Le crépuscule de l'Aube d'Opale

Présentation de personnages, d'alliances, dialogues et intrigues se passent ici.
Ven Déc 09, 2016 9:05 pm

  • L'empire de l'Aube d'opale venait tout juste de se faire connaître à la faction Thélios. Il avait passé de nombreuses décennies isolé de tout contact, afin de se renforcer et d'être prêt à faire face à n'importe quelle situation que pourrait entraîner sa venue. Mais aucun ne pût prévoir qu'il ne se passerai rien. Ou presque. Les multiples mondes reconnus comme habitables et habités à portée des instruments d'observation étaient déserts. Seul quelques nations dignes d'intérêt réagirent à son apparition. Mais dans l'ensemble, le grand territoire était peuplé de morts, ou pire, de peuples décadents. Peuples faciles à soumettre, mais si peu productif : ce qui fut obtenu lors du passage des troupes Opalienne n'était que les reliquats que leurs ancêtres avaient produits et jamais ils ne parvenaient à en reproduire autant. Ces maigres victoires n'en étaient pas pour l'impératrice Finréala. On ne rendait pas une lame plus tranchante en l'affutant sur de la mousse, et de la même manière on ne pouvait accroître sa puissance contre des rebuts d'humanité.
    Néanmoins comme son chancelier se plaisait à lui rappeler elle aurait tout le temps de se mesurer aux autres peuples plus évolués de l'univers, mais pour l'heure ils devaient accumuler les ressources qui créeraient les infrastructures nécessaires pour accéder à ces autres peuples.

    Quelques décennies plus tard, la première porte de fabrication Opalienne fut ouverte, à destination des territoires Corporatistes. L'avancée technologique reposait en grande partie sur deux nations de bienfaiteurs, qui, pressentant le potentiel de cette nation s'étaient décidées à lui fournir un nombre conséquent de ressources, aide technologique et infrastructures minières. Néanmoins, la plus grande fierté des Opaliens étaient les chantiers spatiaux extra-coloniaux qu'ils avaient créé seuls et qui produisaient en continu de nombreux croiseurs de classe intercepteur accompagnés de leur chasse.
    Mais l'impératrice Finréala ne voulait pas s'arrêter là. Elle avait ordonné la construction d'un bâtiment de guerre, plus imposant que les centaines de croiseurs qu'ils possédaient. Le mastodonte était à ce jour la priorité absolue des ingénieurs les plus qualifiés. D'après leurs estimations il faudrait environ deux années pour finaliser sa construction. Son coût en photopile avait été élevé, mais grâce aux quelques peuples inférieurs infestant le territoire Thélios il semblait dérisoire. Et surtout, cet investissement permettrait d'augmenter la puissance de la flotte Opalienne, et de porter le conflit parmi des factions plus avancées.


    La nuit tombait sur la planète Aurora, capitale de l'Empire de l'Aube d'Opale. Tout était beaucoup trop calme et silencieux depuis des années. C'est pourquoi, lorsque l'officier chargé des radars releva la présence d'une flotte hostile en approche de la planète, il hésita avant de transmettre l'information. Hésitation brève mais qui trahissait le laisser aller de beaucoup. L'information parvint jusqu'au chancelier, comme tout ce qui avait trait à la paperasserie, qui avait la délicate mission d'en informer l'Impératrice. Il fit avertir de son arrivée les appartements de celle-ci, afin qu'elle fut prête à recevoir ses informations.

    Il revêtit son uniforme habituel, vérifia sa bonne tenue, et sortît prendre une navette de surface officielle qui devait le conduire au palais impérial. Chemin faisant il consulta les rapports sur la flotte belliqueuse et sa nation. Celle-ci était de classe D. C'est à dire développée, capable de produire en quantité beaucoup de matières premières et forces armées, mais entièrement passive et se rapprochant de la décadence. D'après les services de relations aux affaires étrangères, le dirigeant de cette nation les avaient qualifié de "peuple non civilisé" et avait lancé un ultimatum aux "parasites".
    L'information n'avait pas été transmise du fait de la classe de ce peuple.

    Lorsqu'il se présenta au palais, l'impératrice l'attendait. Elle était assise, seule à l’extrémité d'une table, dans une des pièces annexes à ses appartements. L'impératrice portait une robe sombre et étroite. Ses cheveux de cuivres étaient soigneusement ramenés dans son dos, et son visage apparaissant comme laiteux dans la faible clarté se tordait en une grimace d'agacement. Ses doigts tambourinaient de manière rythmique sur la table tandis qu'elle fixait le chancelier d'un regard froid. Après quelques secondes elle s'adressa finalement à l'homme en face d'elle.

