Culture et histoire de l'empire du Faucon

Présentation de personnages, d'alliances, dialogues et intrigues se passent ici.

  • Ce communiqué est réalisé par l'agence pour la promotion de la culture Terminienne. Il a pour but de présenter les caractéristiques ayant façonnée la culture de l'empire du Faucon. Ainsi la lignée de la Maison Hardin, les mœurs de l'empire, l'Histoire de l'empire ou des récits courant dans celui-ci. vous seront communiqués.

    Le premier sujet concerne la lignée de la Maison Hardin. Celle-ci s'étend sur de nombreux siècles, et certains personnages ont été oublié. Voici néanmoins la lignée principale telle que connu dans l'état actuelle.


    Isaac A. Hardin (M)
    :
    :
    :
    Sophia Hardin (F)
    I
    ..............................I_____________________

    ..................................................................... Stelmaria Hardin (F).................Farder Hardin (M)
    I
    ..............................I_____________________

    ..................................................................... Harros Hardin (M).................Lassor Hardin (M)
    :
    :
    :

    Eléaïr Hardin (F)
    I
    ______________________I______________________
    Véalar Hardin (M)................. Hugir Hardin (M)................. Jora Hardin (F)

    I
    ..............................I_____________________

    ..................................................................... Elfar Hardin (M)................. Nala Hardin (F)
    I
    ..............................I_____________________

    ..................................................................... Eras Hardin (M)................. Osias Hardin (M)
    I
    ______________________I______________________
    Tanalia Hardin (F)................. Gurdio Hardin (M).................Fallar Hardin (M)

    ....................................................................................................................I
    ............................................................................ ____________________________I
    Salvor Hardin (M)
    I
    ..............................I_____________________

    ..................................................................... Paul Hardin (M)................. Vilya Hardin (F)
    I
    I
    Séléa Hardin (F)

    I
    I

    Nérania Hardin (F)


    Légende :
    Isaac A. Hardin : dirigeant de l'empire
    Véalar Hardin
    : dirigeant ayant perdu le pouvoir
    Farder Hardin : membre de la lignée n'ayant pas gouverné
    I : Descendant direct
    : : Absence de donnée sur les descendants

    D'autres sujets suivront. Le prochain restera dans la thématique de la généalogie.
    De plus des informations culturelles apparaîtrons dans chaque sujets.
    Voici les premières :

    Moeurs


    Relatif au gouvernement :


    L'empire du Faucon est vassal à l'Empire Amaranth. Le dirigeant de l'empire du Faucon est un membre de la Maison Hardin. Le premier né de la lignée principale. Le dirigeant possède un pouvoir absolu, bien que celui-ci soit la plupart du temps délégué entre les diverses institutions. Les membres du gouvernements sont proposés par une assemblée populaire, et choisis par le dirigeant. Un membre du gouvernement peut être destitué à tout moment par le dirigeant ou par l'assemblée populaire après acceptation par le dirigeant.
    Le dirigeant peut nommer un régent capable de le remplacer à la tête de l'Etat si celui-ci est dans l'incapacité d'assumer ses fonctions pour une période déterminée. Un tel régent se doit d'être issue de la Maison Hardin.
    Dans la majorité des cas les dirigeants cèdent d'eux même le pouvoir à leurs enfants. Quelques fois pourtant ils peuvent conserver le pouvoir jusqu'à leurs morts ou leurs dépossession.
    Un tel fonctionnement pourrait se montrer dangereux et permettre l'ascension au pouvoir d'une usurpateur. Néanmoins les citoyens sont à ce point attachés à leurs dirigeant qu'un tel acte ne serait pas immaginable. Les Hardins règnent depuis des millénaires et si l'un deux ne convient pas à son peuple pour des motifs valables il se doit d'abdiquer. Cette philosophie s'est toujours transmise. Le meilleur exemple pourrait être Gurdio Hardin. Détesté par la population, abandonné par une grande partie de l'armée il n'a put se maintenir au pouvoir sans faire appel à des mercenaires et à un régime répressionaire. Néanmoins après son renversement par la population l'armée n'a pas prit le pouvoir, celui-ci a été rendu à Tanalia Hardin, qui abdiqua en faveur de Fallar Hardin.
    Il est difficile de comprendre pour la plupart des étrangers comment la population se peut d'accepter une gouvernance héréditaire, qui n'est pas assurée par l'armée ou le droit divin. Cette gouvernance est en grande partie basée sur la confiance. Pour reprendre les mots de Sophia Hardin : les gouvernants sont les parents du peuple. Par cette analogie on peut expliquer cette relation de confiance. L'empire du faucon ne dispose par ailleurs que de croisés. Aucun équivalent aux soldats ou fanatiques ne peut être trouvé chez eux au niveau des convictions en leur nation. Tous n'approuvent pas leurs dirigeants dans leurs actes, mais aucun ne songerait à évincer la dynastie Hardin.
    Dernière édition par Maison Hardin le Lun Aoû 15, 2016 7:41 pm, édité 2 fois.
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  • Généalogie des générations Hardin



    Sophia Hardin (F) --------------- Nathanael Webster (M)
    I
    ______________________I______________________
    Stelmaria Hardin (F).................................................................. Farder Hardin (M)

    ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------


    Stelmaria Hardin (F)--------------- Tyalis Galives (M)
    I
    ______________________I______________________
    Harros Hardin (M)..................................................................Lassor Hardin (M)


    ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------


    Sarah Cinpes (F)--------------- Harros Hardin (M)--------------- Lana Ferit (F)
    I....................................I
    Silar Cinpes (M)........................... Sériola Hardin (F)


    ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------


    Eléaïr Hardin (F)--------------- Aslo Casporu (M)
    I
    ______________________I______________________
    Véalar Hardin (M)..................Hugir Hardin (M)..................Jora Hardin (F)


    ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------


    Hugir Hardin (M)--------------- Jora Hardin (F)
    I
    ______________________I______________________
    Elfar Hardin (M).................................................................. Nala Hardin (F)


    ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------


    Elfar Hardin (M)--------------- Cynthia Hirafo (F)
    I
    ______________________I______________________
    Eras Hardin (M).................................................................. Osias Hardin (M)

    ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------


    Eras Hardin (M)--------------- Eléana Sinpe (F)
    I
    ______________________I______________________
    Tanalia Hardin (F).................. Gurdio Hardin (M).................. Fallar Hardin (M)


    ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------


    Desmond Bronev (M)--------------- Tanalia Hardin (F)--------------- Gurdio Hardin (M)
    ............................................................I
    ......................................................Eltor Bronev (M)

    ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

    Fallar Hardin (M)--------------- Lara Mallow (F)
    I
    ______________________I______________________
    Salvor Hardin (M)

    ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

    Salvor Hardin (M)--------------- Tania Brilla (F)
    I
    ______________________I______________________
    Paul Hardin (M)..................................................................Vilya Hardin (F)


    ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------


    Paul Hardin (M) --------------- Vilya Hardin (F)
    I
    I
    Séléa Hardin


    ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------


    Séléa Hardin(F)--------------- Amras Aldalieth (M)
    I
    I
    Nérania Hardin



    Légende :
    Sophia Hardin : dirigeant de l'empire
    Silar Cinpes : lignée illégitime




    Moeurs :

    Relatif au mariage :

    Dans l'empire du Faucon, le mariage est monogame et respecté. Le couple n'est pas une institution futile, ainsi si le divorce est autorisé il est assez rare. La plupart des époux ont réfléchi à l'avance avant de se marier. Dans les familles les plus vieilles et importantes le mariage est la possibilité d'une alliance. Le plus souvent les premiers voir seconds nés, sont donc utilisés pour ces alliances. On leurs laisse donc le choix parmi les différents partis qui leurs sont proposés.
    Néanmoins dans ce genre d'union les époux ont une certaine liberté. On leurs tolère ainsi un(e) amant(e) ou concubin(e) officiel(le) . Un(e) seul(e). Qui est choisi(e) comme on choisit son époux.
    Les mariages entre membres d'une même famille sont autorisés à condition que ces membres soient issus d'une même génération. On ne peut épouser sa mère, mais on peut épouser sa sœur. Ces mariages s'appuient sur consentement mutuel. Sans celui-ci une telle union est comparable à un crime.

    Relatif aux droits du sexe :

    Dans l'empire du Faucon, hommes et femmes bénéficient d'une égalité totale. Il n'existe pas de loi pour assurer la parité, de telles mesures seraient inutiles à formuler. Par exemple la loi de succession est une primogéniture absolue. En d'autres termes le premier enfant hérite, peu importe que les autres enfants soient des filles ou des garçons.
    Il existe bien sûr des discriminations entre sexe. Des femmes (mais aussi en proportion égale des hommes) qui se voient bafouer un de leurs droits en raison de leur sexe. A titre d'exemple il y eut 197 526 cas l'année passée. Cela représente 0,016 % des plaintes et condamnations.
    Dernière édition par Maison Hardin le Lun Aoû 15, 2016 7:48 pm, édité 5 fois.
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  • Sophia Hardin.
    L'histoire d'un exode.


    Préface : ce texte est tiré de l’ouvre de Clio Sume[i] Les Faucons de l'Empire[i/] qui relate de manière romancée l'histoire des Terminiens et de sa famille dirigeante. Tout les textes s'appuient sur nos connaissances historiques actuelles, à partir de faits réels. Néanmoins ce ne sont pas des textes se voulant strictement biographique ou historique. Certains points peuvent donc être différents de la réalité tant dans le contenu biographique, que dans le contenu historique.

    [i]Naaah Niol était une lune que la plupart des humains n'auraient pas qualifiée d'agréable. Ou même simplement d'habitable. Peut être était ce dut aux rayonnements du Pulsar autour duquel la planète orbitait. Ou de la chaleur excessive que les habitants de cet enfer devait supporter. Pourtant cette planète était habitée, et était le siège du gouvernement de Sophia Hardin. La plupart des habitants de Naaah Niol avaient, au cours des siècles et les recherches génétiques aidant, évolués pour s'adapter à cet environnement. Ainsi la gouverneur de la maison représentée par une chouette symbolisait à elle seule cette évolution, avec sa peau mate et ses yeux entièrement noir. Yeux actuellement fixés en direction des rapports épars posé sur la grande table du conseil.
    Trois autres personnes se trouvaient dans la salle du conseil, lieu le moins accessible et le plus sécurisé du palais de la famille Hardin.
    Trois hommes, dont un civil. Celui-ci était un scientifique qui malgré le cliché populaire, ne se baladait pas en tout lieu vêtu d'une blouse blanche. Il était habillé simplement d'une chemise anthracite et d'une veste aussi noire que les pensée de l'amiral à ses coté.


    Ce fut finalement l'officier général des communications Edaot qui rompit le silence :


    « - Enfin tout ceci est absurde ! Depuis la défaite des Lorkanohn nous n'avons plus aucun ennemi. Que signifie donc tout ces rapports sur la disparition d'une partie de notre flotte marchande, si ce n'est la recrudescence de la piraterie ? Je ne vois pas pourquoi nous nous inquiétons autant. Il suffirait de mobiliser notre flotte et de décréter une guerre personnelle contre les dits pirates. Cela devrait être dans les compétences de l'amiral Orado. De plus que vient faire ce civil dans cette affaire ? Et d'abord qui êtes vous jeune homme ?

    Visiblement mal à l'aise le principal intéressé se présenta sous le regard appuyé du général et de l'officier. Sophia ne semblait pas concerné par ce qu'il se passait autour d'elle. Elle lisait toujours les fiches devant elle, jouant distraitement avec les boucles de ses cheveux noirs.

    « -Je me nomme Notah Raudtra, je suis chercheur en informatique et robotique à l'Université Naahniolaise, affiliée à l'Université Galactique. Nos recherches concernent principalement le domaine de l'Intelligence Artificielle. Nous essayons en effet de créer une nouvelle forme de pensée capable de…

    -Venez en au fait ! 
    » Coupa sèchement l'amiral Orado.

    « -Nous pensons qu'un de nos collègues aurait réussi à créer une Intelligence Artificielle forte. Capable d'émotion et douée de conscience.

    -En quoi cela nous concerne t-il ? » Demanda Edaot.

