Rencontre

Présentation de personnages, d'alliances, dialogues et intrigues se passent ici.
Dim Mai 13, 2018 8:45 pm

  • Rencontre

    Laissez-moi vous raconter l’histoire d’une rencontre qui a bouleversé le destin d’un empire entier. Une rencontre entre deux âmes vagabondes qui a abouti à un lien qui compte parmi les plus puissants d’Amatens. L’histoire qui a abouti à la naissance de l’Empire Aidelair.

    Au début était tout d’abord une habitante de A-20, la planète-mère de l’Empire Tankiste : Raphaëlle Mace. Elle a passé son enfance dans un village isolé situé dans une région montagneuse de la planète. N’ayant qu’un maigre désir d’étudier, elle a vite adopté un mode de vie nomade une fois qu’elle eut reçu l’éducation basique obligatoire. Ses journées étaient donc essentiellement passées à emprunter des sentiers de randonnée, escalader des montagnes, observer les innombrables rapaces qui chassaient dans la région. Elle dormait à la belle étoile, avec seulement un sac de couchage. Ce fut son quotidien durant plusieurs années, jusqu’au jour où elle fit une chute et se cassa une jambe. C’était la première fois qu’elle eut une blessure pareille, elle lutta durement pour surpasser sa douleur et tenter de trouver un abri afin de pouvoir se soigner, espérant qu’aucun prédateur ne lui tombe dessus.

    Malheureusement, alors qu’elle était sur le point de trouver un abri pour la nuit, un des plus dangereux prédateurs d’A-20 la trouva. Elle n’avait rien pour se défendre, et il était clair qu’il voulait la tuer, elle savait donc que son heure était venue. Alors que le prédateur se rapprochait et qu’elle avait accepté son sort, venant des cieux, un aigle royal fondit sur ce féroce prédateur, et lui trancha la nuque d’un seul coup de serres. Il n’eut cependant aucun mouvement hostile envers Raphaëlle. Il se contenta simplement de se poser à côté de la carcasse du prédateur avant de commencer à faire son repas sous le regard choqué de la jeune femme.

    Dès que Raphaëlle recouvrit ses esprits, Pour montrer à l’aigle qu’elle n’avait aucune intention hostile envers lui et lui témoigner sa gratitude, elle décida de lui offrir un présent. Elle se dirigea donc vers son sac, et en tira une bandelette de viande fraîche, elle savait que c’était un type de viande qu’appréciaient particulièrement les rapaces. Elle le tendit vers l’aigle alors toujours en train de se repaître de son repas. Ayant vu la femme lui tendre la viande, il leva la tête et considéra la bandelette de viande que celle-ci lui présentait. Il sembla hésiter un instant mais finalement attrapa la friandise et l’avala directement.

    Profitant de cet instant, Raphaëlle profita lui caressa la tête et lui dit
    « merci ». Ayant d’abord eu un mouvement de recul, l’aigle se laissa finalement faire et accepta avec plaisir la caresse. Raphaëlle tenta de prolonger le contact le plus longtemps possible, mais ne voulait pas risquer qu’il finisse par se frustrer, elle retira sa main quelques secondes après. L’aigle la fixa ensuite dans ses yeux quelques secondes, regard que la jeune femme lui renvoya, puis il décolla.

    Raphaëlle prit quelques minutes pour regarder l’aigle s’élever dans les cieux puis elle se dirigea vers une grotte qu’elle avait repérée quelques jours plus tôt, elle savait que cela lui suffirait en tant qu’abri pour la nuit. Une fois installée, elle prit d’abord quelques instant pour reprendre ses esprits, car elle était toujours sous état de choc à cause de ce qui s’est passé. Quelques minutes plus tard, elle put enfin prendre le temps de s’occuper de sa jambe blessée. Elle passa dessus une crème permettant d’accélérer la guérison, ainsi en quelques jours, elle retrouva ses forces.

    Une fois qu’elle s’était occupée de sa jambe blessée, son ventre se mit à gargouiller. Pas étonnant qu’elle avait faim, elle n’avait pas mangé depuis plusieurs heures ! Elle fit aussi un feu, sachant qu’elle allait en avoir besoin pour ne pas avoir froid car la nuit commençait à tomber. Elle sortit ensuite des morceaux de viande qu’elle fit griller, accompagnés de quelques légumes qu’elle avait ramassé les jours précédents dans un récipient qu’elle remplit d’eau pour les faire cuire. Une fois que son repas était prêt et qu’elle fut rassasiée, elle passa de longues minutes à méditer sur les événements de la journée. Sa chute, sa recherche désespérée d’un abri, la peur de sa vie face au prédateur, le choc qu’elle eût lorsque l’aigle la sauva , et le bref moment de tendresse qu’elle partagea avec lui. Elle savait que cette journée restera gravée dans sa mémoire jusqu’à la fin de sa vie. Après avoir longuement réfléchi sur ses événements, sa fatigue se manifesta et elle déroula sa couche pour dormir d’un sommeil réparateur.

