Le temps des conflits (Titre provisoire)

Présentation de personnages, d'alliances, dialogues et intrigues se passent ici.

  • "La crise industrielle touchant Spiraly n'est toujours pas résolue, malgré les efforts du gouvernement pour doter la planète d'une industrie du tritium descente. Malgré un certain mécontentement dans la population, certains scientifiques de la colonie se sont risqués à rappeler la proximité d'une géante bleue, qui ne rend pas la production facile. Cette annonce a quelque peu calmée les esprits sur la planète, mais l'on sent toujours une certaine tension..."
    Voila qui va dans notre sens on dirait... Fit Vladov, président de la république dacillene depuis maintenant presque un an, en train d'écouter le rapport qu'il avait reçus sur la situation de la colonie. Il regarda Sinafay avec un regard qu'elle comprit tout de suite.
    Je te jure que, d'après ce que j'ai vus et mes informations, la guerre civile est inévitable. Il vaut mieux qu'elle éclate au moment où l'on est prêt. Imagines un peu si elle éclate plus tard? La population aura augmenté, il y aura plus à détruire... Ce serait bien plus catastrophique.
    Enfin, disons le pour nous, on joue plutôt bien! S'efforcer de développer une industrie qui ne peut pas l'être, afin d'attirer l'attention de la population sur celle ci alors que la solution à leur crise est évidente! Dit-il, amusé, bien qu'il ne le soit nullement par la situation. Enfin, il avait quand même pas mal bataillé pour arriver au poste de président. Ce n'était pas pour ne rien faire une fois en face du problème.
    Les photopiles, oui. Avec une étoile comme celle qu'ils ont, ils pourraient nous passer devant en termes de production... Et disposer d'une ressource permettant la construction de cannons plasmas, et donc la possibilité de soutenir un siège. Il faut éviter ça à tout prix. Répondit-elle.
    Je sais, et je m'y efforce. Mais il nous faut aussi des renseignements, et un réseau d'infiltration compétent.
    Et alors? Moranom, qu'en fais-tu? La maire de la ville, Geni Tiroth, est prête à faire fonctionner ses services si on le lui demande. Une communication et le meilleur service de renseignement de tout Dacilla se met en action! S'exclama Sinafay. Ce n'était d'ailleurs pas la première fois qu'elle mettait le nom de la ville melrehn au goût du jour.
    Oui, je sais que tu as raison. Seulement je ne peux faire ce genre de chose que lors de situations exceptionnelles. Hors exceptionnelle, la situation ne l'est pas encore. La seule chose que tu vas faire c'est de réviser nos systèmes de défenses et laisser traîner tes oreilles.
    Mouais. Enfin, n'oublies pas que la situation risque de se compliquer rapidement.
    Et bien nous prendrons les mesures le moment venus. Il y a des choses qui ne peuvent être faites qu'en certaines circonstances. Conclua t-il.
    Sinafay attendis un peu, histoire de voir si il avait autre chose à lui dire, mais Vladov s'était reconcentré sur ses dossiers. Elle partit vaquer à ses propres affaires...



    ***************



    Quelque années lumières plus au sud, se trouvait la fameuse Spiraly. Jadis monde chaud et de peu d'intérêt, à part pour ses océans, il avait été colonisé en 15724 par une expédition venue de Dacilla, originellement pour avoir un œil supplémentaire dans la région. Par la suite, certains audacieux vinrent s'y installer, et deux années plus tard, ces derniers demandaient à Dacilla de les reconnaitre comme nouvelle colonie. Celle ci finit par céder, et elle devint la deuxième colonie de la république naissante.
    Seulement, ce monde orbitait autour d'une géante bleue. Rares sont les dacillens qui supportèrent le rayonnement de l'étoile, et en règle générale, ils repartaient pour le monde mère quelques mois plus tard, ne facilitant de ce fait pas le développement de la nouvelle colonie. Un autre événement aggrava cette situation: les bribes de l'expédition originelle, qui faisaient fonctionner tout de même une partie notable du matériel de la planète, quittèrent eux aussi Spiraly pour rejoindre Magnezi cette fois ci, pour signifier l'absurdité que leur paraissait ce monde. Si bien que Magnezi, ne souffrant d'aucun départ cru rapidement, alors que Spiraly avait besoin de beaucoup d'aide de la planète mère pour ne pas stagner.
    Dans les décennies suivantes, cet état des choses ne fit que s'accentuer, et de là vint la situation actuelle. En effet, la population dacillene et magnézienne fut relativement agacée de toujours devoir se porter au secours de Spiraly, colonie qu'ils considéraient comme une erreur. Quand aux spiraliens, qu'ils nourrissent un ressentiment croissant envers les deux mondes était inévitable, pour peu qu'ils comprennent vaguement la situation économique de la république. Or ils n'étaient pas stupides, et la comprenaient très bien. Cela aurait peut être put s'en tenir là, mais à force de ressentiment, les spiraliens finirent par détester ces êtres qu'ils jugeaient froids et qui semblaient les mépriser. Quand aux dacillens, ils s'en rendirent bien compte, et leurs sentiments à l’égard des Spiraliens qu'ils jugeaient déjà stupide ne s'améliorèrent pas.
    Evidemment, et cela en grande partie grâce aux aides dacillènes, Spiraly finit tout de même par atteindre un certain niveau de puissance, mais surtout militaire, car elle arguait au près du monde mère qu'une force d'intervention vers le sud serait bien placée et utile. Dacilla ne put refuser, sous peine de paraître vouloir enfoncer Spiraly, ce qui aurait eu des conséquences désastreuses en matière de politique interne.
    Malgré tous ces efforts, Spiraly était comme une épine enfoncée dans un organe sensible. Ce que apparemment certains savaient apprécier plus que la normale des habitants de ce monde, comme par exemple Janis Piat, gouverneur de la planète, Joran Valinov, amiral de la flotte spiraliene et Esterïa Aluneï. Cette dernière ne venait non pas de Spiraly, mais de Berylo, qu'elle était sensée représenter. Le fait que Berylo se soit associée aux efforts de Spiraly était assez curieux, et agaçait souverainement les pros dacillens. Il est vrais que cette planète située juste à côté du monde mère était un peu éclipsée par ce dernier, mais de là à s'associer à Spiraly! Peut être que les relations privilégiées qu'entretint Magnezi avec Dacilla y fut pour quelque chose, mais cette question demeure pour l'instant irrésolue.

