Das Zweite germanische Reich

Présentation de personnages, d'alliances, dialogues et intrigues se passent ici.
Dim Mar 20, 2011 11:10 pm

  • L'Etat major prussien était sur le pied de guerre depuis quelques jours déjà. Wilhelm I., König von Preußen, surveillait le cours des opérations avec une concentration exacerbée. D’ici les prochaines heures, et tous les stratèges du Königreich Preußen en avaient conscience, l’avenir du Reich serait joué.
    - Herr König ?
    - Ja, General ?
    - Nos troupes progressent rapidement vers l’ouest, les Panzertruppen, couplés aux bombardements de cette nuit ont très largement dispersés les forces des positions B2 à B5. L’infanterie n’affronte en ce moment qu’une faible résistance.
    - Combien de temps avant de prendre la capitale ?
    - Fünf oder sechs Uhr, Herr König.
    - Das ist sehr gut, danke General.

    Ledit gradé salua rapidement son roi et reprit sa tache précipitamment. Alors que les troupes prussiennes envahissaient les dernières parcelles encore hostiles au règne germanique, Wilhelm I. s’apprêtait à faire son discours aux Länder. Pour la plupart sceptique, peu s’était ralliée à la Prusse, et moins encore croyaient en l’Unité Germanique, « die germanische Einheit ». Depuis des siècles, les Länder guerroyaient, se divisaient et perdaient de leur potentiel. Par la même, les Junker, caste aristocratique très conservatiste, refusaient de s’aligner sur le régime autoritaire prussien qui leur proposait le seul système viable. Aujourd’hui ligué contre un envahisseur commun, la Frankreich, qui occupait près d’un tiers du globe, cette animosité partagé de tout les germaniques, Wilhelm espérait qu’elle serait le ciment du second empire, « Das Zweites germanisches Reich ». En effet, lorsque la guerre avait éclatée, chaque gouvernement s’était tourné vers la Prusse.


    « La Prusse n’est pas un État qui possède une armée, c’est une armée qui a conquis une nation. »


    Le proverbe le faisait rire, et pour cause : la Prusse détenait pour réputation d’avoir la meilleur armée de ce continent. Les peuples germaniques n’avaient qu’elle comme solution diplomatique, et le roi le savait autant qu’eux. Lui et son Chancelier, Joseph Krupp, exploitait depuis le début de cette guerre cette supériorité politique pour instaurer des pactes bilatéraux. Près de quatre-vingt cinq pour cent des Länder s’étaient déjà entendus sur une unité douanière, le Zollverein, afin d’optimiser l’industrie et l’économie en temps de crise, et les minorités restantes, souvent au bord de la famine, ne tarderaient à les rejoindre. Le plus difficile était de convaincre du bien fondé de l’empire les bourgeoisies libérales et aristocratiques. Ce à quoi devait parvenir Krupps à la conférence extraordinaire de Berlin.
    Chaque Land avait envoyé un ou plusieurs représentants, pour la plupart économistes. Krupp, durant les six heures qui précédèrent l’annonce de la victoire prussienne, leur présenta la nouvelle vision du monde : disposant désormais de l’intégralité des terres, l’unité germanique leur permettrait de s’étendre mieux, et plus vite. Enfin unifié, d’immenses projets nationaux verraient le jour, aussi bien pour la recherche et le profit de l’ensemble des sujets de l’empire, que pour l’épanouissement de chaque Länder. Krupp leur détailla un système fédéral ou chaque royaume, duché ou principauté garderait une certaine autonomie, avec une répartition égale des nouvelles terres que la Prusse, les ayant conquis, leur concédait. Seulement, l’Unité devait être absolue, et l’Empire serait calqué sur le modèle prussien.
    Lorsque le canal vidéo présenta enfin Wilhelm, qui annonça au monde germanique la victoire écrasante de ses troupes, sous les applaudissements de nombreux Länder, Krupp savait que la quasi-totalité s’aligneraient, et que les mouvements restants seraient négociés ou écrasés au cas-par-cas aisément : que Wilhelm I. serait couronné très prochainement Kaiser der germanischen Einheit, et qu’avec lui naîtrait le second Reich.






    CHRONOLOGIE RECENTE :