    Ce fut Sophia qui répondit. Se levant de son fauteuil, elle poussa devant eux un communiqué marqué du sceau impérial. De sa voix chaude et douce elle dit alors :

    « Ce document messieurs, m'est parvenu hier. On nous informe qu'un nouvel ennemi est effectivement apparu. Qu'il a détruit de nombreuses flotte, et qu'il semblerait dirigé par une Intelligence Artificielle. Bien que nous ignorons ses véritables buts nous pensons qu'ils ne sont guère amicaux. Voilà ce qui nous concerne. Et voilà pourquoi ce scientifique est là. Il doit vous expliquer plus en détail les dangers que peu présenter un tel ennemi. Nous nous devons de choisir dès à présent notre ligne d'action. Car nous sommes désormais en guerre et pas seulement contre quelques capitaines qui jouent aux pirates.»

    Sophia assista à la suite de l'échange sans y prendre part, et sans même s'y intéresser, se sentant terriblement lasse. Elle approchait maintenant de ses deux cents cinquante, ans et peut être devait-elle songer à abdiquer en faveur de sa fille. Après tout elle ne vivrait pas aussi longtemps que les autres Lanthaniens, trois siècles tout au plus. Et même si son vieillissement ne s'accompagnait d'aucune décrépitude, elle n'imaginait pas spolier sa fille et priver son peuple d'une dirigeante plus jeune sous prétexte qu'elle n'était pas sénile. Oui il faudrait abdiquer.
    Mais d'abord il faudrait résoudre cette crise.
    Voilà qu'ils se plaignent, chacun songeant à tirer le plus de profit de cette crise. Ils ne comprennent donc pas ? Des siècles de paix les auraient-ils transformés, leurs faisant perdre leurs valeurs ? L'avancement et le prestige primaient-ils donc sur le bien du peuple ? Comme d'habitude se serait à elle d'imposer la direction à suivre, et si chacun s'y prêterait de bonne grâce elle savait que ce n'était qu'une façade. Il n'y aurait que des jaloux ou des insatisfaits. Poussant un profond soupir, elle coupa court aux échanges et dit alors :


    « -Paix ! Voici ce que nous allons faire. Dans un premier temps contacter les autres dirigeants pour évaluer l'ampleur de la menace. Ensuite adapter notre économie afin de prêter assistance aux peuples les plus touchés et mettre en place une flotte de guerre afin d'assurer la défense de notre secteur. Nous ne pouvons rien pour le reste de la galaxie actuellement. Amiral, la première flotte défensive devra être capable de protéger notre système solaire d'ici huit mois. D'ici trois ans nous devrons être capable de protéger intégralement la région à laquelle nous appartenons avec l'aide des autres gouverneurs.

    Se tournant alors vers le chercheur :

    -Quand à vous je veux que l'Université et les scientifiques Naahniolais concentrent leurs recherches sur l'IA et sur ce qui serait capable de l'arrêter. La séance est levée. »

    Retombant dans son fauteuil elle entendit à peine les derniers mots des hommes quittant la pièce. Ce n'est qu'une dizaine de minutes plus tard, quittant ses pensées, qu'elle comprit ces mots.
    Elle les répéta alors, en murmurant pour elle même, sous le blason de sa famille :

    « Chouette éternelle... Espérons que cela dure... »

    **************************************


    Les combats étaient engagés depuis plusieurs années, et malgré la mobilisation de nombreux dirigeants, les planètes tombaient les unes après les autres. Dans la salle du conseil de Naaah Niol se réunissaient le conseil restreint. A peu de choses près le même qu'au début de la guerre. Cette fois ci y assistait une jeune femme, siégeant aux cotés de Sophia, sa mère. La dirigeante dit alors :

    «J'entends vos arguments, mais vous en conviendrez avec moi que nous ne pouvons lutter. L'envahisseur a balayé nombre de nos flottes, contrecarre chacune de nos attaques et détruis nos mondes. Sans la technologie nous ne pouvons que perdre cette guerre. Il faut envoyer le plus de nos concitoyens sur Amaranth. C'est la planète la plus adaptée pour protéger et accueillir un maximum de population dans ce secteur.

    -Madame, avec tout le respect que je vous dois nous pouvons vaincre cette menace. » C'était le général, encore une fois. Depuis le début du conseil il ne démordait pas de son idée.

    Les multiples combat avaient améliorés sa clairvoyance et sa lucidité mais, il n'était pas assez objectif, songea Sophia. Il envisage encore la possibilité de battre l'ennemi à nous seul, et surtout pense à sa carrière. Il se fait vieux mais reste ambitieux. Comme chacun des généraux Lanthanien j'imagine. C'est ce qui cause notre défaite : nous voulons battre l'ennemi mais nous nous refusons presque à le faire ensemble. Notre orgueil précède notre chute, pensa t-elle amèrement.


    « -De plus une telle évacuation ne peut se faire, la population totale est bien trop importante pour les capacités d'accueil d'Amaranth et la planète ne bénéficie pas d'une autonomie agricole, il faudra que le conseil décide des critères de sélections.»

    Cette fois c'était au tour du conseiller économique de faire entendre son point de vue, petit homme sérieux, aux cheveux gris qui avait la déplaisante manie de passer le bout de sa langue sur ses lèvres pour les humecter, tel un serpent. Si il n'avait pas fait parti du premier conseil il participait depuis le troisième.

    Un homme compétent pour le commerce et la gestion, bien qu'il manque d'audace. Il semblait prometteur dans les années de paix, et grâce a son appréciation l'économie se développa de façon exceptionnelle, mais lui aussi ne pense qu'à sa carrière et aux bénéfices qu'il peut retirer. Cette dernière question illustre assez bien son point de vue : suis je sur la liste des inscrit d'office ? Puis je choisir mes favoris qui seront évacués ?

    Sophia observa alors sa fille qui approchait des soixantes-dix ans. Elle était telle que sa mère dans sa jeunesse : calme et détachée, un visage fin et gracieux, des cheveux aussi noirs que les ailes d'un corbeau. Elle avait les mains qui reposait sur ses jambes croisées, la tête inclinée. Bien qu'elle fut encore jeune, Sophia ne doutait pas une seconde qu'elle aussi analysait les réactions de chacun et qu'elle savait la situation aussi désespérée qu'elle. Ce conseil n'était qu'une pure formalité, la décision était déjà prise et ce qu'importait l'avis des conseillers.

    « Ma fille. Il serait bon que vous alliez dans vos appartements. Ne protestez pas je vois que vos yeux rougissent et peinent à rester ouvert. Reposez vous, je pense que nous ne devrions pas quitter la salle durant votre absence.»

    Stelmaria se leva alors, tache noire vêtue de noir ressortant sur les boiseries claire, et sortit de la pièce. Chacun se leva pour la saluer à l'exception de Sophia. Qui se forçait à ne pas bouger pour ne rien laisser paraître.

    « Pour répondre à vos questions j'ai en effet songé à une sélection. Le nombre de nos concitoyens que les Amaranths pouvaient accueillir nous a été indiqué. A partir de là j'ai défini le nombre de citoyens de chaque groupe qui devait partir. Ainsi les militaires, les scientifiques, les techniciens et les agriculture ont été choisi selon leurs capacités pour ceux qui apparaissaient comme essentiel, ou selon tirage au sort pour l'impartialité des élus.
    Avant que vous me coupiez conseiller Morcano sachez que je vous considère comme essentiel. Vous et tout les membres de ce conseil. Je me suis aussi considérée comme essentiel. Que serait notre peuple sans son gouvernement ? J'ai donc déjà fait préparer la porte et les ressources qui seront envoyées sur Amaranth. La porte sera détruite après usage pour éviter que ceux qui restent sur place prennent le risque de suivre les évacués. Tout comme l'hyper-propulsion de tout les vaisseau qui ne seront pas à destination d'Amaranth sera détruite. Les vaisseaux pourront voler mais ne pourrons pas quitte la planète.
    Enfin un personnel sera choisi pour défendre coûte que coûte notre planète d'une attaque de l'ennemi. Ils échoueront, mais permettront aux survivants de gagner Amaranth.


    -Alors quand partons nous ? Demanda Morcano

    -Les convois sont déjà en train de partir. » Déclara calmement Sophia.

    -Comment ?! » S'exclamèrent les conseillers indignés.
    Seul le respect et les traditions séculaires les empêchaient de bondir sur leur dirigeante, ou de se précipiter vers la porte.

    Sans se départir de son calme Sophia, leur répondit :


    « Je nous ai jugé essentiel. Essentiel à notre peuple. Nous ne pouvons donc pas nous permettre de l'abandonner maintenant. Nous sommes coincés sur cette planète, à la merci de leur flotte détectée par nos radars il y a quelques heures. Et nous y resterons jusqu'au bout.»


    Stelmaria avait les yeux rouges et versait en effet quelques larmes, mais aucune de fatigue. Depuis sa cabine elle contemplait la dernière image qu'elle aurait de son monde en passant dans la porte. Pourtant elle ne voyait pas la multitude de bâtiments de la capitale ni les systèmes de défenses en orbite. Elle revoyait sans cesse la vision de sa mère au moment lui annonçant son départ : vieille et superbe dans sa robe blanche, symbole de deuil. Elle n'avait pas cédée à ses sentiments, faisant passer son peuple avant elle. « Protège ton peuple comme tes enfants. »Avait-elle dit. « Car nous sommes leurs parents en tant que dirigeants.» Stelmaria devait se montrer aussi digne que sa mère maintenant qu'elle dirigeait l'empire de la chouette, et son peuple dans son exil. Elle se devait d'être à la hauteur du nom Hardin.








    Symbolique élémentaire :


    Couleurs :

    - La couleur blanche équivaut à la mort : ainsi de nombreux linceuls, monument funéraires ou tableau traitant de ce thème utilisent le blanc. L'association entre cette couleur et la mort provient des origines de l'empire Hardin : celui-ci provient d'une lune orbitant autour d'un Pulsar, le rayonnement blanc de celui-ci causa de nombreux ravage dans la population, et parmi les êtres vivant.

    - Le noir à l'inverse équivaut à l'espoir et la vie : la vie car le satellite n'est vivable pour les étrangers que durant la période où celle-ci est dans l'ombre de sa planète : durant cette période la chaleur accumulé permet la vie et les habitants sont à l’abri du Pulsar. La symbolique de l'espoir s'est développée durant les explorations de Elfar Hardin : l'espace offrait la possibilité de retrouver le monde des origines et de restaurer la gloire passée.

    - Le bleu correspond à la sagesse, la bienveillance et la sécurité. Peu savent réellement d'où vient cette signification, de nombreuses théories subsistent encore. Malgré tout cette signification est toujours adoptée dans l'empire par la population. A noter que le symbole de Sophia Hardin était une chouette bleu, ailes repliés sur fond noir.
    Dernière édition par Maison Hardin le Mer Juin 22, 2016 6:17 pm, édité 1 fois.
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  • Hugir Hardin
    Cas de conscience


    Bien que ce ne soit pas explicitement interdit, Hugir savait qu'il n'avait pas le droit d'aller là bas. Il savait que sa participation à ce groupe de philosophes, jeunes idéalistes et autres anarchistes ne convenait pas à une personne de son rang. Et pourtant rien ne l'aurait fait dévier de sa route. Tandis qu'il avançait au milieu des champs il se remémorait ce qui l'avait conduit à rejoindre ce groupe, lors de ses vingt cinq ans.

    « Allez viens petit frère, aujourd'hui on t'emmène à la chasse. »
    C'est ainsi que Véalar, réveilla Hugir, aux premières lueurs de l'aube d'Amaranth.
    C'était la première fois que son père et son frère acceptaient de le prendre avec eux. D'ordinaire il devait rester avec sa sœur et sa mère, et aider à la gestion du domaine familial, tandis que les chasses avaient lieu dans les tours d'aciers de la ville abandonnée, des jours durant. Il prit un épais filet et rejoignit le groupe de chasseur. Ils étaient une douzaine, en très grande majorité des hommes. Ils étaient menés par Aslo Casporu, père de Véalar et Hugir, Amaranth issue d'une noblesse aussi vieille que l'isolement. Grand de taille, blond aux yeux verts, il avait un nez en forme de bec d'aigle et portait quelques cicatrices occasionnées par des chasses précédentes. Il avait dans son dos une arme, et plaisantait avec l'individu à sa gauche. Il y avait de nombreux chasseurs aguerris ici, néanmoins l'admiration de Hugir allait toute entière à son grand frère.


