Fin du premier Age des Sindars.

Présentation de personnages, d'alliances, dialogues et intrigues se passent ici.
Mar Déc 06, 2016 7:40 pm

  • Melwig ouvrit doucement les yeux et bailla longuement en s'étirant avant de se lever pour remettre de l'ordre dans ses cheveux blonds, et de profiter de la tranquillité qui lui était offerte pendant deux semaines. Le mari de sa fille, Golardir, avait pris la tête de la famille pendant deux semaines afin que la dame du Nord puisse s'occuper un peu de son ami de toujours, Tauriel Féataure.
    Cette dernière allait mal. Ses forces étaient en train de la quitter progressivement alors que le débat sur l'exil des Sindar devenait de plus en plus pressant. Elle qui avait organisé le premier n'avait nullement envie d'en voir un deuxième. De plus, elle était maintenant à la tête de la province du Harlond depuis trois cents ans, et la lassitude la gagnait au fur et à mesure que les années passaient. Elle s'en rendait parfaitement compte, commençant à méditer sur les moyens de quitter le pouvoir pour le laisser à quelqu'un plus à même de gouverner dans un état où régnait la jeunesse éternelle, où le seul moyen de quitter le trône était de mourir.
    Cette tradition apparue lors de l'âge sombre sur Amaranth était justifiée à l'époque au vu des courte vie en vigueurs en ce temps, mais aujourd’hui elle pesait bien lourd sur les épaules de la dernière impératrice.
    Évidemment, Melwig s'en était bien rendu compte, mais c'était bien la seule. Tauriel n'avait fait montre d'aucune dépression plus forte que celles qui la touchaient d'habitude et personne n'avait rien remarqué. A l’exception de ça plus proche amis d'enfance.
    Celle ci lui avait alors imposé de prendre des congés, et lui avait organisé des vacances de deux semaines à Menelnerîn, un port Earwing à l'Est du continent, un peu au Nord des contreforts des Ered Negrelims qui s'avançaient brusquement vers le Sud dans cette région froide et balayée par les vents.
    La ville, bien que de belle taille, était plutôt tranquille pour un port, et située dans une baie large et relativement profonde, elle était protégée des vents en provenance du Fornost non loin, et le climat y était agréable.
    L'impératrice accepta et laissa la direction de son domaine à Olotha, en charge de l'appeler s’il y avait le moindre problème. Elle fit donc ses valises et partie rejoindre Melwig à Valendën, et les deux partirent ensuite à bord du vaisseau de Melwig qui était la seule des deux à connaître la région.
    Une fois là-bas, Tauriel s'était un peu détendue, mais pas forcement beaucoup. Une ombre continuait à planer au-dessus de sa tête alors que la décision de quitter l'Empire avait été prise quelque moi plutôt.
    Une fois sa coiffure a peu près en place, Melwig décida d'aller réveiller Tauriel avant de prendre le petit déjeuner, cela ne lui ferait pas de mal.


    Encore à moitié endormie, elle parcourut les couloirs de l'étage du palais de la ville et frappa doucement à la lourde porte en bois derrière laquelle elle supposait que Tauriel dormait à point fermé. Si au moins cela pouvait énerver son amie au point de lui crier dessus pour le réveil, elle l'aurait un peu réanimée. Mais rien ne vient, même pas les bougonnements d'une Galendhrîm réveillée pendant un rêve délicieux. Melwig retoqua une deuxième fois, mais comme rien ne venait, après avoir frappé la porte à nouveau, elle rentra dans la chambre de Tauriel bien décidée à la secouer dans son lit.
    Dans la chambre, les volets étaient ouverts, et Tauriel était calmement étendue sur son lit, les yeux fermés tournés vers le plafond agrémenté de poutres vernies. L'impératrice ne remarqua pas l'entrée de Melwig et ne bougea pas d'un poil.
    Cette dernière resta quelques instants à l'entrée de la chambre, attendant de voir si Tauriel allait se réveiller, bien étonnée de ne pas avoir de réponse au vu du bruit qu'elle avait fait en entrant. Puis elle décida de s'approcher et s'avança sans plus faire de bruit inutile jusqu'à être à dix centimètres du lit de Tauriel. Quelque chose ne tournait pas rond.
    La Luithrîm la secoua mais il ne se passa rien, si ce n'est la petite capsule métallique qui tomba tout d'un coup de la main gauche de Tauriel et roula un peu sur la couverture orange.
    Melwig ne savait plus que penser, aussi prit elle la capsule et l'ouvrit, au cas où. Celle ci ne contenait qu'une lettre écrite de la main de Tauriel elle même.
    Melwig jeta un coup d’œil à son impératrice avant de la lire, se demanda avec angoisse quelle folie cette dernière avait pu commettre.


