l'avenement de Tangera

Présentation de personnages, d'alliances, dialogues et intrigues se passent ici.
Jeu Mai 20, 2010 6:37 pm

  • Chapitre premier : Avarie :

    "Capitaine! On a un problème avec les propulseurs auxiliaires!"

    L'officier de pont semblait complètement paniqué. Il se débattait avec les données fournies par l'ordinateur de bord, sans avoir l'air de comprendre d'où pouvait provenir ce désagrément. Le capitaine Scrat se pencha au dessus de son épaule, et jeta un coup d'œil à la multitude de chiffre affiché à l'écran.

    "Merde..." lâcha-t-il d'un air contrarié, ce qui, chez ce personnage à l'empathie très peu développée, ne pouvait que signifier "On cours à la catastrophe".

    "Miss Tengin! Prévenez la flotte principale que nous allons devoir nous poser d'urgence sur la planète la plus proche! En espérant qu'elle ne soit pas trop inhospitalière...
    -Impossible Capitaine, le système de communication est HS! L'antenne principale à fondue!
    -Qu'est-ce qui se passe capitaine? lança l'officier de pont, plus affolé que jamais.
    -t'inquiète petit, c'est juste une fuite de plasma qui est en train de percer la cloison de notre photopile. Mais j'en ai vu d'autres, et des bien pire, donc on a pas de souci à ..."

    Un grondement sourd coupa cours au discours du capitaine, suivi par une secousse impressionnante qui fit se retrouver tout les membres d'équipage plaqué au sol. L'instant d'après, il se retrouvèrent flottant dans les airs. Une voix lança :

    "Le générateur gravitationnel à lâché!"

    -Que tout le monde s'attache à son siège! On doit absolument trouver une planète où se poser! Scannez tout le secteurs à deux milles hertz! On ne doit rien manquer!"

    Les grincements de la coques, habituellement atténué par le bourdonnement des ordinateurs et des systèmes de régulation de température, se firent de plus en plus menaçants à mesure que le temps s'écoulait. Tous les membres d'équipage avait le regard fixé sur leur moniteur, le visage crispé et les doigts virevoltants sur les claviers dans le but de scanner les alentours le plus rapidement possible.

    "Il n'y a rien Capitaine! Seulement des géantes gazeuses, ou des planète à l'atmosphère létales et acides, plus que ne pourrait le supporter le blindage et les circuits externes...
    -Il y a forcément quelque chose! Cherchez encore! Passez à quatre mille hertz!
    -Mais Capitaine, cela va réduire de moitié le volume du secteur scanné!
    -Obéissez! C'est un ordre!" Cette phrase ne sortait pas souvent de la bouche du Capitaine Scrat, car il était plus que respecté par ses subordonnés.

    "Terre!" Cela signifiait, en référence au langage marin d'autrefois, qu'un guetteur avait mis le doigt sur une planète hospitalière.
    -Composition atmosphérique et température?
    -Atmosphère dense et respirable : 38% d'oxygène; Température de surface : 13°.
    -Quelle distance?
    -Huit UA capitaine! { :crus: HRP : 1UA (Unité Astronomique)=1.5 million de kilomètres}
    -Bordel! Il va falloir couper les système de pressurisation et de recyclage de l'atmosphère si on veut avoir assez d'énergie pour parvenir à se poser aussi loin..."

    Le capitaine saisi le transmetteur général, et sa voix résonna dans tout le vaisseau :
    "Votre attention! Que tout le monde se prépare à l'arrêt complet du SPS! Combinaison de survie et réserve d'oxygène pour au moins six heures!"

    Le capitaine se prépara et rejoignit le poste de pilotage.

    "Coordonées 1:280:10:4, Velma."

    La jeune pilote acquiesça, et entra les coordonnées. Le léger changement de cap fit trembler la carlingue du vaisseau, et le Molossus se lança avec tout son équipage vers l'espoir d'un atterrissage le moins chaotique possible...
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Ven Mai 21, 2010 10:17 pm

  • Chapitre second : Feu et cendres :

    Une étincelle s'alluma dans le ciel de la quatrième lune d'un système solaire inconnu appartenant à la première galaxie de l'amas de Varden. Vu de la surface de cette boule de roche, on eu dit une comète rougeoyante, se déplaçant lentement et silencieusement dans la nuit éclairée par la multitude d'étoiles. Mais le spectacle était beaucoup moins plaisant à voir de l'intérieur du Molossus. Cri strident des alarmes, grondement des parois, objets fracassés contre le sol et les mur, hurlements de douleurs, éclairs de lumières et de feu traversant les allées du vaisseau... tout n'était que chaos. Mais le pragmatique et courageux Capitaine de ce vaisseau tenait fermement les commandes à l'aide de sa pilote, Velma.

    "Coupez les moteurs quatre et sept! On est en train de faire fondre le blindage arrière!
    -Moteurs coupés!

    Les spasmes du vaisseau semblait annoncer une destruction quasi-immédiate, mais le blindage du tas de ferraille qu'il restait du Molossus semblait doué de la même volonté que son Capitaine : rester entier. Les droïdes de sécurité s'activait frénétiquement pour éteindre les multiples incendies qui s'étaient déclaré dans la plupart des secteurs du vaisseau, faisant plusieurs centaines de malheureuses victimes.

    "Je veux une puissance à vingt pour cent! Descendez à quinze si c'est trop risqué! Et ouvrez ces foutus contre-propulseurs, si on entre dans l'atmosphère avec cette vitesse, on sera désintégré avant de pouvoir dire lanthanien!!!"

    La jeune pilote s'affaira aux commandes et le brusque allumage des contre-propulseurs projeta les deux amis contre leurs moniteurs. Une fissure apparu sur le casque du Capitaine, mais il n'en tint pas rigueur, plus préoccupé par le maintient de la trajectoire de son vaisseau, ou de ce qu'il en restait.

    "Je veux que le plus de monde possible puisse se rendre aux modules d'évacuation quand nous serons assez proche de cette lune.
    -J'imagine que vous voudrez rester aux commandes de votre vaisseau, mon capitaine.
    -Vous me connaissez depuis longtemps, et donc vous connaissez la réponse. Je n'abandonnerai pas ce vaisseau."

    Bien sur, la jeune pilote avait prévu cette réponse, et elle se retourna vers le moniteur, actionna le micro principal, et lança les ordres d'évacuation, en ajoutant que ceux qui voulaient rester pour aider la capitaine et elle même à poser le Molossus seront les bienvenues. Seul un quart de l'équipage s'installa dans les modules de sauvetage, qui furent éjecté vers la lune.

    "Bien, j'espère qu'ils arriveront à bon port sans encombre..." lâcha le capitaine.

    Une nouvelle explosion secoua le vaisseau, et de nombreuse plaques de métal se détachèrent de son armature.

    "Le moteur principal vient de lâcher, la photopile est dans un état critique, si on ne l'éjecte pas tout de suite, on va exploser avec elle! cria la pilote, pour couvrir les grincement et autres bruit de fracas qui retentissaient dans ce qui ressemblait de plus en plus à un tombeau volant qu'à un vaisseau spatial. Le capitaine ouvrit un volet de commande, plaça sa carte d'identification dans la fente prévue à cet effet, composa un code à quinze caractères et la photopile fut désamarrée de son socle pour se retrouver flottant derrière le Molossus, mais se vitesse était tout de même très importante, et elle restait très proche, trop proche du vaisseau.

    "Je veux que tout les membres d'équipage ramènent leurs culs à l'avant de se tas de ferraille!" mugit le capitaine dans les haut-parleurs encore fonctionnels. L'ordre fut vite appliqué, et la totalité de l'équipage se retrouva en moins de dix minutes à occuper le tiers avant du vaisseau.

    Le capitaine coupa le micro, et regarda Velma d'un air grave. "Fermez toutes les cloisons, blindés, ignifugées, étanches, tout ce qui peut résister de près ou de loin à une déflagration, entre tous les compartiments sans exception, même celle qui séparent les secteurs habités.
    -La photopile va exploser?