    De caractère différents tout deux ils s'entendaient pourtant à merveille. Véalar préférait l'action à la réflexion, mais ne manquait pas de tact et de sang-froid. Il avait été éduqué pour diriger et il remplirait son rôle à la perfection. Du moins d'après le calme Hugir. L'un des avantages d'être le second, pensa ce dernier, est la possibilité de choix dans la famille Hardin. Ainsi si le destin de Véalar était déjà tout tracé, de ses fiançailles à sa carrière et ses loisirs, Hugir se pouvait d'étudier des domaines lui plaisant plus, comme l'Histoire, ou la philosophie, il pouvait épouser la fille qu'il désirerait, à condition toutefois qu'elle soit issue d'un milieu convenable. Et sa sœur l'était.

    « Bon je profite de la marche pour te rappeler les règles. Un : tu ne quittes pas de vue le groupe. Deux : tu n'entres pas dans les bâtiments seul. On sait jamais sur quoi on peut tomber. En plus si t'as un accident tu pourrais attendre longtemps. Trois : évites de tirer sur autre chose que sur le gibier. On voudrait pas d'accident. Si il y avait d'autres règles je les ai oubliées et si je les ai oubliées c'est qu'elle étaient pas importantes.

    -T'en as oublié une Véal' : si tu trouves rien tu paies ta tournée » Ajouta malicieusement une femme qui marchait derrière eux.

    Hugir était sidéré et outré. Non seulement la jeune femme se permettait d'intervenir sans y être invitée mais pire que tout elle se montrait familière ! Certes elle était importante, ou elle ne serait pas ici. Mais elle ne devait pas s'adresser ainsi à l'héritier de la Maison Hardin. Les pensées de Hugir devait être visible de tous car son frère ajouta :


    « Je te présente Titiana, une bonne amie. Tu sais pendant ce genre de chasse on peut se permettre un peu plus de souplesse dans le protocole. Ca permet de détendre l'atmosphère. Enfin évite quand même de dire n'importe quoi devant père ou les membres les plus vieux du groupe. » Dit-il en désignant du menton le groupe de tête.

    Une bonne amie. Bien sûr. Jeune, et belle rousse, avec une silhouette plus qu'avantageuse. Aussi dynamique et sportive que son frère pensait Hugir. Enfin tant que celui-ci évitait d'apporter le déshonneur sur leur nom et qu'il s'acquittait de ses devoirs, il avait une certaine liberté dans ses mouvements.

    Après trois jours de marche, de bivouac et de plaisanteries douteuses, le groupe arriva enfin à la ville. La première chose qui surpris Hugir fut la hauteur des bâtiments d'habitations. On lui avait dit qu'un grand nombre d'habitant vivaient sur Amaranth dans le passé, mais l'immeuble devant lui pouvait accueillir au moins la population de la ville la plus grande qu'il connaissait.


    « Impressionnant hein ? Et encore la ville que tu vois a été partiellement détruite pour nous fournir les terres et les matériaux dont on avait besoin. » Commenta son frère. «A partir de maintenant on va former deux groupes. Nous ouvrons la marche tandis père et ses amis reste en arrière pour récupérer ce qu'on leur laisse. Comme c'est la première fois que tu viens tu reste près de moi ou Titiana.

    -Cela fait longtemps que je ne suis plus un enfant, je pense être capable de me débrouiller seul. Répondit Hugir avec un sourire narquois.

    -Dans nos terres peut être mais ici tu es un novice. Et la dernière chose que nous voudrions c'est que quelque chose t'arrive lors de ta première chasse. En plus si tu meurs je vais devoir l'annoncer à notre sœur. Et tel qu'elle est, je préfèrerais passer un mois seul dans ces ruines avec ses dangers plutôt que de devoir lui annoncer ta mort. »

    Hugir acquiesçât tout en se dirigeant dans les rues abandonnées.


    « On va commencer par la tour là bas. Elle est la mieux conservée et son accès et assez protégé pour permettre une retraite convenable. Nul doute qu'on trouvera au moins deux ou trois cibles. » Dit Véalar.

    La tour en question était un édifice en métal, froid et impersonnel que des plantes commençaient à coloniser. La ville avait beau être abandonnée depuis des siècles, les bâtiments ne montraient que peu de signes de délabrement et la végétation n'avait pris possession des lieux que depuis quelques décennies.
    Ils se dirigeait prudemment vers l'entrée attentifs au moindre mouvement. La pénombre se faisaient plus grande à mesure qu'ils s'avançaient. Les membres du clan des Hardin furent aveuglés au bout de quelques mètres, lorsque la lumière fut trop faible pour leurs yeux. Ils utilisèrent alors des sortes de lampes contenant une solution luminescente à base de plantes Naaah Niolaise amenées par les réfugiés. La lumière bleue ainsi obtenue conférait à l'endroit un caractère surréaliste. Hugir distinguait quelques buissons à ras du sol et des lianes pendant d'une partie effondrés du plafond. Devant lui se trouvait une sorte de longue table en métal, sur laquelle était posée une paroi transparente qui n'était pas du verre, percée d'un trou à la base. De l'autre coté de la vitre, plusieurs cloisons, chacune contenant une chaise. Une sorte de comptoir. Sur sa gauche plusieurs cavités ouvrant sur des puits verticaux qui se perdaient dans les hauteurs. Certaines cavités étaient fermées par des portes de métal, d'autres ouvraient sur de petites cabines.


    « On va monter par ces trois puits là. Mon frère et Jasir avec moi. Titiana tu montes avec Harial. Eldra et Léori vous allez ensemble. Si l'un d'entre vous rencontre un problème vous criez. Je ne pense pas qu'il devrait y avoir beaucoup de bestioles. On se retrouve au premier. »

    Chaque groupe commença alors l'ascension des échelles placées dans les puits. Le premier étage devait se situer à environ cinq mètres de hauteur. Les autres étaient espacés d'environ trois mètres.


    « Dis Véalar, on va devoir monter jusqu'en haut ? Si oui on en a pour un bon moment.

    -Non ne t'en fais pas. On fouille chaque étage de fond en comble. Tu verras qu'il y a une vingtaine de chambre par étage. Comme personne ne va jusqu'au sommet on se contente des trentes premiers étages. Ca peut prendre une bonne après midi. Mais je pense qu'on trouvera rapidement. Sinon on monte encore de trentes étages demain. On reste deux jours maximum »

    Ils montèrent jusqu'au quatorzième. Les étages précédents étaient désert à l'exception de quelques oiseaux et petits mammifères qui avaient élus domicile dans des lits, ou fauteuils. Toutes les chambres étaient identiques avec un numéro sur la porte. Une salle d'eau comportant une baignoire un grand miroir et un lavabo. Une pièce principale avec une table des fauteuils et des écrans partout. Que ce soit de simple tablette rangées sur des étagères, ou un écran plus grand sur la table. Hugir se demandait à quoi cela pouvait servir, le meuble lui évoquait une bibliothèque en plus petit. Ces tablettes seraient donc des livres ? C'était étrange, ces « livres » étaient trois fois plus petits qu'un livre de papier et surtout étaient impossible à lire. Qui voudrait d'un livre qu'on ne puisse pas lire ? Son frère ne semblait pas s'attarder sur ces détails : il jetait un coup d’œil dans chaque pièce et avançait. Certaines portes semblaient vérouillées. Et étaient impossible à forcer. Si eux ne parvenaient pas à entrer alors leur gibier non plus.
    Lorsqu'ils eurent fini d'inspecter le quatorzième ils décidèrent de s'arrêter pour manger. Ils choisirent une pièce dont la baie vitrée étaient ouverte et firent un feu pour réchauffer leurs repas. Des conserves principalement. Hugir profita de la halte pour explorer plus en avant ces pièces, vestiges d'une autre ère. Dans l'une d'elle il constata que le sol était effondré sous le lit. Serrant son arme à feu il descendit poussé par la curiosité et le désir d’impressionner son frère en trouvant la première proie. En explorant la pièce entendit un léger bruit venant de la chambre. Il entra prudemment et tomba nez à nez avec ce qu'il cherchait.Ils étaient deux. Le premier était blessé et allongé sur le lit. La seconde était armée. Elle devait avoir son âge. L'homme sur le lit était plus vieux de quelques années. Il aurait dut la désarmer et appeler les autres. Et il hésitait voyant la peur dans ses yeux. Ses yeux sans blanc, aussi noir que l'espace. Tandis qu'il hésitait Titiana arriva. Et avec elle Véalar. Les deux êtres humains était les premiers gibiers ramenés de la chasse. Lorsqu'ils rentrèrent ils étaient vingts esclaves.



    Les Faucons de l'Empire
    ,Clio Sume



    Histoire

    Localisation sur Amaranth
    :
    Après leur arrivée sur Amaranth, les Hardin reçurent l'autorisation de s'établir dans un secteur de la partie équatoriale. Ils étaient à proximité de ce qu'on reconnaît aujourd'hui comme un centre culturel et très probablement touristique ouvrant sur la mer à l'ouest, et sur des montagnes au nord. Ces montagnes les séparaient d'un fief détenu par une noblesse d'origine Amaranth. L'ouverture maritime fit d'eux un clan principalement marchand, vendant les denrées rares qui poussaient chez eux comme des fruits ou des épices. Cet héritage marchand perdure encore aujourd'hui alors que l'empire du Faucon et la Banque du Faucon cherchent l'expansion par de nouvelles routes et partenariat commerciaux.
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  • L'armée de l'empire du Faucon

    Il avait été fait mention dans une précédente communication, de l'armée Terminienne. Nous vous avions alors signalé que la conviction des différents corps d'armée égalait celle des croisés et pacificateurs des autres empires. Néanmoins cela ne veut pas dire qu'il n'existe aucune distinction entre les soldats. Nous vous listerons donc les noms des différents corps, traduis dans la langue commune.
    Note : l'armée terminienne compte aussi bien des hommes que des femmes, et ce à tout les niveaux.

    La première partie concerne ceux que l'on pourrait rapprocher des pacificateurs et recruteurs :


    Érudit :
    Les Érudits sont des hommes et des femmes qui plutôt que s'intégrer à l'armée Terminienne, ont fait le choix de rejoindre une branche spéciale à cheval entre l'armée et l'administration. Si ils se vouent à des tâches administrative comme compulser les rapports ou analyser les faits de chaque détachements de militaires, ils peuvent aussi se charger des campagnes de promotions du gouvernement. Ainsi ils manient les médias comme des armes de propagande, destinée à faciliter les occupations de l'armée Terminienne ou de promouvoir la culture de l'empire du Faucon.

    Recruteur :
    Comme leurs noms l'indiquent, les Recruteurs sont en charge des relations armée/civils principalement à destination des enrôlements dans celle-ci. La fonction la plus connue des Recruteurs est de détecter tout potentiel sur les planètes libérées, afin de les intégrer comme il se doit à l'armée Terminienne.

    Orateur :
    C'est un grade que l'on pourrait rapprocher le plus des Pacificateurs des autres empires. Son rôle est de prêcher la vraie parole aux peuplades aidées par l'Empire. En outre ils jouent un rôle important dans les communications officielles de l'empire. Toute transmission officielle est faite par un Orateur. Seuls ces hommes et femmes ont les compétences pour transmettre les valeurs de l'empire.

    Inquisiteur :
    L'Inquisiteur possède l'un des plus hauts grades de l'Empire du Faucon. Ils surveillent et contrôlent la gestion des colonies, et ont tous pouvoirs sur celles-ci. Il y a trois inquisiteurs sur chaque colonies, et cinq demeurent sur la capitale. En plus de ses tâches de régulations et contrôles, les Inquisiteurs se doivent de traquer les agents étrangers, espions saboteurs terroristes, susceptibles de troubler la paix de l'Empire. Lors de la libération d'une planète ennemie un ou plusieurs Inquisiteurs sont dépêchés afin de coordonner les différentes actions. Les Inquisiteurs bénéficient donc d'un entraînement militaire digne des Croisés, et dirigent directement une légion de ceux-ci.

