Ultimatum au Seigneur xOu N

Flanqué d'une paire de gardes en uniformes de cérémonie, l'un des représentants du Sénat s'avança à la tribune, portant sur sa tunique les couleurs de l'Empire Némésien.

Toisant l'assemblée, il attendit le silence, pendant que les holocaméras se paramétraient pour transmettre à l'ensemble de la salle son discours.

Contrairement à ce que certains croient, sans vouloir pointer du doigts certains Amaranths qui devraient savoir se remettre en question, notre Marine, comme l'ensemble de nos forces armées, est soumise à de fortes restrictions d'ordre morales, issue d'une tradition militaire millénaire.

Ainsi, et même au plus fort de nos périodes de raids, relativement rares, l'Empire Souverain de Némésis veille à ne pas porter préjudice de façon intentionnelles aux populations civiles et au développement à long terme d'une nation ciblée. Ce qui implique un recours très rare à l'invasion, une limitation des assauts consécutifs, sauf cas de figures exceptionnels, l'interdiction de l'utilisation de la bombe à Photopiles sur des planètes habités ou des positions minières, et l'immunité que nous accordons, hors temps de guerre ouverte, aux stations commerciales que nous ne dérobons pas, afin de ne pas gêner l'économie d'une nation.

Ces principes moraux n'interdisent pas le recours au raid de façon occasionnel, mais permettent de contrôler ceux-ci. Ainsi, nous avons, il y a de ça quelques années, autorisé une série d'incursion rapide sur les positions minières du seigneur xOu N du système 223 de la première galaxie, non récoltés depuis bien trop longtemps par rapport au nombre de modules sur place, et sur certaines des colonies du même système, défendues par quelques transporteurs et quelques milliers de pièces défensives fixes alors que refermant des quantités non négligeables de ressources. Une fois les défenses orbitales neutralisé, un seul cuirassé suffisait amplement à vider les planètes, et un nombre maximal de 2 passage à été autorisé sur l'une des colonies. Bref, une série d'attaque banale, sur des positions négligés par leur gouvernement référent, sans conséquences à long terme.

Nous ne discuterons pas du droit à la riposte du gouvernement concerné, faisant parti bien évidemment des droits fondamentaux du seigneur xOu N. En revanche, nous ne cautionnons pas que les seules cibles de riposte ne furent pas nos propres secteurs miniers ou colonies, hormis un "assaut" d'une flotte ridicule sur une colonie isolé, aussitôt interceptée, mais deux stations commerciales civiles appartenant de droit à l'Empire Souverain de Némésis depuis plusieurs siècles.

La Marine n'ayant jamais opéré ce genre d'opération contre les stations du seigneur xOu N, ou l'un de ses alliés, nous sommes donc contraint d'en déduire qu'une telle attaque contre des positions civiles sans intérêts militaire, et la mise en place de bombes à photopiles sur ces dites stations pour dissuader toute tentative de reprise, dépasse le cadre d'une simple riposte, et est notifié comme actes de guerre de cette nation seule envers l'état némésien.

Le représentant némésien laissa quelques secondes de silence, avant d'énoncer les conditions d'un ultimatum:

En conséquence, l'Empire Souverain de Némésis que je représente donne 1 an TSU au seigneur xOu N pour évacuer les deux stations dérobées à notre nation. Sitôt ce délais dépassé, la Marine Impériale entamera les opération de démantèlement du réseau commercial du seigneur xOu N jusqu'à la libération des positions némésiennes.

En cas de démantèlement d'une ou de l'ensemble des stations némésiennes occupés, il est bien évident qu'une riposte contre l'ensemble du réseau commercial du Saint Empire pourra être envisagé.

Les négociations entre xOu N et l'Empire Némésien ayant abouti sur une restitution prochaine des stations, le gouvernement némésien annonce la fin de cette crise.

Nous remercions les diplomates du seigneur xOu N pour leur rapidité à se présenter à nous, et pour l'issue pacifique de cette affaire.