    Le regard du capitaine suffit à convaincre Velma de s'exécuter, et elle enclencha la fermeture des cloisons dans tout le vaisseau. Elle se concentra ensuite au maintient de la trajectoire du vaisseau, malgré les nombreuses avaries mécaniques, en priant pour que la détonation se produise le plus tard possible. Dans le vaisseau, tout le monde, bien que terrorisés par la situation dramatique dans laquelle ils se trouvaient, prenait soins de ne pas engendrer de panique totale, qui signifierai la destruction certaine et inévitable du vaisseau. Le capitaine et la pilote n'étaient pas les seuls à gérer le maintient en "un seul" morceau de l'épave, tout les membres d'équipage encore vivants n'ayant pas évacué s'évertuaient à manœuvrer le vaisseau le mieux possible, et à contrer les multiples dysfonctionnements.

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    C'est alors que se produisit la déflagration. Un éclair bleuté illumina l'espace, telle une étoile visible à plusieurs dizaines de secteurs à la ronde, le temps d'un instant. Puis vint la première onde de choc, qui traversa le vaisseau à une vitesse incroyable. L'arrière du Molossus fut littéralement déchiqueté, et sur les cent-vingt cloisons que la jeune pilote avait refermé, huit explosèrent en libérant leurs débris dans l'espace. Puis en suivit un instant de répits de quelques secondes, suivit par une deuxième onde de choc, plus lente, mais bien plus dévastatrice que la première. Une autre partie du vaisseau fut désintégrée, et vingt cloisons furent à leurs tours disloquées. Une vague de plasma, peu concentrée mais fortement ionisées, s'abattit sur le vaisseau et consuma quinze cloisons, mais en traversa aussi une dizaine, ce qui conduit presque immédiatement à la dépressurisation et à l'explosion des secteurs concernés.

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    Le capitaine et sa coéquipière luttaient avec ces monstrueuses déferlantes d'énergie, mais le plus gros restait à venir, le capitaine le savait. S'ils avait eu un rétroviseur, ils aurait vu venir une énorme impulsion magnétique qui grillait tout ce qu'elle rencontrait, des moindres atomes aux plus gros débris.

    "Combien avons-nous de missiles électromagnétiques en cage?
    -Quasiment tous nos lanceurs ont été détruits ou endommagés, mais ont peut en lancer au maximum cinq cent!
    -Balancez-les tous vers l'arrière du vaisseau! Ils vont créer un écran magnétique qui va ralentir et atténuer le choc électromagnétique.
    -mais ils vont nous toucher aussi, si on les lance si près!
    -JE PRÉFÈRERAIS MA FAIRE SATOMISER PLUTÔT QUE DE DEVOIR SUBIR DE PLEIN FOUET CETTE VAGUE!!!" hurla le capitaine. Velma ne demanda pas son reste et exécuta les ordres. Quatre cents missile se lancèrent vers l'arrière, chargé de l'espoir des deux meneurs du vaisseau. L'explosion simultanée des ogives éclaira de nouveau la cabine de pilotage, et l'impulsion électromagnétique déferla sur le Molossus, détruisant à nouveau une dizaine de cloisons.

    "Si ça continu, il ne va rester que la cabine de pilotage" grimaça le capitaine en regardant ses écrans de contrôle, tous colorés dans des teintes rouge sang.

    Mais la stratégie du capitaine avait fonctionné, l'impulsion engendrée par l'explosion de la photopile avait été fortement atténuée par le bouclier magnétique improvisé. Le vaisseau stabilisa tant bien que mal sa course, libérant une pluie de débris derrière lui. La lune n'était plus qu'à quelques dizaines de milliers de kilomètres.

    "A tout l'équipage. Préparez-vous pour une rentrée atmosphérique secouée."
    Le capitaine prononça ces mots d'une voix plus détendue, car le pire était passé. Poser des épaves volante en catastrophe, du chasseur au croiseur de guerre, avait été son quotidien lors de précédentes batailles, et ce n'était pas une telle situation qui allait démonter cet officier.

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    Les secousses commencèrent à se faire ressentir aux alentours de quarante mille kilomètres d'altitudes, et le capitaine ordonna le déploiement de tous les aérofreins restants. La température de la coque à l'avant grimpa en flèche jusqu'à trois milles degré, et les vibrations s'accentuèrent. Mais le vaisseau tint bon, malgré le détachement de plusieurs parties du reste de son blindage. Trois minutes après son entrée dans l'atmosphère, le Molossus se posa, ou plutôt se cracha, sur la surface de cette lune hospitalière, même vus du cockpit léché par les flammes d'un vaisseau aux trois quarts détruit. Le choc fut rude, mais sans grande conséquences sur l'équipage, dont les membres s'agrippèrent à leur survie de toute leurs forces, attachés directement aux cloison intérieure du vaisseau par le biais de leur combinaison.

    Le vaisseau stoppa net sa course au milieu d'une plaine verdoyante, à travers laquelle il avait tracé un sillon noirâtre et brulé, aux alentours constellés de pièces de métal. Sorti du vaisseau, la jeune pilote se retourna vers celui-ci, et, s'asseyant sur un tronc d'arbre couché après avoir retiré son casque, dit au capitaine :
    "On à vraiment réussi à poser ce truc?"
    Dernière édition par Lord Scrat le Jeu Déc 22, 2011 2:58 am, édité 2 fois.
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Lun Mai 24, 2010 5:55 pm

  • Chapitre troisième : Bâtir :

    Le crash du Molossus n'avait en lui même causé que peu de victimes comparées aux pertes durant le vol entre la porte et la planètes, et la totalité des modules d'évacuation avait put rejoindre la quatrième lune de la planète. Après le chaos, vint le calme et la sérénité. Chacun respirait l'ai pur et parfumé, certains s'allongeaient dans l'herbe épaisse, tandis que le capitaine, bien que soulagé, réfléchissait déjà à la suite des opérations. Il demanda à ce que l'inventaire des équipement utilisables ou directement réparables soit fait, ainsi que celui de la nourriture et de l'eau. Ce dernier s'avéra inutile, car les cours d'eau ne manquaient pas, et on ne tarda pas a trouver des arbres aux fruits plus que délicieux et extrêmement nourrissants.

    L'épave du Molossus servit de lieu de vie pendant quelques temps, puis, après quelques semaines, les droides de construction avait terminés l'aménagement d'un espace de vie sous forme de baraquements pour quatres personnes. Les ingénieurs avaient déjà réparé plusieurs machines très utiles, comme des systèmes de climatisation, des éclairages généraux ou des réseaux de communication internes. Mais la mauvaise nouvelle tomba à ce moment là.

    Un officier se présenta au garde à vous devant le capitaine Scrat.

    "Capitaine. Nos ingénieurs ont terminé l'évaluation des dégâts sur le dispositif de communication intergalactique. Voila le rapport.
    -Merci, rompez."

    Le document contenait beaucoup d'information, mais les plus importantes concernaient l'état du dispositif et les possibilité de le réparer. Le capitaine du se retenir de pousser un cri de désespoir à la lecture de ce rapport.



    Rapport de maintenance 4-8-0065 ; Dispositif CIG :

    État général : -destruction complète du système d'alimentation.
    -Fonte partielle /70%/ du dispositif de transmission.
    -Fonte partielle /45%/ du dispositif de réception.

    Détail : Alimentation : non réparable ;; matériel nécessaire : indisponible.
    Antenne de transmission : non réparable ;; remplacement obligatoire ;; non disponible.
    Antenne de réception : non réparable ;; remplacement obligatoire ;; non disponible.

    Avis des techniciens : Le dispositif est dans un état critique, et la réparation est impossible avec le matériel dont nous disposons actuellement.


    Le capitaine se pris la tête entre les mains et soupira. Il ne pourront pas contacter la flotte, ni recevoir de messages en provenance de celle-ci avant très longtemps. Il contacta ses officiers et leur demanda d'attribuer un rôle à chacun suivant ses compétences. Il allait avoir besoin de tout le monde. Le lendemain, un autre rapport fit naître en lui une lueur d'espoir.

    Rapport de maintenance 5-12-0120 : Module minier :

    État : fonctionnel
    Analyses souterraines : présence de métal et de tritium à faible profondeur ;; possibilité d'extraction immédiate.