    Vous savez lorsque la duchesse VilyaIchamanior et l'autre pirate vont débarquer? Demanda Esterïa Aluneï avec une pointe de mépris dans la voix. Après tout, les deux retardataires appartenaient à des organisations moins développées que la république.
    Ils devraient arriver sous peu. Répondit Janis Piat. Soyez patients, ils doivent passer les contrôles pour pouvoir continuer leur chemin.
    A ce moment là, l'on toqua à la porte. Les trois se regardèrent, surpris, puis Esteria alla ouvrir la porte. Qui laissa place premièrement à un homme qui devait bien dépasser d'une tête tous les spiraliens présents, puis à une jeune duchesse de haute naissance un peu plus petite que l’homme qui venait d’entrer, qui dominait maintenant de toute sa masse basanée l'entièreté de la salle.
    Monsieur Carucha et duchesse VilyaIchamanior. Fit Valinov en s'inclinant.
    Bienvenus sur Spiraly. Continua Piat en s'inclinant à son tour. Esteria ne bougea pas, toute absorbée à examiner les nouveaux venus.
    Bienvenus, certes. Répondit Vilya Ichamanior, un peu agacée. Vous feriez mieux alors de le dire à votre douane planétaire. Nous avons perdus beaucoup de temps, particulièrement avec les contrôles anti épidémies!
    Nous sommes désolés croyez le bien, mais si nous voulons ne pas attirer l'attention de Dacilla nous devons être prudents, et nous soumettre à la loi comme n'importe quel citoyen.
    Ne vous inquiétez pas, l'intégration de nos deux colonies à votre duché vous dédommagera bien.

    Et bien, puisque vous en parlez, avez-vous fait les procédures que je vous avais demandé ? demanda t’elle, moins agacée qu’auparavant.
    Vous voulez dire les formalités une fois la guerre gagnée et quelques données statistiques sur nos deux mondes ? Elles sont là. Dit-il en tendant à Vilya Ichamanior une unité de stockage grosse comme la moitié d’une main.
    Esterïa Aluneï et Carucha observaient depuis le début la scène avec attention, n’ayant pour le moment pas dit un mot. La berylienne sortit alors de son silence et demanda avec politesse.

    Pouvez-vous nous donner les effectifs que vous comptez engager dans la campagne s’il vous plait ?
    Mais bien sûr. Amiral Valinov, pouvez vous prendre note ?
    Une fois que l’amiral se fut exécuté, elle reprit.
    Le corps expéditionnaire que je mets à votre disposition sera constitué de 15 croiseurs amiraux, 150 croiseurs Cyberias, 1300 intercepteurs Onthalia, 10000 cannonières, 400 bombardiers plasma, 150000 chasseurs et 130 porte nefs de classe 2. Elle finit son énumération avec une certaine fierté, que Piat jugea bon de flatter.
    Impressionnant, et fort utile. Dit-il avec respect, avant de s’adresser pour la première fois à Carucha, qui se tenait pour l’instant en retrait.
    Et bien monsieur Carucha, vous cacheriez vous ? J’espère du moins que vous avez fait un bon voyage !
    Convenable, dirons-nous. Mais trêve de digression, je vais vous simplifier la tache et vous annoncer les effectifs que je vais engager, en espérant que le butin en vaudra la peine ! J’engagerai donc dans la bataille 200 intercepteurs, 10000 canonnières, 400 bombardiers plasma et 70000 chasseurs.
    Eh ben, vous êtes rudement bien équipés pour des pirates ! S’exclama Esterïa, surprise.
    Et oui ! Il me semble que vos convois en ont déjà fait la cuisante expérience. Plaisanta-t-il.
    En réalité, ce n’était pas nos cargos, mais les cargos dacillens que vous attaquiez, continua Valinov. Nous étions prédestiné à devenir alliés !
    Esterïa esquissa une moue en entendant Valinov parler d’une notion aussi peu… estimée en République Dacillene.
    Par la suite, ils réglèrent encore quelques détails, mais tout cela n’avait plus beaucoup d’intérêt.
    Les cinq prévirent une date afin de définir une stratégie commune, puis Vilya Ichamanior et monsieur Carucha prirent congé et allèrent dans leur résidence temporaire sur la colonie.

    Bizarre tout de même de se battre pour conquérir notre indépendance, et la perdre aussitôt au profit d’un duché. Dit Esterïa en marge de la réunion.
    Ne vous inquiétez pas. Répondit Valinov. Qui vous dit que ce duché aura encore la possibilité de faire valoir ses droits à la fin de la guerre ?
    Nous avons tout prévus. Rajouta Piat.
    La violence est le dernier refuge de l'incompétence.

    Tout ça pour une flotte perdue 15879-15881

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  • Weyna, il faut que j’emporte quelque chose en particulier pour Tigione ? Demanda la jeune Olenekite de 38 ans, depuis la pièce d’à côté du salon, dans l’appartement de Weyna.
    Ta tête. Répondit l’intéressée, légèrement irritée par l’autre qui s’appelait Elyfain Eneldruïne. Elle et Weyna comptaient en fait partir pour la nouvelle colonie de Tigione, et la rousse avait accepté de l’accompagner, afin de l’aider dans son installation. Mais elle trouvait ça parfois pesant. Après tout, elle ne débordait pas de sentiments maternels forts utile dans ce type de condition, d’autant plus qu’elle devait n’avoir qu’une dizaine d’année de plus et n’était guère plus dégourdie. En plus, Elyfain avait quitté Olenek deux ans plus tôt que la normale, les dacillens ayant pour habitude de ne sortir de leur ville qu’à 40 ans passé.
    Elyfain passa la tête à travers la porte et regarda Weyna avec ses jolis yeux parmes, dut aux pratique eugénique en vogue sur Ioarer, et dont les effets avaient été transmit à la descendance.

    Tu es en colère ? S’enquit-elle.
    Non, répondit Weyna. Seulement il faut que je m’occupe de tout le matériel nécessaire à l’établissement de la centrale et du centre de communication sur Tigione, et ça prend du temps. Je suis juste un peu fatiguée, c’est tout. Pour le voyage, tu embarque ce que tu veux, mais tu ne pourras pas emporter toutes tes créations artistiques.
    Je les ai numérisées.
    Ah, tant mieux.
    Elyfain regarda Weyna quelques secondes, avant de lui demander à nouveau.
    Tu me trouve fatigante ?
    Mais non ! Seulement je suis trop jeune pour gérer 2 personnes. Je ne suis pas ta mère.
    A ce moment là, Weyna tourna la tête pour regarder dans sa direction.
    Rhôo, ça va ! Ne me regarde pas comme ça, je t’aime bien quand même.
    Je ne te regarde pas « comme ça » ! Répondit l’autre.
    Suite à quoi elles restèrent à se dévisager pendant ne minute, de plus en plus amusées.
    Le silence dans la pièce était total, ce qui leur permit de ressentir une petite vibration, et d’entendre un grondement un peu moins petit.
    Les deux redressèrent la tête et haussèrent les sourcils.