    Grand Inquisiteur :
    Chef des Inquisiteurs. Il ne rend de compte qu'au dirigeant de l'empire du Faucon, et peut donc employer tous les moyens nécessaires pour combattre les ennemis de l'Empire. Il est choisi parmi les Inquisiteurs par le gouverneur de l'empire. Il réside la plupart du temps sur Terminus, dans un bâtiment proche du palais du gouverneur. Il arrive qu'il se déplace exceptionnellement pour remettre de l'ordre sur des mondes en proie au chaos. Ce qui est heureusement assez rare. Il dirige un contingent de Zélés semblable à ceux qui protègent le dirigeant de l'empire. Ceux ci arborent néanmoins une lune noire sous le faucon carmin.
    Le Grand Inquisiteur actuel est une femme du nom de Mélianne Terzennaï.

    La seconde partie concerne les soldats de l'empire du Faucon :


    Soldats / Pamarots :
    Ce sont les gros des troupes de l'Empire. Les soldats sont la plupart du temps des civils qui s'engagent volontairement pour une période ou action déterminée, ou qui sont conscrits en cas de besoin. La formation des soldats est assurée lors du service militaire que chaque citoyens se doit d'accomplir, puis des périodes d'exercice organisés chaque années pour permettre aux civils de s'entrainer à nouveau aux maniements des armes.

    Dévoués / Marastres :
    Les Dévoués sont des soldats de carrières. Ce corps d'armée s'oriente alors dans plusieurs spécialisations artillerie, vaisseaux, transmissions... Ce corps d'armée régulière est celui qui mène les occupations, à ce but ils sont formés pour prévenir les révoltes menées par les dissidents et optimiser au mieux les capacités de production de la planète libérée, pour servir la gloire de l'Empire.

    Fanatiques / Termens :
    Ces soldats se sont illustrés lors de leurs services en tant que Dévoués.
    Ils ont donc eut le privilège d’accéder au corps des Fanatiques, un corps d'armée spécialisée dans les combats au sol. Ceux-ci ont la réputation d’annihiler toutes résistances, ils sont donc peu conviés à participer à l'invasion d'une ville. Ils se contentent simplement de massacrer tout ceux qui auraient la folie de se dresser directement contre eux et ce qu'importe le terrain, leur formation les ayants habitués aux guérillas urbaines ou à l'assaut d'un col. Ils ont une sorte de code d'honneur qui oblige par exemple une unité à tuer et prouver la mort, de dix ennemis pour hommes perdus. L'unité qui s'y soustrairait deviendrais la lie des Fanatiques

    Croisés / Naahâmes
     :
    Les Croisés sont des soldats d'élites dont l'efficacité n'est égalée que par leur obéissance aveugle à l'autorité de l'empire du Faucon. Leur loyauté les amènes à être responsables des plus hauts postes. Tout croiseurs est commandé par une légion de Croisé, qui occupent toutes les tâches à son bord. Ainsi les sabotages et mutinerie sur ces bâtiments sont nuls. Les Croisés participent aussi aux missions les plus difficiles, ne reculant jamais et se battant jusqu'au dernier homme en vie. Ils ne craignent pas la mort, obligeant leurs ennemis à sacrifier toujours plus de troupes pour vaincre un seul bataillon. Ils sont cités en héros par la population et inspirent de leurs exploits la plupart des recrues.

    Zélés / Bene Elim:
    Toutes les informations concernant les Zélés sont classées confidentielles. On ne sait donc que peu de choses de ces soldats légendaires. On prétend qu'ils sont sélectionné dès la naissance, parmi les familles les plus dévoués de l'empire. D'autres parlent d'embryon génétiquement modifiés ou clonés à partir d'un soldat légendaire. Selon certaines sources, seul un enfant sur treize parvient à l'âge adultes. Les Zélés forment la garde exclusive du dirigeant Hardin et du Grand Inquisiteur n'obéissant qu'aux ordres de l'un d'eux. En de rares occasions les Zélés ont été mis à contribution sans être toutefois mêlés aux autres corps de l'armée Terminienne. Il n'existe aucun témoignage direct de leurs techniques de combats. Ils portent en permanence une armure noir ornée d'un faucon carmin sur la poitrine. Celle-ci est extrêmement souple et résistante. Leur armement se compose d'une longue lame enchâssée dans un fourreau isolant, et d'armes au plasma.






    Symbolique élémentaire :


    Symboles de l'armée Terminienne :

    - Les Inquisiteurs, les soldats placés sous leurs ordres, et tout ce qui se rattache à leur corps, arborent systématiquement une pleine lune noir. La lune est associé aux origines, à la fidélité et à la connaissance. Encore une fois cela s'explique par le fait que le monde des origines de l'empire du faucon est une lune. De nombreux bijoux offerts à un être aimé ou à une personne proche sont en forme de lune. Une lune croissante renvoi alors à un amour timide et plein d'espoir, une lune décroissante est offerte après une liaison solide pour dissiper définitivement les doutes que l'on peut avoir envers l'autre. La pleine lune renvoi à une connotation de fierté ; non d'orgueil ; tandis qu'une nouvelle lune accentue la notion de doute.

    - Le corps de l'armée, composé des soldats aux croisés, arborent eux un soleil blanc. Il est facile d'associer au soleil le sentiment de puissance et de gloire, mais il faut aussi noter la valeur de mérite et de prédestination. Tout soldats en dehors des Zélés, qui n'arborent que le faucon carmin, se sentira gonfler d'un orgueil légitime à se battre sous un uniforme arborant le pulsar de Naaah Niol. Seul le gouverneur de la maison Hardin peut prétendre à arborer à la fois la lune noir et le soleil blanc. La Lune sous l'aile gauche du faucon, le soleil sous l'aile droite. Néanmoins on note aussi une sorte de vortex bleu entre les pattes du faucon. Vortex arboré par aucune institution connue de l'empire et ne s'inscrivant pas dans le blason de la famille Hardin.
    Dernière édition par Maison Hardin le Dim Juil 03, 2016 8:51 pm, édité 1 fois.
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  • Loyauté


    Par delà nos doux mondes, au delà de nos astres,
    Nous nous en irons bien loin de notre patrie.
    Que ce soit pour la paix, recherchant le profit.
    Ou bien engagés en tant que Marastre*.
    Nous n'oublierons jamais le ciel de Terminus
    Nous n'oublierons ni les Hardin, ni l'Empereur.
    Nous en serons toujours de loyaux protecteurs.
    Défendant leurs valeurs de nos vies et mêmes plus.
    Nous emportons avec nous l'effort de Naah Niohl.
    Nous vivons pour la gloire de l'Empire et du Faucon,
    Que jusqu'à l'ultime repos nous servirons,
    Protégeant par nos vies, par notre foi son sol.
    Nous revoyons à jamais les forêts de Sol.
    Fidèle pour toujours à Amaranth et NaNiohl.
    Suivant aveuglément leurs entreprises folles.
    Jamais nous ne doutons quand vient l'heure d'envol.

    Nous pouvons d'une même voix dire :
    « Faucon éternel ! Pour l'Empire ! » 

    Extrait tiré d'un essai de l'Orateur de 5ème année Mélianne Terzennaï.

    *Nom des Dévoués dans l'empire du Faucon.


    Géographie :


    Planétologie :


    Voici quelques une des principales planètes de l'empire du Faucon, nommée par le nom que donne les habitants de l'empire.

    Naah Niol, NaNiohl, NaahNiohl etc... : C'est la planète qui vit naître les habitants de l'empire du Faucon. Elle est rattachée à l'Empire bien que située en dehors de son territoire.
    Aujourd'hui elle n’abrite plus les principales infrastructures politiques. Elle est spécialisée dans la production de photopile, l'industrie de ce produit se trouvant fort avantagée par la présence d'un pulsar. A une proche époque elle servit de planète carcérale, fonction qui disparue en grande partie à l’avènement de Fallar Hardin.La ville principale de la planète est Origina.
    On y trouve un monument commémorant les disparus lors de la chute des Lanthaniens.A proximité de celui-ci se trouve le mausolée où reposerait la dépouille de Isaac A. Hardin, le fondateur de la ligné des Hardin.
    Un autre monument de cette planète est le palais impérial au cœur de la capitale. Il est ouvert en grande partie au public lorsque les dirigeants n'y résident pas. A l'intérieur de ce palais se trouve la salle officielle servant pour les baptêmes ou mariages.
    Les zones en dehors des villes ne sont que très peu habitées, l'environnement étant particulièrement hostile.
    A noter : l'ensemble de la zone équatoriale est interdite par le gouvernement. Rien ne peut pénétrer au sein de cette partie de la planète, qui est l'endroit le plus dangereux pour la vie.

    Sol : Troisième planète colonisée. Sa faune et sa flore sont les plus riches de l'empire du faucon. Une épaisse forêt primitive recouvre la quasi totalité de cette planète, pour la protéger les villes sont
    confinées sur des zones prédéfinies et n'ont d'autres choix que de s'étendre en hauteur ou en profondeur.
    La planète poss(de l'université impériale de science, et la seconde plus grande bibliothèque de l'empire du Faucon. Le palais que cette planète abrite est le palais de Véalar, où il résida en exil jusqu'à la fin de ses jours. Situé en plein cœur de la forêt, il est invisible par la voie aérienne et aucune route conventionnelle n'y mène.
    Une grande partie de l'hémisphère sud est interdite. Les autorités mettant en avant la volonté de protéger cet endroit.


    Terminus : Planète capitale de l'empire, elle est recouverte d'une unique ville. Elle accueille toutes les institutions officielles. Pour s'y repérer la ville est découpée en plusieurs secteurs, chaque secteur étant homogène et ayant une fonction différente.
    Le secteur 1, est au centre de la ville. S'y trouve le palais des gouverneurs, au milieu d'un gigantesque parc ouvert en partie aux citoyens. La plupart des ministères ont leurs sièges ici. Il y a aussi quelques ambassades, privilège accordée à très peu d'états.
    Le secteur 8 est le centre nerveux de la Banque du Faucon. Ici se trouve les bureaux de tout ses membres, la résidence du président de la Banque et quelques salles fortes où sont stockés une partie des biens les plus précieux de l'empire.
    Le secteur 56 aabrite les installations militaires. Ce secteur se situe à l'équateur à proximité d'un océan. Certaines installations sont immergées pour optimise le gain d'espace.
    Le secteur 58 est un secteur situé à côté de la zone dévolue aux militaires. S'y trouve les spatioports civils et militaires.
    Le secteur 75 regroupe les principaux lieux d'éducations et de recherches de l'empire.

    Le seul secteur relativement isolé est le secteur 149 : il occupe toute la calotte polaire est se situe à plusieurs milliers de kilomètres de toute habitations. A cause de la possible dangerosité de la zone, le gouvernement interdit quiconque de s'y approcher.
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  • En ce 11 Jileahn(5) de l'an 16.974 TSU nous vous faisons part d'un sujet en dehors de nos communiqués habituel. Nous reprendrons celle-ci prochainement.

    Le gouverneur de la maison Hardin était au balcon du palais de sa famille sur NaahNiohl. En contrebas se trouvait une foule nombreuse qui s'immisçait sur chaque hectares des jardins entourant le palais. Pour les encadrer et assurer la sécurité du lieu, plusieurs bataillons de Naâmes était présent.

    Paul était vêtu d'une tenue officielle, un vêtement militaire noir, sur lequel on apercevait distinctement l'emblème de sa maison avec un joyau rouge en son cœur, une pleine lune noire sous l'aile droite figurée par une gemme, un soleil blanc incrusté d'argent sous l'aile gauche et une spirale bleue dans les pattes qui semblait mouvante avec les reflets. A sa droite se tenait sa sœur et épouse Vilya dans une robe bleue nuit, le faucon qu'elle arborait était un collier protégeant son cou. En retrait se tenait les Inquisiteurs de Terminus, de NaahNiol ainsi que Mélianne Terzennaï.