    "Pourriez vous m'expliquer, pourquoi ais-je été tiré de mon lit à une heure aussi tardive ?

    - Une flotte hostile se dirige en ce moment même dans notre direction. D'après les rapports...

    -J'ai lu les rapports ! " Le coupa t-elle. "Je vous demande seulement de m'expliquer comment ce fait-il que ces êtres inférieurs soient en mesure d'oser s'en prendre à nous ?

    Sans se départir de son calme le chancelier poursuivit.


    -D'après les rapports donc, ce peuple nous en veut d'avoir pris ses possessions sans lui en demander une autorisation préalable. Ainsi il nous accuse de ne pas respecter ses alliés, et a juré de venir se venger si nous poursuivions nos activités à son encontre. Ce que nous avons fait.

    -Encore heureux que nos flottes aient continué. D'ailleurs depuis quand sommes nous prétendument alliés avec ces êtres ? S' ils ne sont pas capable de survivre tant pis pour eux. Ils disparaîtrons comme tout peuple inaptes à exister par lui même. Elle marqua une pause. Et pour cette flotte. De quoi est-elle composée ?

    -Les spatioports ennemis se sont entièrement vidés. Ils nous envoient plusieurs milliers de vaisseaux de classe fléaux, plus d'un millier de bombardiers au plasma et de croiseurs de classe Temporis Celeritas, quatre meta-porte nefs et trois croiseurs de classe Semper Fidelis. Nos forces actuelles ne suffiraient pas à contrer l'armada ennemi. Même avec l'aide de nos quelques défenses.

    -Ça ne sera pas nécessaire. Vous m'avez dit que toute sa flotte est en route vers notre position ? Alors envoyez une partie de la notre détruire ses ateliers industriels aérospatiaux. Que les vaisseaux civils et militaires évacuent la planète. Il ne servirait à rien de les risquer pour un combat joué d'avance. Que seul les canonnières et leurs équipages restent.

    -Madame ?

    -Notre ennemi est visiblement dénué de tout sens stratégique. Il attaque avec de quoi détruire cinq fois nos défenses et notre flotte. Ce qu'il veut dire qu'il ne sait donner comme seul ordre que "attaquez avec tous les vaisseaux". Nos canonnières vont avoir comme mission suicide de paralyser sa flotte en orbite de notre planète en détruisant les systèmes de propulsions de ses vaisseaux. Et s'ils peuvent emporter quelques porte-nefs avec eux ils seront contraint de laisser leur chasse ici. Et sans ses bases arrières il ne pourra pas venir au secours de sa flotte.Ainsi il sera absolument sans défense pour une riposte."

    Finalement elle lui ordonna de transmettre ses ordres lui signifiant par là que l'entretien était terminé.
    Durant les heures qui suivirent une activité fébrile régnât sur la planète. Les vaisseaux et ressources furent évacués, les pilotes de canonnières briefés, et les défenses pointées vers le point d'arrivée présumé de la flotte. Au moment prévu, les vaisseaux adverses apparurent. A la sortie de leur hyper-espace les premières salves furent tirés détruisant quelques croiseurs adverses. La riposte fut violente et la plupart des défenses furent balayés ou mises hors services lors du premier assaut. Les bombardiers déversèrent leur contenu mortel. Mais en plein cœur d'un désert où quelques défenses avaient été construite à la hâte pour détourner leur attention. Au sein d'un bunker situé sous le palais l'état major était réuni :


    "Voyez ce peuple redoutable." Commenta l'impératrice, un sourire narquois aux lèvres. "Capable de larguer l'intégralité de leurs bombes sur un désert inutile et une centaine de lance-missile."

    - Madame. Dit alors un officier. La flotte de canonnière vient de ressortir d'hyper espace dans leur dos. Ils amorcent les manœuvres de pilonnages.

