle n'avait pas rêvé en entendant des coups de feu. Des personnes approchaient, et sa mort ainsi que celle de Piat et d'Alganol aussi par la même occasion. Le pistolet mitrailleur de Flaxner était trop loin pour qu'elle puisse l'attraper sans être vus, mais cela laisserait sans doute le temps à Piat d'intervenir. Quelques un pourraient ainsi s'en tirer, du moins provisoirement.
    Elle commença à faire un mouvement.

    Inutile, Rose. Fit Ivatsof en la voyant bouger.
    Alors elle se résigna, de toute façon ils allaient mourir, pour une raison qui leur était inconnus.
    Au loin, les trois condamnés entendirent distinctement la porte du pont s'ouvrir comme au ralentit, et surent que c'était finis.
    Mais ils ne connaissaient pas les identités des nouveaux arrivants. Sinafay lança un ordre et deux seconde plus tard, Ivatsof était mort, abattus par elle, et Erdinne était blessé par Weyna et avait jeté son arme.

    Par quel miracle! S'exclama Piat. Qui n'en revenait pas d'être encore en vie, et de voir le cadavre d'Ivatsof à ses pieds.
    Amirale! C'est un miracle! Cria Alganol.
    Je n'ai jamais été autre chose. Fit Sinafay avec un certain orgueil teinté de provocation et d'humour.
    Où est Sotiol?
    Alganol montra le cadavre du commandant en guise de réponse.
    Génial. Râla-t-elle.
    Vous connaissez une personne du nom de Rose Baltula? Demanda Piat. Parce qu'elle est vivante et avec nous. Ou êtes-vous Rose?
    Ici, répondit l'intéressée en se relevant.
    Ça alors, on s'est tous donné rendez vous ici?
    Irania? Qu'est ce que l'on doit faire de celui là? Demanda Weyna, confortablement assise sur Erdinne, qui n'avait pas l'air d'apprécier outre mesure.
    Qu'on l'amène dans la prison du vaisseau. Lieutenant Alganol, vous êtes désormais le commandant de la flotte et de ce vaisseau. Maintenant, prenons un repos bien mérité et l'on décidera de nos actions ensuite.
    Dernière édition par S. Hardin le Sam Sep 19, 2015 9:29 pm, édité 1 fois.
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    Tout ça pour une flotte perdue 15879-15881

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Mer Aoû 19, 2015 12:11 pm

  • Sinafay alla chercher Weyna dans sa nouvelle cabine à bord de l’Erena Mehnil, afin de l’amener au pont où devrait se dérouler un conseil entre elles, Baltula, Piat et Alganol. Elle frappa à la porte, et eu un faible oui pour réponse. Weyna était affalée sur son fauteuil quand elle rentra.
    Debout, c’est l’heure ! S’exclama-t-elle, afin de la réveiller.
    T’as vraiment besoin de moi ? répondit-elle d’une voix qui semblait venir d’un profond sommeil.
    Oui, comme témoins en quelque sorte. Et si tu ne viens pas je te débarque sur le premier monde Thelios que je trouve.
    C’est bon, je viens. Fit alors Weyna avec lassitude.
    Elle se leva péniblement, et se laissa entraîner par Sinafay sur le chemin que de toute façon elle n’avait même pas retenus.
    Lorsqu’elles arrivèrent sur le pont, il n’y a avait personne à part les trois attendus. Tout le monde était plus ou moins en train de récupérer, vus que la flotte ne risquait plus rien.

    Nous avons transmit à tous les vaisseaux un rapport de la situation, commença Alganol. Tout le monde est fortement perturbé, mais en même temps soulagé de vous savoir avec nous.
    Personne ne répondit à la phrase d’Alganol, même si Sinafay lui fit un signe pour qu’il comprenne qu’elle avait noté l’information, vu que tout le monde cherchait un endroit où pouvoir s’installer parmi les terminaux d’ordinateurs qui encombraient la salle. L’opération dura au moins une minute, puis tous furent fin prêts, dans la limite des forces qui leur restaient.
    Quelle sera la marche à suivre, maintenant ? demanda t’il.
    On rentre sur Dacilla, point. Et je ne veux aucune contestation, à propos du fait qu’on rentre trop tôt par exemple.
    Ce n’est pas moi qui vais aller contre l’idée de rentrer chez nous. Répondit Weyna.
    Et du coté des spiraliens ? Demanda Piat, inquiet. Je veux dire, la flotte est potentiellement infestée d’hommes qui cherchent à nous nuire !
    Ça, ce n’est pas sûr…
    Mais qu’avez-vous fait d’Erdinne ? Fit Rose, assez surprise de ne pas le voir, même réduit à l'impuissance.
    Oh ! Deux trois trucs… Il a passé un interrogatoire, dirons-nous, auquel il s’est empressé de répondre. Il nous a donc gracieusement livré la liste des hommes dangereux que nous nous sommes empressés d’aller exécuter en bonne et dut forme.
    Il est où maintenant ?
    Ben, il est mort. Fit Sinafay qui prenait ça comme une évidence.
    Et bien tout est résolut alors ! Lança Weyna, qui n’avait écouté la discussion que distraitement, et rêvée de retrouver son fauteuil.
    Alganol, je vous charge de transmettre l’information aux autres vaisseaux. Nous partons pour Dacilla immédiatement.
    Ce sera fait. Quelque chose à ajouter ?
    Personne dans la salle ne semblait vouloir prolonger la réunion, donc Alganol commença à exécuter les ordres que lui avait donnée Sinafay. Une demi heure plus tard, plus de 1800 vaisseaux avaient changé de trajectoire avec la plus grande joie, et faisaient route vers la planète mère.