    Un vaisseau qui vient de se poser ? Demanda Elyfain.
    Non, on est trop loin de la piste d’atterrissage la plus proche. Même lorsqu’un gros se pose, je ne l’entends pas.
    Ben alors ?
    Je ne sais pas. Répondit Weyna en haussant les épaules. On peut toujours jeter un coup d’œil dehors.
    Lorsqu’elles ouvrirent la porte pour jeter un coup d’œil dans la rue, d’autres personnes faisaient de même, ne comprenant pas ce qui pouvait bien se passer. Des gens commencèrent à monter sur le toit d’ünalweve et elles les suivirent. Des commentaires chuchotés se laissaient entendre, principalement sur les causes de ces événements.
    Les premiers arrivés sur le toit ne comprirent pas tout de suite, et eurent un mouvement de recul qui inquiéta les autres. Certains restèrent au pied des escaliers qui amenaient à l’extérieur, D’autres, dont Weyna et Elyfain, se frayèrent un chemin parmi la foule et débouchèrent en plein air. Leurs yeux s’ouvrirent grand et elles eurent la respiration coupées, alors que leur poitrine s’oppressait.
    A peut être une dizaine de kilomètres en contrebat, au beau milieu du deuxième niveau de la ville, tüle, s’ouvrait un énorme cratère noir partiellement encombré de débris, qui coupait presque la moitié du niveau. Des débris, parfois énormes avaient atterrit sur les niveaux immédiatement à côté, et une épaisse fumé grise s’élevait dans le ciel, à peine troublée par le vent. Il n’y avait pas d'incendie. A la façon dont était défigurée la ville, il fut clair à leurs yeux que cela était le résultat d’une explosion de l’intérieur, des portions de métal étant tordues et pointant ver le ciel, et le bilan humain devait sûrement se compter au moins en dizaine de milliers de morts.
    Mais personne ne comprenait pourquoi, et elles entendirent à côté d’elles un dacillen faire preuve d’une tension peu habituelle, en s’exclamant : Mais qu’est ce que c’est que ce bordel ?
    Des vaisseaux de secours arrivèrent bientôt sur les lieux en provenance d’autres endroits de Tobolsk, et plus étonnant, des chasseurs de l’armée rouge se mirent à quadriller le secteur, passant parfois juste au dessus de leur tête.

    Viens ! Dit Weyna en attrapant Elyfain par le bras. Celle-ci se laissa faire, et après avoir jetée un dernier coup d’œil sur tüle qui commençait désormais à être surplombé de vapeur blanche du à l’évaporation de l’eau des rivières, elle redescendit dans la ville. D’autre firent de même, à la recherche d’informations susceptible de les éclairer. Elles rentèrent chez Weyna qui accéda au réseau d’information depuis son ordinateur.
    Personne n’avait pour l’instant d’information très précise, mais l’on supposait que quelque chose d’inconnu s’était emballé et avait explosé en plein cœur d’un quartier qui manifestement ne possédait pas le genre d’infrastructures pouvant faire de telle chose. Le bilan humain était quand à lui catastrophique, étant estimé provisoirement à 102 500 victimes. Pire encore, la deuxième plus grande pouponnière de tüle avait été entièrement détruite, emportant avec elle un dixième au moins de la génération comprise entre 0 et 6 ans. Weyna était hébétée, Elyfain ne comprenant pas encore très bien ce qu’il se passait quand à elle.
    6 heures plus tard, alors que la cause exacte de la catastrophe était toujours inconnus, Weyna reçus un appel de Sinafay, visiblement inquiète, et lui demandant de venir la voir de tout urgence.
    Elle alla voir Elyfain et la somma de faire ses bagages. Celle-ci ne contesta pas et demanda simplement.

    Où va-t-on ?
    A Netheldrîn. Répondit Weyna, et Elyfain n’en sut pas plus.
    Une heure plus tard, elles avaient fait leur affaire et étaient sorties pour gagner un spatioport. La ville était agitée d’une manière peu coutumière, les personnes marchaient plus vite que d’habitude. Et surtout on voyait de temps à autre un blessé dans une civière monté sur champ de force qui dérivait lentement vers je ne sais où, accompagné de soldats. Lorsqu’elles arrivèrent au spatioport, il y régnait une certaine confusion. Des soldats de l’armée rouge interdisaient poliment les voyageurs d’embarquer, au vus de la nature suspecte de l’explosion. Les voyageurs ne récriminaient certes pas, mais semblaient suffisamment déboussolés pour ne pas avoir l’idée de rentre chez eux et donc restaient à traîner dans les environs. Elles ne pourraient pas embarquer, et déjà Elyfain regardait Weyna l’air de dire : « Qu’est ce qu’on fait maintenant ? »
    Weyna ne tint absolument pas compte de son regard et s’avança vers l’un des soldats, placé juste devant un petit appareil rouge.

    Nous sommes désolés, commença le soldat en la voyant s’approcher, mais vous ne pouvez pas quitter la ville avant trois jour pour des raisons d’enquêtes. Nous espérons que cela ne vous déranges pas trop.
    Je sais. Répondit Weyna. Seulement j’ai quelqu’un à l’appareil qui pourrait vous autoriser à me laisser passer. Attendez deux minutes s’il vous plait. Sur ce, elle sortit un micro appareil d’holovision de sa sacoche et le plaça par terre en l’activant. Le soldat était suspicieux mais laissait faire.
    Sa surprise fut énorme lorsqu’il vit une personne à l’intérieur du palais présidentiel à Netheldrîn apparaitre, qui n’était autre que Sinafay elle même.

    Re bonjour Weyna. Pourquoi m’appelles-tu ? Demanda la melrehn, surprise.
    L’armée empêche les tobolskites de quitter la ville pendant quelques jours, mais j’ai pensé que si tu voulais me voir tout de suite, tu pouvais m’autoriser à sortir.
    Ah, oui bien sûr. Soldat, vous pouvez la laisser passer. Enfin si vous voulez vraiment, je peux toujours aller chercher le président mais je réponds de cette demoiselle.
    Tout cela se dit devant un soldat fort étonné, qui acquiesça ensuite en silence et les laissa embarquer toutes les deux à bord de la petite navette. Celle-ci partie sans encombre et arriva à Netheldrîn quelques heures plus tard.