    Enfin une bonne nouvelle. Le capitaine sorti de son baraquement et se dirigea vers le complexe technique. Il y trouva l'ingénieur géologue qui avait rédigé le rapport. C'était un homme trapu, chauve et dont le visage partait un peu en biais. Mais c'était un homme incroyablement intelligent et il était le meilleur dans son domaine.

    "combien de temps avant de pouvoir synthétiser des matières premières?
    -Et bien, je ne peut pas dire avec certitude, mais dans moins de deux mois, les installations seront prêtes."

    Les semaines qui suivirent ne furent pas très agitées, et les installations minières commencèrent à extraire du sol les matériaux brut, qui, une fois que la raffinerie fut construite, purent être utilisés pour construire de nouvelles structures. Rapidement, une petite cité sorti de terre. La population sur la petite lune commença à croitre exponentiellement, et il fut bientôt nécessaire de créer des réseaux complexes, une monnaie et surtout, une hiérarchie politique. Le capitaine du Molossus fut choisi par vote public quasiment unanime comme meneur de ce nouveau peuple. Il devint alors Lord Scrat et baptisa la première parcelle de son empire Tangera IV. Ce fut le jour zéro du calendrier Tangeran, aussi baptisé la "deuxième genèse".

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    Dernière édition par Lord Scrat le Jeu Déc 22, 2011 3:00 am, édité 3 fois.
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Mar Mai 25, 2010 6:32 pm

  • Annexe 01 : Tangera :

    Tous ceux qui connaissent Lord Scrat voient en lui un dirigeant juste et ferme, pragmatique, et au sourire aussi rare que la probabilité de détruire un croiseur avec un buster. Mais cet homme n'a pas toujours été renfermé sur lui même. Au contraire, avant de participer au voyage vers Varden, c'était un homme plutôt heureux. Il avait un poste haut-gradé dans l'armée intergalactique, un salaire respectable, et une famille unie.

    Il ne vivait que pour sa femme et ses deux enfants, deux petits mioches de cinq et neuf ans, tous les deux très avancés pour leurs âges. Le plus grand se nommait Icare, et le benjamin portait le nom de Caldran. Ils avait une énergie incroyable à dépenser, ce qui n'aidait pas forcement leur père. Il fallait constamment les surveiller pour qu'il n'aille pas courrir trop loin, ou monter trop haut dans un arbre. Non pas qu'ils auraient été incapable d'en redescendre, il n'avaient rien à envier à un ninja question agilité, mais vous savez ce que signifie protection maternelle...

    Cette famille modèle était très appréciée par son entourage, toujours à participer à des oeuvres caritatives, présente aux rassemblements important, bref, rien ne semblait pouvoir tacher la réputation des Scrat. Mais un jour, le père de famille rentra chez lui complètement désemparé. Il annoca à sa femme qu'il devait partir en mission dans un système assez éloigné. N'ayant rien à cacher à sa femme, lui avoua que sa mission consistait en une expédition punitive contre une autre civilisation qui ne servait pas les intérets de son alliance. La cible était une planète commerciale, très peu défendue, et dont la population était constituée de civils en majorité.

    Le capitaine Scrat n'avait jamais désobéi à un ordre, et il dut donc s'exécuter. Le départ fut difficile, et il eu un mal fou à tendre la main vers le moniteur de pilotage de son croiseur. Le voyage dura huit heures. Ses sous-officier, ainsi que la quasi-totalité des membres d'équipage, ressentaient le même malaise que lui. La majorité des sous-officiers avaient été sélectionné sur ordre du capitaine Scrat, et ils avaient les même opinions que lui par rapport à cette mission. On ne leurs avait jamais enseigné comment réaliser un génocide sans ressentir le moindre remord. Au moment de couper l'hyperespace, une larme de colère coula sur la joue du capitaine. Il poussa un hurlement bestial qui fit sursauter tous les officiers de pont. Saisissant les commandes et passant en manuel, il ordonna que son vaisseau fasse demi-tour immédiatement, en ajoutant que le commandant pouvait se "foutre ses ordres au cul". Le croiseur entama son demi-tout et le capitaine ordonna que l'on coupe toutes les communications avec le reste de la flotte. Tandis qu'il repassait en hyperespace, le reste des croiseurs lançaient l'attaque. La planète visée fut rapidement mise à feu et à sang, et les pillages et viols suivirent rapidement les tirs de plasma et de roquettes.

    A son retour, le capitaine fut immédiatement mit aux arrêts puis jugé pour désobéissance à un ordre direct, insubordination, et non respect de ses supérieurs. Ses états de service exemplaires furent pris en compte, et il fut remercié. Mais cela ne convint pas au commanditaire de l'expédition. Celui-ci fit appel à un groupuscule criminel connu sous le nom de "Sang et ombre" pour punir le capitaine Scrat.

    Il fut enfermé quatre jours avant que son dossier ne soit classé et put enfin sortir de prison pour s'empresser de rentrer chez lui. Il appela un taxi qui le conduisit devant chez lui, dans un quartier résidentiel calme, où chaque maison était la réplique exacte de sa voisine. Seules les couleurs changeaient parfois, et un étranger ne pouvait les différencier que par le nom inscrit sur la plaque à l'entrée de chaque propriété. A son arrivé, Scrat poussa la porte, et vit que la serrure magnétique avait été défoncée. Il se précipita à l'intérieur en hurlant le nom de sa femme et de ses enfants, et tomba à genoux devant le spectacle qui s'offrait à lui. Les corps de sa famille avaient été disposés sur des fauteuils, dos à dos, autour d'une lampe allumée. Les visage baissé de ses enfants était dissimulé par l'ombre que cette mise en scène créait, mais on distinguait tout de même les gouttes de sans perlant sur les joues des visages des trois corps. Le hurlement que poussa le père et mari meurtri déchira le silence de la soirée calme de quartier résidenciel.

    Les obsèques furent célébrées en privé, et les trois corps furent mis en terre sur la planète natale de la femme du capitaine Scrat. Sur les trois tombes, on pouvait lire "Icare Scrat", "Caldran Scrat" et "Tangera Scrat".

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Lun Mai 31, 2010 11:14 pm

  • Annexe 02 : Un dernier pour la route...

    Le meurtre de sa famille avait plongé Scrat dans une profonde dépression, qu'il ne tenta pas de surmonter. Il se mit à boire sans arrêt, n'étant sobre que lorsqu'il se réveillait le matin avant de se rendre au bar le plus proche, le caméléon. Sa vie était devenue un véritable cauchemar depuis sa mise à pied. Il ne touchait plus qu'une misérable pension qu'il devait à ses actes héroïques, eux-mêmes déjà oublié par tous, sa réputation ayant été salie par une campagne de propagande insidieuse menée par les hautes sphères de l'armée. La plupart de ses connaissances ne voulaient plus entendre parler de lui, et seul deux amis proches avaient gardé le contact sans toutefois se montrer publiquement avec lui. Bref, il était devenu un paria de la société.

    Malgré sa situation, il réussit à se trouver un travail. Il bossait en tant qu' "officier de maintenance des systèmes hydrauliques blablabla...", en clair, il graissait des rouages huit heures par jours. Mais cela lui avait permis de remonter la pente un tant soit peu. Il touchait un salaire lui permettant de payer le loyer de l'appartement miteux, qu'il avait dut louer après son exclusion de son domicile par un huissier, sans trop de retard.

    Deux mois s'étaient écoulés depuis la mort de sa famille, et alors qu'il rentrait dans son appartement, une bande d'individus cagoulés l'agressèrent devant son appartement. Il en assomma deux avant de se retrouver plaqué au sol, un tampon à l'odeur acre plaqué sur le visage. Il s'endormit, secoué de spasmes irréguliers, et fut trainé dans une petite navette noire qui attendait dans une ruelle sombre.

    Lorsqu'il se réveilla, il été assis sur un fauteuil en cuir, les mains liées par des bracelets en métal, en face d'un bureau en bois sculpté, au dessus duquel on pouvait voir un blason représentant un aigle d'argent. Le siège derrière le bureau était tourné à son opposé, et une voix s'en éleva, sur un ton calme.

    "Capitaine Scrat. J'imagine votre surprise. Vous devez vous demander ce que vous faites là."