    ***************



    Irania, vous êtes là ? Fit la voix de Weyna derrière la porte de la cabine où avait élus domicile l’amirale.
    Oui. Que voulez vous ?
    Vous dire au revoir. Nous allons atterrir et je n’ai pas envie de sortir lorsque le gratin de la république sera là pour vous accueillir.
    Il n’y aura pas tant de monde que ça vous savez. Mais bon, entrez.
    La porte s’ouvrit alors pour laisser place à Weyna. Celle-ci semblait relativement triste à l’idée de la séparation, mais pas trop quand même car le fait de revoir Tobolsk et de s’y installer à nouveau était un réel soulagement.
    Tu compte faire quoi après tout ça ? Demanda Sinafay après un instant de silence.
    Rentrer à Tobolsk et ne plus en sortir pendant deux siècle. Répondit-elle sérieusement.
    Et bien fait attention à toi alors. Fit-elle songeuse Et n’oublies pas ce que je t’ai dit.
    C’est là dedans. Lui répondit la rousse avant de sortir un minuscule ordinateur de sa sacoche, et de le montrer à Sinafay.
    Bon, et bien tu veux que je te montre le chemin vers le sas ? Plaisanta la melrehn.
    Non, ça ira. Tu sais où m’appeler si tu as besoin ?
    Oui, ne t’inquiète pas.
    Tu passeras un jour admirer Tobolsk hein ? Si tu la voyais. Sa voix vibrait d’émotion rien qu'en pensant à sa ville natale, qu’elle allait maintenant rejoindre. Toute blanche, lumineuse ! Toute en courbure, zébrée de rivières et de végétation qui courent tant à l’intérieur qu’à l’extérieur et qu'enjambent de délicats ponts blancs et courbes ! Et la forêt qui entoure la ville et s’étend à perte de vue ! Tu as promis que tu viendrais la voir et que tu me dirais ce que tu en pense, même si ce n’est sûrement pas le style que doit apprécier une melrehn.
    Je te le promets, un jour j’y irai, et je passerais te voir.
    Bon, et bien au revoir. soupira Weyna.
    Au revoir.
    Elle reparti, lente et silencieuse. Bientôt Sinafay ne perçut plus aucun signe d’elle. Elle plongea dans ses réflexions et attendit l’arrivé de la flotte. Pour la première fois, elle se senti lasse. De la perte de Weyna, mais pas seulement.

    Les manœuvres d’amerrissage sont maintenant effectuées ! Dit Alganol à Sinafay, qui était sortis de sa cabine pour aller sur le pont.
    Bien. On sort de ce vaisseau ensemble ou vous vaquez à vos propres affaires ?
    Sans vouloir vous vexer, je vais vaquer à mes propres affaires. J’ai du monde à retrouver à Svartopol.
    Bonne retrouvaille alors.
    Sinafay partis alors, peut désireuse d’entendre ce que Alganol pourrait ajouter. Le temps qu’elle traverse le dédale de couloirs et de salles qu’elle connaissait bien, l’Erena Mehnil et la moitié des autres vaisseaux étaient arrimés au spatioport. Elle soupira devant le sas, consciente de ce qu’elle allait devoir subir, surtout les remontrances de ce crétin blond ! M’enfin, elle retrouverait aussi Davisda et Vladov, si il n’était rien arrivé à ceux-ci.
    Le sas décida finalement de s’ouvrir, et elle sortit rapidement du vaisseau afin de ne pas reporter le désagréable.
    La salle dans laquelle elle rentra était pourtant qualifiable de presque vide, vu qu’il n’y avait que Davisda, Lee, Kotchik et Delano. Plus bien sûr les dispositifs de sécurité habituels, mais ceux-ci n’étaient pas visible.

    Ça alors ! S’exclama Delano en la voyant sortir, apparemment idem, juste un peu fatiguée.
    Qu’est ce que j’avais dit, hein ? Fit Kotchik avec une teinte d’arrogance. Je savais que vous reviendrai ! Mais je dois tout de même avouer que je n’avais pas prévus la flotte dans le retour.
    Imbécile va ! Jeta Davisda, qui s’était à en juger par son air beaucoup inquiété.
    Je suppose que vous devez être content de me revoir.
    Un peu oui ! Dit Lee. Ça m’aurait arrangé que vous ne partiez pas, mais bon, vous êtes revenus saine et sauve, avec la flotte quasiment intacte par-dessus le marché. Alors on va dire que j’ai la mémoire courte.
    Vous savez où l’on peut trouver quelqu’un qui pourra nous faire un rapport complet ? On ne va pas vous embêter maintenant, vous pensez bien.
    Je ne veux pas de rapport. Coupa Lee. Cette histoire ne s’est jamais produite.
    Allez voir le lieutenant Alganol. Sur ce, si vous me le permettez, je vais rentrer chez moi, et ne plus en sortir pendant une semaine. Répondit Sinafay, qui n’avait pas attendus la réponse de Lee pour répondre au magnézien.
    Où est la sortie ?
    Si monsieur Davisda veut bien, il va vous raccompagner. Vous devez avoir beaucoup de chose à vous dire.
    Davisda lui fit savoir qu’il était plus que d’accord, et ensemble, les deux quittèrent le spatioport, rentrèrent sur Nethledrîn, et regagnèrent leurs appartements, racontant force récits pendant le trajet.
    Dernière édition par S. Hardin le Sam Sep 19, 2015 9:37 pm, édité 1 fois.
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Ven Aoû 21, 2015 4:45 pm

  • Sinafay resta en effet chez elle pendant une semaine, comme la plupart des personnes qui avaient fait cet allé et retour à l’autre bout du cadran. Elle ne sut donc rien de ce qui se passait dehors. Kotchik était repartit pour Magnézi deux jours plus tard, ne souhaitant pas prolonger son absence pour des raisons professionnelles, bien qu’il aurait souhaité prolonger son séjour. Davisda avait lui veillé sur Sinafay pendant cette semaine, et Lee et Delano avaient repris le cour normal de leur existence. Tout était donc normal lorsqu’elle passa de nouveau la porte taillée dans le mur de brique de l’enceinte du palais. Enfin, presque, puisqu’ elle n’avait toujours pas vus un certain blond enquiquinant et qu’elle souhaitait vivement avoir une discussion avec lui, la plus désagréable possible pour lui bien sûr.
    Et c’est dans ces réflexions qu’elle rentra dans le couloir qui menait à son bureau, et rentra quasiment dans Quenot qui l’attendait, l’air satisfait.

    Bonjour mademoiselle !
    Ne me dites pas que vous êtes content de me voir quand même.
    Si ! Ça parait fou mais c’est le cas. Vous venez avec moi ? On doit avoir une petite discussion tout les deux.
    Sinafay n’aimait pas ça du tout. Elle s’était attendue à ce qu’il l’évite et se cache, pleinement conscient de sa défaite. Or il se présentait rayonnant devant elle, et l’invitait à une discussion ! Cet homme n’avait rien à lui dire, à part des excuses ! Elle regarda attentivement la zone, mais ne perçut rien. Par sécurité, elle plaça la main près de la dague située sur son flanc gauche mais de manière si naturelle que Quenot ne remarqua rien. Elle lui fit un signe de tête pour lui signifier son assentiment et commença à le suivre. Apparemment, il allait à son bureau. Reste à savoir pourquoi il l’avait invité donc.
    La durée du trajet ne fut pas très longue, et ils arrivèrent rapidement devant une porte ornée. Quenot plaça sa main dans le réceptacle prévu à cet effet, et la porte s’ouvrit sur son bureau.