    Elle dormit tellement profondément cette nuit-là qu’elle se sentit totalement revigorée le matin suivant. Après s’être assuré que la crème faisait effet, elle en repassa une couche dessus et s’attela à la construction d’une béquille qui lui servirait à se déplacer un peu dans la grotte. Cela lui prit toute la matinée, avec la préparation de son repas de la mi-journée, mais dès qu’elle finit cette tâche, elle décida d’aller jeter un coup d’oeil à l’extérieur de la grotte, voir si elle ne repérait pas l’aigle qui lui avait sauvé la vie dans le ciel. Elle se réjouit de le repérer immédiatement, en train de planer apparemment juste au-dessus de sa tête, et, de fait, l’aigle piqua vers elle peu de temps après qu’elle soit sortie de la grotte. Mais au lieu de l’attaquer comme le prédateur, il se posa sur un rocher à quelques pas de la jeune femme.

    Ils s’observèrent tous deux pendant quelques longues minutes avant que Raphaëlle décida de lui donner une autre tranche de viande. Mais cette fois-ci, dès qu’elle tendit la main, l’aigle n’attendit pas qu’elle s’approche et plana un court moment pour aller se percher directement sur son épaule. Un peu surprise, la rescapée hésita un instant avant de lui donner directement la viande. Elle le caressa encore mais cette fois-ci, le rapace ne partit pas aussitôt son repas fini, il lui rendit sa caresse en se frottant sur sa joue. Même après s’être échangés des caresses et après la friandise qu’elle lui a donné, l’aigle ne broncha pas, il resta même sur son épaule, semblant prendre plaisir à de la compagnie avec Raphaëlle. Après quelques minutes passées à rester immobiles tous deux en observant simplement les autres rapaces voler dans le ciel, la jeune femme tenta de communiquer avec l’aigle :


    « Tu n’es vraiment pas farouche toi… Tu dois probablement être seul, je ne vois pas d’autre raison pour que tu t’approches autant de moi. »

    L’aigle glapit, comme s’il comprenait et approuva la jeune femme.

    « Je te remercie encore de m’avoir sauvée hier, sans toi, je ne serais probablement plus là pour parler avec toi. Je te dois la vie. »

    L’aigle se frotta à nouveau contre elle, pour lui prouver qu’il ne regrettait pas du tout cette décision.

    « Tu devrais aller chasser maintenant, je peux me débrouiller toute seule, puis il me faudra quelques jours avant que je récupère et que je puisse reprendre mes voyages à nouveau. Va ! Retrouve-moi ici demain. »

    L’aigle glapit à nouveau et décolla, s’élevant rapidement dans les cieux et vola en cercles jusqu’à ce qu’il soit assez haut pour chasser et partit ensuite vers l’opposé de la grotte, vers ses terrains de chasse. Encore une fois, Raphaëlle l’observa quelques minutes avant d’explorer les alentours, pour trouver de quoi se nourrir. Elle passa une poignée d’heures à cette tâche avant de retourner à la grotte pour s’occuper de sa jambe, se faire à manger et s’endormir.

    Les jours suivants ressemblèrent fortement à celui qui venait de s’achever. Raphaëlle se rendit compte notamment que l’aigle était une femelle, qu’elle n’avait pas de compagnon, et qu’il était doté d’une intelligence inhabituelle pour un rapace, en outre, elle était certaine de pouvoir communiquer avec lui. Une amitié puissante était en train de naître entre les deux.

    Lorsque sa jambe finit par guérir, au bout de quelques jours, Raphaëlle était certaine que l’aigle ne la quitterait plus et resterait avec elle. La rescapée décida donc de lui donner pour nom Nikki, et en reprenant la route, commença à mettre au point une méthode qui lui permettrait de comprendre le rapace, ainsi que ce dernier puisse comprendre totalement la femme, bien qu’il semblait déjà comprendre le sens général de ce qu’elle lui disait.

    Ils passèrent ensuite les mois suivants ensemble, apprenant à communiquer, discutant chacun de leur vie passée, Raphaëlle lui décrivant par exemple la vie sur la planète, les progrès fait dans le domaine spatial, l’inquiétude de la population à cause de PioarMario. Nikki en retour lui expliquait comment utiliser les courants ascendants, lui décrivait la joie de voler, comment utiliser le soleil pour que l’ombre n’alerte pas les proies… Chacun apprenait de l’autre et cela ne fit que renforcer le lien qui était né entre eux.