    Celui-ci avait déjà repris ses esprits, et, cherchant à trouver une position confortable sur son fauteuil, ce qui n'était pas chose aisée avec les poings liés, répondit :

    "Je ne sais pas qui vous êtes, mais ce que je sais, c'est que ce n'est pas l'armée qui vous envoie pour m'éliminer discrètement. Si vous l'aviez voulu, je serais déjà mort. Donc c'est que vous voulez quelque chose de moi."

    Le fauteuil se tourna, et l'individu assis dessus émit un petit rire satisfait.

    "Perspicace. Ça me plait. J'ai une proposition à vous faire, et je pense qu'elle vous intéressera au plus haut point.
    -J'aurai beaucoup de mal à signer un foutu contrat si j'ai les mains attachés. Pigé?
    -Je devais m'assurer que vous daigneriez m'écouter sans faire trop de grabuge."

    L'homme fit un signe de la main, et un garde vint détacher les mains de Scrat. En une fraction de seconde, les mains libérées de l'ancien capitaine passèrent derrière la nuque du garde, et le nez de celui-ci vint se briser sur le genou de Scrat. Les autres gardes dégainèrent leurs armes et les pointèrent vers lui, tandis que le pauvre garde se trainait vers la sortie en se tenant le visage, le nez, ou ce qu'il en restait, pissant le sang sur la moquette en poils de cabrette.

    "Je me calme! Je me calme! C'était pour me défouler. Je vérifiais si j'étais encore engourdi.
    -Je présume que ça va mieux" lâcha l'autre homme, d'un air toujours impassible.
    -Bien, et maintenant? Pourrais-je savoir à qui je dois ces joyeusetés?"

    L'homme se leva et alla chercher une bouteille dans un minibar placé derrière son bureau. Il tendit un verre à Scrat qui le saisit, ainsi que la bouteille, le remplit et le vida aussitôt dans un râle de plaisir.

    "Je suis Don Katrevo , dirigeant de...
    -Katrevo? Le mafieux? Mais bordel, je vous ai fais quoi? J'ai jamais trempé dans vos affaires, et je vous ai jamais mit de bâtons dans les roues...
    -Je ne vais pas vous parler de ce que vous avez fait, mais de ce que vous allez faire."

    Scrat se resservi un verre avant d'écouter ce que Katrevo avait à lui proposer.

    « Si je vous dit Sang et Ombre, ça vous dit quelque chose ? »

    Le poing de Scrat se serra si fort que le verre en cristal éclata dans sa main. Un filet de sang s’échappa de sa paume.

    « Je vois que j’ai suscité votre intéret…
    -Comment voulez-vous que j’oublie ces ordures ? Si vous avez des infos, je suis prenant, quelque soit le prix.
    -Effectivement, j’ai un marché à vous proposer, mais il ne s’agit pas d’argent. »
    Il retourna s’asseoir à son bureau et, croisant ses mains devant lui, continua :
    « La justice de cette planète vous convient-elle, capitaine ?
    -Que ces fumiers aillent pourrir en enfer, ils n’ont rien fait pour retrouver les meurtriers… cela dit, le commanditaire fait partie de mon ancien commandement…
    - Mes infos ne font que confirmer vos dires. Voila ce que je vous propose : la famille sang et ombre et la mienne sommes en bon termes, mais ils me font de l’ombre sur mon business. Mais d’un autre coté, je ne peux pas me permettre un conflit direct avec eux, car mes subordonnés ne sont pas forcément du même avis que moi sur ce sujet.
    -Pourquoi ne pas simplement éliminer les gêneurs ? Vous avez l’habitude de faire ça non ?
    -Ils me sont trop utiles en ce moment. Les tuer nuirait à mes affaires »
    -Donc si je comprends bien, j’ai un rôle à jouer dans cette mise en scène.
    -Exactement. Je vous donne l’occasion de vous venger en servant mes intérêts. Vous aurez accès à toutes les infos nécessaires sur leur localisation, et vous pourrez vous servir dans mon arsenal personnel. J’ai aussi quelques hommes sous la main… »

    Le capitaine se leva et interrompit Katrevo tout en regardant les différentes décorations luxueuses de la pièce. Il s’intéressait en particulier aux deux anciennes armes à projectiles exposée sur une commode en ébène, dans une vitrine blindée.

    -Mettons les choses au point tout de suite. Je prends vos infos, mais en ce qui concerne le matériel et l’équipe, j’en fais mon affaire. J’ai ma réserve personnelle moi aussi, et c’est pas des petits calibres. De plus, il me reste des contacts dans les commandos, des hommes fidèles qui n’hésiteront pas à me venir en aide sans poser de question. Et je vous rassure, même si ils font partie des forces spéciales, ils doivent avoir les mains aussi sales que vous. »

    Katrevo sourit à cette remarque. Il ouvrit un tiroir devant lui, et en sorti une boite en ébène contenant deux cigares. Il en tendit un à Scrat.

    « Marché conclut ?
    -J’ai une dernière condition.
    -Je vous écoute.
    -Je sais que vous connaissez le commanditaire de l’assassinat de ma famille. Il s’agit de mon ancien commandant. Il ne fait pas parti de vos subordonnés, donc le descendre ne nuira pas à vos affaires. C’est donnant donnant.
    -Vous allez tirez plus de profit que moi dans cette affaire.
    -Je vais surtout tirer plus de balles.
    -Bien joué » dit-il avec un sourire satisfait. Et il ajouta avec une pointe de nostalgie dans la voix :
    « Je vous comprend, je sais ce que l’on ressent après la perte d’un être cher.
    -J’en ai perdu trois… »
    Et, reposant le cigare dans la boite, il ajouta :
    -Je ne fume pas, c’est mauvais pour la santé Je préférerais un verre de scotch. »

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Jeu Juin 03, 2010 3:26 am

  • Annexe 03 : retrouvailles :

    L’ancien capitaine Scrat sorti de la demeure de Don Katrevo à la vitesse de l’éclair, et, à peine arrivé chez lui, il commença à consulter les informations que lui avait données le parrain. Il ne serait pas facile de parvenir jusqu’au dirigeant des « sang et ombre ». Leur quartier général était une vraie place forte.
    Les images satellites montraient que la résidence était entourée d’un grand mur parsemé de miradors, huit en tout, quatre aux coins des murs, et quatre aux centre. D’après les informations données par Katrevo, chaque poste d’observation entrait en communication avec ses deux voisins toutes les demi-heures. Il faudrait donc éliminer les huit gardes en même temps sans éveiller les soupçons à l’intérieur du QG.

    Ensuite, il y avait un réseau de détecteurs en tout genre disséminés à l’extérieur. Thermiques, cinétiques, magnétiques… tout ce qui pouvait de près ou de loin détecter un moustique s’approchant de trop près.

    Enfin, la forteresse était sous bonne garde. On y comptait en permanence une quarantaine d’hommes bien armés, et entièrement dévoués à la cause de leur maître.

    « Ca va être coton de rentrer là dedans… » se dit-il tout en lisant le reste des informations, concernant le chef de famille en particulier. Celui-ci était entouré de sa garde personnelle, une dizaine de gorilles surentrainés qui n’allait pas les laisser passer facilement.

    « Bien, je pense que j’ai tout ce qu’il me faut. »

    Scrat commença alors à rechercher ses anciens « collègues ». Le premier était Viktor Trend. Il n’y avait aucun moyen de le contacter à distance donc Scrat décida d’aller le trouver par lui-même. Il trouva dans les fichiers de l’armée qu’il avait conservé l’adresse de l’ancien sniper, et s’y rendit le jour même. Trend habitait dans une banlieue à l’écart du centre-ville, au dernier étage d’une tour résidentielle.

    L’ascenseur tomba en panne pendant la montée, et Scrat du faire le quart du chemin à pied, grimpant les trente étages restant au pas de course. Il arriva devant la porte de l’appartement, et lut à coté de la plaque où était marqué le nom du résident un petit écriteau sur lequel était marqué en rouge « ne pas déranger ». Il sonna et la porte s’entrouvrit, retenue par deux chaines de sécurité. Dans la pénombre, il appercu une femme qui lui dit : « Vous ne savez pas lire? C’est pour quoi ?
    -Je suis un vieil ami de Viktor. Son ancien sergent en fait. »

    La jeune femme le regardait d’un air méfiant. Elle semblait hésiter, puis finit par répondre :

    « Viktor ne veut voir personne. » et elle ferma la porte. Scrat eu juste le temps de placer son pied dans l’ouverture.