    Vous m’avez fait venir pour quoi ? Demanda Sinafay qui n’en pouvait plus.
    Juste pour discuter de deux trois points. Répondit négligemment Quenot. Vous pouvez venir, elle est là.
    A ce moment là, Lee et Alganol sortirent de la pièce d’à côté.
    J’espère que vous ne m’avez pas dérangé pour rien. Fit Lee d’un air maussade.
    Ne vous inquiétez pas. C'est juste pour soulever deux trois points assez importants au niveau de la loi.
    Alganol, lui, ne semblait pas tranquille, et regardait Sinafay d’un air coupable.
    Dépêchez vous alors !
    Si vous voulez bien vous installer, je commencerai tout de suite après.
    Les autres s’installèrent alors de mauvaise grâce, puis attendirent, les regards passant de la culpabilité à une haine et un mépris à peine dissimulés.
    Bien, sachez que monsieur Alganol m’a donné les preuves de tout ce que je vais dire, et légitimer ce qui doit être fait.
    Ça y est, j’ai compris. Vous allez m’accuser d’avoir détourné la flotte, puis d’être allé la récupérer juste pour vous faire passer au yeux de tout le monde comme le boulet que vous êtes, et de me présenter en sauveuse ? Non, franchement, si c’est ça, il va falloir trouver autre chose… Fit Sinafay, la voix emplit d’un méprit tel qu’elle brûlait de lui cracher au visage.
    Je vais faire semblant de n’avoir rien entendus. Répondit Quenot.
    Surtout un grand merci à monsieur Alganol pour son aide. Dit-il sarcastique. Vous pouvez maintenant disposer, monsieur.
    Si j’avais sus ce que vous comptiez en faire… Fulmina ce dernier. Mais il ne pouvait rien faire d’autre que de s’exécuter. Et il préférait encore ne pas voir ça.
    Je vous préviens tout de suite, si vous êtes armés et que je m’en aperçois je vous tue.
    Vous nous dites maintenant ce que vous avez à dire, ou vous attendez qu’on nous satomise ? s'énerva Lee.
    Je demande à ce qu’Irania soit démise de son poste, sinon je l’accuserai de meurtre, et elle sera jugée pour ce fait.
    Cette déclaration fut l’effet d’une bombe, et plus personne ne dit rien, jusqu’à ce que Sinafay ose intervenir.
    Pauvre cretin ! Et je peux savoir qui ?
    Patrick Ivatsof, ainsi qu’une autre personne.
    Je n’avais pas le choix, ils mettaient en danger la totalité de le flotte !
    Monsieur Lee, vous feriez mieux de donner votre assentiment, vous n’avez guère d’autres choix. Fit Quenot, qui n’avait nullement envie d’écouter ce que Sinafay aurait à dire pour sa défense.
    Vous auriez put vous passer de ce selle inutile, non ?
    C’aurait été dommage. Répondit il sarcastique.
    Que voulez vous faire ? demanda alors Lee à Sinafay, qui s’était un peu calmé.
    Vous savez quoi imbécile ? Je vais me faire un plaisir de démissionner, rien que pour ne plus voir votre sale figure tous les quatre matins. Mais alors vous feriez mieux de ne plus jamais croiser mon chemin ! Maintenant sortez d’ici avant que je ne vous tue.
    Le ton employé montrait clairement que non seulement elle le ferait, mais qu’elle ferait durer l’agonie de Quenot le plus longtemps possible. Celui-ci, sûr de sa victoire, s’éclipsa alors, à deux doigts de montrer sa jouissance.
    Après sa disparition, la salle resta longtemps silencieuse.

    Ça va aller ? demanda Lee. Je vous jure que je n’y peux rien, je ne savais même pas pourquoi il voulait voir le lieutenant Alganol.
    Parce qu’il vous l’a dit ?! S’emporta-t-elle.
    Non, mais je l’avais aperçus quelque part, je ne sais plus où. Vous savez ce que vous aller faire maintenant ?
    Partir, et ne plus remettre les pieds dans cette ville durant un bon moment. Répondit elle, plus abattus qu’elle ne voulait laisser voir.
    Ne vous inquiétez pas, je ne vous créerai pas d’ennuis. Enfin, pas à vous personnellement…
    Après cette déclaration, elle sortit alors lentement, et retourna chez elle. Personne ne devait la revoir ici avant un certain temps.



    ***************



    Personne ne sait très bien ce qu’elle fit ensuite, pendant la semaine qui suivit son licenciement, puisqu’il fallait l’appeler comme ça. Même pas Vladov et Davisda, ce dernier devant supporter son nouveau supérieur, et regrettant amèrement le temps pas si lointain où Sinafay lui tirait les oreilles quand il faisait quelque chose qui ne lui plaisait pas. On dit qu’elle resta chez elle, à tourner en rond, mais surtout à réfléchir à la démarche à suivre.
    Lorsque la semaine fut passéd, elle avait pris sa décision, et elle quitta Netheldrîn pour aller s’installer provisoirement à Tobolsk, comme Weyna avait souhaitait un temps qu’elle le fasse. Après tout, non seulement elle l’accepterait avec joie, heureuse d’un peu de compagnie, mais en plus elle était l’une des rare personnes à avoir tout vu, et à savoir ce qui s’était passé.
    Les transports entre les villes dacillènes se faisant le plus souvent par navette atmosphérique, elle prit un vaisseau d’environs 100 metrès, qui à en juger par sa forme ellipsoïde, bien que plus étroits sur le devant que sur l’arrière, et les nombreux ailerons qui couraient le long de sa coque, devait revenir à Tobolsk.
    Elle regarda le cœur vide Netheldrîn s’éloigner, puis disparaître dans la calotte glaciaire sur laquelle elle avait été construite, et passa la première partie du voyage à regarder le sol défiler, avec quelques villes de moindre importance le parsemant par ci par là.
    Lorsque les premiers arbres commencèrent à apparaître, d’abord éparsement, puis de plus en plus dense au fur et à mesure que le vaisseau descendait vers le sud, elle sut que le voyage allait bientôt toucher à sa fin.
    Mais elle eu du mal à repérer la ville. Le ciel était relativement dégagé, quoiqu'il puisse l’être plus, et la naine rouge qui servait de soleil à la planète brillait relativement fort. Ce fut d’abord un scintillement en plein cœur de la foret qui attira son attention. Elle regarda dans sa direction, heureuse de cette distraction et curieuse de repérer son origine, mais ne vit au début qu’une forme blanche. Il lui fallut attendre une minute avant de commencer à voir des détails. Possédant une forme globalement circulaire, la ville était constituée de prismes à bases relativement sphériques ou ovoïde, qui se touchaient les uns les autres et formaient un niveau qui possédait plus ou moins la même hauteur partout. Chaque niveau était plus haut que le précédent, ce qui fait que le premier devait bien avoir un diamètre de 65 kilomètres pour une hauteur de 200 mètres seulement, alors que le huitième n’excédait pas 5 kilomètres de diamètre, mais mesurait jusqu’à plus de 1600 mètres de hauts. Au fur et à mesure de l’approche, elle put distinguer d’autres détails. Les bâtiments possédaient une sorte de balcon, et de temps en temps, une tour de base hexagonale, délicatement ornée d’arches, surgissait du toit d’un des bâtiments pour s’arrêter en une forme élancée mais arrondie, environs 100 mètres plus haut.
    D’ici, elle ne voyait par contre que peu des rivières et des arbres dont lui avait parlé Weyna, parce que ceux-ci serpentaient pour beaucoup à l’intérieur même de la ville, mais le peu qu’elle en vit, enjambées par de délicats ponts soutenus par des arches, et dont les rambardes étaient si travaillées qu’elles ne pouvaient être considérées que comme des œuvres d’arts, lui fit penser que la rouquine avait peu être minimisé la beauté de sa ville.
    Le vaisseau se dirigeait maintenant sur un toit du niveau quatre, vers ce qui semblait être une piste d’atterrissage, bien qu’il y eu de la végétation sur la bordure. Plusieurs personnes attendaient le vaisseau, mais elle ne put distinguer Weyna à cette distance. L’appareil modifia l’orientation de ses propulseurs, et un léger tremblement se fit sentir, signe que la fin du voyage allait arriver. Puis il se posa, et les portes s’ouvrirent. Les voyageurs se levèrent et descendirent sur la ville, puisqu’ils étaient bien dessus. L’air était un peu plus chaud qu’à Nertheldrîn, mais il restait tout de même frais, avec une délicate odeur de végétation. Sinafay attendit un peu que la masse s’éloigne puis se mit à rechercher Weyna. En la voyant arriver, celle ci sourit, mais nulle joie ne brilla dans son regard cependant, car elle était en partie au courant, Sinafay lui ayant donnée quelques explications.

