Le président Roger Lee, homme aux cheveux châtains portant barbe et moustache, retira ses yeux du dossier qu’il était en train de parcourir, et regarda son conseiller Tom Quenot arriver dans son bureau avec un mélange d'appréhension et de lassitude. Une foi celui-ci arrivé, il lui désigna avec mollesse une chaise rembourrée en face de lui, que le nouveau venus s’empressa d’occuper, avant de jeter un regard dans le bureau du président, aux murs recouverts de moquettes vert sombre, dont la luminosité faible fournie par des lampes en forme de cristaux blancs peignait à merveille ce que ressentait lee à l’instant présents
Alors ? demanda Lee, ce projet ?
A priori, une majorité est d’accord, la flotte sera constituée de deux croiseurs bombardiers, quarante croiseurs amiraux et deux milles intercepteurs.
Je suppose qu’Irania s’y oppose toujours.
Bof, elle ne sera plus un problème, malgré son poste d’amirale en chef, elle ne peut rien faire contre nous si la proposition passe au conseil des amiraux, ce qui est chose faite. La voila dans l’impuissance la plus complète, répondit Quenot, avec une expression de jubilation sur son visage.
Fais attention à la ménager tout de même… Puis je avoir les détails de opération ?
La flotte partira en r89 pour 6 mois, le temps que les domaines ducaux ce décident à déclarer la guerre, seul les croiseurs bombardiers pourront nous joindre, grâce à deux émetteurs spéciaux, un dans chaque astronefs. Sur Dacilla, un émetteur sera de même mis à votre disposition, et son emplacement sera tenus secret.
Lee interrompis, désireux de savoir une chose en particulier.
Qui commandera la flotte ?
Un autre instant de jubilation passa sur le visage de son conseiller.
Vlad Sotiol,répondit il, je l’ai appuyé au conseil en faisant remarquer, une fois qu’il était parti bien sûr, que son manque d’initiative serait un atout là bas, comme ça il ne ferait pas de bêtise, et resterait sagement aux ordres de Dacilla.
Lee interrompis à nouveau.
Un jour, elle te tuera pour des trucs pareils… Enfin, si c'est passé au conseils des amiraux, elle ne peut rien dire. Tu me laisse quand même la douloureuse tache de la maintenir tranquille !
Bah, la flotte part dans trois jours, une fois fait, on lui fait prendre des vacances. Il faudra juste faire attention à ce qu’elle ne rentre pas illégalement à bord. Lee soupira.
Que de soucis pour échapper à ces ducs !
Il fit un geste de la main qui invita Quenot à sortir de son bureau, ce que ce dernier s’empressa de faire, le laissant dans la lecture du dossier qu’il venait de reprendre.
Ecoute irania, tout va bien se passer… commença Santiago Davisda, mais il fut violemment interrompus par Sinafay, qui darda ses yeux rouges sur lui, au point de presque le faire reculer.
Non ! Tout ne va pas forcement bien se passer ! Surtout avec Sotiol aux commandes ! Ont-ils seulement pris la peine de réfléchir au sort des 442400 hommes une fois là bas, s’il y a un imprévus ces crétins vont faire comment ? La r89 est à l’autre bout de varden ! C'est beaucoup trop loin !
Elle se calma soudain, enfin juste le temps de traverser la petite pièce où ils se trouvaient actuellement, pour aller s’asseoir sur un fauteuil. Santiago préféra ne pas trop s’approcher d’elle dans un moment pareil, et resta à la regarder remettre en ordre sa longue chevelure blanche, qui couplée à sa peau gris foncé, laissait entrevoir des origines melrhens.
Et tu connais la meilleure, celui qui a supervisé cette opération, ainsi que le choix du commandant ? Tom Quenot ! Je suis sûre qu’il l’a fait exprès !
Tu sais, la flotte sera loin de tout, tu ne devrais pas trop t’inquiéter pour sa sécurité.
Justement ! Que se passera t’il si jamais quelque chose de plus gros qu’elle lui tombe dessus ?