    ***************



    Ca me fait plaisir de te revoir, même si le contexte est beaucoup moins plaisant. Dit Sinafay avec un sourire affectueux à l’égard de la toboloskite lorsqu’elle arriva dans son bureau. Elyfain était restée dehors admirer les splendeurs de la ville en général et celle du palais présidentiel en particulier.
    Moi aussi. Répondit Weyna. Mais son humeur se confondait avec le ciel gris morne qui recouvrait la capitale.
    Tu n’as rien ? Demanda la melrehn, sentant qu’aborder le vif du sujet serait compliqué.
    Non, et je n’ai rien perdus. Elle regarda Sinafay dans les yeux et lui dit alors. Dis-moi ce que tu as à me dire. Je sais très bien que tu ne pourrais pas te permettre de m’inviter vu le contexte que toi et moi connaissons, si ce n’était pour un but précis et important.
    Sinafay fut assez étonnée par le style direct de la réponse, mais bon, il ne fallait pas oublier que Weyna était sans doute passablement secouée et fatiguée par les événements.
    Bon, si tu veux…Soupira elle avant d’aller s’assoir dans son fauteuil. Tu n’as pas oublié les projets de Spiraly ? Et bien figures toi qu’ils ont bien l’intentions de les appliquer, on a reçus des rapports alarmants, et l’attaque sur Tobolsk était le fait de terroristes affiliés à la colonie. Malheureusement, on n’en a pas vraiment la preuve puisque tout a été détruit à cause de l’explosion mais des indices ne trompent pas. Plusieurs personnes ont même été arrêtées et mises sous interrogatoire.
    Maintenant tu dois te demander ce que tu fabriques dans cette histoire.

    Bonne question en effet… Je ne vois pas ce que je peux t’apporter vu que je pars pour un certain temps sur Tigione.
    Et bien justement, je ne peux pas être partout, et même si tu de doute que les services secrets surveillent déjà la situation, j’aimerai bien une paire d’yeux avertis en plus là bas, si tu vois ce que je veux dire. Évidemment, il est inutile que tu prennes des risques. D’autres sur place sont déjà formés à cela.
    Y quand même une question que je me pose, tu as le droits d’utiliser les services secrets comme ça ?
    Pas forcement… Mais vu l’attentat de Tobolsk j’ai obtenus l’autorisation.
    Bon…C’est tout ?
    Non, fais très attention à toi. Si jamais la guerre éclate, Tigione sera forcement attaquée, et ne pourra pas repousser une invasion. Et Dacilla ne sera pas en mesure de lui apporter son aide avant un certain temps. Et fais en sorte que ta jeune copine ne te ralentisse pas une fois là bas si jamais tu dois fuir.
    Elle n’est pas ma copine…

    Que fait-elle avec toi alors ? Elle n’est pas assez vielle pour partir, regardes la un peu.
    Bof, j’étais pareil à son âge, et toi aussi je suppose. Elle m’accompagne sur Tigione, c’est tout.
    Je n’étais pas comme ça, je peux te l’assurer.
    Ah bon ? Pourtant tout les dacillens sont tous comme ça quant ils sont tout jeune !
    J’étais sur Spiraly.
    Ah oui, alors évidement…
    Par la suite, elles restèrent un peu ensemble. Mais se retrouver comme cela sans préparation, après presque un ans sans se voir et dans ces conditions, cela ne pouvait terminer par une longue discussion enjouée, comme elles auraient du le faire en temps normal.
    Elyfain ne remarqua même pas Weyna quand celle ci sortit du palais, toute occupée à admirer ce dernier. Lorsque la rousse fit remarquer sa présence, Elyfain resta la tête en l'air à regarder, tout en demandant à Weyna si elles ne pouvaient pas rester un peu plus sur la capitale.

    Non. répondit cette dernière, d'un ton qui n'admettait aucune négociation, et lorsque Elyfain vis l'expression de Weyna, elle n'insista pas.
    La violence est le dernier refuge de l'incompétence.

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  • Alors, elle n'a pas changé, cette rousse? demanda Vladov avec un sourire aux lèvres à Sinafay lorsque celle ci rentra dans son bureau après son bref entrevu. Il gardait un bon souvenir de la jeune femme lorsqu'il l'avait vus un an plus tôt, et avait été un peu inquiet pour elle en apprenant l'attentat Tobolskite.
    Toujours la même, à ce demander ce qu'elle fabrique dans cette histoire. Répondit elle. Mais bon, je l'ai averti de faire attention, en lui demandant aussi de surveiller ce qui se passerait sur Tigione. Normalement, elle débarque à Nurhuïne dans deux semaines.
    Elle va jouer encore une fois aux espionnes? Dit il toujours amusé, quoique qu'intérieurement il le soit un peu moins, à cause du sérieux de la situation.
    Non, je ne l'espère pas vraiment. Mais en même temps, si elle surveille, elle fera plus attention. En attendant d'autres pourraient le faire... Fit elle avec un ton lourd de sous entendus. Tu vois de qui je veux parler.
    Oui... Vladov retourna s’assoir à son bureau, et pris un moment dans sa mains la pierre semi précieuse qui l'ornait en la regardant d'un air ailleurs, avant de finalement la reposer et de regarder la melrehns droit dans les yeux. Celle ci se tenait debout devant lui avec une expression déterminée qu'il connaissait bien.
    Alors?
    Es tu sûre de toi? Activer un tel service revient à admettre que l'on est en guerre. Une mise en service non justifiée a toujours couté très cher pour ceux qui l'ont demandé.
    Elle l'est... Actives moi tout de suite ce service, sinon je vais m'énerver. Répondit elle brusquement.
    Je te connais va, tu vas me tomber dessus jusqu'à obtenir gain de cause. Tu es insupportable dans ces moments là mais comme tu as toujours raison... Va donc prévenir Geni Tiroth. Lui concéda t'il. Même si sa décision avait en fait été arrêtée avant, et que l'insistance de Sinafay n'avait servie qu'à le conforter dans celle ci.
    Moi? Demanda t'elle, surprise? Ce n'est pas à moi de demander ce genre de chose normalement.
    Oui, toi, cela sera ta punition. Et en plus, vous vous connaissez bien, cela sera plus facile.
    Mouais... Répondit elle en faisant la moue.
    Vladov se contenta de lui désigner la direction de la salle de communication de cette partie du palais, avant de replonger dans ses affaires. Sinafay parti ensuite rapidement.
    L’entrevu avec Geni Tiroth fut relativement bref, comme d'habitude. Et après environ 20 minutes d'explications, de conseils et d'ordres, Geni Tiroth transmis l'ordre d'activer leur service de renseignements, avec carte blanche sur certains procédés...