    « Mes chers compatriotes.
    Je m'adresse à vous en ce jour, pour vous signifier que moi, Paul Hardin, fils de Salvor Hardin, ai pris la décision d'abdiquer du trône de l'empire du Faucon en faveur de ma fille, Séléa Hardin.
    Je souhaite que son règne voit restaurer la grandeur de nos ancêtres, qu'il voit la fin des menaces Cetyns. Je souhaite que notre nation reste unie et prospère sous l'égide de la Maison Hardin.
    Que plus que jamais le Faucon Carmin soit un symbole de paix, de grandeur, de droiture et d'espoir.
    Je vous dis adieu.
    Vive l'Empire. Gloire à notre nation.
     »

    Il avait fait bref, ne tenant pas à ce que ses adieux s'éternise. Il avait fait son temps, il cédait sa place à sa fille. C'était l'essence de son discours. Pour le reste on pourrait toujours interroger les membres du gouvernement ou les Erudits. Il quittait la scène galactique pour de bon, et espérait mourir en paix loin de la tourmente, des intrigues incessantes et surtout loin des autres dirigeants qu'il n'avait jamais réussi à apprécier ; à l'exception d'un groupe très restreint. Il avait servi son peuple de son mieux et désormais il n'aurait plus à servir personne, se coupant loin de tout. Si il retournait parmi les siens ce serait anonymement.

    Ainsi le dirigeant quitta le balcon, suivit de sa sœur, de Mélianne, d'un groupe de Zélés, puis des Inquisiteurs.
    Tandis qu'un bataillon restait avec l'ex dirigeant alors qu'il quittait la planète avec Vilya vers une destination inconnue, le reste de l'escorte attendit devant la pièce où Séléa était seule, ordonnée nouvelle dirigeante par Mélianne.

    Bientôt elle serait le nouveau visage de l'empire du Faucon.
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  • Elfar Hardin



    Elfar contemplait avec nostalgie les divers missions d'explorations qui fuyaient à travers les cieux de Terminus. Depuis qu'il était gouverneur, pas un jour ne passait sans qu'il ne songe aux temps des premières explorations pour l'Empire. Certes à l'époque les vaisseaux étaient plus rudimentaires, et bien moins confortables que les modèles actuels. Mais l'inconfort faisait part intégrante de ces jours passés, où l'univers était à redécouvrir, et où l'on se sentait réellement libre et utile à la gloire des Hommes.
    Il ne s’était jamais vraiment reconnu dans la chouette sage aux ailes repliées. Le blason actuel reflétait mieux ce changement d'ère et l'esprit du gouverneur : un épervier aux ailes ouvertes sur fond noir, prêt à découvrir entièrement l'espace infini.

    De cet infini, grâce à ses compagnons, il avait put tirer deux mondes : Terminus, capitale de son nouvel empire, choisie pour sa proximité avec Amaranth, et NaaahNiohl l'ancienne. Berceau légendaire de sa famille et de son peuple.




    Depuis le retour de l'électricité, de nombreux ingénieurs avaient travaillé à l'élaboration de vaisseaux spatiaux. Les premiers vaisseaux étaient bien entendu dévolus à l'exploration des mondes à porté.
    Les explorations étaient à cette époque dangereuses et peu attractives. Cela tenait principalement à la qualité des vaisseaux utilisés, au manque de formation des hommes et à l'inexpérience que l'on avait dans ce domaine. Malgré tout, nombreux étaient ceux qui s'engageaient ; que ce soit par appât du gain, patriotisme, esprit d'aventure, ou pour des motifs aussi triviaux que la volonté de fuir son domicile conjugal ou suite à un contrat signé sous l'emprise de l'alcool.

    Les premières vagues d'explorations, qui s'étendaient à l'exploration de la constellation, étaient constituées d'équipages non-mixte. On craignaient que la promiscuité n'amène à nuire aux bonnes relations entre individus.
    La troisième vague vit l'apparition d'équipages mixtes. D'une part à cause des nombreux individus qui parvenaient malgré tout à embarquer dans le mauvais équipage, et d'autre part afin de contenter une partie de la population. Officiellement on jugeait que chacun disposait d'assez de moralité pour permettre cette évolution. Naturellement, les premiers doutes des autorités étaient fondés : la promiscuité et la longueur des voyages faisaient que de nombreuses déviances eurent lieux. Ce genre d'affaire ne s'ébruitèrent guère.


    Les habitants de la province de la chouette rejoignirent les explorations à partir de la seconde vagues. Ils furent retardés par une situation politique interne difficile.
    Elfar fût parmi les premiers volontaires de ces excursions en dehors du système d'Amaranth. Il embarqua durant l'automne, lorsque toutes les procédures pour ces explorations furent accomplis.
    Il voyagea avec une douzaine de personnes : un biologiste Ahrutr Jairo, un couple d'ingénieur Eva Illath et Sarm Illath, deux géologues Séor Réas et Sonatta Diopherat, une climatologue Eloe Jukin, un médecin Pléassioc Pallono, trois soldats chargés de la sécurité de l'expédition et une archéologue philologue pour analyser les ruines pouvant se trouver sur ces planètes perdues.
    Leurs vaisseaux était sobrement appelé « vaisseau d'exploration numéro six ». Mais sa petite taille, le fuselage étroit de l'appareil, et l'endurance dont celui ci pouvait faire montre avait amené ses occupants à le surnommer « L'épervier d'Oréa ». Oréa étant le nom désignant la région où les Hardin avait élu domicile sur Amaranth, et où ils avaient découvert une espèce de rapaces particulièrement résistante et facilement apprivoisable.

    Le matin du départ était morne. Le ciel était empli d'épais nuages grisâtres qui dérivaient lentement au gré d'un vent froid venant de l'océan. Les rues étaient vides et tristes malgré les nombreuses tâches de couleurs que formaient les drapeaux, ballons et fleurs sensées apporter un caractère gai au premier départ d'une flotte d'exploration Oréane à destination d'une exoplanète. Seul le spatioport où devait embarquer les différentes équipes reflétait un semblant de festivité. Une foule nombreuse était présente, contenu en dehors des bâtiments par une force armée non moins nombreuse. Les seuls personnes admises dans l'enceinte des bâtiments pour la cérémonie d'avant le départ étaient les familles des membres d'expéditions, des membres du gouvernements, quelques personnes parmi les plus influentes, et, bien entendu, les membres de la famille Hardin. Tous étaient vêtues de vêtements de fêtes ; à l'exception des explorateurs en uniformes ; et l'on ne voyait que des robes bleues ou noires pour les femmes, blanches pour celles qui vivait ce moment comme un déchirement, des costumes d'apparat indiquant la fonction, des vêtements blancs aux liserés verts pour les scientifiques en charge du projet, des uniformes noir avec capes ornés de rouges pour les militaires hauts gradés ou des vestes bleu nuit pour les érudits qui se chargeraient de suivre les explorations.
    Après le discours d'adieu, les différentes équipes prirent places dans des navettes devant les mener au spatioport, où ils rallieraient leurs vaisseaux. Beaucoup ressentir de l'angoisse à quitter pour la première fois leur planète, se disant qu'ils n'y reviendrait peut être jamais.
    Finalement tous les vaisseaux partirent pour plusieurs mois d'explorations, l'aller ayant été prévu pour deux mois et l'expédition devant rester sur place un mois pour étudier la planète.
    Après avoir perdu de vue Amaranth Ahrutr Jairo brisa le silence :

    « Bon mesdames et messieurs c'est officiel : nous sommes tous seuls au milieu de nul part. On fête ça ? Qui sort la boisson ?

    -Oh c'est bon ferme la... Lui répondit Eloe Junkin

    -Tu vas pas commencer à pourrir l'ambiance alors qu'on vient de partir ? Je te rappelle qu'on va rester au moins cinq mois ensemble. Si on s'engueule dès le premier jour autant faire demi tour.

    -Bon et sinon où allons nous ? Demanda Sarm Illath, qui voulait couper court à ces gamineries.
    On ne dirait pas comme ça mais l'espace est immense.

    -C'est à Elfar qu'il faut demander. C'est lui qui dirige notre expédition, alors il doit savoir. Moi en tout cas on ne m'as pas mise au courant.» Lui répondit la climatologue qui foudroyait du regard le biologiste.

    -D'accord, d'accord je vais le voir... Quelqu'un sait où il est ?

    -Vu la taille de notre vaisseau tu devrais pas avoir de mal à le trouver. Mais cherche du côté de l'infirmerie, il a l'air de bien s'entendre avec le toubib.

    -Merci. Quelqu'un vient avec moi ? Sonatta ? Oh, et puis non laissez tomber... »Ajouta t-il devant la passivité de ses compagnons.
    Chemin faisant il songea qu'il aurait dût faire comme sa femme et s'installer dans sa cabine pour se reposer, ou qu'il aurait dût aller à la salle d'exercice avec les autres. Au moins l'ambiance ne devait pas être aussi tendue. Après dix minutes il atteignit enfin l'infirmerie. Il y découvrit en effet Elfar en pleine discussion avec le médecin de bord ainsi qu'avec Sima Chlenn l'archéologue.


    « ….Sûr de nous car nous n'en avons qu'une seule. Ah ! Entrez Sarm, entrez. » L'invita Elfar. « Asseyez vous sur les lits car il n'y a qu'une chaise.

    -Je ne voudrais pas déranger, je voulais vous demander quelque chose mais ça peut attendre si vous êtes occupés.

    -Du tout du tout. Qu'y a t-il ?

    -Je me demandais quelle était notre destination. Car si chaque vaisseaux avait l'autorisation d'explorer où bon lui semble, il me semblait que nous devions communiquer les systèmes que nous souhaitions explorer.

    -Oui et c'est bien normal. Seulement voilà, nous sommes cas particulier. En effet vous n'êtes pas sans savoir que je suis le neveu du dirigeant de la Maison Hardin. A ce titre j'ai certaines obligations, certains privilèges et certaines missions. Nous risquons d'être amenés à voyager plus loin que prévu. Mais ne vous en faites pas rien de bien dangereux.

    - Plus loin ? Que voulez vous dire ?

    - Oh peut être juste à la limite de notre région voire un peu au delà. Rien de plus. En tout cas notre destination nous est connue, et nous savons où nous allons.

    - C'est à dire ?

    Elfar se leva d'un des lits et expliqua :

    « Ma famille possède dans ses archives quelques reliquats de cartes stellaires passées. Elles sont bien sommaires car trop ancienne : les étoiles se sont déplacées certaines sont mortes, d'autres nés. Et puis avec le temps nous en avons... égarés, vu leur peu d'utilité sans électricité. Mais nous avons les coordonnées d'un ancienne colonie, qui serait fort utile pour nous. Nous devons juste y aller voir si celle ci est en l'état et revenir. »

    Il s'assit sur la table en face du médecin, croisa les bras et regarda l'ingénieur.

    « Bien entendu ça ne sera pas une réelle découverte, mais le plus important est qu'il faut que cela passe pour telle. Cela pourrait ouvrir des vocations, donner un sentiment positif et prouverait la grandeur de notre nation. Actuellement peu de dirigeants ont trouvé des traces de nos ancêtres sur les planètes. Et la plus grande découverte, l'Amenari, est l'apanage de l'Empereur. »
    Il conclut enfin, décroisant ses bras pour saisir un petit flacon, avec lequel il joua :
    « Je compte sur votre discrétion bien entendu. Je vous en parle car j'estime qu'il ne serait pas bon d'instaurer un climat de méfiance à bord. Néanmoins si les autres n'ont pas la curiosité de notre destination je ne vois pas l'intérêt de leur en parler.

    - Je ferais selon votre volonté, donc.

    - Parfait »


    Les Illaths étaient dans leurs cabine, occupés à passer le temps quand une voix retentit dans les hauts parleurs des coursives :

    « Ici Elfar Hardin. Je demande Eva ou Sarm Illiath. Que l'un d'eux vienne à au poste de commandement. Que Sima Chlenn vienne aussi. Les autres continuez vos occupations.
    Oh, et rassure toi Eloe, tu ne devrais plus avoir besoin de supporter Ahrutr très longtemps.
    »

    Les époux se considèrent un instant, intrigués et un petit peu agacés, et Eva demanda :

    « Que nous veut il ?

    - Je n'en ai aucune idée... Le vaisseau ne semble pas souffrir d'avarie. Peut être a t-il fait planter son ordinateur... Bon j'y vais. »
    Sarm sortit de sa cabine, empruntât la coursive et se dirigea vers l'échelle permettant d'accéder au pont supérieur. Il alla vers l'avant de l'appareil, là où était situé le poste de commandement. L'archéologue avait été plus prompt que lui.

    « Qu'y a t-il monsieur ?

    - Ah je suis content que ce soit toi qui soit venu. Je n'ai rien contre ta femme bien sûr. J'aurais besoin de toi pour un petit travail spécial.

    - Que voulez vous dire ?