    Bonjour, le voyage s’est bien passé ? Demanda-t-elle simplement.
    Ennuyant, sauf la fin. Fit-elle avant de jeter un regard sur le panorama alentour.
    Jolie ville. Commenta-t-elle. Mais où sont les batteries de défenses ?
    Oh, elles sont cachées. Mais ne t’inquiètes pas, elles sont prêtes à servir en cas de besoin. On va chez moi, ou tu veux rester ici encore un peu ?
    Allons chez toi, j’aurais après tout tout le temps pour revenir, et de toute façon il y a trop de lumière, ça me blesse les yeux.
    Suis-moi alors.
    Elles se dirigèrent vers une extrémité du toit du bâtiment où reposait toujours la navette, et Sinafay derrière Weyna, elles prirent un escalier qui amenait sur ce toit, et qui était pour l’heure ouvert car il faisait beau et que s’était le jour. Elles arrivèrent à un petit couloir et elles le traversèrent pour déboucher finalement dans l’allée principale de cette zone. Celle-ci, large d’au moins 20 mètre, était occupé au milieu par une rivière qui courrait rapidement, et qui comptée avec les berges de végétations qui l’entourait, devait bien mesurer 8 mètres de large. De nombreux passants allaient et venaient sur les parties restantes, qui comportaient aussi un railway similaire à celui de Netheldrîn.
    Woaw. Fit Sinafay, sincèrement impressionnée. Il a un nom ton quartier ?
    Pas vraiment, mais on a donné un nom à chaque niveau. Du plus grand au plus petit il y a Braeryn, tüle, véliavsky, ünalweve (le miens), hyarmën, vostok, éliadoth et élnor. On est plus très loin, il faudra juste traverser un pont à un moment donné et bifurquer à droite et on y sera.
    Après ces paroles, Weyna accéléra le rythme, et après avoir traversées le pont légèrement courbe et tournées là où il fallait pour déboucher dans une autre rue plus petite mais similaire dans la conception, elles se retrouvèrent devant le logis de Weyna. Celle-ci ouvrit la porte et les deux entrèrent dans la maison, dont les murs avaient une douce couleur verte.
    Assis toi là. Lui dit Weyna en lui montrant la table circulaire qu’il y avait au milieu du salon. Je ne serais pas longue. Tu veux manger ?
    Non merci, je n’ai pas faim. Répondit distraitement Sinafay, occupée à examiner l’intérieur de la pièce, remplit de meubles en bois et de plantes en pots.
    Ça a dut te paraître moche un vaisseau, non ?
    Non, pas vraiment, même si je préfère toujours ma maison il est vrais.
    A ce moment là, elle revint et s’assit en face de Sinafay, avant de la regarder dans les yeux.
    Que comptes-tu faire maintenant, pourquoi ne pas abandonner et t’installer ici?
    Parce que abandonner signifierait le triomphe de la bêtise d’une part, et parce que j’ai bien peur que personne n’ait conscience de ce qui se prépare.
    Mais ton ennemi là, je ne me souviens même pas comment il s’appelle. Il doit avoir de nombreux sympathisants non ?
    Pas tant que ça. Lee doit être furieux de son attitude, et c’est le président je te rappelle. J’ai dans l’idée que Kotchik n’est pas très content non plus, et il s’agit de la personne la plus influente de Magnézi, notre colonie la plus puissante et la plus fidèle. Davisda et une partie des autres gradés auraient préférés que je reste, Délano est outré, et j’en passe. Cet imbécile s’est suicidé, tout simplement.
    Bon, admettons. Et qu’attends-tu de moi ? C’est vrais, je ne peux te servir à rien. Je suis trop jeune et naïve, tu me l’a dis toi-même une fois, ça devait être dans l’Aelar Aem. Et je ne connais rien du tout à tes affaires, ni à ce palais à Nethledrîn, je n’y suis jamais allée !
    Tu es plus utiles que ce que tu le pense… Premièrement tu as tout vus, et deuxièmement tu t’y connais en communication et ordinateur, plus que nous en tout cas.
    Qui ça nous ? C’est pas malhonnête au moins ?
    Mais non ! La rassura t’elle en riant. Enfin, on en reparlera plus tard, je t’ai assez embêté.
    Apparemment, ça devait être l’avis de Weyna, puisque celle-ci haussa les épaules et tourna les talons afin d’aller s’occuper.