    Chère Melwig, commença t-elle à lire.
    Il y a plus de trois cents ans, et cela avec ton inestimable concours, je menais les Sindars vers un avenir meilleurs sur Harlonduneï, après le choix de l'exil d'Amaranth.
    Pendant trois cents ans, le sort de milliards d'individus ont reposé sur mes trop frêles épaules, qui se seraient abattues depuis longtemps si tu n'avais pas été là pour les soutenir.
    Durant les cent premières années, les Sindars furent à travers moi l'un des piliers d'aelron qui permi non seulement son unification mais également la mise en place d'un espoir commun à travers la lutte contre l’oppression zétranne d'alors, qui allait plus tard venir sur nos terres et les dénaturer.
    Après la mort d'Hurin, la province du Harlond déclina sur le plan diplomatique, mais malgré l'affliction que cela me causa, elle continua de croître lentement, et finit par rejoindre l'Ordre de la Citadelle, bien que je le fasse sans grande conviction.
    Le poids de ma charge commençait à s'exercer lourdement sur mes épaules, et qui mieux que toi peux comprendre que finalement, je n'étais pas faite pour ce destin ?
    Mais tu sais déjà tout cela.
    Après la trahison du Comptoir d'Espen et l'attaque mené contre Harlonduneï, j'ai cru un instant que jamais les Sindars ne se relèveraient et qu’ils mourraient petit à petit. Ce ne fut pas le cas, mais l'attachement à Amaranth, lui, avait disparu. Et moi avec.
    La place d'impératrice n'est plus la mienne, tout comme la destiné de notre peuple est désormais de s’exiler. Et tu connais le seul moyen pour moi de trouver la paix. J'espère que tu comprendras.


    Prends soin des Sindars après mon départ.
    Ton amie d'enfance.
    Tauriel.

    Melwig n'en revenait pas, et pourtant elle aurait du le prévoir. Elle posa doucement sa main sur la partie gauche de la poitrine de Tauriel, mais celle ci ne battait plus. Elle était vraiment morte, et son visage arborait un sourire paisible alors que ses yeux s'étaient fermés à tout jamais.
    La nordiste lâcha la capsule qui roula sur le parquet, puis elle tomba à genoux, et une fois la tête enfoui dans la couverture, elle pleura pour la première fois depuis longtemps. Complètement hébétée et abattue par le chagrin, elle resta là pendant des heures, et ne fut retrouvée que plus tard par les serviteurs qui ne la voyant pas descendre s'étaient mise à sa recherche.
    Les autorités de Menelnerïn prirent la garde du corps de Tauriel Féataure en mains et alors que Melwig était amené dans une partie de la ville relativement isolée, la nouvelle fut transmise vers tous les mondes Sindars, y compris Amaranth et 15 milliards d'harlondais apprirent avec stupéfaction que leur Impératrice avait disparut, et la branche harlondaise de la maison Féataure avec.
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Lun Déc 19, 2016 1:18 am

  • La mâtiné était claire dans la forêt d'Idil, le soleil venait à peine de se lever et éclairait de ses rayons dorés le courant tranquille du Narbeleth, les fougères et prêles qui s'étendaient sur ses rives recouvertes par des plantes vertes de petite taille, et les clochetons d'un petit village abandonné construits en pierre ocre. Mais aujourd'hui, il n'était pas vide, une assemblée réduite et silencieuse était réuni sur l'unique quai alors qu'une petite barque aux motifs forestiers y était attachée.
    Cette barque contenait le corps de l'ancienne Impératrice du Harlond. Tauriel avait gardé son sourire paisible et son visage illuminé par les rayons rasant de l'astre du jour semblait être le plus heureux des personnes ici présentes.
    L'annonce de sa mort avait plongé la province dans une morne stupéfaction, et Melwig avait décidé de faire la cérémonie funéraire de manière discrète. De toute façon, nombreux parmi les Sindars ne souhaitaient tout bonnement pas voir une chose pareille.
    Était présent Melwig Earwing, bien sûr, mais aussi l'Amiral Olotha, qui avait été proche de Tauriel pendant toute la durée de son règne et avait appris à apprécier. Aeglos et Eledwhen Darluïne étaient venus par amitié pour Melwig et par respect pour l'impératrice. Ce trouvait également Celebrimbor Aldalieth qui avait personnellement connus Tauriel pendant son jeune âge et avait bien faillit la demander en fiançailles, Finduilas et Maglor Daelyn, et Arwen.