    - Toujours pas disposé à me tutoyer hein ? Bon j'ai besoin que tu sortes dans l'espace avec l'archéologue et deux militaires. Vous allez prendre une caisse avec vous. Puis vous rentrerez dans la structure à laquelle nous sommes arrimés. Prenez une combinaison car je ne suis pas sûr que vous puissiez survivre là dedans. Le reste vous sera communiqué en route. Ah et faites attention : la caisse est extrêmement fragile et précieuse. C'est peut être même l'un de nos biens les plus précieux à l'heure actuelle.

    - Je ne comprends pas …

    - Pas besoin fait ce que je te dis.

    - Bien monsei... Elfar.

    - Y'a du progrès. Bon dépêchez vous quand même. »

    Sima et Sarm sortir de la cabine. Tout en allant vers le sas, à l'autre bout du vaisseau quand même, l'ingénieur s'interrogea sur le but de sa mission. Pourquoi le faire sortir au milieu de nul part alors que leur but était de redécouvrir un ancien monde ? Et puis que contenait la caisse ? Se tournant vers la jeune brune, et devant l'air dégagé de celle-ci, il lui demanda :

    « N'es tu pas un peu intriguée par ce qu'on doit faire ? Je veux dire pourquoi s'arrête t-on ici si on n'explore pas une planète ?
    Pour toute réponse il n'eut droit qu'à un « soit patient » de sa part. Le silence s'installa donc entre eux jusqu'à ce qu'ils rejoignirent les militaires et la boîte.

    Ils enfilèrent leurs tenues pressurisées et protectrices ouvrirent le sas et pénétrèrent dans la station. Celle-ci était extrêmement vaste, sombre, mais relativement bien conservée : les conditions d'altération d'un tel environnement étant nulle. L'archéologue prit la tête des opérations.


    « La première étape va être de remettre le courant. Je ne sais absolument pas où on peut faire ça. Je vais demander à Elfar.
    Elle alluma alors sa radio et demanda
    « Elfar, ici Sima me reçois tu ?

    Après un court délai ils eurent la réponse.

    « Ici Elfar, oui je vois reçois. Qu'y a t-il ?
    -Nous sommes dans la structures. Où est située la salle des générateurs s'il te plaît ?
    -Eh bien si elle est construit sur le même modèle que celle d'Amaranth je dirais deux étages en dessous de vous. Peut être pourrez vous passer par les puits d'ascenseurs pour descendre ?
    -Compris. Il y en a à proximité.
    -Attendez une minute, coupa Sarm. Dans quoi sommes nous ? Que voulait-il dire par « la même qu'Amaranth » ?
    -Chaque chose en son temps. Pour simplifier on est dans une structure Lanthanienne.
    -Merci de l'info mais je m'en serais douté.
    -Bon alors descendons.

    Les portes étaient verrouillées. Néanmoins les armes des soldats n'eurent aucun mal à les desceller. Se trouver en gravité nulle avait du bon. Ils purent descendre dans les puits assez facilement. Une fois en bas ils se mirent en quête de la salle des générateurs, éclairés par le faisceau de leurs lampes.
    Tandis qu'il progressait dans les couloirs obscurs, ils découvraient des objets dont ils n'auraient jamais imaginé l'utilité. Enfin ils trouvèrent la salle.

    « C'est là que tu interviens. Tu vas devoir remettre le courant.
    -Comment ?! Mais ces machines me sont totalement inconnues. Et puis je ne sais pas déchiffrer les termes techniques Lanthanien moi !
    -Là c'est mon boulot. Je te donne une approximation et tu te débrouilles avec.
    -C'est sûr que si j'ai des infos approximatives, je vais tout de suite comprendre.
    -Je sens une pointe d'amertume dans ta voix. Allez si on si met tout de suite ça devrait être réglé.
    -Si tu le dis...

    Se trouver en gravité nulle apportait des inconvénients. Comment se concentrer lorsqu'on ne parvenait pas à rester sur place ? D'autant plus qu'il fallait déchiffrer les diverses inscriptions, deviner le fonctionnement de chaque appareil et comprendre tout ça à la lueur de leurs lampes. Néanmoins, avec beaucoup de patience et grâce à quelques documents emportés par Elfar, dont personne ne savait d'où il les tiraient, ils purent à peu près comprendre le fonctionnement.


    « Bon maintenant j'ai plus qu'à appuyer sur le bouton. Dans le meilleur des cas ça fonctionne, dans le pire ça saute.
    - Ça n'arrive jamais que dans les histoires ce genre de choses. Appuie. »
    Après une courte et silencieuse prière adressée à qui voudrait bien l'écouter, il appuya.
    Et rien ne se passa.
    « C'est quoi ce foutoir ?!
    -Que se passe t-il ? Demanda alors Elfar à travers la radio.
    -Rien justement
    -Je comprend pas j'ai pourtant fait ce qui me semblait le plus adap... »
    L'ingénieur laissa sa phrase en suspens en entendant le ronronnement caractéristique d'une machine. Et soudain la lumière fut. Ce moment aurait été magique si l'un d'entre eux n'avait pas crié « T'ain mes yeux ! » à cause de la vive lumière qui apparut. De plus ils découvrir rapidement et brusquement que la lumière n'était pas le seul système restauré : leur chute leurs appris que la gravité artificielle était elle aussi revenu.
    « Excusez moi mais au risque de me répéter, que se passe t-il ?
    Il a réussit à remettre le jus. » Répondit Sima Chenn.
    « C'est parfait alors ! » S'exclama Elfar. « Bon maintenant que vous avez réussi je vous dirais bien de vous reposer, mais si vous n'y voyez pas d'inconvénient je préférerait que vous continuez la mission.
    « Ce n'est pas fini ?! » Demanda Illiath
    « Eh bien non j'en ai peur. Rappelle toi j'ai dit « première étape vous remettez le courant ». Mais ça devrait normalement être plus facile maintenant. Il y a une structure apposée à celle-ci. Vous devriez pouvoir la rejoindre depuis l'intérieur. Je vous donnerais la direction à prendre en chemin. Et au moins voyez le bon côté des choses : vous pouvez prendre les ascenseurs et retirer vos combinaisons : il semblerait que tous les sas soient fermés et que l'air climatisé ait été remis. »
    « Mouais... J'aimerais t'y voir... Au moins tu as put rester dans le vaisseau... » grommela l'ingénieur.
    « Tu vois que tu fais des progrès : tu acceptes enfin de me tutoyer. Mais je te prierais de ne pas me manquer de respect : je suis ton supérieur dans cette mission. »

    Malgré ses protestation Sarm devait bien se rendre à l'évidence : il était aussi excité qu'un gamin recevant un cadeau. L'exploration de cette endroit était à la hauteur des espérances qu'il avait lorsqu'il s'engagea pour cette mission.
    Le groupe profita donc des ascenseurs, qui se déplaçait selon une trajectoire incurvé semblât relever Sarm. Ils atteignirent le niveau souhaité, et traversèrent un long couloir, bien plus sinistre en pleine lumière que dans la pénombre : des corps gisaient par endroit. Mort pour certains de froid. Pour d'autre d’asphyxie. Les cadavres avaient gonflé mais étaient intact : des siècles de préservation sous vide les ayants protégés des décomposeurs. Ignorant ces visions macabres il songea que le complexe était gigantesque. Et lui rappelait vaguement une structure Lanthanienne découverte par les Amaranths, ou du moins ce qu'il en avait appris. Laquelle il ne saurait dire.
    Ce fut la jeune femme qui le sortit de sa rêverie :

    « Nous y voici. Il ne reste plus qu'à entrer. » Elle ouvrit, ou plutôt força la porte et le groupe pénétra dans la pièce. D'une taille plutôt importante elle aurait pu sans problème contenir le vaisseau d'exploration. Dans un des coins se trouvait une sorte d'ordinateur. Au centre une machine dont la fonction était inconnue qui partait du sol et rejoignait le plafond. Puis dans un autre coin il y avait une sorte de petite table, avec plusieurs boutons sur le côté.
    Mût par la curiosité Sarm s'approcha, et appuya sur un des boutons au hasard. Un système stellaire tridimensionnel apparût au dessus de la table. Celui-ci comportait plusieurs points figurants les planètes et leurs lunes, un immense anneau qui devait être la structure, et au centre...

    « Un trou noir ! On est dans un système comportant un trou noir ?
    -Surprise ! J'imagine... » Répondit le Hardin
    « Normalement nous devons éviter de nous approcher de ces monstres ! Dois je vous rappeler l'incident de l'équip...
    -Je sais, je sais. Mais rassurez vous : nous sommes bien trop loin pour risquer le même sort que ces imbéciles. Et puis je vous ai dit que nous avions droit à un traitement spécial. J'imagine que maintenant vous savez où nous sommes ? »
    Après un bref moment de réflexion l'ingénieur compris enfin.
    « Dans une porte spatiale... Mais pourquoi venir ici alors que l'Empire en utilise une dans son système ?
    -Il y a deux raisons qui se suffisent chacune à elles même. La première : ce que contient votre boîte est une photopile. Elles sont extrêmement rares, difficiles à produire, et nous ne pouvons en investir qu'une dans notre projet. Nous allons emprunter la porte spatiale pour se rendre « un petit peu plus loin que nos frontières ». Mais une porte spatiale ne reste ouverte que trop peu de temps. Ainsi une fois de l'autre coté nous serions coincé sur la planète, ou devrions rentrer par nos propres moyens. Vu nos provisions ce serait bien trop long. Une solution fut donc trouvé : d'après la plupart des scientifiques de l'Empire un trou noir pourrait, en théorie, prolonger l'ouverture de la porte de plusieurs semaines.
    -En théorie ?

    Elfar poursuivit faisant mine de ne pas remarquer son interruption.
    « Voici la seconde raison : les intrigues politiques. Ce monde appartenait à nos ancêtres. Il est donc juste que nous soyons les premiers à l'explorer, en tirer le maximum d'information, voir le recoloniser. Si nous avions voulu utiliser la porte d'Amaranth, nous aurions dût préciser les motifs, fournir des précisions sur le but de notre voyage, et très certainement, accueillir un délégué officiel extérieur qui aurait revendiqué toute découverte au nom de l'Empereur ou d'une autre grande famille. Bref on nous aurais volé.
    -Vous voulez duper notre Empereur ?
    -Non. Mais rendons aux Hardins ce qui appartient aux Hardins et à l'Empereur ce qui lui échoit. Nous sommes loyaux à l'Empire, mais avant d'être loyal à des étrangers nous sommes loyaux à nous mêmes. J'espère que vous comprenez ma position Illiath. Maintenant, au nom du gouverneur Véalar Hardin, de notre peuple et de la morale, je vous demande de bien vouloir ouvrir la porte. Les coordonnées vous serons fournies par Sima. »

    L'ingénieur prit les coordonnées, mais ne bougea pas. Il réfléchit pendant de longues minutes, à ce que son devoir lui dictait. Tous attendaient sur lui, et les quelques personnes dans la pièce avaient les yeux braqués sur lui.
    Finalement il se décida. Il approcha du clavier, et tapa les coordonnées. Le code s'affichait à l'écran. Chacun le relut, car si une erreur s'était glissée, la photopile serait gaspillée et leur voyage aurait été vain.
    Il valida le code. Et la porte s'ouvrit. C'était un immense anneau bleuté qui rayonnait d'une lumière propre. Il ne voyait pas au delà de la porte.

    « Magnifique... Réellement magnifique » commenta le Hardin «Bien si vous voulez vous donner la peine de rejoindre le vaisseau. Et laissez la caisse ici : nous n'en aurons plus besoin et récupérerons la photopile au retour. »
    Sans la caisse pour les gêner le retour fut plus aisé que l'aller. Et puis ils commençaient à se repérer dans cette station. Ils rentrèrent dans le sas, qu'Elfar ouvrit à leur intention, puis rejoignirent les autres au mess, où Elfar voulut les informer de la situation. En omettant certains passages nota Sarm.

    Il remarqua que quasiment tous étaient enthousiastes à l'idée de traverser la porte et d'explorer l'inconnu pour le compte de l'Empire. Certains avaient une certaine appréhension dût à l'utilisation de ce moyen. Mais tous acceptèrent d'engager le vaisseau dans le vortex bleu.
    D'abord il ne sentit rien. Puis vint une sorte de nausée, et pour finir l'espace. Avec un vortex bleu derrière eux.