    ***************



    Suite à cela, Geni Tiroth sortit du palais de Moranon pour aller vers l'une des résidences officielles de l'avant dernier niveau de la ville, où se trouvait le président de l'assemblé générale dacillene, en visite dans la ville durant deux semaines. Moranom étant une ville typiquement melrhens, elle était largement pourvut en arrêtes et en dédales où quelqu'un pouvait aisément se cacher. Et l'ensemble de la ville étant relativement sombre, un meurtre pourrait rapidement arriver vu le contexte que l'amirale lui avait décrit. L'ambiance n'était pas très animée, et quelques nuages de brouillards s'entortillaient sur les sommet les plus hauts des tours de la parti Nord de la ville. Elle pressa le pas. Le président de l'assemblé était quelqu'un de raisonnable, et puisque il travaillait encore à cette heure là, elle pourrait le convaincre rapidement, et le mettre en sûreté dans le palais de la ville. Il n'existait pas d'endroit aussi sûr que ce dernier, à par peut être les Kremls de Moskotov, voir Netheldrîn, encore que.
    Elle fut brusquement arrêtée lorsqu'elle parvint dans les environs de sa destination. Des policiers bloquaient l'accès aux cartiers Narn edreïn et harhin, où se trouvait la demeure provisoire du Moskovite.

    Mais enfin! Laissez moi passer, j'ai une affaire urgente avec le président de l'assemblé! S'exclama t'elle avec irritation devant le melrehns au teint pâle juste devant elle.
    Nous somme désolés, mais la zone est bouclée pour cause d’événements graves. Pour votre sécurité, vous êtes priée de rebrousser chemin, ou de rester là mais en ne gênant pas les opérations. Répondit le factionnaire, et le fait qu'elle soit la maire de la ville ne semblait pas améliorer les choses.
    A ce moment là, quelques flashs lumineux déchirèrent le décors sombre, puis se fut tout, et il n'y eu pas de bruit révélateur de la moindre chose qui pouvait se produire.
    Geni Tiroth, fortement irritée, mais néanmoins impuissante, se mit alors à tourner dans les environs rapidement, n'ayant aucune intention de partir vu les affaires importantes qu'elle avait à régler. A part elle, peu de monde trainait dans les environs, juste quelques curieux.
    Elle attendit longtemps, et lorsque le soleil commença à descendre dans le lointain, derrière les contreforts de Titta-Orod, elle décida qu'elle avait suffisamment attendu.

    Bon, vous en avez pour combien de temps à boucler ces quartiers? Fit elle finalement, en se retournant brusquement vers l'homme.
    Ce dernier sursauta, avant de répondre.

    Je n'en sais rien, peut être plusieurs heures.
    Devant cette réponse, elle pesta à l'intérieur d'elle même, et décida de rentrer au palais. Après tout, elle pouvait gêner, et peut être que là bas elle pourrait en savoir plus.
    Elle refit donc le trajet en sens inverse, mais nettement plus inquiète qu'à l’allée. Les autres passants semblaient également plus soucieux, et l'attentat de Tobolsk n'y était pas pour rien, certains y voyant une suite logique. Bien qu'en ignorant la cause.
    Lorsqu'elle arriva à l'intérieur du palais, on ne savait pas exactement grands chose mais il paraissait que cela était sérieux.

    Allez vous reposer. Lui dit un de ses adjoints. Elle préféra l'écouter, mais évidement, elle ne put dormir, elle était trop excitée pour cela. L'attente se passa donc en activité qu'elle essaya de faire sans vraiment parvenir à se concentrer dessus, ou alors à ressasser les paroles de Sinafay, et parut donc fort longue.
    Finalement, elle reçut un appel, auquel anxieuse, elle se dépêcha de répondre.

    Alors? Demanda t'elle abruptement.
    Monsieur le président de l'assemblé vient d'être assassiné chez lui. L’individu coupable du forfait a été abattu.
    La violence est le dernier refuge de l'incompétence.

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  • L'événement eu un impact différent selon la planète où l'on se trouvait. Les nouvelles colonies de Tigiones, Toreneg, Simélano et Salini se sentirent certes concernées, mais tout cela était loin, et ayant déjà fort à faire, elles ne s'en préoccupèrent pas autre mesure. Ainsi, lorsqu’Elyfain et Weyna débarquèrent sur la planète, elles ne sentirent rien de particulier dans la foule de colons qui les entourait, hormis les émotions provoquées par la vue d'un nouveau monde bien sûr. Tigione était de la même taille que Dacilla, orbitait aussi autour d'une naine rouge, mais était globalement plus accueillante. Elle ne possédait pas de désert comme celui immense de la planète mère, les calottes glacières étaient plus réduites, les forêts moins touffues et impénétrables, et surtout elle possédait des plaines verdoyantes, dans lesquelles s'étendaient de grands fleuves tranquilles, et les marées réduites rendaient ses côtes habitables. Weyna devait aider à l'installation de structures dans Nuhruïne, la capitale, et c'est donc là qu'elles descendirent, à bord d'un vaisseau rouge aux courbes élégantes.
    Je vous laisse imaginer leur tête lorsqu'elles arrivèrent près d'un fleuve, à l'endroit où se trouvait le spatioport de la ville. Elyfain n'avait jamais vue de fleuve, et Weyna une seule fois à travers les épais branchages d'Andatauréna.

    On y va? Demanda vivement Elyfain en montrant le petit port d'où partaient des bateaux.
    Non, un autre jour peut être, mais là, j'ai plus pressant à faire. Ou alors tu va faire un tour de ton côté. Lui répondit Weyna, en regardant elle même émerveillée la ville qui s'étendait devant elle. Elyfain préféra rester avec elle plutôt que de se perdre, et elle la suivit dans les larges avenues de la capitale Tigionaise, pour rejoindre leur logement pour être précis.

    Sur Spiraly et Berylo, le trouble dans la population était relativement important, mais pas forcement pour les même raisons. Une grande majorité de la population indépendantiste ne pleurait pas le mort, ni les autres avant lui, mais était étonnée que cela arrive aussi rapidement avec une telle violence, et surtout sur le monde mère. Une autre partie était du côté des dacillens, mais elle était rare, et ne manifesta aucuns sentiments, sentant bien qu'autour d'eux le climat devenait plus dangereux, et qu'il valait mieux se faire petit. Les dacillens présents sur la planète commencèrent à évacuer, alors que certains se faisaient assassiner, même si cela était rare puisque maintenant ils étaient sur leur garde.
    Et pendant ce temps là, dans la capitale de la planète, qui était située dans la région de l'Esafir, Joran Valinov, Janis Piat et Estéria Aluneï s'étaient à nouveau réunis, et avaient établit une communication courte avec la duchesse Ichamanior et le pirate Carucha un peu de temps avant. La duchesse avait déjà mis sur le pied de guerre la moitié de ses effectifs, ce qui représentait une puissance déjà respectable. Les pirates seraient plus longs à mobiliser, mais avaient déjà commencé quelques préparatifs. Quand à la force Spiralo-Berylienne proprement dite, les trois s'étaient arrangés pour s'assurer qu'elle soit prête le moment venus.