Un long silence succéda à ces propos, et Davisda ne tenta en rien de distraire de ses réflexion la demoiselle en face de lui. Celle-ci redressa soudain sa tête vers lui avec une expression déterminé, et lui demanda d’appeler Dimitri Vladov, le chef du parti communiste libéral, qu’elle connaissait bien. Davisda soupira avant de s'exécuter.
Il serait trop demandé que tu me dises ce que tu comptes faire ?
Bof, tu peux savoir les grandes lignes : les faire payer si jamais il arrivent la moindre chose aux hommes qu’ils vont faire partir. Tu ne t’attends tout de même pas a ce que… Elle ne le laissa pas terminer sa pensé.
Non, je ne m’attends à rien du tout. Je tiens juste à réagir face aux événements. Tu as fais l’appel ?
Regarde ! Il lui désigna l’un des emplacements destinés à l’holovision situé dans le coin opposé gauche de la pièce faiblement meublé.
Je te remercie, tu n’aurais pas un rendez-vous avec ces ahuris pour planifier je ne sais plus trop quoi ?
Tu oublies les choses maintenant ?
Je te demandes surtout de partir en fait ! Sur ce, elle lui désigna la porte du doigt et Davisda lui fit un bref salut avant de partir. Après ça, elle se leva pour rejoindre les appareils d’holovisions, et appuya sur un bouton couleur nacre, faisant apparaître l’image d’un homme grand, svelte et brun qui avait un je ne sais quoi de sévère dans son aura.
Tu m’as fais attendre, ton adjoint a fait des difficultées à partir ?
Oh non. Il est intelligent, crois moi, et au fond il m’aime bien. Je ne sais pas exactement ce qu’il sait ou a deviné, mais il sait certainement une chose, si il me fait des difficultés je l’étrangle, ou pire, je le fait travailler pour Quenot.
Un sourire illumina sa figure à la seule perspective de voir Quenot être ralentis par un homme qui le déteste viscéralement. Elle fut ramené à la situation présente par l’impatience de Vladov.
Pourquoi m’as-tu appelé ?
Ben pour te dire de faire le nécessaire, au cas où la flotte aurait des problèmes.
Il l’a dévisagea avec sévérité. Quitte à en provoquer ?
Il fut rassuré par la brusque colère qu’il trouva chez son amie.
Comment oses tu !? Je… Ne fais plus jamais d’insinuation pareilles !
Tu me rassures. Sur ce, je dois te laisser, j’ai perdus assez de temps.
Parts. répondit elle, toujours fâché après son insinuation.
Ca va, fit il en riant, tu va t’en remettre ?
Sors de là ! Répondit intéressé.
Je suis déjà dehors !
Elle appuya avec emportement sur le même bouton que celui qui lui avait permis de lancer la communication, ce qui eu pour effet de la couper. Décidément, tu ne changeras jamais, pensa Vladov avec amusement devant l’espace désormais vide.
Veuillez embarquer à bord de la navette ! Dis la voix mécanique qui devait surement sortir de ce boîtier situé à coté du vaisseaux.
Sinafay se demandait toujours pourquoi elle était là, et surtout qui l’avait invité à assister au départ de la flotte en compagnie de Davisda et de Jason Délano, le ministre de la défense qui faisait la même tête qu’elle. Vladov n’avait pas été invité.
Les portes de la navette s’ouvrirent, et sans un mots, ils montèrent à l’intérieur et s’assirent. Le décollage eu lieu rapidement, toujours dans un silence qui ne fus rompus que quelque minutes plus tard , par Davisda.
Quelqu’un sait pourquoi nous avons été conviés ?
Sinafay ne répondis pas, en train de regarder la surface enneigé s'éloigner rapidement, Délano oui.
Heu non, pourquoi ?
A ces mots, elle se retourna pour le regarder, celui-ci semblant un peu gêné.
Vous savez quelque chose, dit elle enfin.
Moi ? non, pas du tout, répondis un peu trop rapidement un Délano soucieux de ne pas avoir d’ennuis.