    « Ça n'a pas fonctionné ? » Demandèrent certains incrédules, qui ne s'étaient même pas donner la peine de regarder au dehors.
    « Bien sûr que si ! » Répondit Ahrutr. « Si avant de poser des questions stupides vous vous donniez la peine de jeter un coup d’œil dans l'espace, vous verriez qu'on est autour d'une planète, autour d'une autre planète, en orbite autour d'un...heu...
    - Pulsar » L'informa Eloe. « C'est sûr qu'en biologie tu dois pas en étudier des masses. Surtout sur Amaranth. Bon sang que c'est lumineux par contre ! Rien à voir avec le soleil d'Amaranth.
    - En bio on nous apprend à ne pas regarder les trucs trop lumineux directement. Ca pourrait t'aveugler, et ce serait fort dommage, non ? »
    - Et donc où sommes nous ? » Demanda Sonatta qui en avait plus qu'assez des chamailleries des deux autres.
    « Dans une région de l'espace qui nous est encore inconnue. » Répondit Elfar « Je propose d'aller sur cette lune là bas. Elle a l'air d'avoir une atmosphère donc elle serait potentiellement habitable. Et si il y a une porte si près c'est qu'il y a forcément un truc intéressant. »
    -Et pourquoi pas des habitants tant que tu y es...
    -Si Eloe est contre alors je suis pour ! » S'exclama le biologiste.

    Séor glissa discrètement à Sarm « Si on peut les abandonner tout les deux sur cette planète, je suis à fond pour l'explorer.
    -Te fait pas trop d'illusion : on en a quand même un peu besoin » Lui répondit l'ingénieur avec un sourire.

    En s'approchant de la planète, ils virent que certaines zones semblaient se démarquer du reste. Ils mirent le cap sur la plus importante d'entre elles. Elle était constituée de ruines de bâtiments, d'épaves de vaisseaux gigantesques, et de ce qui devait servir de défenses maintenant hors services, pointées vers le ciel. Cela ne ressemblait pas à Amaranth où les immeubles étaient gigantesques et quasiment tous intacts, où nulle épave ne jonchait le sol et qui ne semblait pas avoir été touchée par des combats. La ville semblait construite autour d'une zone en grande partie vierge de construction. Leur vaisseau s'y posa. Suivant la procédure... En fait non.
    Ils sortirent tous du vaisseau, ayant tiré à la courte paille qui devait y rester. C'était tombé sur Eloe, qui s'estimait
    « Très heureuse de pouvoir rester seule sans l'autre imbécile ».


    La première chose qu'ils remarquèrent était l'état de délabrement des structures, bien plus endommagées vu du sol que depuis les airs. Mut par un instinct indicible ils se dirigèrent plus en avant dans ce qui devait être par le passé un parc, et qui était aujourd'hui une jungle. Les principaux végétaux étaient des sortes de fougères, plutôt grandes, qui rappelait celle que les Hardins possédaient dans leurs domaines. Ils arrivèrent alors face à une vaste clairière formé d'un sol artificiel où peu d'herbes poussaient. Au centre de celle-ci se trouvait un bâtiment impressionnant, une sorte de palais, moins endommagé que le reste des constructions. L'équipe décida de rentrer à l'intérieur de celui-ci.

    Ils découvrirent un vaste hall, capable d'accueillir largement leur vaisseau. Une mosaïque détruite en plusieurs points. Néanmoins, pour ceux qui l'ont vu toute leurs vies le symbole était très visible. Une chouette bleu, ailes repliées. Ils continuèrent l'exploration, d'un silence religieux. Ils visitèrent dans un premier temps l'intégralité du premier étage, qui abritait de nombreuses salles, vides, des reliquats de meubles, quelques artefacts artistiques, et des râteliers vides. Une pièce plus grande était verrouillée. Ils forcèrent la serrure avec les armes des soldats. Le groupe pénétra alors dans une bibliothèque, d'après les nombreux rayonnages, et les ouvrages numériques éparpillés ça et là. Il leur aurait fallut de nombreux mois pour lire l'intégralité de la collection. Plus encore pour les traduire. Ils ne ramassèrent aucun échantillon ce premier jour. Ne dérangèrent pas le palais-musée. Ils rentrèrent au vaisseau, sans apercevoir une seule forme de vie.

    Le lendemain ce fut l'un des soldats qui resta de faction. Mauvais choix se dirent certains car ils avaient réunis le biologiste et la climatologue. Mais étonnamment tout se passa bien. Aucun ne songea à se chamailler. D'ailleurs peu osaient parler, et lorsqu'ils le faisaient, ils veillaient à ne pas élever la voix. Bien sûr rien ne les empêchaient. Mais l'atmosphère en elle même était oppressante, et ce silence semblait engloutir tous les bruits.

    Ils s'aventurèrent dans les étages supérieurs. Ceux-ci semblaient contenir uniquement des chambres ou des salles qui devaient servir à des réceptions au vu de leurs dimensions. Une chambre différait des autres : elle était à la fois plus vaste, plus riche, et donnait sur une pièce servant certainement de bureau. Ils en conclurent que c'était la pièce du dirigeant, ou plutôt de la dirigeante, au vue de ce qui s'y trouvait.
    Ils arrivèrent finalement dans la dernière pièce de l'étage. Ouverte fort heureusement. Car rien n'aurait pût la forcer. Une longue table se trouvait au centre de celle-ci, elle était dépourvue de fenêtre et plusieurs sièges étaient autour. Certains renversés, d'autres seulement dérangés. Le plus impressionnant était celui en bout de table. Bien qu'il se composât d'un dossier, d'accoudoirs et d'une assise classique, la forme l'était moins. On ne saurait dire comment, mais l'artiste qui l'avait dessiné suggérait la forme d'une chouette. Oh bien sûr c'était très imagé. Mais pourtant, l'illusion y était. Une grande tenture avait dût être suspendue par le passé, car des morceaux gisaient, et ce qui avait servi à la suspendre était toujours accroché. Les boiseries de la pièce étaient clair et contrastaient avec la table sombre. Mais par endroit, elles semblaient partiellement endommagées. Cela n'avait rien à voir avec l'usure naturelle. On eut dit des impacts.

    Sortant du palais, ils remarquèrent une autre structure dans le parc. D'un commun accord ils s'en approchèrent. Un caveau. Voilà ce que ce bâtiment leurs rappelaient. Sur ce caveau était gravé les armoiries de la famille en dessous d'autres. Détruites par le temps. Cette fois ci ils laissèrent passer seul Elfar. Après tout cela ne concernait que lui.
    Des générations de Hardin reposaient ici. D'eux ne subsistaient que des plaques. Si l'usage était resté inchangé depuis qu'ils avaient échoués sur Terminus, alors derrière ces plaques se trouvaient uniquement leurs crânes. Pourtant un détail était incongru. Au centre du caveau se trouvait un gisant, représentant une femme. Ce gisant semblait avoir été rajouté en hâte. Sur l'épitaphe il pût lire :
    « ci-gît Sophia la Sage. Celle qui, par son sacrifice conduira notre peuple à la salvation, ou à la perdition. Que le nom de son meurtrier, le traître Or.d. ne soit jamais …. »
    Le bas de l'inscription tout comme le nom du traître était illisible.
    Plus profondément dans le caveau Elfar découvrit que I.A.Hardin le Précurseur n'était pas une légende.

    Le reste de la ville fut exploré pendant le mois qui suivit. Chacun s'attelait à découvrir le maximum de choses dans sa spécialité. Lorsque le mois fut finalement écoulé, ils quittèrent tous la terre de leurs ancêtres, à direction d'Amaranth.





    Symbolique élémentaire


    Les oiseaux : les oiseaux de proies ont toujours représenté la maison Hardin, la chouette de Sophia, l'épervier d'Elfar, qui sera gardé par la branche renégate, et le faucon de Fallar. Si les dirigeants se sont représentés avec ces figures ce n'est pas par hasard. De tout temps ceux ci ont véhiculé des images fortes.
    Un détail amusant au point de vue de l'histoire, est la position de ces oiseaux : le premier de tous la chouette était ailes repliées, le second s'envolait tandis que le dernier est en vol. Si la coïncidence amuse elle est purement fortuite.
    La chouette montrait une attitude de tempérance, de calme et de protection. L'épervier lui symbolisait la deuxième époque des Hardin, la découvert spatiale et l'exploration, la rencontre de nouveaux peuples et l'inconnu, tandis que le faucon représente la phase où l'empire doit assoir son pouvoir sur une galaxie troublée, il ne peut plus simplement se permettre de protéger son peuple il doit aussi agir. On ignore toujours comment les Hardin se représentait avant Sophia, bien que certains plaisantins parle d'un œuf jaune sur fond blanc.



    Notre équipe s'excuse de l'important délai qui sépara notre précédent article de celui-ci. Les autres sujets devraient normalement être plus réguliers, à moins de cas de force majeure. Bien que certains points de notre culture soient évidents pour nous, nous ne savons pas si il en est de même pour vous. Ainsi, nous vous invitons à ne pas hésiter à contacter nos services sur Terminus si vous souhaitez qu'un point soit explicité. Nous répondrons à vos questions dans le domaine du possible. Cela se fera conjointement à la parution d'autres communiqués.

    Bruat Ehtrachut Orateur chargé de la communication extra-terminienne.
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  • Après un long délai d'absence dût à de nouveaux troubles indépendants de notre volonté nos services reprennent leurs activités.
    Nous avons pris compte des avis de certains, et désormais les récits publiés seront plus court. Ce qui signifie que ceux-ci seront fragmentés.
    Ainsi sur ces récits fragmenté nous ne transmettrons pas systématiquement de contenu à but informatif de notre grande et belle culture.

    Bruat Ehtrachut Orateur chargé de la communication extra-terminienne.



    Isaac A. Hardin
    Les Origines



    La Maison Hardin était en fête, en ce jour Isaac Hardin montait sur le trône de Tereso. Ainsi sur tout le continent où s'exerçait leur autorité des célébrations avaient été organisées. La cérémonie avait eut lieu au premières lueurs pourpres de la journée, lorsque le soleil rouge d'Eciard avait éclairé la place principale de Tereso. Était présent des représentants des Maisons Mineures ainsi que des membres de la famille Hardin et certains délégués des Grandes Maisons. Seul ceux se trouvant actuellement marié dans les provinces des autres Maisons n'avaient pas put venir. Lors de son investiture Isaac dût jurer de glorifier sa Maison et sa nation. Et il entendait tout faire pour respecter sa parole. Ainsi à peine débarrassé des mondanités il se retira avec ses principaux conseillers, ceux-ci devait l'informer de la situation de son domaine.

    Dans la salle du conseil, qui donnait directement sur la grande place où l'on voyait encore quelques promeneurs flâner dans la douceur du soir, était réunis la plupart des personnes importantes. Balthazar Poiscu un vieil homme de bonne taille, aux cheveux blancs et yeux bruns qui avait servi de longues années sous le règne du père d'Isaac. C'était en parti grâce à lui que la Maison Hardin pût récupérer des gisements minier appartenant initialement à la Maison Spira, qui jouxtait leur territoire au nord, au delà de la chaîne de montagne d'Eracs. A sa gauche la responsable de la recherche, Kira Searo jeune femme ayant des cheveux et yeux noirs, coiffée à la garçonne et possédant un discret maquillage. Le chancelier était assis à côté du général Sare Dante dont la particularité était des yeux bleus semblable à la couleur d'un glacier.
    En regardant ceux qui l'entourait Isaac songeait que tous avaient servis sous son père, et remarqua que tous étaient au moins aussi vieux que celui-ci. D'un côté ils avaient de l'expérience, mais de l'autre cela voudrait dire qu'ils tiendraient à rester dans les mêmes pratiques. Le changement les rebuteraient sûrement.
    Isaac s'assit sur son siège et d'un air solennel déclara le premier conseil de son règne ouvert. L'air trop sérieux du jeune Hardin provoqua un sourire discret de Kira Searo, tandis que le chancelier s'assit un air vaguement intéressé accoutumé à ce genre de réunion .


    "Bien, si vous le permettez je vais commencer." Dit alors Balthazard "Lorsque j'ai obtenu mon poste sous feu votre père nous étions la troisième force économique derrière la Maison Tamrienne et la Maison Spira. Aujourd'hui nous sommes devant les Spira. Ce qui signifie que nous sommes la plus grande puissance commerciale désormais. Notamment grâce à la chute des Spira et la crise qui toucha la Maison Tamrienne.