    « Dites lui que le sergent Scrat à besoin de lui. C’est vital. S’il vous plait. »

    Elle cligna des yeux, réfléchit un instant, puis lui dit qu’elle allait lui en parler, avant de fermer la porte vigoureusement. Il plaqua son oreille contre la porte, et entendit que la jeune femme avait une conversation avec quelqu’un.

    « … veut te voir… il insiste… prétend que tu le connais … Sergent Scrat…
    -QUOI ? Mais pourquoi tu l’as pas dit plus tôt ? Va lui ouvrir tout de suite ! » lança une voix que Scrat ne reconnu pas.

    Les serrures cliquetèrent et la porte s’ouvrit en grand, devant une jeune femme en robe verte et aux cheveux d’un noir de jais. Elle le fit entrer dans l’appartement, et il la suivit jusqu’à une petite pièce sombre ou il put seulement distinguer une silhouette sur un fauteuil. Les rideaux étaient tirés, et aucune lumière n’était allumée dans la pièce.

    « Mon vieil ami ! Quel plaisir de te revoir !
    -Je ne peux pas en dire autant » répondit Scrat. Sa méfiance n’avait fait qu’augmenter à mesure que l’autre personnage parlait. Sa voix n’était pas humaine, on aurait dit des intonations synthétiques.

    « Ah, oui, je comprends, tu n’es pas au courant.
    -Au courant de quoi ? »

    La silhouette se leva du fauteuil, et se dirigea vers la fenêtre. Scrat recula d’instinct en voyant son mystérieux interlocuteur s’approcher. Celui-ci, d’un geste ample, tira les rideaux, laissant Scrat face à une vision stupéfiante. Sa méfiance était justifiée, car il se trouvait maintenant devant un être totalement synthétique, un robot humanoïde à la cuirasse blanche resplendissante, sur laquelle la lueur du soleil se reflétait en milles éclats lumineux. La stupeur fut rapidement remplacée par un reflexe de protection, et Scrat tira son blaster, le pointant sur la tête du robot.

    « T’es qui toi ? Tu n’es pas Viktor ! »

    Le robot se tourna vers Scrat, et celui-ci put voir que son visage avait été façonné sur un modèle humain. Le plus surprenant était que Scrat y reconnaissait les traits de son vieil ami Viktor.

    « C’est quoi ce délire…
    -Je comprends ton étonnement. Peu de monde m’a vu tel que je suis à présent. Mais je vais tout t’expliquer. Assied-toi. Tu veux boire quelque chose ? »

    Scrat ne baissait pas sa garde. La jeune femme, qui restait en retrait, alla chercher un verre d’eau pour le visiteur.

    « Excuse moi, je n’ai rien d’autre. Tu comprendras que je n’en ai guère l’utilité, et ma femme e bois rien d’autre elle non plus.
    -Qu’est-ce qui me prouve que tu es bien Viktor ?
    -Il y a huit ans, tu m’as sorti d’un joli merdier sur Zilina. Une embuscade des pillards vortchas. Je m’en suis sorti avec une cote cassée, et toi tu t’es pris une balle dans la fesse gauche. Admets que ce genre de détails, je suis le seul à pouvoir les connaitre.
    -Putain, Vik, c’est bien toi ! Mais il t’est arrivé quoi bordel ? »

    Viktor s’adossa à son siège et commença son récit.

    « Il y a deux ans, j’ai été affecté sur le croiseur amiral Starlight en tant que canonnier, et tireur d’élite pour les missions au sol. C’est pendant l’une de ces missions que j’ai été pris entre deux feux. D’un coté il y avait notre artillerie qui pilonnait les camps ennemis, et de l’autre, il y avait un canon à plasma de type « renégat » qui cramait toute la zone. Le rapport officiel dit qu’un ennemi a réussi à infiltrer notre réseau et a modifié les paramètres de tir. »

    Scrat le regarda avec un air interrogateur. « Officiel ? Et officieusement ?

    -J’avais un ami artilleur. D’après lui, personne n’a pénétré notre réseau. C’est le haut-commandement qui a envoyé des coordonnées erronées. Quoi qu’il en soit, nos canons ont commencé à pilonner nos positions, et j’ai été éjecté d’une tranchée. Sur le coup j’ai pas réalisé ce qu’il m’arrivait, mais je suis resté conscient, juste assez pour voir la vague de plasma qui m’a survolé. Et la j’ai chargé, putain. Brulure intégrale au cinquième degré sur tout le haut du corps, et l’explosion dans la tranchée m’avait déchiqueté les jambes. Mais j’étais vivant. Un vrai miracle. »

    Viktor se leva et alla se placer devant la fenêtre pour admirer le point de vue que lui offrait le soleil couchant sur la méta-cité. Les lueurs rougeâtres du couchant venaient se briser contre son armure, comme une myriade d’étincelles s’éparpillant dans le noir. Il continua à raconter son épopée à Scrat.


    « J’ai été placé dans une unité médicale d’urgence avant d’être rapatrié sur une base spatiale. Les médecins n’ont pas put reconstituer mon corps, mais mes états de service ont suffit à convaincre les hautes sphères de payer un max pour me sauver la peau. Enfin, façon de parler ! »
    dit-il en riant, ce qui équivalait à un grésillement bizarre sortant de la tête du cyber-Viktor.

    « J’ai donc été intégré au programme « Rebirth ». Mon cerveau et ma moelle épinière on été intégré à une structure synthétique améliorée, et me voila ! »

    Scrat écoutait attentivement l’extraordinaire histoire de son ami. Il se resservi un verre d’eau tout en observant le nouveau corps de Viktor. Les progrès que le secteur bionique avait fait été époustouflants. Il n’avait encore jamais vu de prothèse totale si sophistiquée, et celle-ci datait déjà de plus d’un an. La totalité de la cuirasse était en tungstène, et les armatures en titane renforcé. Seules des balles antichars pouvaient venir à bout d’un tel blindage. Aucun point faible n’était visible, hormis au niveau de la nuque, où l’épaisseur de tungstène était moindre pour permettre une plus grande mobilité du cou.

    « Mais si l’armée à raqué pour toi, pourquoi tu ne sers plus ? » demanda Scrat, intrigué.
    -J’en avait marre de me trainer les boulons sur des champs de batailles pour le compte de salopards qui m’avait bousillés par négligence. J’ai simulé quelques erreurs de calculs, bidouillé des rapports, et ils m’ont remercié, avec une pension de soldat normal. J’ai juste droit à une révision annuelle par des scientifiques de l’armée. Je suis un peu leur bijou à vrai dire, le prémices d’une nouvelle ère pour les anciens combattants. »

    Scrat regarda la femme de Viktor, qui était resté en retrait. Puis, se retournant vers son ami, lui demanda

    « Dis moi, tu as des interfaces autonomes ? Des programmes qui peuvent contrôler une partie de ton corps ?

    -J’imagine que tu fais référence à l’incident qui a eu lieu avec le scientifique qui a ressuscité sa femme, Ophélia, dans un ordinateur. Ne t’inquiète pas, je suis entièrement autonome, et je ne possède aucune interface de connexion à distance, seulement des périphériques direct. »

    Il se retourna vers son ami et le fixa longuement, ce qui mit Scrat mal à l’aise. Il n’osait pas poser la question concernant les relations avec sa femme, mais Viktor y vint de lui-même.

    « Tu te demande comment nous vivons n’est-ce pas ? Moi et ma femme.
    -Et bien, pour être honnête, je suis surpris qu’elle reste avec toi, sans vouloir te vexer biens sur.
    -Ne t’inquiète pas, je comprends que tu t’interroge à ce sujet. La réponse est simple : nous nous aimons. »

    La femme de Viktor s’était rapproché et le serra dans ses bras. Il l’enlaça à son tour tendrement.

    « L’amour dépasse les barrières de la chair. » ajouta –t-elle.

    Viktor vint s’assoir au coté de Scrat, et changea de sujet.