    Celle-ci se trouvait à l'écart, la tête baissée. Elle ne pouvait que se souvenir des événements tournant autour de son envois à Tol-In-Duinath pendant l'apparition du fléau, sa rencontre avec l'entité et les conséquences désastreuses que cela avait eue sur Tauriel à la suite de la perte de sa fille, dont Arwen était entièrement responsable. La Daelyn ne se l'était jamais pardonnée, et malgré sa famille qui tenta en vint de la réconforter, elle occupa plusieurs années à essayer de retrouver Cagallie sans jamais y parvenir. Par la suite, cette histoire avait été enfouie mais non oublié aux yeux de Tauriel qui ne tenait pas Arwen pour responsable, mais regrettait amèrement sa fille adoptive.

    Les parents d'Arwen vinrent la chercher pour l'amener avec les autres, et celle-ci les suivit en silence. Au bout d'une dizaine de minute, se retenant d'échapper quelques larmes, Melwig détacha simplement la barque du quai et la poussa silencieusement avec un coup de pied. Cette dernière fut alors emportée au loin par le courant du fleuve et le corps de Tauriel Féataure disparut à l'horizon à jamais pour se perdre dans les tréfonds de la mer Balarion.

    Une fois que plus rien ne fut visible, les quelques Sindars présent se dispersèrent et s'enfoncèrent un à un dans la forêt, avant de retourner dans un morne silence à Arân-Thryn.

    Melwig Earwing devait maintenant assumer pleinement ses responsabilités, même si cela n'était pas forcement du goût de tout le monde.
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Mer Déc 28, 2016 12:46 am

  • Par la suite, la Province, bien que plus morne, était restée aussi tranquille que d'habitude, car Melwig excellait depuis toujours dans l'art de gouverner et d'administrer. Ce n'est pas pour rien que Tauriel l'avait choisit pour lui succéder. Et en définitive, la tête dirigeante des Sindar ne changea pas vraiment. Olotha resta Amiral, la maison Earwing était toujours la plus puissante et les autres n'avaient pas vraiment bougées, sauf peut être la maison Telpenïa. Sa dirigeante, Luthien, avait invité les harlondais vivant dans la partie de la forêt d'Idil la plus à l'Ouest à migrer vers les villes abandonnées de sa propre forêt, Rathenil. Il était certain que sans plus personne pour s'occuper du domaine Féataure, celui ci allait lentement tomber à l’abandon, alors que la nouvelle capitale de la province était Valandën. Encore un héritage qui se perdrait.
    Arwen Daélyn le senti bien, et son cœur s'assombrit. A ses yeux, la mort de Tauriel Féataure faisait poindre la menace de la mort du peuple Sindar tout entier, à plus ou moins long terme, les ruines qui risquaient d'apparaître en Idil n'étant que le prémisse de ce qui pourrait un jour attendre la planète tout entière.

    Mais alors que Melwig Earwing s'appliquait à forger l'étincelle qui redonnerait vie à la Province, et qu'Arwen méditait sur ce qu'elle avait pressenti il y a plus d'un siècle déjà, à Castemeïre, une certaine Linaewen Rheyne était occupée à tout autre chose...

    Fichue Tauriel ! Pesta cette dernière, Pourquoi a t'elle choisi cette Luithrim pour gouverner après sa mort ? Surtout celle là !
    Mais qu'est ce qui n'irait pas avec Melwig Earwing ? Demanda simplement son petit fils Eärnur.
    Sa colérique grand mère se contenta de le regarder vivement avec un mélange d'étonnement et de consternation.