    Contentez vous de nous faire confiance! Fit Joran Valinov devant les inquiétudes d'Estéria Aluneï, dont le monde était dangereusement proche de la capitale.
    Celle ci ne répondit pas. A savoir si son monde avait vraiment à gagner à se jeter la dedans...

    La dernière réaction à prendre en compte était celle de Magnézi et Dacilla, qui étaient les deux directement visées dans l'affaire. Et la population réagit rapidement. En commençant par éliminer les spiraliens présents sur les deux mondes. Ces derniers eurent moins de chance que les dacillens dans la même situation, puisque rare sont ceux qui purent quitter la planète. Le nombre de mort n'était pour l'instant pas très nombreux, mais pouvait augmenter à tout moment, d'autant plus que les forces de l'ordre et l'armée ne les contraient que mollement. Et la situation était tendue au palais de Netheldrîn, où s'étaient réunis Vladov, Osgar Kotchik, Sinafay, et indirectement Geni Tiroth.
    Non mais quel imbécile, ce député qui a prononcé les accusations publiques contre certains groupes des deux mondes! Explosa Sinafay en se rappelant le discours d'un représentant de Svartopol, 2 heures plus tôt, à la chambre du conseil. La réaction des colonies visées ne s'était pas faite attendre, elles avaient vivement protestées et affirmées leur soutien au monde mère dans cette épreuve, mais personne parmi les dacillens ne les croyait plus.
    Des nouvelles, mademoiselle Geni? Demanda sans plus attendre Vladov.
    Les habitants de Moranom semblent assez vindicatifs, et apparemment les autres villes ne sont guère plus calmes. Répondit-elle. Concernant Spiraly, tout ce que l'on sait c'est que la colonie a augmenté la maintenance de ses forces, et a remis en état plusieurs croiseurs. Plus inquiétant, des mouvements de flottes ducales qui pourraient avoir un lien avec eux ont été aperçus. Rien de bien dangereux, mais tout de même, on me parle d'au moins 10 croiseurs amiraux, sans compter l'escorte qui les accompagne. On a commencé à nettoyer un peu Berylo en assassinant deux trois personnes, mais dans notre volonté de ne pas vouloir nous faire repérer, on ne peut guère aller plus loin, je ne le crains. A vous de décider si vous armez Dacilla maintenant.
    Elle l'est déjà, Répondit Sinafay. Les forces dacillenes ont de quoi repousser toutes attaques venant de Spiraly et de Bérylo sans subir elle même des pertes lourdes. Et les mondes qui servent notre cause peuvent basculer dans une industrie de guerre à tout moment. Ils ne peuvent pas gagner sur la durée car ils ne peuvent pas capturer Dacilla et Magénzi.
    Mais que fait-on alors?! On ne va pas les laisser massacrer les mondes qui nous sont alliés en les laissant frapper les premiers! S'exclama Kotchik.
    Je ne crains que si. Fit Sinafay. Ils attaqueront, c'est sûr. Ils sont trop stupides pour ne pas le faire. Et croyez moi je les connais. Ils nous détestent tellement que le fait que l'on ne réponde pas à leur attentat va leur faire croire qu'ils peuvent nous avoir. Il ne leur en faudra pas plus.
    Maintenant je vous vois venir. Continua-t-elle d'un ton très légèrement méprisant. Vous allez me dire que l'on nous reprochera de ne pas avoir défendus en premier les nouvelles colonies de la région 18, pourtant sous notre protection. Et d'après vous, que dira t'on si l'on attaque les premiers? Pour le futur, nous serons les responsables de massacres monstrueux sur les colonies dissidentes, et les tensions continueront. Car n'imaginez pas que lorsque l'armée rouge débarquera sur Spiraly, cela va se faire en douceur! Prenez n'importe quel dacillen, mettez lui une arme dans la main et lâchez le sur Spiraly. Il y a peut être 50 pour cent de chance qu'il fasse un carnage si jamais il est énervé. Maintenant imaginez le même dacillen après une année de guerre au minimum, et vous avez une idée de ce qui va se passer sur le monde désertique vers la fin de la guerre. Et on ne pourra pas l'empêcher.
    Non, mais on pourra faire en sorte de l'utiliser à notre profit, afin de stabiliser la république. Affirma Vladov, devant les autres dubitatifs. Imaginez un peu que l'on arrive à montrer au monde que toutes ces destructions avaient été forcées par l'attitude des spiraliens, et que les dacillens n'avaient pas eux le choix. Alors le traumatisme et l'exemple serait tellement grand que personne ne songerait plus à se rebeller avant très longtemps. Et si en plus, on apporte aide et soutien aux mondes dévastés par le conflit, Dacilla serait vue comme une protectrice, et cela pourrait bien unir pour longtemps les mondes de la république. Bon évidement, il va falloir s'occuper des blessés spiraliens. Cela ne plaira pas à tout le monde...
    On verra le moment venus.


    ***************



    Plus de 15000 années lumières plus loin vers le centre de la galaxie, toujours en varden, se nichait une autre planète en orbite autour d'une géante bleue. Mais celle ci était située quatre orbite plus loin de son étoile, et ne subissait ainsi aucun des problèmes de Spiraly. Seulement, cette planète nommée Ichbar était la plus puissante des quatre colonies de la région 2, qui se trouvaient bien loin de la planète mère. De quoi donner à réfléchir à un petit groupe, qui heureusement était isolé.
    Ce groupe travaillait dans le palais gouvernemental de la planète, même si ses membres ne possédaient pas de poste important dans la direction de la planète.
    Et c'est avec le contexte que vous connaissez en région 18 que Lysana Anduneleni marchait vers le premier rempart du palais de Tunaïn, la capitale ichbarienne. Ici, les nouvelles étaient aux même nombre que partout ailleurs dans la république, mais les hommes ne se sentaient que peu concernés par ce qui se passait sur Dacilla, et la vie suivait son cour. Elle devait donc paraître aussi normale que d'habitude, alors qu'elle franchisait le pont menant à l'une des entrées perçant le premier rempart, flanquée de deux tours rondes finissant en flèche délicate. Le palais de Tunaïn était entourée de douves profondes remplies d'eau devant chacun de ses deux murs, et elles étaient franchies par de beaux ponts droits au nombre de 7, qui donnaient à l'ensemble une allure admirée par beaucoup.
    Elle fit un petit sourire aux gardes qui la connaissait bien, se fit ouvrir la porte et traversa la voute de plus de 5 mètre de longs avant d'émerger dans les jardins du premiers niveaux, bien éclairés par le soleil levant. Igial Davgos était déjà en train de travailler dans son bureau, qui se trouvait dans l'un des bâtiments présents dans la première enceinte, celui au Nord avec une coupole. Après avoir gravit les escaliers, elle déboucha au troisième étage dans un couloir aux murs oranges-jaunes, et toqua à la porte d'un bureau. Elle n’attendit pas que Davgos lui réponde et ouvrit la porte. Puis alla s'assoir sur le bureau en se penchant vers le propriétaire, en ne jetant pas un coup d'œil aux différents terminaux et ordinateurs dans la pièce aux murs de la même couleur que le couloir.