    « Mais j’imagine que tu n’es pas ici pour parler des relations humains-bioniques, n’est-ce pas ? »

    Scrat lui narra alors le récit des derniers mois, comment il avait désobéit à ses supérieurs, son renvoi de l’armée, puis le meurtre de sa famille, la dépression qui s’en est suivit, et enfin sa rencontre avec Katrevo et la proposition qu’il lui avait faite. Son ami l’écouta attentivement sans l’interrompre.

    « J’ai une dette envers toi, et même si ce n’était pas le cas, je serais venu t’aider quand même. Ils vont savoir ce qu’il en coute de toucher à mes amis. Je vais enfin pouvoir me rendre utile, et surtout tester ces implants que j’ai achetés au marché noir.
    -Des implants ?
    -Je te réserve la surprise. Tu n’as pas à me fournir d’arme non plus, j’ai ce qu’il faut. »

    D’un geste de la main, il fit disparaitre le mur au fon de la pièce, découvrant un arsenal qui suffirait pour tenir un siège d’au moins trois semaines. Au milieu se trouvait un fusil à lunette de deux mètres de long, sur lequel on pouvait lire « Veuve ». Scrat resta subjugué devant l'arme que lui présentait Viktor.

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    « Elle est magnifique n’est-ce pas ? C’était un modèle « rapsodie » anti véhicules que j‘ai modifié. Je l’ai stabilisé, j’ai ajouté un silencieux et je l’ai adapté pour des munitions électromagnétiques, incendiaires et à fragmentation.
    -C’est une pure merveille » répondit Scrat en caressant la crosse du fusil.« Capacité en munitions ?
    -Sept balles dans un chargeur, et je compte l’améliorer encore pour passe à dix. La portée effective de ce bijou s’étend à six kilomètres. Il développe une vitesse de sortie du canon de l’ordre de mille huit-cents mètres par seconde. Autant dire que rien ne résiste à un tir de cette arme.
    -Je crois que je vais en commander un pour noël. » lachat Scrat. Viktor referma le mur, et invita Scrat à s’assoir à nouveau.
    « J’aurai besoin de deux jours pour me préparer. En voie moi les informations sur le terrain, la topographie des lieux et les horaires de rotation des gardes. J’imagine que tu a prévu un briefing, et que je ne suis pas le seul que tu as contacté.
    -Tu es le premier, mais j’ai effectivement d’autres personnes à voir. Je te tiendrai au courant. Merci de ton accueil, et à très bientôt.
    -Au revoir mon ami. »

    La porte de l’appartement se referma et Scrat redescendit les escaliers jusqu’au bas de l’immeuble. La nuit était tombée, mais les rues grouillaient d’activité. Il commença à pleuvoir alors qu’il rentrait chez lui. Il remonta sa capuche sur sa tête, et rejoint son appartement. Il désactiva les alarmes, et entra dans son deux pièces. Puis il saisi un papier, et marqua un premier nom dessus : Viktor Trend.

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Dim Juin 06, 2010 2:39 am

  • Annexe 04 : Badaboom…

    Scrat avait recruté son premier complice, Viktor Trend. Le lendemain e ces étranges retrouvailles, il tenta de rentrer en contact avec son ancien lieutenant, Kenny Campbell, dit « Heavy Ken ». Son surnom était du à sa préférence pour les armes à caractère destructeur du type lance-roquettes, mortiers, et autres joujoux déchiqueteurs.

    Heavy Ken servait toujours dans l’armée, plus particulièrement dans une unité de sapeurs, spécialisée dans le « mise hors service des infrastructures ennemies ». En clair, ils infiltraient les lignes ennemies, et faisait péter le maximum de bâtiments, matériel et véhicules. Le blason de son commando représentait un clown à la chevelure enflammée, ce qui en disait beaucoup sur l'état d'esprit de Heavy Ken au combat. Dire qu'il était euphorique quand on lui proposait une mission serait un euphémisme. Heavy avait reçu un grand nombre de décoration durant sa carrière, et il approchait maintenant de la cinquantaine. C’était le seul ancien membre de l’unité de Scrat à être plus âgé que celui-ci.

    Scrat le trouva sur un champ de manœuvres, à l’extérieur de la ville, dans l’une des rares campagnes qui subsistaient à l’expansion industrielle constante. Apparemment, il réalisait des tests sur un nouveau modèle de mortier. Scrat s’installa confortablement à l’ombre d’un arbre mort, pour attendre la fin des essais, et pouvoir parler à Heavy.

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    Mais les manœuvres furent interrompues plus tôt que prévu. Le vétéran programmait un tir de mortier lorsque Scrat vit le projectile s’éjecter du tube et ce lancer sur une trajectoire parfaitement verticale. Heavy se précipita derrière un rocher à une vingtaine de mètres, en hurlant : « Tous à couvert ! » Scrat ne se le fit pas répéter et plongea derrière l’arbre mort pour se coucher dans un cratère surement formé lors de précédents test. Le projectile retomba quelques secondes plus tard dans un sifflement strident, et explosa sur la précédente position de Heavy, pulvérisant au passage le lanceur, et faisans exploser les munitions restantes à coté. La déflagration carbonisa le terrain sur une dizaine de mètre de diamètre, et projeta des éclats de métal pouvant atteindre la taille d’un pouce sur quarante mètres à la ronde. Heureusement, il n’y eu pas de blessé.

    Dès lors que le calme fut revenu, Heavy se précipita vers le campement ou les scientifiques se relevaient et s’époussetaient la blouse. L’un d’eux était le responsable du projet. Heavy le saist par le col, et, avant même que le pauvre bougre ai put émettre le moindre son, il se retrouva avec le poing du géant enfoncé dans la figure.

    « Je suis pas payé pour me suicider bande d’incapables !!! Votre matos c’est de la merde ! C’est pas de la connerie, c’est du sabotage prémédité, sinon c’est pas possible !!! Vous allez entendre parler de moi, bande d’empaffés !!! Les indemnité que je vais toucher pour ça, c’est pas l’armée qui va me les payer, c’est vous, de votre poche ! »

    Heavy s’arrêta de hurler pour reprendre son souffle. L’expression de colère immense que portait son visage rouge de fureur était à la fois comique et terrifiante. Les scientifiques ne demandèrent pas leur reste, et commencèrent à remballer le matériel. Le colosse se calma quand il vit le visiteur qui l’attendait.

    « Merde sergent ! Qu’est-ce que vous foutez ici ? »
    -Je vois que tu as amélioré ton langage depuis la dernière fois. » lança Scrat avec un sourire moqueur.

    Heavy n’avait jamais été doué pour la politesse, plutôt rustre de nature. Il avait été élevé à la dure par un père absent et une mère qui avait cinq enfants sous sa responsabilité. Autant dire que les bonne manières, il ne connaissait pas vraiment.

    « Excusez moi sergent, mais avec ce genre d'handicapé mental qui se fait appeler expert en balistique, on est pas sorti de l’auberge ! Je sais même pas si on y est entré… Enfin bref, qu’est-ce qui vous amène sergent ? J’imagine que vous n’êtes pas là pour un cours de savoir vivre. »

    Heavy l’invita à s’assoir à une table un peu plus à l’écart du campement des scientifiques. Ceux-ci ne semblaient pas savoir comment ranger leur propre matériel.

    « Regardez ça, sergent ! Pour faire des putains d’équation, là ils sont forts, mais demandez leur de démonter et remonter un pistolet à eau, et ils vous fondent en larmes dans les bras… Oh pardon, vous alliez me raconter le pourquoi de votre venue. Je vous écoute. »

    Scrat lui narra alors tout ce qui lui été arrivé depuis l’événement du croiseur, et quand il eu terminé, le scientifique qui tentait de stopper les saignements de son nez sursautât tant le hurlement de fureur de Heavy était puissant.

    « BANDE D’ENCULES !!! JE VAIS TOUS ME LES FAIRES UN PAR UN !!! »

    Le sapeur sorti en trombe de la tente dans laquelle ils s’étaient installés, encore plus rouge qu’il ne l’était après le ratage du test balistique. Le chercheur était figé d’effroi à la vue de la masse de muscles et de nerfs qui fonçait vers lui. Heavy le souleva de nouveau par le col, le fixa droit dans les yeux, sont visage à cinq centimètres de la face terrorisées du chercheur, et lui dit :
    « Je peux avoir ma semaine ? » et, comme s’il faisait un effort surhumain, il ajouta, les dents serrées : « s’il vous plait ? »

    Le soir même, Scrat conduisit Heavy dans un espace de stockage où il possédait un conteneur privé. Il l’ouvrit grâce à une carte magnétique, et dut composer deux codes à neuf chiffres chacun pour désactiver la sécurité intérieure et avoir accès à l’arsenal conservé dans cet abri.