    ***************



    Par la suite, Sinafay ne dit plus rien à Weyna pendant un bon moment. Elle s’installa à côté de l’appartement de Weyna, et commença des études en informatiques. Et le temps passa, un an et deux mois passèrent avant que Sinafay commence à en reparler à la rousse. De même, elle ne parla que peu à Davisda et Vladov, et c’était toujours pour savoir comment ils allaient. Pas pour cette histoire. A croire qu’elle s’était résignée, mais ce n’était pas le cas. C’est pour ça qu’une fin de journée, elle sonna chez Weyna, l’air plus sérieux que d’habitude. Cette dernière la fit rentrer, légèrement étonnée, mais ne posa pas de question avant de l’avoir confortablement installée.
    Bonjour, qu’est ce qui t’amène cette fois ci ?
    Tu te souviens de notre discussion d’il y a plus d’un an ?
    Vaguement oui, pourquoi ? Lui demanda Weyna étonnée, pensant l’affaire enterrée depuis un bon moment.
    Bien. Te crois tu capable d’extraire des données protégées par le gouvernement en dissimulant la chose de manière à ce que personne ne s’en aperçoive ? J’ai crus comprendre que c’était possible.
    Euh… Tu vas où là ? C’est pas légal tout ça !
    Tu pourrais ? Insista t’elle, faisant fit de sa remarque.
    Oui… Soupira Weyna. Dans quoi tu m’embarque encore…
    Tu ne risque rien, tu verras… Tu accepterais aussi de rencontrer le chef du parti communiste libéral ?
    A ces mots, Weyna écarquilla les yeux, et faillit tomber à la renverse.
    Le quoi ? Ici ? Maintenant ?
    Mais non, pas maintenant. La semaine prochaine sûrement.
    Attends deux minutes. Lui répondit Weyna qui ne s’était toujours pas remise. Elle fonça se réfugier dans sa chambre, et Sinafay n’entendit plus rien pendant une demi heure.
    Puis elle ressorti doucement. Sinafay ne dit pas un mot, elle attendait sa réponse, relativement inquiète puisque la jeune femme pourrait être tellement impressionnée qu’elle refuserait.

    Je ne sais pas pourquoi j’accepte mais on va dire que c'est de ta faute. Tu peux lui dire de venir, mais il n’entrera pas dans ma chambre, ça non !
    Sinafay éclata de rire franchement, ayant fait un tour dans la chambre de la rousse alors qu’elle n’était pas là et n’y ayant rien trouvée de répréhensible, mais soit.
    C’est d’accord, il ne rentrera pas dans ta chambre !
    Moque-toi de moi maintenant…
    Dernière édition par S. Hardin le Sam Sep 19, 2015 9:53 pm, édité 1 fois.
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    Tout ça pour une flotte perdue 15879-15881

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    S. Hardin
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Jeu Aoû 27, 2015 6:34 pm

  • La semaine était vite passée aux yeux des deux femmes, car elles avaient pour ainsi dire beaucoup réfléchit aux actions nécessaires, que ce soit des renseignements en informatique ou de manœuvres plus ou moins légales.
    Weyna, tu as finis d’appeler Davisda ? Demanda Sinafay, qui se tenait impatiente dans le salon de la tobolskite.
    Ben non ! Je t’ai réglé l’appareil mais c’est tout. C’est toi qui va lui parler. Lui répondit-elle.
    Ah bon. Passe le moi alors.
    Tiens. Lui dit-elle en lui passant l’appareil. Je vais faire un tour.
    Tu peux rester si tu veux, tu ne me dérange pas.
    Non non.
    Weyna sortit à ce moment là pour aller faire un tour dans la ville et aller voir si Dimitri Vladov n’était pas arrivé plus tôt que prévus. Sinafay, elle, appela Davisda.
    A Netheldrîn, le soleil se couchait, et Davisda était déjà en train de somnoler lorsqu’il entendit son holoviseur sonner.

    Mais qui peut bien appeler par des heures pareilles ? Râla-t-il en sortant lentement et péniblement de son lit. Quelles bandes d’emmerdeurs ! Il alla voir qui c’était, et après avoir regardé le type de communication que c’était, il activa le récepteur vocal, et entendit une voix qu’il ne pensait plus entendre lui demander comment il allait.
    J’aurais du m’en douter que c’était toi. Ça te dérangerais d’appeler à des heures normales ? Marmonna-t-il.
    Ce n’est pas de ma faute ! Y a un décalage horaire depuis là où je suis. Se défendit-elle
    N’en profite pas ! Tobolsk n’est pas beaucoup plus à l’ouest que Netheldrîn. Mais bon, je suppose que tu ne m’as pas appelé pour parler du décalage horaire !
    Non en effet… Je vais avoir besoin de ton aide, de tes yeux et de tes oreilles plus précisément.
    Ah, et tu veux que j’en fasse quoi ? Soupira Davisda, qui sentait les ennuis revenir à la vitesse d’un intercepteur.
    Que tu regarde, écoute, et me transmette tout ce qui est important ou me concerne dans le palais.
    D’accord, tu veux que j’espionne Quenot c’est ça ? Je peux au moins savoir pourquoi ?
    Pas que Quenot, tout le monde. Et je t’expliquerai quand tout sera fini, si tu n’as pas compris avant.
    Je ne sais pas à quoi tu joue, mais fais attention en tout cas. Est-ce vraiment nécessaire ?
    Oui, ça l’est vraiment. Sur ce je vais devoir te laisser. Bonne fin de journée, et sois discret surtout.
    Oui oui, tu me l’as fais faire tellement de fois que j’ai l’habitude.
    A ce moment là, Sinafay coupa. Et décida de rester là à attendre que Weyna ramène Vladov. Après tout, c’était sa ville, et elle passerait sans doute plus inaperçue.
    Quand à Weyna, elle se demandait pourquoi ce moskovite avait décidé d’arriver au quatrième aéroport de Véliavsky, au lieu de prendre le cinquième d’ünalweve. Au moins celui là était proche, et elle savait où il était. Alors que là… elle s’était pour ainsi dire perdu dans sa propre ville, et était en train de se demander comment elle avait bien pu réussir ce tour de force. Enfin, elle était déjà dans le bon niveau se dit elle, ce n’était pas si mal. Finalement, lasse de tourner en rond et de perdre du temps, elle demanda à un homme aux cheveux blonds de bien vouloir lui indiquer la direction de l’aéroport voulut. Celui-ci fit mieux et l’accompagna à travers un tiers de niveau, passant à travers rues, avenues, rivières et forêts jusqu’au toit d’un grand bâtiment qui avait été aménagé de manière à pouvoir accueillir des navettes. Une fois amenée à bon port, Weyna remercia l’homme et celui-ci s’en alla. Restait maintenant à trouver Vladov, et elle ne savait qu’approximativement à quoi il ressemblait. Heureusement tout de même que Sinafay avait pensé à donner à Vladov une description détaillée de la tobolskite, avec coiffure, habits, etc.… Elle attendit en s’inquiétant pendant une demi-heure qu’un vaisseau veuille bien se poser, suivant du regard tous ceux qui passaient près de cette partie de la ville. Mais aucun vaisseau ne voulut se poser avant la demi-heure d’attente réglementaire lorsque l’on est pressé. Un finit finalement par prendre une trajectoire d’approche, et se posa lentement. Les passagers sortirent alors lentement, et elle fit comme elle avait fait la dernière fois, elle attendit que le gros de la masse soit passée.
    Mais alors qu’elle était toute à ses réflexions, un homme grand, brun et à l’air sévère se présenta devant elle et la fit presque sursauter.