Si. Le ton indiquait qu’elle n’envisageait pas sérieusement une autre possibilité. Parlez.
Beau temps hein ?
Dit Davisda, pour occuper sa supérieure. Celle-ci ne détourna pas le regard de Délano et les bras croisés sur la poitrine, elle insista.
J’attends !
Devant l’air calme mais déterminé de Sinafay, celui-ci finit par s'exécuter, du moins en partie.
C’est Sotiol qui nous a demandé de venir.
Et ? Lui tout seul n’aurait pas pus faire déplacer de manière officielle trois personnes haut placées, il a eu de l’aide. Qui ?
Quenot a jugé qu’il était préférable que nous venions, lâcha t-il enfin.
Evidemment… soupira t’elle.
On vient de sortir de l'atmosphère ! lança Davisda, qui préférait rester dans son rôle de commentateur du paysage extérieur. Les deux autres tournèrent leur regard vers l’extérieur et tous observèrent le lent grossissement d’une station relié aux plus gros spatioports jamais construit sur Dacilla. Ils apercevaient même une parti de l'impressionnant regroupement de vaisseaux qui allaient partir. L’amerrissage à la station fut une simple formalité, et dès que les bruits sourds de l’ajustement du sas et de son ouverture furent entendus, ils se levèrent et passèrent par la porte qui venait tout juste de s’ouvrir pour arriver dans une salle où les attendaient le personnel de la station au gros complet, et au garde à vous. Le délégué parla.
Bonjour à vous, dit il en faisant un salut, j’espère que vous avez fait un bon voyage, et je vous prierez de bien vouloir rentrer dans ce train, qui part du couloir en face de vous. Le voyage est automatisé, et nous ne somme pas autorisé à vous accompagner pour des raisons de sécurités , surtout au niveau de la station. Nous espérons que la suite se passera bien.
Jason Délano répondis par pure formalité, et les trois rentrèrent dans le train qui fonça à une vitesse étonnante vers le cœur du spatioport proprement dit , sans pour autant les gêner. Le train pénétra afin dans la salle proprement dite, et les cheveux de Sinafay manquèrent de se hérisser en voyant Quenot arriver grand sourire vers eux. Davisda semblait mieux se contenir mais il n’en pensait pas moins. Il avait aussi été opposé à ça au début et ne le voyait pas vraiment d’un meilleur œil, même si il faisait figure de partisan quand on le comparait à Sinafay.
Bonjour ! J’espère que le voyage s’est bien passé, et je suis navré d’avoir dut vous déranger. Sotiol a absolument tenus à vous voir.
Parfait, maintenant que l’on est là, je suppose que l’on va prendre place dans les rangés situé en face de la porte qui mène au vaisseau amiral. Répondit elle sèchement. Et ce faisant, elle s’avança ver une place qui semblait libre en bordure de la première, et les autres commencèrent à s’avancer eux aussi. Quenot se rapprocha d’elle.
Allons Irania, venez donc au milieu à coté de moi et de Lee, s’est là qu’est votre place !
Je vous interdis de m’appeler par mon prénom !Chuchota elle aussi fort qu’elle l’osa. Venez. Elle commença à protester et à repartir mais il l'attrapa discrètement et l’entraîna avec lui, sachant parfaitement qu’elle ne ferait rien dans un endroit pareil, et qu’il faisait au minimum une tête de plus qu’elle, pour un poids deux fois supérieur. Elle se retrouva donc au milieu du premier rang entre Quenot et Lee. L’attente fut longue, elle se permit de tripoter la dague qu’elle avait accroché sur son flan gauche en pensant à tout ce qu’elle pourrait bien faire avec, à commencer par élargir un certain sourire ! Sotiol arriva enfin, et Lee fit un interminable discourt, que personne peut-être à exception de Sotiol n’écouta. Une foi ceci fait Sotiol fit un bref salut devant l’assistance, et s’engagea dans le couloir qui menait au vaisseau amiral, La compagnie commença aussitôt à se disperser.
C’est tout ? demanda un Davisda incrédule.