    « J’avais gardé un petit quelque chose spécialement pour toi… attend voir, où est-ce que je l’ai… ah voila ! »

    Il saisit une lourde caisse en haut d’une étagère et la posa à même le sol. Puis il l’ouvrit, et put voir une lueur d’émerveillement enfantin dans le regard de son ami.

    « Nooon… Non c’est pas vrai ! Vous l’avez gardé exprès pour moi ?
    -Je l’ai non seulement gardé, mais aussi un peu modifié »

    La caisse contenait un lance-roquette à visée polyvalente et à triple canon rotatif, un modèle que Heavy avait créé pour son usage « personnel ». L’arme était doté d’un chargeur de six roquettes et d’un système de maintient qui pouvait s’adapter à une large palette de combinaison et de gilets de combats.

    « Vous avez rajouté une visée infrarouge ! » lança Heavy en faisant un check complet de l’engin. « Et vous l’avez adapté pour des roquettes téléguidées ! Merde, mais vous avez fait ça quand ?
    -J’ai un peu gratté sur mon temps libre. Je suis content que ça te plaise.
    -Et comment ! Je vais en exploser des tronche avec ce jouet !»

    Heavy saisi l’arme à une main, alors qu’elle devait peser au moins trente kilogrammes à vide, et la posa sur son épaule, et, tout en visant une cible fictive, murmura « badaboom… »

    En rentrant chez lui, Scrat rajouta un deuxième nom sur sa liste.

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Dim Juil 11, 2010 5:10 pm

  • Annexe 05 : Prélude à une vengeance.

    Le jour se levait à peine lorsque quelqu'un se mit à tambouriner à la porte du studio de Scrat. Celui-ci se leva pour aller voir qui osait réveiller un ancien commando à la retraite à une heure aussi matinale. Avant d'atteindre la porte qui se trouvait tout de même à une demi dizaine de mètres, il trébucha sur les restes de son repas de la veille, se fracassa un orteil sur un pied de sa table, et s'étala en se prenant les pieds dans des draps sales qui trainaient au sol. Autant dire que la personne qui se trouvait derrière la porte à ce moment là avait toutes les raisons de fuir après avoir entendu le mugissement hargneux du vétéran.

    Mais lorsque celui-ci ouvrit la porte, il tomba nez à nez, ou plutôt nombril à nez avec un minuscule lieutenant maigrelet de l'armée galactique. Il reconnu l'écusson à son bras. Ce petit être freluquet appartenait à la police militaire. Il était accompagné de quatre gorilles sur-armés à l'air plus abruti les uns que les autres.

    "C'est pour quoi?"

    Sans dire mot, le gringalet lui plaqua un mandat de douze pages sur le torse et entra dans le studio à l'entropie crevant le plafond. Scrat n'était pas en état de lire le mandat et le posa sur un meuble à coté de son holoposte.

    "Non mais faites moi la version rapides s'il vous plait." lança-t-il de la voix rauque du mec qui se remet d'une grosse cuite.Le petit homme franchit les trois mètres qui les séparait d'un pas décidé, le fixa d'un air relativement hautain, et lui répondit :

    "Votre ancien supérieur, le commandant Von Shmilberg, est mort. Il a été assassiné. Vous êtes le principal suspect, au vu des accusations que vous avez porté à son encontre lors de votre procès."

    Scrat saisit deux canette de Troïka dans son réfrigérateur, s'en ouvrit une d'une main, et tendit l'autre au militaire, qui la refusa évidemment. Il se tourne vers les quatres gardes du corps, mais leurs airs patibulaire le refroidirent immédiatement. Il reposa la deuxième cannette et alla s'assoir sur son lit.

    "Ça n'a pas l'air de vous faire beaucoup d'effet...
    "Au contraire! Ça me rempli de joie! Depuis quand on envoie des délégations militaires pour annoncer les bonnes nouvelles?"

    Le petit homme ne répondit pas, et fit un signe à ses hommes. Ceux-ci commencèrent alors à littéralement retourner l'appartement de Scrat, qui restait impassible, buvant sa cannette.

    "Ça pourra pas être plus le bordel qu'avant..." murmura-t-il.
    "Que faisiez vous le jour de sa mort?
    -Je me bourrais la gueule, mais je saurais pas vous dire où. Je peux vous donner une liste des bars où je vais habituellement...
    -C'est bon ça ira... je doute que dans votre état vous puissiez viser juste. Vous n'êtes pas suspecter d'avoir tué cet officier, mais d'avoir commandité l'assassinat.
    -Je me demande bien où j'aurais put trouver la tune pour payer un tueur à gage! Ca doit couter quoi? Cinq-cent mille kilo un service de ce genre? Vous croyez qu'avec ma pension de vétéran je peux me payer ce genre de type? Vous avez craqué non?"

    Les gorilles avait finit la fouille de l'appartement sans rien trouver de suspect. L'officier leur fit signe de sortir et, se retournant vers Scrat, lui lança :

    "Vous aurez de mes nouvelles très bientôt. Je ne vous lacherai pas!
    -Ne me menacez pas ou j'appelle un tueur à gage." répondit Scrat sur un ton ironique. L'officier claqua la porte et Scrat termina sa cannette avant de s'allonger de nouveau, un sourire sur les lèvres.
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Jeu Sep 09, 2010 5:51 pm

  • Annexe 06-1 : Coup de foudre.

    Une forêt brumeuse dans un coin reculée de la planète Nimia, un monde en cours d’industrialisation. Le calme règne sur ces lieux, troublé seulement par les chants des oiseaux, et par les cris de quelques bêtes, proies ou prédateurs, cachées ou embusquées. Le souffle du vent fait craquer lentement les branches des plus hauts arbres. On pourrait croire à une forêt des plus ordinaires, quand soudain…

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    Une déferlante d’éclair bleu s’abattit dans une direction précise, suivie par des cris, des ordres lancés et des bruits de courses à travers les bois. On voyait des ombres se déplacer rapidement entre les arbres, s’arrêtant pour lancer un éclair tantôt bleu, tantôt rouge.


    Soudain, une voix féminine lança « ARRETEZ LE !!! »

    Un homme courait vers ses lignes, le fusil en bandoulière, tenant dans ses mains ce qui semblait être un étendard rouge. Une pluie d’éclair de cette même couleur s’abattit alors dans sa direction, et il fut touché après avoir parcouru une trentaine de mètres. Mais déjà une autre personnage ramassait le drapeau et se remettait à courir dans la même direction. C’est alors qu’on entendit des cris de victoire dans un camp, suivis par des jurons de l’autre coté.

    Lord Scrat avait acheté une place pour Nimia affin de rejoindre un de ses anciens ami, Kali, qui était caporal sous ses ordres dans le commando qu’il dirigeait. C’était un soldat polyvalent, expert en armes d’assaut. Il excellait aussi dans d’autres domaines, comprenant les explosifs, le tir de précision et l’infiltration, mais avec un fusil mitrailleur dans les mains, il semblait gagner en puissance, et sur le champ de bataille, ses ennemies tombaient comme des mouches sans comprendre ce qui leur arrivait. C’était un candidat idéal pour l’opération que montait Scrat.

    Celui-ci arriva sur les lieux alors que la bataille qui s’y était déroulé prenait fin. Il vit sortir du sous bois deux groupes de six personnes, en combinaisons de combat, rouge et bleu respectivement, pour chaque camp. Chacun portait un casque et des protections renforcées au niveau des genoux, des mains, de l’entre-jambes et du cou, mais ce qui retint l’attention de Scrat, c’était le réseau de fil conducteur qui parcouraient ces protections et qui rejoignaient tous la combinaison elle-même.

    Il se dirigea vers les vestiaires des hommes où une dizaine de combattant enlevait leurs tenues et se lançaient des blagues de plus ou moins bon gout. Kali sortit dans les premiers du vestiaire, et tomba nez à nez avec Scrat.