    En effet, en orbite de la planète Aurora, la flotte ennemie venaient d'être prise à revers. Les croiseurs, occupés à ouvrir le feu sur la planète exposaient leur moteurs à la flotte Opalienne. Celle-ci se divisa en plusieurs groupes qui se précipitèrent sur les bâtiments adverses avant que ceux ci ne puissent réagir. Comprenant le danger, certains croiseurs tentèrent de se sortir du guêpier. Ils manœuvrèrent de manière à s'éloigner de la planète pour tenter de se défendre. Les chasseurs abattaient les canonnières qui malgré tout s'écrasaient sur les intercepteurs. Beaucoup se virent détruits par les carcasses des vaisseaux lancés à pleine vitesse. Les quatre porte-nefs furent entièrement pilonnés et s'écrasèrent sur la lune d'Aurora. Tous les croiseurs avaient été sérieusement touchés mais seul une infime partie de la flotte originelle avait été détruite. La flotte de canonnière était anéantie. Mais elle avait réussi à immobiliser l'ensemble de l'armada adverse et ceux-ci se trouvaient bien trop loin d'Aurora pour ouvrir le feu. En un sens c'était une victoire pour l'Impératrice Finréala.
    De plus, pendant l'attaque du monde mère, la seconde flotte opalienne parvint à détruire entièrement la principale A.I.A adverse, l'empêchant de venir au secours de sa flotte.
    Pendant les mois qui suivirent, tous les secteurs appartenant à ceux qui avaient osé s'en prendre à l'Empire de l'Aube d'Opale se virent raser. L'impératrice Finréala avait juré de purger l'univers de cette souillure et elle ne laisserait aucun survivant. La flotte ennemie avant tant bien que mal réparée ses systèmes et avait fui loin d'Aurora.

    Le rapport de force était toujours en défaveur de l'Empire de l'Aube d'Opale. Néanmoins le moral adverses en avait pris un coup certain et leur organisation laissait à désirer. Dans cette situation l'Impétrice Finréala se décida à achever son œuvre. Le chancelier Dérémond se présenta sur les canaux réservés à la faction Thélios afin que chacun pût connaître le sort réservé aux êtres qui prétendaient outrepasser leur rang et rivaliser avec les opaliens.


    "A l'intention du seigneur Lemysterio.
    Ma dame, l'Impératrice Finréala vous laisse une dernière chance d'épargner votre vie. Nous acceptons donc votre reddition avec les conditions suivantes : non-utilisations de flottes à but militaire à destination de possessions Opalienne, tribut de réparation constitué de cinquante pour cent du PIB de votre Empire, tribut annuel de trente pour cent du PIB de votre Empire, tribut annuel de dix millions de civils qui seront utilisés comme bon nous semble.
    En cas de refus ma dame vous informe que nous ne cesserons nos actions que jusqu'à la purge complète de votre souillure de cet univers.
    Le chancelier Dérémon de l'Empire de l'Aube d'Opale.
    "

    Évidemment l'Impératrice savait et espérait que jamais ils ne se plieraient à un tel marché. Elle ne voulait pas avoir une raison de laisser la vie à ce peuple. Et évidemment la proposition fut rejetée. Ainsi la flotte opalienne se mis en branle, les intercepteurs partirent en avance prendre position, les bombardiers et le premier croiseur amiral opalien après.

    La première flotte arriva sur les lieux quelques heures avant la seconde. Son seul travail était de surveiller l'espace autour de la planète mère de leurs ennemis. Aussi quelle ne fut pas la surprise de l'officier commandant la flotte, lorsqu'il aperçut deux bombardiers lourds en orbite de la planète cible, défendant l'accès à tout vaisseau. Les intercepteurs s'abritèrent derrière l'une des deux lunes afin d'observer l'évolution de la situation, et d'en référer à leurs supérieurs.
    D'après les sondes surveillant la zone, les vaisseaux provenaient de mondes beaucoup plus avancés. Ils avaient accourus au secours d'un peuple menacé d'extinction, bien que rien ne les unissent. De simples troubles fêtes qui préféraient protéger les faibles plutôt que les aider à se renforcer.
    Mais ce n'était pas tout : au même moment la seconde flotte venait d'être balayée par une autre nation d'une puissance bien supérieure à la force Opalienne. La quasi intégralité de la puissance Opalienne venait d'être balayée par des belligérants que nul n'attendait. Et le reste des forces était tenu en échec par les bombardiers lourds.
    Face à cette situation, l'Impératrice se décida à obliger ces rats à sortir. La flotte restante fut divisée et envoyée sur chaque position détenue par ces êtres bientôt morts. Et chaque position fut débarrassée d'eux. Pendant que les amiraux de l'Empire de l'Aube d'Opale continuaient leurs tâches, de nouveaux bâtiments sortaient des chantiers. En moins d'un an la puissance Opalienne fut reconstitué. Et en moins d'une demie année l'intégralité des colonies ennemies tombèrent sous leur contrôle. Seul restait leur monde mère et sa protection.
    La flotte ennemie n'était plus un souci. D'après les rapports des espions, la force qui avait avortée leur attaque avait aussi rasé la force ennemie. Sans doute les deux flottes étaient t-elles un obstacle sur leur chemin. Enfin... Pour une raison toute aussi inexplicable que leur apparition, les bombardiers lourds avaient levé le camp huit mois après la chute de la dernière colonie. Le moment était venu. La purge allait être enfin achevée. Finréala jubilait. Elle mènerait elle même l'assaut sur ce monde insignifiant.