    - Et surtout grâce aux Tamrien qui voulaient que les Spira perdent de leur influence. Il est toujours bon de le préciser." Ajouta le chancelier, qui gardait rancune au vieil homme d'avoir manigancé avec les Tamrien, alors que lui même avait tenté de les doubler.

    " Grâce à l'appui de la Maisonn Tamrienne, oui. Mais en retour ils se sont arrangés pour que les Spira aient une raison de nous en vouloir. Ainsi ils ne craignent aucune coalition qui iraient remettre en cause le pouvoir que leur ont alloué les Grandes Maisons. De toute manière toutes les Maisons s'en veulent plus ou moins.

    -C'est sûr que du côté des Animas et des Eldaïeth ils n'ont rien à craindre. Sur les trois plus grandes Maisons militaires l'une, la Maison Jaltar, a toujours été leur allié indéfectible. Et les deux autres ont toujours eut assez de rancunes l'une envers l'autre pour ne pas les inquiéter d'une alliance." Ajouta le général Dante.

    "Diviser pour mieux régner je connait la chanson." Soupira l'Hardin, exaspéré de ces informations que même le premier venu connaissait. " Maintenant pourriez vous m'apprendre quelque chose d'utile, ou comptez vous me rappeler que la Maison Arost ne dois sa prospérité qu'au statut quo et à la protection des Tamrien en échange de sa technologie ?

    Eh bien, l'équilibre pourrait être rompu." Dit le chancelier. Tous tournèrent la tête vers lui, curieux et avide d'en savoir plus. Devant le silence de l'assemblée il se sentit obligé de continuer, mais il jubilait d'en savoir plus que Poiscu :

    "Nos espions m'ont rapporté un rapprochement entre les Spira et les Eldaïeth. Et les Arost, privés de nos ressources et de celle des Spira ont subit un grand retard dans leur développement. Enfin il semblerait que certains troubles agitent les Jaltars et Tamrien. Peut être sont-ils causés par les Leoranth. Ou peut être par un événement plus important. Quoiqu'il en soit, si les Spira se décident à passer à l'offensive les Tamrien ne pourront rien faire pour les stopper, si ils choisissent une cible autre qu'eux même ou leurs alliés.

    -Vous me suggérez donc de me rapprocher des Animas ?

    -En l'état actuel des choses oui. Le statut quo nous importe tous. Toutes les Maisons veillent à le préserver. Même si certaines en profitent pour asseoir leur autorité. Si des Maisons Majeures parviennent à déséquilibrer la situation il se pourrait qu'elles anéantissent les autres.

    -Parfait. Alors préparez mes fiançailles avec Jade Anima.

    -Excusez moi ?

    -Cela fait plus de un an que nous nous arrangions, mon père et moi, pour se rapprocher des Animas. Il y a trois mois j'ai obtenu la promesse de mariage de la part du Seigneur Anima. Donc maintenant autant faire le mariage

    Le chancelier, son rival, et le général ouvrirent tous de grands yeux ronds. Ils n'avaient jamais entendu parler de ça.

    "On dirait que notre jeune dirigeant vous a eut !" Dit en s’esclaffant Kira Searo, ce qui eut pour effet de conclure la réunion par une touche de légèreté pesante.





    Culture artistique :

    Musique, chant et poésie
    :


    Qui se souvient des Grandes Maisons
    Bien avant le Faucon ?

    Si puissantes elles étincelèrent
    D'une gloire éphémère.

    Des Léoranth famille déchue
    Aux Tamriens régnants
    Aucun ne sut prévoir à temps
    L'ascension absolue

    N'oublie jamais, n'oublie jamais
    Les leçons du passé
    La gloire l'envol et la fin
    De toutes grandes lignées
    Souviens toi de la gloire et fin
    De toute grande lignée

    Qui se souvient des Grandes Maisons
    Bien avant le Faucon ?

    Rien ne subsiste de leur grandeur
    Juste l’écho des pleurs

    Eldaïeth ou Anima
    Les Arost ou Jaltar
    Périrent de l'éclat blâfard
    D'où l'oiseau s'éleva

    N'oublie jamais, n'oublie jamais
    Les leçons du passé
    La gloire l'envol et la fin
    De toute grandes lignées
    Souviens toi de la gloire et fin
    De toute grande lignée


    Cet extrait de chant est répandu en grande parti dans les corps d'armée, et à l'intérieur de la Maison Hardin. Il a plusieurs vocations : démontrer la grandeur et le prestige des origines de l'Empire du Faucon (le chant subi quelques modifications au cours des siècles) qui sût s'élever face à ses rivales. Permettre de ne pas oublier l'Histoire de notre nation, bien que ce soit surtout au sein des groupes militaires que cette Histoire de conquête est importante. Et enfin servir de moral aux héritiers de la Maison Hardin. Si leur famille et notre nation prospérèrent, profitant de la faiblesse des autres, ceux-ci doivent se rappeler que les Grandes Maisons ont été aussi puissante qu'eux et qu'ils ne sont pas à l'abri d'une menace.

    A noter de nombreuses légendes courent sur nos origines. Il semblerait que très peu de personnes en connaissent la vérité. Mais celle que nous vous faisons parvenir est la version de Cio Sume qui est la thèse la plus probable.

    [HRP : je remercie la personne qui m'inspira ce chant à partir d'une musique que j'ai découverte grâce à elle. Bien que d'une qualité discutable il permet néanmoins de présenter certaines choses.]
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  • Tout se passait bien. Le mariage venait d'être célébré, les Eldaïeths et Spiras avaient officialisés leur union de leur côté et dans le plus grand secret la force militaire de la Maison Hardin avait été renforcée. Et tout cela sans que la Maison Tamrienne intervienne, bien qu'évidemment toutes les Maisons se doutent de quelque chose.
    Décidément tout se passait bien. Même Jade Anima était à sa convenance. Évidemment, pour la politique et la gloire de sa Maison il aurait épousé n'importe qui. Mais pour ne rien gâcher, en plus de lui apporter un soutien important, elle lui apportait une agréable présence. La seule ombre au tableau aurait pût être la mort du vieux chancelier. Mais il lui avait déjà trouvé un remplaçant, tout aussi efficace et surtout jeune. Donc vierge de toute trace de nostalgie de l'ancien dirigeant ou de toutes allégeance.

    Il s’apprêtait à accomplir ses devoirs d'époux, consacrant ainsi son mariage et honorant sa femme, lorsqu'il fût arrêté par un livre ouvert. Sans doute un invité distrait qui l'avait égaré dans les couloirs du palais. Le livre était sur une chaise, isolée dans un coin du couloir, qui permettait de voir les jardins du palais sans être vu. Il ne possédait pas de titre, ni sur la couverture, ni sur le dos, ni sur la première page. Ce qui était incongru.

    Isaac se décida à le feuilleter. Laissant ses yeux errer sur les pages qui défilaient devant lui. De toute évidence, d'après les schémas et annotations diverses c'était un ouvrage scientifique, un traité de biologie. Incompréhensible pour lui en grande partie, il allait le reposer sur la chaise. Puis il remarquât un élément étranger. Un marque page. Curieux il se décida à lire le texte. Par chance c'était en grande partie de la vulgarisation scientifique. Le passage évoquait diverses réactions d'un système humain en fonction des environnements donnés, parlait d'évolution, de bactéries. Et contenait quelques pages qui changeraient la destinée des Hardins. Bien qu'Isaac n'en savait rien sur le moment.
    Il délaissa le livre et se rendit sans détour là où son devoir l'appelait.



    Le lendemain l'héritier de la famille Hardin se rendit au nord, à la ville frontalière de Boréa, située dans les montagnes les séparant du territoire de la Maison Spira. Il entamait ainsi un voyage qui lui ferait visiter les villes d'importance stratégiques. Il irait ensuite à Ferodia, territoire insulaire situé dans la mer orientale, puis Juviato dans les plaines de l'est d'où était extrait la majeur partie des ressources métallurgique. Ensuite il devrait faire le tour des frontières s'assurer de la bonne marche des défenses et des garnisons.
    Isaac était couvert des pieds à la tête, la ville très froide d'ordinaire était presque constamment enneigée. Le climat ne favorisait guère l'implantation de grand centres, mais sa situation dans les montagnes, isolée et difficile d'accès en faisait un emplacement de choix pour une ville garnison. Ainsi la ville s'était construite autour de la garnison et des complexes militaires. Avec le temps on en vint à agrandir la ville avec quelques centres de recherches, presque tous dévolus à la recherche militaire. L'un des seuls bâtiments scientifiques civils était l'observatoire de Boréa, à l'écart de la ville au sommet de la montagne. Une petit équipe y vivait et occasionnellement publiait. Plus récemment des mineurs et ouvriers s'étaient installés ici. Les riches gisements repris aux Spiras alimentaient ainsi la ville en nouveaux habitants.

    A peine arrivée la délégation de la Maison Hardin se dirigea vers la garnison. Tous avaient hâte de s’abriter de la neige qui commençait à tomber, et de toute manière il n'y avait rien à visiter par ici. Le paysage étant presque exclusivement gris, blanc et noir, aussi terne que les habitants de la ville. Des ouvriers, des scientifiques et des militaires, rien de bien distrayant.
    Ils furent reçut par le capitaine Ciroti responsable de la garnison.
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  • Ils entrèrent donc dans la complexe, aux murs d'aciers polis laissant sur le sol quelques trainées de neiges qui fondaient bien vite sous l'effet du chauffage. Le capitaine semblait nerveux : c'était la première fois qu'il recevait des personnes aussi importantes et la visite d'inspection avait été annoncé tardivement. S'en était donc ensuivit des préparatifs hâtifs afin de rendre cet endroit digne de la présence de la délégation. Quelques changements manifestes avaient donc été opérés dans la caserne, qui isolée de tout avait laissé s'installer un climat de relâchement.
    Lorsqu'ils passèrent devant les quartiers des soldats en garnison, ceux-ci se mettaient immédiatement au garde à vous. Avec une posture traduisant une certaine hésitation, et une raideur marquant là le manque d'habitude.
    Enfin le capitaine arriva au mess, où il maudit intérieurement le manque de confort qu'il offrait à ses invités. Mais dans une garnison aussi peu importante ne disposait pas de salle de réunion avec un équipement tel qu'on pouvait en trouver à Tereso, Herepos ou Bucior. Le mess était la salle principale de cette caserne. Deux des douze tables métalliques avaient été réuni au centre de la pièce blanche et quinze chaises de plastique et de métal étaient disposées autour.

    Durant les quelques heures qui suivirent le capitaine Ciroti dût répondre aux questions concernant l'état actuelle de la garnison, de la ville et des quelques industries minières. Il présenta en détail la zone montagneuse, et se vit affecter un des membres de l'escorte, qui étaient un des généraux de la Maison Hardin. Il devait rester ici afin de renforcer la position et de préparer les éventuels ripostes qui seraient nécessaire contre tout type d'agression.
    La base de Boréa était placée sous le contrôle d'un haut officier dans une optique de guerre, pour la première fois depuis de longues années. Ce qui voulait dire que toute la tension accumulée par les grandes familles allait être libérée.

    Au fil des semaines, les mineurs virent l'érection de nouvelles armes, pointées sur le col d'accès de la ville, la création de lanceurs de missiles sol-air et l'accroissement des systèmes de contrôles de la vallée en territoire Spira.
    De nouveaux rapports affluaient, informant un regroupement des troupes Eldaïeths et Spiras plus au nord de Boréa. Eux aussi commençaient la construction de systèmes de défenses, et bientôt la vallée fut entièrement verrouillée.
    Les premiers conflits ne seraient plus qu'une question de temps.


    Qui se souvient des grandes Maisons
    Bien avant le faucon ?

    Une félonie signa la fin
    De tous les Tamriens.

    Une femme mit fin à la lignée
    Qu'elle avait reniée
    Elle tua de sa propre main
    Enfants et souverain.

    N'oublie jamais, n'oublie jamais
    Les leçons du passé
    La gloire l'envol et la fin
    De toute grandes lignées
    Souviens toi de la gloire et fin
    De toute grande lignée.
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