    « Ne me dites pas que vous venez encore me recruter pour une mission suicide, sergent. J’ai décroché, l’armée c’est plus mon truc.
    -Pourtant tu sors à peine d’une bataille…
    -Ah ça ! Ce n’est qu’un loisir. Venez avec moi, je vais vous montrer notre matériel. »

    Scrat suivit Kali jusqu’à un bâtiment en retrait du champ de bataille. La grande bâtisse de deux étages semblait vétuste vue de l’extérieur, mais à l’intérieur, tout était en ordre, soigneusement rangé, ce qui surpris Scrat.

    « Depuis quand les anciens commandos sont-ils ordonnés ? T’as suivi un stage intensif de rangement ou quoi ? Donne moi l’adresse !
    -Ah oui ça aussi… attendez moi un instant. »

    Kali entra dans une pièce annexe, et on entendit des voix, celle de Kali que Scrat reconnaissait, et une autre, féminine. Puis Kali rejoignit Scrat, accompagné cette fois d’une jeune femme magnifique, dont un simple regard aurait pu faire rougir le mac le plus vicieux d’Omega.

    « Sergent, je vous présente Kendra, ma femme. Kendra, voici mon ancien supérieur, quand je servais encore dans les commandos.
    -Ah c’est vous le fameux sergent Scrat ! Kali n’arrête pas de parler de vous. Vous avez dut sacrément le traumatiser !
    -Elle exagère !
    -Je plaisantais bien entendu. Comment allez-vous ? Prenez une chaise, je vous en prie.

    Scrat pris une chaise au hasard et s’assit à une table avec le couple en face de lui. La jeune femme lui servit un verre de whisky qu’il accepta avec plaisir, et s’assit à son tour à la table aux cotés de Kali.

    « C’est quoi cette installation ? » demanda Scrat en regardant autour de lui.

    « J’ai monté mon propre club d’electroball il y a deux ans, et comme vous pouvez le constater ça marche plutôt bien. »

    Scrat le regardait avec un air bête alors qu’il parlait de son activité.

    « Vous ne connaissez pas l’electroball ?
    -Euh…
    -Déjà que vous étiez à la masse quand on servait ensemble, alors là je vous décerne la palme du mammouth de notre ère ! » lança Kali sur un ton moqueur. « Bon je vais vous expliquer le concept. Il s’agit d’une nouvelle version d’un ancien jeu qui se jouait avec des balles remplies de peintures de couleurs. Seulement, le cout d’entretient des équipements n’était pas vraiment attractif. Avec l’electroball, on n’a plus à nettoyer les combinaisons ! »

    Kali saisit une arme sur un établi et la posa devant Scrat.

    « Chaque fusil est chargé avec des balles paralysante, le même modèles que celles des forces de polices, en moins puissant. Elle paralysent la personne touchée pour environ trente secondes, et les combinaisons sont étudiées pour conduire l’électricité et comptabilisé le nombre d’impact, pour éviter toute triche.
    -Et ces protections ? Elles sont bizarres…
    -Elles sont isolantes, mais parcourues par des fibres conductrices reliées au reste de la combinaison. Un impact à l’entre jambe sera ressenti au niveau du ventre. Ça évite les désagréments du style arrêt cardiaque, cécité, ou stérilité…
    -Intéressant. Je viendrai faire une partie, mais je ne suis pas ici pour ça. On peut parler seul à seul ? » dit-il en regardant Kendra.
    « Ma femme saura de toute façon ce que vous m’avez dit, je ne lui cache rien. Elle est discrète, ne vous en, faites pas.
    -Bien alors je vais vous résumer la situation. Et tu peux me tutoyer, je suis plus ton supérieur.»
    Dernière édition par Lord Scrat le Jeu Déc 22, 2011 3:10 am, édité 1 fois.
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Jeu Sep 16, 2010 9:11 pm

  • Annexe 06-2 : Une patte de velour dans un gant de titane.

    Scrat recommença alors sont récit du début, en ajoutant les épisodes qui ont suivit, à savoir la rencontre avec Don Katrevo, ainsi que le recrutement de ses deux autres anciens hommes. Ses deux interlocuteurs l’écoutèrent attentivement sans l’interrompre. L’annonce de la mort de la famille de son ancien sergent bouleversa Kali et sa femme.

    « Comment peut-on être aussi cruel ? » murmura celle-ci. Elle eu alors une réaction dont la spontanéité surpris Scrat. Elle se leva et lui demanda de faire de même. Elle le prit alors dans ses bras et le serra contre elle de toutes ses forces. Il ne sut d’abord pas comment réagir, mais cette démonstration d’affection le prit tellement au dépourvu qu’il fondit en larmes dans les bras de la jeune femme comme un enfant.

    « Laissez-vous aller. Vous vous sentirez mieux. »

    Quelques minutes plus tard, ils sortirent ensemble du bâtiment pour rejoindre la résidence privée du couple à quelques kilomètres de là. C’était une villa classique, sans signe ostentatoire de luxure, placé au beau milieu de nulle part, en pleine nature. L’environnement était somptueux, et collait parfaitement avec la plénitude que semblait avoir atteint le couple. Scrat fut invité à entrer dans un atelier à l’arrière du bâtiment.

    « C’est ici que nous entreposons tout ce qui pourrait être dangereux pour nos enfants. Enfin, nos futurs enfants. »

    Des dizaines d’armes et de boites de munitions, ainsi que des équipements de combats sophistiqués s’étalaient sous les yeux de Scrat. On y voyait tout type de fusil d’assaut, des munitions à foison, et dans le fond, deux casiers d’environ deux mètres de hauteur, qui attisèrent la curiosité de Scrat.

    « Bon, je vois que c’est pareil partout…
    -Comment ça ?
    -Ben tes anciens collègues ont eux aussi conservé une partie de leur équipement de combat, et ont remplacé l’autre par du matos plus sophistiqué. Enfin, vous comparerez quand vous serez réunis à nouveau.
    -On ne se défait pas facilement d’une telle vie… »

    Scrat désigna alors les deux casiers.

    « Qu’est-ce qu’il y a là dedans ? Des cadavres ?
    -Non pas vraiment, plutôt la cause de nombreux cadavres à venir. »

    Kendra ouvrit le casier de gauche. Il ne semblait rien contenir de spécial, jusqu’à ce que la jeune femme entre dans l’un d’eux. Un mécanisme se mit alors en marche, et en l’espace de trois minutes, la jeune femme était équipée d’une armure intégrale couplée à un exosquelette, qui comprenait un système respiratoire autonome, une arme à énergie qui couvrait tout un avant bras et des extensions en métal hyper-résistant qui permettait de décupler les forces et l’endurance de n’importe quel quidam enfermé dans ce joujou

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    « Ah ouais quand même…
    -Impressionnant hein ? Et tu ne les a pas vues à l’œuvre !
    -Les ? Y’en a plusieurs ?
    -Tu crois que c’est un frigo le casier d’à coté ?
    -Ben non chui con… »

    Kali prit place à son tour dans son caisson, et fut à son tour équipé de son armure, rouge et or.

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    « Sympa les couleurs, discret et tout…
    -Je me suis inspiré d’un vieux comics, et puis quand cette exo-armure entre en action, la discrétion n’est pas vraiment de mise. J’ai pas encore trouvé le moyen d’atténuer le bruit d’une explosion ! » dit-il avec un grand sourire. Il se tourna vers sa compagne.

    « Une petite démo ?

    -Non je n’ai pas le temps, on verra ça sur place. Je vous contacterai pour le rendez-vous, et je vous donnerai toutes les infos nécessaires sur la cible. Je suis heureux de t’avoir revu Kali, et enchanté d’avoir rencontré une belle femme comme vous Kendra.
    -Le plaisir est partagé.
    -Bien, sur ce, je vais y aller, on se voit bientôt.
    -J'attend ton message. A très bientôt. »

    Scrat s’en fut en repensant à la préparation de la vendetta. Tout devait être réglé à la perfection, avec une précision d’horloger avant de se lancer. Aucun détail ne devait être laissé de coté. Dès que les premiers pions auront bougé, la partie ne pourra être arrêtée que par un échec et mât.
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