    Tu ne sais donc pas que c'est elle qui a tué mon époux, Ethel Rheyne, lors de la bataille d’émeraude ? L'explosion du Vilyaidîn ne te dit rien ?
    Ah, oui. Se contenta de répondre Eärnur devant Linaewen, particulièrement de mauvaise humeur, il fallait bien l'avouer. Avant d'ajouter, au risque de recevoir quelques éclairs supplémentaires.
    En as tu la preuve ?
    L'offuscation se lit à livre ouvert sur le visage de Linaewen, mais elle ne répondit pas tout de suite. Earnur soulevait un point émotionnellement délicat.
    Si seulement, soupira t'elle.Si seulement... Je ne connais que deux personnes capables de m'obtenir cette preuve : Eledwhen Darluïne et Merenwhen Aldalieth. Inutile d'y penser, les deux soutiennent les Earwings, bien que Merenwhen soit peut être manœuvrable, mais difficile de concevoir qu'elle se laisserait berner bien longtemps ! Et je n'ai pas envie de savoir ce que cette Aldalieth pourrait faire en retour. Si tu n'as qu'une seule chose à retenir sur les nobles harlondais, retiens ça : derrière son visage angélique et sa voix doucereuse, c'est la pire de toutes.
    Quand à la famille Darluïne...
    Commença t'elle avant de plonger dans ses pensées devant Eärnur, relativement attentif. Ses souvenirs contenaient après tout plus de 400 ans d'histoires. Autant de données à prendre compte si elle voulait arriver à ses fins.
    Pour Eärnur, l'attente fut relativement longue.

    Quand aux Darluïnes... Pourquoi pas. Finit t'elle. A ses yeux, de nouveaux horizons s'ouvrirent soudain, des horizons contenant potentiellement des possibilités intéressantes...
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Jeu Déc 29, 2016 1:02 am

  • Eärnur décida de se rendre à Dal-Galid à cheval depuis une ville voisine située également sur la côte. Il ne s'y attarda pas, et pris rapidement la route en pierre qui s'enfonçait dans les brumes et les bois de l'Orgillion, longeant sa côte de l'Ethir Narbeleth jusqu'à l'Ethir Narquelie.
    Tout en cheminant tranquillement, il se demanda comment des sindars pouvaient bien être allés vivre ici. En effet, la région n'était globalement que marais et bois sombres, et lorsque l'on s'enfonçait dans les terres, l’odeur n'était pas forcement agréable en permanence. Certes, la plupart de la population était concentrée sur la côte, mais tout de même...
    Heureusement que la végétation en elle même était magnifique, ce qui lui permit de ne pas s'ennuyer durant les heures qui lui restaient avant d'atteindre Dal-Galid. La région regorgeait de vieux arbres millénaires, de mousses et de lichens en tout sens, et encore plus étonnant et beau à la fois, de plantes florales luminescentes qui jetaient ça et là des lueurs rouges, bleus, jaunes, violettes, et tant d'autres nuances qui égaillaient la surface des eaux stagnantes par leurs reflets, et évitaient ainsi à l'endroit de paraître trop sinistre. C'était à n'en pas douter un des endroits les plus exotiques de la planète.
    Il ne croisa que peu de monde sur la route, qui se promenaient à cheval comme lui et ne firent pas trop attention à ce jeune homme aux cheveux de feu dans une région ou la majorité sont noir ébènes. Après tout, les causes et la venue d'un Rheyne à Dal-Galid étaient publiques et les habitants du coin étaient relativement avertis.
    Peu à peu bercé par le doux bruit que faisait les sabots de son cheval sur la route, par son régulier balancement et par l'air alentour, il aurait presque put rater sa destination. Après tout, la visibilité n'était pas maximale.
    Il n'aperçut tout d'abord qu'une vague forme noire élancée perçant à travers la brume, et malgré ses efforts il ne parvint pas à la distinguer d'avantage, et dû se résoudre à continuer sur la route dans l’attente d'un signe montrant qu'il fallait aller par là. Il n'était pas question pour lui de s'enfoncer dans l'épais marrais qui s'étendait à sa droite. Heureusement, il n'eut pas trop à attendre pour trouver le pont menant à la citadelle. Ce dernier était large, gris, et s'enfonçait dans une brume assez épaisse même si Eärnur sentait déjà un petit air frais. Il s'avança alors sur l'édifice sans se presser, et soudain il sortit de la brume et la vis, relativement proche et se dressant haut vers le ciel.
    Dal-Galid était une petite forteresse qui se dressait sur un éperon rocheux sorti de nulle part à la frontière entre le marrais et la mer Balarion, celle si poussant les brumes loin du fief Darluïnes grâce à ses vents. Le seul moyen permettant d'y accéder était ce pont. La citadelle en elle même se constituait d'un premier rempart circulaire et noir flanqué de quelques tours relativement petites, au centre du quel se trouvaient deux tours beaucoup plus hautes, l'une dépassant l'autre d'un tiers. Le tout était noir et remplit d’arêtes, mais brillait au soleil car la pierre dans laquelle tout cela avait été taillé réfléchissait les rayons de l'astre du jour.
    Mais Eärnur dû rapidement s'arracher à ses contemplations pour se concentrer sur son objectif. Linaewen n'apprécierait sans doute pas beaucoup qu'il échoue, même si elle comprendrait.
    La porte unique s'ouvrit pour le laisser passer et il fut reçut par Lorindel Darluïne lui même, qui lui proposa si il le voulait bien de se mettre au travail tout de suite, avant de se présenter à l'ensemble de la famille, afin de peut être resserrer les liens entre les deux maisons. Eärnur accepta.
    Lorindel le fit alors monter dans la tour centrale la plus petite. L'intérieur était plutôt sombre, éclairé par des lampes jaunes, et Eärnur trouva l'endroit quelque peu lugubre.
    Après avoir monté un escalier en colimaçon, Lorindel le fit rentrer dans une pièce asses grande avec une fenêtre sur la mer, contenant tout un attirail de matériels technologiques, dont plusieurs ordinateurs. Une fois qu'ils furent installés, ils purent alors partager les avancées scientifiques et techniques, et les deux heures qui suivirent furent riches et fructueuses. Eärnur aimait bien le Darluïne, même si il le trouvait un peu naïf pour son age. Après tout, un harlondais avait naturellement ce trait de caractère, et de plus, on disait que les Darluïnes ne sortaient jamais de leur tour ou presque, ce qui n'était pas totalement faux.
    Sauf qu'avec toutes ces considérations, il n'avait toujours pas remplis sa mission...