    Êtes-vous mademoiselle Weyna Jacomi ? Demanda-t-il.
    L’intéresséee le regarda de la tête au pied, totalement stupéfaite avant de répondre par un timide oui.
    Connaissez-vous une personne du non d’Irania Sinafay ?
    Un peu oui ! C’est-elle qui m’a mise dans cette histoire. Répondit-elle.
    Et bien dans ce cas, vous ne verrez pas d’inconvégnants à m’accompagner chez elle ? Elle m’a parlé de vous, enchanté de faire votre connaissance. Je suis Dimitri Vladov. Dit-il, tout en s’inclinant avec respect.
    Moi aussi. Répondit Weyna qui ne se remettait toujours pas de sa surprise, à voir son expression.
    Il y a un problème ?
    Euh… non, pas du tout. C’est juste que je ne connais pas très bien le chemin, alors il va falloir trouver quelqu’un pour nous guider je pense.
    Inutile, Irania m’a détaillé le chemin, je devrais pouvoir me retrouver.
    A cette phrase, Weyna haussa les sourcils et regarda Vladov qui s’engageait déjà dans la ville avec de grands yeux.
    Et ben, se faire humilier de cette façon par un étranger qui vient à peine d’arriver, alors que je vis ici depuis 48 ans ! J’espère qu’il ne lui dira rien !
    Vous venez ? Lui demanda Vladov qui s’était retourné pour l’attendre.
    Oui oui. Fit-elle en reprenant ses esprits. Par la suite, elle le suivit et ne dit plus un mot avant de se retrouver devant sa maison. Cela fait, elle ouvrit la porte et laissa Vladov passer en premier, avant de la refermer, et de s’asseoir de manière à ne pas être trop visible par le nouvel arrivant.
    Bonjour Dimitri. Dit simplement Sinafay. Tu n’as pas eu de mal à trouver ?
    Non, c’est bon. Tobolsk n'a pas été construite par des glands.
    De son coté, Weyna respira un peu mieux, soulagée de savoir que la melrehn ne saurait rien.
    Comment vas-tu après tout ce temps ? Demanda Vladov.
    Comme d’habitude. Mais trêve de paroles inutiles, tu as apporté les informations ?
    Oui, mais tu comptes en faire quoi ? Tu sais qu’elles sont bien protégées.
    Moi je ne peux rien faire, mais elle oui. Fit-elle en désignant Weyna d’un signe de tête. En plus elle a tout vu dans la flotte, c’est la seule avec moi à être totalement au courant de ce qui se passe.
    Et bien mademoiselle, j’ai l’impression que vous voila embarquée dans une affaire qui ne vous concernait pas. Elle a fait comment pour vous convaincre ?
    J’en suis encore à me le demander… Mais bon, passez moi les informations, je vais voir ce que je peux faire. Mais je ne veux pas être dérangée pendant ce temps.
    A ce moment là, elle se leva pour prendre les informations contenus dans la clef que lui tendait Vladov, puis elle s’en alla dans sa chambre, et on ne l’entendit plus, à se demander si elle était toujours là.
    Vladov, qui était demeuré relativement silencieux en sa présence demanda quelque chose à Sinafay.

    Dis-moi, ton amie là, on peut lui faire confiance ?
    Ne t’inquiète pas. Le rassura-t-elle. Elle n’aurait pas accepté si elle n’était pas de mon côté. Bien qu’elle ne sache toujours pas qui est Tom Quenot. Mais je réparerai cette erreur un de ces quatre.
    Bon, et bien il n’y a plus qu’à espérer qu’elle pourra obtenir quelque chose.
    Ils passèrent le reste du temps à discuter de chose et d’autres, comme la jeunesse de Dacilla, qu’ils avaient tous les deux eux la chance de voir, ou leur propre parcourt. Cela remplis efficacement son rôle, à savoir faire passer l’heure que Weyna mis pour extraire les informations.
    Lorsqu’elle revint, elle avait les yeux rougis, et semblait assez fatiguée en général.

    J’espère que je ne vous ai pas trop fait attendre, mais cela en valait la peine. Tout est là, intact et prélevé dans la plus grande discrétion. Je ne veux bien sûr pas savoir comment vous vous l’êtes procuré.
    Je n’avais pas l’intention de vous le dire, lui répondit Vladov sérieusement, avant de se dérider. Si ce que vous dites est vrai, alors vous êtes formidable.
    Si vous le dites. Répondit Weyna en rougissant.
    Je sens que tout le monde ici à besoin de sommeil. Fit Sinafay. Allez dormir vous deux !
    Bonne idée oui. Bonsoir à tous, et ne m’attendez pas avant 9h demain.
    Bon repos !


    ***************



    Par la suite, Weyna, pressentant qu'avec Vladov et Sinafay elle n'était pas sortie de cette histoire, décida d'effectuer diverses recherches en informatique et sciences des communications. Elle ne réapparut presque plus au cour de cette semaine, et aucun des deux autres ne souhaita la déranger, la sentant très occupé, et ayant eux aussi autre chose à faire. Vladov en profita pour demander à Sinafay et à son parti d'effectuer des recherches sur la tobolskite, afin de s'assurer de son camp. Mais Sinafay contesta d'abord l'utilité de cette démarche, avant de s'y résoudre. Au bout de trois jours, il dut admettre qu'elle avait raison, Weyna étant en effet une citoyenne dacillene tout ce qu'il y a de plus normale. Il commença donc à planifier une nouvelle étape. Mais pour cela, il lui fallait l'accord de la tobolskite. Celle-ci, encore un peu intimidé par Vladov, lui demanda d'y réfléchir pendant encore un peu de temps, et de le lui redemander pendant la sortie dans la forêt prévue dans deux jours. Elle aurait comme ça tout loisir d'y réfléchir elle-même.
    Deux jours plus tard, Vladov et Sinafay plongeaient dans la forêt dacillene avec Weynna, qui bien que difficile à dissocier de l'environnement avec sa robe verte, leur servait de guide. Sinafay aurait bien faite quelques commentaires sur les talents de guide de la rousse, mais elle ne dit rien et se contenta de la suivre.
    Lorsque l'ouïe fine de Weyna prit l'assurer qu'aucun autre tobolskite ne se promenait dans les environs, elle s'adossa contre un tronc rendus douillet par une incroyable quantité de mousse, et invita les deux autres à trouver une position confortable. Sinafay fi la même chose qu'elle sur un autre arbre, et Vladov s'assit sur une branche qui trainait par terre, complètement envahie de mousse, champignon et de cette plante aux feuilles sans tige disposés en étoile serré autour du centre et possédant une sorte de bulbe, qui mûr, était rouge luminescent et servait à faire du Syrkos, la liqueur "locale".