    Tout cela dura jusqu’au jour où Raphaëlle dut revenir à son village natal afin de se réapprovisionner en certains équipements dont elle avait besoin pour poursuivre ses voyages avec Nikki. Dès qu’elle arriva dans son village, elle remarqua immédiatement que la folie de PioarMario avait empiré : un peloton de blindé patrouillait en permanence dans le village et un couvre-feu a été instauré. Elle passa donc juste le temps nécessaire pour se réapprovisionner avant de quitter le village pour retrouver Nikki, car d’un commun accord, pour ne pas effrayer les gens, il a été convenu qu’elle reste en dehors du village en attendant que Raphaëlle revienne de ses achats.

    Lorsque Raphaëlle retrouva Nikki, elle lui confia ce qu’elle a vu et s'inquiétaient de la tournure que prenait la folie de l’empereur. Ils débattèrent donc de ce qu’il fallait faire :


    « La situation a encore empiré… Maintenant un peloton de blindé surveille la ville et instaure un couvre-feu. Jusqu’où ça va aller ? J’ai peur que la prochaine étape soit un contrôle total de la population, personne n’aura droit à de l’intimité. Je crains même que nous serons les seuls à avoir droit à de l’intimité et à être libres de nos mouvements. »
    « Ils seraient vraiment capables de faire cela ? Cela doit être horrible, de ne plus avoir l’autorisation de se déplacer sans l’autorisation de quelqu’un d’autre… »
    – On peut voyager dans l’espace je te rappelle. Quelque chose comme ça, c’est simple à réaliser en comparaison. La question n’est pas de savoir si on peut le faire, mais quand va-t-il le faire.
    « Et tu comptes donc te laisser faire comme ça, attendre simplement qu’il asservisse tout ton peuple en sachant que toi tu as la chance de pouvoir te cacher ? »
    – Je le sais bien, mais… En vérité je ne sais pas quoi faire… PioarMario est très puissant, presque impossible à atteindre. Je ne vois pas ce qu’on pourrait faire…
    « Moi en tout cas, ce que je ferais, c’est que j’irais survoler le repaire de l’ennemi, l’observant, ne lui donnant aucun répit, et le moment où il s’expose, je piquerais sur lui et l’égorgerais d’un seul coup de mes serres. Après bien sûr, je sais bien que mes méthodes ne sont pas les même que celles des humains. »
    – Evidemment, ça ne marcherait pas… Aussitôt que tu piquerais vers lui, ses gardes réagiraient et t’abattraient sur le champ. Seuls, nous ne pouvons rien faire… Mais si on trouve des alliés, alors peut-être. Peut-être nous serons capables d’apporter une aide décisive pour renverser l’empereur. Sauf que, le problème est de savoir où les trouver…
    « Souvent, les plus grands ennemis sont cachés au plus près de leur cible. »

    Raphaëlle fut surprise par cette réponse qui faisait preuve de bon sens. Elle caressa même la tête de Nikki pour la remercier, car dorénavant, elle savait ce qu’elle allait faire et où elle allait aller :

    – Tu sais que ta façon de penser est différente de la mienne, ce qui te permet de prendre les choses sous un nouvel angle, et ainsi de prendre en compte des éléments que je survole normalement. Grâce à toi, je sais ce que je vais faire : on va aller à la capitale, trouver ceux qui ont la même ambition que nous, et allons leur apporter notre aide. C’est tout ce que nous pouvons apporter comme contribution, mais je sais qu’elle peut être celle qui pourra permettre la réussite du projet.
    « Où que tu iras, je te suivrais, tu le sais »
    – Oui, mettons-nous en route maintenant. Nous allons y aller à pied, même si ça prendra des mois. Mais du coup on profitera de ce temps pour mettre au point un plan. Ne traînons pas, 5000 kilomètres sont à parcourir, et il vaut mieux ne pas perdre de temps. Avec notre aide, la chute du tyran est possible. Mettons-nous à l’oeuvre dès maintenant.

    Elle brandit son blaster de sa main gauche tandis que Nikki déploya ses ailes et glapit. Une amitié venait d’être forgée dans la plus robuste des pierres, et donnera lieu à de grands changements. Et c’est comment une brève rencontre peut changer le cours du destin.
    Empire Aidelair
    Cadet
    Cadet
     
    Messages: 8
    Inscription: Ven Sep 18, 2015 5:34 pm



Retourner vers Station Diplomatique Centrale




Informations
  • Qui est en ligne
  • Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 8 invités
cron