Oui C’est tout, répondit Lee, vous êtes surtout venus ici pour planifier les prochains mois en fait, je vous laisse au près des intéressés.
Lâchez moi Quenot !
Pas tant que je ne vous aurez pas donné vos instructions.
Et qu est ce que votre génie militaire a décidé me concernant ? répondit elle, la vois remplis de mépris envers son interlocuteur.
Vous ne ferez rien, irania, mais alors rien du tout !
Alors nous en avons fini, je retourne vers Davisda, et ne vous avisez pas de me suivre.
Il n’essaya pas et partit lui aussi vers d’autres personnes un peu moins remontés à son égard.
Tout est en ordre? demanda Quenot à la sentinelle postée devant l’entré de la salle ou été l’appareil.
Tout est calme monsieur, fit le soldat, un spiralien.
Bien ! et si jamais quelque chose bouge, vous tirez. Répondit il par pure routine.
Bien monsieur, fit le soldat en s’inclinant.
Quenot claqua des talons et parti, enchanté de la soumission du soldat. Ses pas sonnèrent bruyamment pendant une minute ou deux, puis ils s'estompèrent. Un ronronnement se fit sentir dans la poche droite du manteau de uniforme du soldat. C’était le moment. Il sortit l’objet de sa poche et se mis à le regarder attentivement Il était de forme à peu près sphérique, et rayonnait de bleu là où les cercles de métal disposés sur une partie de la sphère le laissait passer. C’était une bombe avec un module de forçage de serrure. Il appuya sur l’un des pôles et le mis en contact avec la serrure informatique de la porte. Deux minutes plus tard, celle-ci s’ouvrait sans un bruit, et il pénétrait dans une salle sombre et démeublée, excepté un appareil de communication au milieu. C’était ce qu’il cherchait.
Il ne s’attarda pas trop sur son apparence et lova la bombe au pied de la structure. A l’instant d’après, il sortait de la salle en donnant l'apparence que la porte n’avait pas été forcé. Il était à près de deux cent mètres quand la bombe explosa, juste ce qu’il fallut pour couper la communication. L’explosion eu le même effet qu’un coup de pied dans une fourmilière. L’instant d’après, les couloirs fourmillaient de soldats en armes. On ne tarda pas à voir qu’il n’était pas à son poste, et qu’en plus, il partait dans la mauvaise direction. Tant pis, ça faisait parti du plan.
Hep soldat ! Venez ici ! lui cria quelqu’un visiblement armé. Il se mis à courir, ce qui déclencha une rafale de la part de l’autre, qu’il ne put éviter uniquement parce que le couloir tournait et que son adversaire avait été surpris. Il faillit rentrer dans une petite femme aux cheveux blanc qui n’aurait pas dut se trouver là, mais qui avait décider d’y aller quand même.
Qu’est ce qu’il se passe? Demanda elle étonnée, avant d’être violemment poussé et d’aller s’écraser contre le mur.
Elle n’hésita pas davantage et lança sa dague qui alla se planter dans le foie de l’individus. Ce qui l’arrêta suffisamment de temps pour que le soldat arrive et lui lance une rafale dans les pieds, ce qui finit de l’immobiliser. Les deux s’approchèrent de l’individus, et elle récupéra sa dague avant de s’éloigner. Elle laissait l'interrogatoire au soldat.
Que faites vous, qui êtes vous?! commença t’il, mais il fut interrompus par un autre soldat qui les bouscula en courant pour se rendre au lieu de l’explosion, non sans lâcher sur l’homme à terre une autre bombe.
Celle ci explosa, tuant les deux hommes sur le coup et projetant une masse de débris tranchant sur Sinafay, qui avait été soulevé comme un fétu de paille par le souffle de l’explosion. Elle retomba inconsciente et grièvement blessée sur le sol, tandis qu'un nouvel afflux de personnes arriva vers elle. Deux personnes la soulevèrent de la marre de sang qu’elle avait déjà créé et coururent vers l’hôpital du bâtiment présidentiel.