    Encore une fois ces êtres la décevait. Ils ne luttaient qu'avec peu de conviction pour leur vie. Preuve si il en est qu'ils méritaient la mort.
    L'attaque fut brève. Les principaux centres nerveux de ce mondes furent balayés, les villes abattues, les habitants exterminés. Mais même dans le palais impérial de cette race décevante, Finréala était amère. Rien. Rien ne l'avait servie. Une quantité insignifiante de biens. Un peuple médiocre incapable de faire de bons esclaves ou gibiers. Des savoirs désuets et dépassés. Tout ceci n'avait été qu'une vaste perte de temps. Elle continuait d'errer dans le palais dévaster à la recherche de nouvelles victimes, lorsqu'une voix lui parvient. Celle-ci chantait des paroles inaudibles. Or il lui semblait être seule dans ce palais... Intriguée elle s'approcha.
    Méfiante elle se rendit compte du danger trop tard. Le passage par lequel elle s'était engagé s'effondra sur elle. Sa jambe était prise au piège sous les gravats. La voix sembla alors surgir d'une des ombres de la pièces. C'était un piège. Celle-ci chantait une ancienne chanson, oubliée de beaucoup dans son empire

    "Qui se souvient, des grandes lignées
    D'avant l'Epervier ?
    Appelant leur destruction
    Par leur ambition.
    "
    Elle pris son arme et tira en direction de la voix. Celle-ci se tut.
    Avant de reprendre. Plus proche. Provenant d'un autre endroit. Cette maudite pièce reflétait les sons, l'empêchant d'en déterminer l'origine. Elle reprit son chant, qui paraissait funèbre dans cet endroit devenu lugubre.

    "Les Léoranths, dépossédés
    Ont tenté de s'élever.
    Par un pacte qui signa leur fin,
    Des mains des Tamriens.
    "

    Perdant patience, Finréala apostropha l'inconnu. "Qui es tu, pour oser t'en prendre à moi ? Montre toi !"
    Alors il sortit de l'ombre. Il n'était pas spécialement menaçant. Certes les traits de son visages étaient anguleux, mais ce n'était pas une armoire à glace et ses cheveux châtain tombait sur son visage en lui donnant un air aimable. D'ailleurs il souriait. Nonobstant la lame qu'il arborait il aurait put être sympathique. C'est sur un ton calme qu'il répondit à l'Impératrice lui faisant face :
    "Ma chère Finréala, j'ai tous les droits sur toi. C'est moi qui, après tout ai permis à ta mère de quitter Aelron. C'est moi qui lui ait insufflé l'idée de ta conception. J'escomptais que tu puisses servir mes desseins ici bas. Malheureusement tu ne pourras rien en faire, tu plonges ton peuple dans la stagnation. Et je t'ai trouvé une remplaçante bien plus efficace." Son visage perdit alors toute bonne humeur, et d'un air profondément triste il poursuivit sa chanson :
    "N'oublie jamais, n'oublie jamais
    Les leçons du passé
    La gloire l'envol et la fin
    De toute grandes lignées
    ."

    Et alors, elle comprit la fatalité de son destin.


    "Souviens toi de la gloire et fin
    De toute grande lignée.
    "

    Il plongea alors sa lame dans le corps de l'Impératrice exilée, rêvant de recouvrer sa grandeur, morte sur une terre anonyme.

    "Adieu Finréala Hardin. Fille de Tanalia Hardin. Puisse tu trouver la paix."
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    Maison Hardin
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