    Il ne me reste plus qu'à télécharger tout cela depuis votre base de données. Conclu alors Eärnur. Voulez vous prendre ma clef pour en faire de même de votre côté ?
    Bien sûr, répondit Lorindel avec enthousiasme. Si vous permettez, je vais aller le faire directement depuis nos serveurs, ils sont dans le sous sol. Vous permettez une absence de quelques minutes ?
    « Vous permettez une absence de quelques minutes ? » La phrase repassa plusieurs fois dans le cerveau d'Eärnur. Miracle !
    Bien sûr, fit il poliment.
    Alors Lorindel s'en alla, heureux de pouvoir mettre fin à un échange plus fructueux qu'il n'aurait crus.
    Du côté d'Eärnur, il fallait garder la tête froide, il n'avait pas beaucoup de temps. Lorindel lui avait ouvert les serveurs Darluïnes, qui contenaient toutes les données relatives à l'histoire Sindar, y compris secrète, Merenwhen faisant suffisamment confiance à Eledwhen pour lui avoir passé une copie de ses propres données, touchant tant au renseignement extérieur qu'intérieur...
    Pendant qu'il copiait ce que Lorindel lui avait présenté en toute innocence, il s'introduisit également dans cette partie sensible grâce à un programme que Linaewen Rheyne avait commandé aux Tuckalumnes. A des fins d'offensives militaires, avait elle justifié à l'époque.
    N'ayant pas un temps illimité, il se contenta de copier tout ce qui avait trait aux affaires Earwings, avant de tout couper sans laisser de trace. Pas de zèle inutile. Il savait très bien comment il pourrait finir si Eledwhen prévenait Merenwhen de ce qui venait de se produire.

    Cinq minutes plus tard, tout était finis alors que Lorindel revenait pour lui faire faire le tour de Dal-Galid et de ses occupants. Eärnur se comporta comme si de rien était et reparti le lendemain matin après avoir passé un excellent séjour avec la famille Darluïne.
    Linaewen l'attendait avec impatience à Castemeïre...
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