    Jolie forêt, c'est le moins que l’on puisse dire. Fit Vladov en regardant le sous-bois luxuriant.
    Certes, on ne trouve pas de paysages tel que celui-là Netheldrîn ou à Moranom. Rajouta Sinafay.
    Après ça, Vladov allait dire quelque chose, mais Weyna semblait être pressée de plier l'affaire, et intervint la première.
    Comme personne ne peut nous entendre, j'en profite pour vous dire que j'accepte de venir provisoirement à Moskotov.
    La perspective ne lui était pas particulièrement réjouissante mais il le fallait, elle en était consciente.
    Cependant, où vais-je loger?
    Ben... Avec nous deux. L'appartement de Dimitri est assez grand pour nous trois. Répondit Sinafay. En plus, comme ça, tu n'auras pas à te perdre dans la ville pour nous retrouver.
    Vladov eu suffisamment de tact pour ne pas montrer son sourire.
    L'affaire est entendue alors? Demanda-t-il à une Weyna rougissante. Celle-ci fit un discret signe de la tête pour montrer son assentiment.
    Y a-t-il une autre raison pour laquelle tu nous as fait venir ici? Demanda Sinafay.
    Ben, à part pour être sûre de ne pas être écoutée, non. Même si vous parler de tout ça tranquillement chez moi, et qu'Iranïa n'a pas l'air inquiète, je finis par me poser des questions et prends quelques précautions. Quoi encore? Demanda-t-elle agacé devant le sourire qui apparut sur le visage des deux autres.
    Eh bien, nous dirons qu'Iranïa est parfaitement capable de découvrir des micros cachés, et ne se prive pas de les enlever une fois trouvés. Je parle en connaissance de cause.
    Comment? Fit Sinafay en se redressant vivement.
    S'était pour être sûr. Répondit l'autre, ce qui entraîna une moue sur le visage de la melrehn.
    Par la suite, après encore divers détails, les trois ne trouvèrent plus aucune raison de rester là, et prirent le chemin du retour. Weyna ne se perdit pas et ils se trouvèrent devant chez eux en fin d'après-midi.
    Bien. Dit Vladov avec détermination une fois rentré. Maintenant, je le charge de trouver un vol pour la soirée et en attendant, préparez vos affaires. Je reviens rapidement.
    Pendant tout le temps où il ne fut pas là, les deux femmes s'activèrent, si bien que lorsque Vladov revint, tout était prêt, y compris ses affaires que Sinafay avait préparées. Craignant que le temps leur soit trop cour pendant sa sortie, il en fut quitte pour devoir distribuer des compliments, et l'ordre de partir.
    Sinafay n'emmena presque rien, à part quelques clefs et un disque dur qui devaient contenir toutes les données nécessaires, et contenaient dans sa sacoche en simili cuir marron toute à fait banale.
    Weyna avait quasiment le même sac, si ce n'est qu'il transportait divers reflets et autres matériels technologique. Elle portait aussi avec elle une bouteille de verre transparente délicatement ornée de feuille, contenant un liquide rouge orangé.

    C'est quoi ça? Demanda Vladov avec étonnement.
    C'est du Syrkos, la liqueur que l'on produit dans la ceinture forestière. Mais pas touche hein! C'est pour vous, mais as pour tout de suite!
    Bon, ne la casse pas alors. Dit Sinafay. Et dépêchons nous, la navette part dans 45 minutes.
    Weyna verrouilla alors son appartement, le cœur lourd devant cette porte désormais close, mais le temps que Sinafay revienne après avoir fermé le sien, elle avait haussé les épaules et rejoint Vladov.
    Ils n'arrivèrent pas en retards au vaisseau, et celui-ci partis sans encombre pour sa destination.



    ***************



    Une fois arrivés à Moskotov, les trois avaient d'abords prit du repos, puis avaient vivement discuté, les voix contrastant nettement par leur douceur au contenus de l'affaire. Weyna fut mandaté afin de rejoindre Netheldrîn par holovision à partir des informations des deux autres, et bientôt Vladov entra en communication avec le conseiller principal de Lee. Celui-ci fut convié à se déplacer à Moskotov afin de discuter politique avec Vladov, ce qu'il accepta, sans en voir l'intérêt cependant. Bien évidemment, Sinafay était resté caché durant l'opération, et même Weyna ne fut pas autorisé à être aperçue par Quenot, ce qu'elle trouvait dommage car elle aurait bien aimé voir l'homme en grande partie responsable de l'agitation dans laquelle elle avait été entrainée.
    Le lendemain, Vladov reçut un appel en provenance de Netheldrîn, et après avoir vu qu'il s'agissait de Davisda, il le passa à Sinafay.

    Dit Irania, qu'est-ce que tu as fait encore? Commença abruptement ce dernier. Quenot vient de partir de la ville pour aller à Moskotov, et il a l'air passablement furieux! Il devrait vous tomber dessus dans approximativement deux heures.
    Quelqu'un d'autre est avec lui? Demanda-t-elle
    Oui, Lee. Mais il n'a pas l'air trop en colère, lui. Personne d'autre n'a fait de mouvement.
    Bien bien... Fit-elle pensive. Je vais devoir te laisser, je t'explique tout dans quatre heures ou cinq.
    Soit. Soupira-t-il avant de couper.
    Après ça, Sinafay fit venir tout le monde dans le salon de Vladov. Il était temps de mettre en place les derniers préparatifs.
    Davisda me dit que Quenot arrivera dans deux heures environ. Commença-t-elle.
    Mademoiselle Weyna, il est encore temps pour vous de vous réfugier dans une autre pièce. Vous pourrez toujours tout entendre, et serez bien en sécurité lorsqu'il arrivera. Fit Vladov, préoccupé par le sort de la tobolskite dans toute cette histoire.
    Tu ferais mieux de l'écouter en effet. Tu verras, tu ne perdre pas une miette depuis sa chambre!
    Bon, si vous voulez. Répondit-elle en haussant les épaules. Après tout, je ne vais pas servir à grand-chose dans cet entretien. J'ai préparé les dispositifs que vous m'aviez demandés, et je vais pouvoir enregistrer tout ce qui se dira depuis la chambre, raison de plus pour vous écouter.
    Bon, voilà qui est entendus. Concernant l'arrivé de Quenot et Lee, un homme les conduira jusqu'ici, et en rentrant, il ne devra certainement pas te trouver. Dit-il en désignant Sinafay. Tu pourras entrer mais plus tard, lorsque je ferais un bref signe de mains que Weyna apercevra, elle te préviendra ensuite et tu devras alors rentrer lentement, l'air limite nonchalante, comme si l'affaire était déjà plié et que cela n'avait plus d'importance. Ça le mettra en condition.
    A ce moment-là, on senti clairement une petite malice briller sur deux visages.