    Qu'est ce que tu me veux? Demanda ce dernier.
    Elle ne répondit pas tout de suite et se contenta de l'embrasser sur la joue en souriant.
    Oui, bon, moi aussi je suis content de te retrouver. Fit il en riant et en repoussant la chevelure noire et raide derrière le visage un peu bronzé de la femme. Si tu me disais pourquoi tu fais irruption dans mon bureau en ces temps troublés?
    Ils ne le sont pas en région 2. Répondit-elle alors qu'elle prenait une mine plus sérieuse. Mais ils pourraient le devenir. Tu ne trouves pas que la situation est favorable? Le monde mère a les yeux tournés vers Spiraly...
    Mais il en a d'autres, et cela regardent partout. N'imagines surtout pas que la vigilance dacillène va s'abaisser, au contraire.
    Si jamais la guerre civile éclate, l'on pourrait peut être se faire attaquer.
    On est trop loin pour être utile.
    Que non, plus de la moitié de la production extra coloniale de la république passe par chez nous! Imagine un peu les avantages que cela donne à celui qui contrôle le monde, et à ce que l'on pourrait en faire pour arriver à nos fins. s’écria-t-elle. Et Igial Davgos sembla sensible à l'argument.
    En plus, on pourrait bénéficier du soutient de la population si jamais on présentait cela comme une mise à l'écart de la tourmente qui agite la région 18.
    Tu veux que j'avertisse tout le monde d'une possibilité d'agir, c'est ça?
    Ce serait un début oui, on réfléchirait plus tard. Répondit-elle.
    Et bien si tu veux, soupira t'il. Maintenant files travailler, faudrait pas que quelqu'un remarque quelque chose.
    Elle s'exécuta, et parti de son coté après un dernier sourire.
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    S. Hardin
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  • Au cour du mois qui suivit, il ne se passa rien de nouveau. Moranom commença à enquêter du coté d'Ichbar tandis que ceux là commençaient à s'organiser. Dacilla et Magnézi se fortifièrent, en prétextant une possible menace ducale, ce en quoi ils n'avaient pas tort, vu que Vilya Ichamanior préparait ses armées, et que les pirates faisaient de même. Spiraly et Berylo se soucièrent beaucoup de dissimuler leur armement derrière la nécessité de parer cette menace. Seules les quatre nouvelles colonies ne faisaient rien d'inhabituel, à savoir qu'elles ne se préoccupaient uniquement de leur essor, sans penser à leur défense.
    Mademoiselle Weyna Jacomi? Demanda un tigionite en regardant cette dernière finir de régler deux trois trucs dans la salle du radar. Ou plutôt vérifier que ceux qui avaient monté l'alimentation n'avaient pas fait n'importe quoi.
    Oui? Demanda t'elle, en levant la tête.
    Vous avez finis, tout est bon?
    Oui. Répondit elle. Vous voulez vérifier? Activez le radar et repérez un vaisseau qui devait arriver. Je n'ai pas le droit d'utiliser vos appareils. Répondit elle d'un ton neutre.
    Le tigionite s’exécuta, et rapidement, le radar retransmit ses informations sur l’écran géant placé sur l'un des murs de la salle, qui n'avait rien de particulier à part d'être comme toutes les salles de contrôles de l'univers.
    Il se passait quelque chose d'anormal, comme le montrait l'air stupéfait des deux.

    C'est quoi ça? Demanda Weyna.
    J'en sais fichtre rien! Peut être une flotte. Répondit il anxieux devant l'énorme signal qui convergeait vers eux. Allez chercher le responsable des transports extra planétaires.
    Il est là? Demanda t'elle étonnée
    Oui, un homme plutôt grand au cheveux blonds. Et dépêchez vous s'il vous plaît, je ne sais pas ce que c'est que cette chose, mais j'aimerai mieux le savoir.
    Weyna franchit la porte en trombe, et traversa une partie du complexe en courant, en tournant parfois sur elle même jusqu'à trouver l'homme recherché, qui était au final déjà au courant. Elle le pria de venir très rapidement dans la salle du radar. Et après avoir discuté un peu, il s’exécuta et ils arrivèrent 20 minutes après dans la salle d'où elle était parti, où était aussi présent en plus du premier homme un autre qui semblait être un militaire. En voyant le signal, le responsable ouvrit de grand yeux, avant de demander avec stupéfaction.
    Qu'est ce que ceci!?
    Apparemment, une flotte. Répondit le premier homme. Monsieur en est certain. Continua t'il en désignant d'un signe de tête le militaire.
    Et elle devrait être ici dans trois heures. continua se dernier. Elle vient de Spiraly, alors a priori on ne s’affole pas, elle vient peut être juste faire escale et nous apporter quelque chose.
    Sans s'annoncer, et dans un contexte pareil?! s'exclama Weyna, qui n'en croyait rien, et à voir la tête que les autres faisaient, elle se demandait si jamais les autres ne faisaient pas semblant de ne pas comprendre.
    Il faudra que l'on m'explique comment l'on a fait pour ne pas s'en rendre compte plus tôt. Dit enfin le responsable.
    Elle a surement dut changer de trajectoire à la dernière minute, ce qui fait que l'on a pas jugé bon de nous signaler une flotte qui n'allait pas vers ce monde. Répondit le militaire. Dacilla n'a cependant jamais commandé un déplacement pareil aux dernières nouvelles.
    On peut quitter la planète en combien de temps? Demanda abruptement Weyna. Elle seule était tournée vers une évacuation immédiate.
    Il faudrait bien une heure pour atteindre un spatioport en orbite en prenant une navette depuis un spatioport terrestre. Mais pourquoi demandez vous cela? Dit il étonné.
    Faites comme moi et fuyez! Répondit elle, avant de quitter la salle en trombe, tout en disant: Et dire qu'Elyfain est à au moins une demi heure d'ici!
    Dehors, la ville était toujours aussi tranquille, comme ci elle vivait au rythme du fleuve qui la traversait. Elyfain était sur l'autre rive, et il ne fallait pas perdre une seule seconde. Elle courut donc jusqu'à un tramway qui parcourait rapidement les grandes avenues de Nurhuïne, et s'engouffra dedans d'une manière qui étonna un peu ceux qui était déjà dedans. Si jamais la planète était tranquille, les batteries terrestres avaient néanmoins été armées, et la ville forteresse de Zabédievo, beaucoup plus au Nord, était sur le qui-vive. Mais peut de monde le savait, et personne ne parlait vraiment de cette flotte aux informations. Et dire que Sinafay lui avait conseillé de ne pas trop s'occuper d'Elyfain, pensa t'elle. Mais elle ne pouvait tout de même pas la laisser toute seule dans le désordre qui allait arriver.
    20 minutes plus tard, la porte de l'appartement d'Elyfain s'ouvrit violemment avec fracas, et cette dernière sursauta, lâcha un cris, et ce qu'elle était en train de faire lui échappa des mains.

    Mais cela ne va pas non?! Demanda t'elle, encore sous le choc.
    Weyna ne tient pas compte de ce que lui répondit l'olenekite, et se contenta de répondre de manière autoritaire.
    Viens tout de suite, et laisses tes affaires! On quitte la planète tout de suite.
    Tu n'en as pas assez de me dire des choses sans m'expliquer pourquoi? Je ne suis pas stupide! Pourquoi devrait on partir immédiatement, sans que je prenne mes affaires en plus! Contesta t'elle.
    Weyna s’arrêta et la regarda en soufflant. Ce n'était pas le moment qu'Elyfain joue aux contestataire! Cependant, cette fois si, elle prit le temps de lui répondre.
    Une flotte spiralienne fait route vers nous, et elle sera là dans 2h 30 au maximum.
    Et alors? On n'en a rien à faire non? Les spiraliens sont sous la domination de Dacilla. Répondit elle en regardant Weyna désormais sans colère, mais avec étonnement.
    Si jamais ils viennent débarquer à coup de canon, tu en auras quelques choses à faire, croies moi.
    Hein? Bon, je viens. Mais je vais quand même voir si jamais je ne peux pas en savoir plus, de ton histoire de flotte!
    Elle allait allumer le canal des informations coloniales, lorsque celui ci s'alluma tout seul, pour laisser place à une alerte de la première importance.
    "Monsieur, mademoiselle. Nous somme en regret de vous annoncer que la flotte spiralienne située à 2h 30 de Tigione vient d'ouvrir le feu sur nos installations spatiales, et semble prête à débarquer des troupes sous peu. Malgré cette déclaration de guerre en bonne et due forme, nous vous encourageons à soit vous réfugier dans les étendues sauvages, soit à vous rendre sans résister. Tigionite, Dacilla nous vengera."
    Bon, tu es convaincue maintenant? Demanda Weyna après le silence qui suivit la déclaration.
    Mais... que peut on faire? On ne va pas se rendre à eux quand même? C'est des sauvages! Demanda t'elle fortement angoissée.
    On va vers le spatioport de la ville. Et il vaudrait mieux se dépêcher. Laisses tout ici et viens!
    Cette fois ci, Elyfain s’exécuta sans un mot, mais avec une tête fort angoissée, et à la suite de Weyna, elle sorti dans une rue désormais très agitée.
    Le spatioport est où? Demanda Elyfain.
    Là. Fit Weyna en désignant une direction du doigts, mais c'est trop tard maintenant. Dit elle en ayant l'air de réfléchir. On ne va pas pouvoir attraper un navire à navigation hyperspatiale, ils ont été détruits, et un autre sans nous condamnerait à dériver dans le système, à la merci des spiraliens qui doivent patrouiller allègrement partout.
    Elyfain se contenta de regarder dans toutes les directions, et ce qu'elle vit ne la rassura guère. Loin à l'horizon, la défense avait commencée à déchirer l'air de ses projectiles. Sans pour l'instant voir des tirs spiraliens répondent, mais cela ne saurait tarder.
    La situation semblait d’ailleurs échapper aux autorités, car l'armée se préparait maintenant à livrer combat, chose qu'elles ne semblaient pas avoir ordonnées, puisqu'elles avaient recommandées la fuite. Le désordre était immense, et Weyna pris alors la décision de quitter la ville le plus rapidement possible, pour rejoindre Zabédievo rapidement. Évidemment, les transports étaient en train de devenir inutilisable. Aussi attrapa t'elle par la main Elyfain qui semblait vouloir monter dedans, et l'entraina avec elle à l'Est de la ville, et en courant.
    Au bout d'une heure de course haletante, elles tombèrent sur un aérochar abandonné. Et Weyna s'arrêta un instant pour l'examiner. Cette partie de la ville était globalement vide, puisque tous ceux qui se trouvaient dans la périphérie et qui avaient voulus s'échapper dans les étendues sauvages l'avaient déjà fait. Elyfain regarda un peu partout avant de demander.

    Mais qu'est ce que tu veux en faire?
    Monter dedans. Répondit Weyna.
    Hein?! Mais tu sais comment ça marches au moins? Questionna t-elle, abasourdie.
    Hum... Vaguement oui. Ouvrir une porte et la fermer, le faire avancer et tirer avec le canon devrait suffire. Et inutile de s'appuyer dessus pour tester sa résistance. Continua t'elle en regardant Elyfain s’appuyer dessus de façon bizarre. Montes. Notre défense a été détruite, alors ils ne devraient pas tarder à débarquer, et ils attaqueront dans les villes, pas dans les zones sauvages. Et ne t'inquiètes pas, il y a des provisions à l'intérieur.
    Oh, je ne m'inquiète pas pour les provisions en se moment.
    Cela risque de venir.
    Puis Weyna ouvrit la porte du char, et fit signe à Elyfain d'entrer. Elyfain était encore hésitante, mais les capsules de débarquement spiraliennes qui se profilaient à l'horizon achevèrent de la convaincre, et Weyna referma la porte.
    L'intérieur était petit, mais confortable, avec un intérieur blanc en courbes qui diffusait plutôt bien la lumière. Elyfain monta dans la tourelle que lui désigna Weyna, et elle resta là à attendre. Weyna testa différent trucs, avant de faire marcher l'appareil avec un extérieur tout en courbe aussi. Elle pointa le canon en direction de la ville, tira un coup histoire de constater qu'il marchait bien, puis partie à toute vitesse à travers la plaine qui entourait la ville.
    Si jamais Nurhuïne fut intégralement occupée sans coup férir, ainsi que d'autres, par les troupes spiraliennes, une bonne partie des forces tigionaises mobilisées en urgence avaient décrochée, et Zabédievo ainsi que d'autres villes avaient tenu. Weyna mis le cap à l'ouest, vers les montagnes du Nord, vers la cité forteresse, ainsi que d'autres le faisait un peu partout.
    La violence est le dernier refuge de l'incompétence.

    Tout ça pour une flotte perdue 15879-15881

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