    Arrivé sur l'un des aéroports de Moskotov, Quenot eu à peine le temps de jeter un coup d'œil sur les multitudes de coupoles russes qui caractérisaient l'ancienne capitale dacillene, avant de se faire aborder par l'homme dont lui avait été donné une description détaillé. Ils partirent ensemble rejoindre l'immeuble où se trouvaient les trois autres. Lee suivait tranquillement, sans être remarqué par quiconque, étant donné que les dacillens ne connaissaient que rarement le visage du président au point de le reconnaitre du premier coup d'œil.
    Ils arrivèrent devant l'immeuble de Vladov, et avant de se retirer, l'homme leur indiqua l'endroit de l'étage où ils devaient se rendre.
    Après avoir pris l'un des ascenseurs de l'imposante structure, ils débouchèrent à l'étage voulus. Vladov avait ouvert sa porte et les attendais devant, afin d'être sûr qu'ils ne se perdent pas. C'est vrai qu'avec une autre...
    Apres avoir échangé les politesses habituelles, Vladov les fit entrer et les installa confortablement dans le salon. Pour l'instant, les deux Netheldrins avaient une expression curieuse.

    Bien, pourquoi nous avez-vous fais venir de Netheldrîn? Demanda Quenot.
    A vrai dire, c'est vous que j'ai demandé, l'affaire qui va suivre ne concerne pas monsieur Lee.
    Allez droit au but et qu'on en finisse! Fit Quenot, irrité.
    Bien, songea Vladov. Qu'il s'emporte un peu, ça servira toujours.
    Eh bien, c'est assez délicat. Disons que j'ai obtenus divers renseignements, et que ceux-ci prouvent que vous êtes en grande partie responsable d'une catastrophe, qui a été évité dans les circonstances que vous connaissez. Répondit-il, faisant allusion à Alganol.
    Je vais vous les montrer.
    En disant ça, il activa son terminal d'ordinateur, fit sortir un écran dont la loge se trouvait dans son bureau, et afficha le rapport de la planification de l'opération en r89 au grand complet.
    Lee sembla tout d'un coup plus intéressé, et Quenot fut abasourdit pendant quelque secondes. Mais le choc ne l'empêcha pas de se reprendre, et de demander de sa voix naturelle, après un petit temps de réflexion il est vrai.

    Et vous comptez faire quoi de vos renseignements? A supposer que vous les utilisiez comme vous comptez le faire, on pourrait vous traduire devant un tribunal pour les avoirs volés, et avoir violé le secret qui entourait l'opération!
    La dessus, il jeta un regard à Lee afin de s'assurer de ce qu'il venait de dire. Mais Lee ne le soutint pas, et se contenta de regarder la scène tranquillement. Pire encore, Sinafay sortit de la chambre de Vladov et rentra calmement dans la pièce pour aller s'asseoir à côté du moskovite. Elle s'était depuis le début beaucoup amusée, et n'avait pas de mal à paraître confiante. Le choc sue Quenot fut dévastateur, et il sentit pour la première fois la base sur laquelle il se reposait s'effriter, alors que devant lui, Vladov et Sinafay étaient pleins de cette assurance tranquille qu'ont ceux qui savent ne pas pouvoir échouer.
    Mais je peux au contraire les dévoiler impunément! Je vous rappelle que mademoiselle Sinafay, en tant qu'ancienne amirale en chef, aurait largement eue le temps et le pouvoir nécessaire à les obtenir. Le fait cela indique que vous soyez le concepteur de cette opération n'aurait pas été intéressant pour elle, et n'aurait été remarqué qu'après coup. Croyez-moi, non seulement c'est parfaitement légal, mais en plus la population sera surement très intéressée par l'affaire, si vous voyez ce que je veux dire.
    De plus, j'ai également la preuve que vous êtes entré en effraction dans la maison de mademoiselle Sinafay ici présente. En soit, c'est déjà largement suffisant pour vous faire passer un moment douloureux...

    Quenot était désormais complètement abasourdis. Il préféra ne pas faire cas de la dernière remarque de Vladov. De toute façon, s’il le savait, il avait forcement les preuves quelque part.
    Ce qui est arrivé est totalement indépendant de ma volonté!
    Allez le dire à la population dans ce cas. Fit calmement Sinafay.
    Personne ne répondit pendant un certain temps, et Quento regarda à la ronde. Lee ne semblait pas mécontent de la tournure des évènements, et les deux autres étaient désespérément tranquilles. Néanmoins, il réussit à rassembler les bribes de ses forces, et reprit.
    Bon, je suppose que si vous m'avez fait venir de Netheldrîn, vous devez avoir un compromis à proposer?
    Et oui! Nous sommes gentil, hein? Répondit Sinafay, amusée.
    Vous quittez le pouvoir, tout simplement. Fit sobrement Vladov.
    Attendez, si je comprends bien, dans tous les cas, je suis obligé de démissionner? Dit Quenot, exaspéré.
    Bien vus. Par contre il y aura une différence dans le contexte de la démission.
    Après cela, Quenot ne dit plus rien. Il regarda Lee, qui semblait trouver l'affaire très intéressante, mais n'espérait plus aucun soutient de sa part.
    Il se leva et partis, après les formules de politesse habituelles. Lee le suivit un peu plus tard sur le chemin de retour vers Netheldrîn.
    Dernière édition par S. Hardin le Sam Sep 19, 2015 10:15 pm, édité 1 fois.
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Dim Sep 13, 2015 5:46 pm

  • Evidemment, et personne n'en doutait une seconde, Quenot démissionna, en inventant une raison fallacieuse. Mais plusieurs au palais se doutèrent que Sinafay y était plus ou moins pour quelque chose, Davisda ou Delano par exemple.
    Les élections présidentielles eurent lieu 4 mois plus tard, et qu'elle ne fut pas la surprise de certain lorsqu'ils apprirent que Lee ne souhaitait pas se représenter. Pour des raisons qui ne regardaient que lui, avait-il dit, et personne n'avait enquêté par la suite.
    Vladov fut alors élus président de la république dacillene, et comme une bonne nouvelle ne vient jamais seule, Osgar Kotchik se déplaça en personne sur Dacilla pour informer le nouveau président du soutien de Magnezi dans toutes les entreprises dacillenes. Naturellement, l'amiral en chef au pouvoir fut renvoyé à ses fonctions antérieures, et Sinafay reprit alors sa place, pour le plus grand étonnement, mais la plus grande joie aussi il faut le dire, de Davisda.
    Ce dernier invita Vladov, Weyna et Sinafay à venir fêter les évènements dans son appartement un jour après l'élection, et une fois arrivé, Weyna consenti à déboucher sa bouteille de Syrkos précieusement caché, et à remplir les quatre petits verres qui se présentèrent à elle.

    Eh bien, voilà une raison de plus de vous trouver utiles! Plaisanta Vladov. Cette fois ci, la rousse rougit moins violement.
    Dans cette joyeuse réunion, une seule personne semblait légèrement soucieuse.

    THE END
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