    • 10.049 : Unification des Länder sur Wilhelm I. jusqu'alors Roi de Prusse et désormais "Kaiser der germanischen Einheit", c'est à dire Empereur de l'Unité Germanique dont les Etats Fédéraux sont alignés sur la Prusse. L'Union Germanique est proclamée, la planète anciennement nommée "Schlamm" est rebaptisée.
    • 10.049-50 : Les Junker s'alignent progressivement, de même que leur Land, sur une même politique économique fédérale - les entreprises sont soit nationalisées, soit au service de l'empire fédéral. Enfin accordé, l'industrie et l'agriculture se répartissent progressivement sur le globe pour optimiser les matières premières, et les secteurs décollent.
    • 10.051 : L'assise du Second Empire est complète, les dernières oppositions sont soit négociées, soit écrasées par l'armée prussienne. Le cours de l'industrie explose et la part de la production investie dans l'armement diminue de 15%. Dans cette optique, le chancelier Krupp (Reichskanzler) oriente le budget vers le développement civil et les progrès technologiques. Cependant, si les recherches dans de nouvelles énergies, traitements de l'informations et génie civil sont importantes, la recherche militaire n'en reste pas moins conséquente. Après avoir conquis le globe, la Prusse envoi en fin d'année un prototype militaire baptisée "Feuer II" en hommage à son homologue expérimental. C'est la première navette armée à réussir sa mise en orbite.
    • 10.052 : L'exploitation s'intensifie encore sans pourtant totalement subvenir aux besoins de l'industrie. Le projet spatial engloutit son budget dans la création du prototype "Bohren" dont le premier rôle sera de soutenir une équipe de forage pour l'exploitation d'une ceinture d'astéroïdes proches. La Bavière établit un axe de transport permanent, apportant équipage et matériel au site et récoltant le fruit de l'exploitation. Parallèlement, les technologies bien que primaires en matières de propulsion, se développent et deviennent capable de lancer depuis la surface des bâtiments de tonnages de plus en plus élevés. L'exploration des planètes voisines révèlent de nouveaux mondes vierges et riches en matières premières à exploiter. Le Chancelier autorise la création d'une division "Colonisation" au sein du gouvernement.
    • 10.053 : La découverte d'une sonde spatiale inactive en orbite de la seule planète adaptée et proposée à la division "Colonisation" ébranle l'Empire : non seulement la vie n'est pas que germanique, mais elle est également consciente. Effaré, le Kaiser fait voter une hausse de 32% du budget militaire. Le projet de colonisation est suspendu, et la communauté scientifique cherche à établir de nouveaux réseaux de communications à partir de la sonde récupérée. Ces recherches débouchent à la fin de l’année à la découverte de la communauté galactique, et l’établissement des premiers contacts diplomatiques.
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    Wilhelm I.
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Dim Mar 20, 2011 11:20 pm

  • Monsieur,

    L'amas de Varden accueillera votre nation comme il se doit. D'après les informations que vous donnez, il semble que ce soit un régime militaire dominant.
    Ceci dit, serez-vous aussi à l'aise dans une compétition amicale que sur le champs de bataille ?
    J'espère vous voir au grand stade, aux côtés des prestigieux dirigeants déjà nombreux.
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Lun Mar 21, 2011 1:10 am

  • Silencieusement, l'antenne pivota légèrement sur son axe, et présenta son guide d'onde au signal émanant de la planète. Sans un bruit, furtif, le petit aviso Киров orbitait autour de l'ex-Schlamm, déployant ses sondes pour ne rien rater de la naissance d'un nouvel empire.

    ___


    Seul dans son bureau, Артём terminait la lecture des derniers rapports sur la progression de ce "Neues Königreich Preußen", Nouveau Royaume de Prusse. Dès lors les dernières lignes parcourues, il referma d'une main le dossier, et ressassa silencieusement les tenants et aboutissants de ce qui fut la plus grande mission d'exoethnologie jamais organisé par le Tsarat. Quatre années, quatre longues années de suivi méthodique et discret, à découvrir et tenter de comprendre cette civilisation atypique, étonnante, et surtout prometteuse. Il était désormais temps de passer à l'étape supérieure. Артём décrocha son communicateur, et prévint son secrétaire:

    Faites venir l'Amiral Iliechine.

    Le secrétaire acquiesca, et raccrocha. Quelques minutes plus tard, la porte du bureau s'ouvrit, et le garde de faction fit entrer un vieil officier, que le Tsar invita à s'asseoir.

    Je présume que vous avez finalement pris une déçision. Fit-il, d'un ton que seul un ancien précepteur pouvait prendre devant le monarque. Celui çi répondit d'un signe de tête. Какие приказы?

    Contactez les. Pour le reste, vous avez toute ma confiance mon ami.

    ... Да, Ваше Величество.

    Iliechine salua son Tsar, non sans un sourire, et quitta le bureau. Артём réouvrit l'un des dossiers d'identification, et reprit la lecture du descriptif de l'une des hautes personnalités du Reich. Plus que le König Wilhelm, cet homme le fascinait. C'est avec le Chancelier Joseph Krupp que se jouerait l'avenir des relations entre le Royaume de Prusse et Novaja Rossiïa
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Sam Avr 09, 2011 4:12 pm

  • DE LA POLITIQUE COLONIALE PRUSSIENNE
    SOUS LA DIRECTIVE DU REICHSKANZLER


    - Sadowa, vous entrez en zone réglementée, veuillez suivre le plan de vol transmis.

    La voix de l'officier de liaison tremblait. Ces quelques paroles qu'il avait répété inlassablement, semaines après semaines n'avait absolument plus rien d'anodin aujourd'hui. Le silence dura une, deux interminables secondes... Puis le grésillement lui répondit :
    - Négatif, le Sadowa restera en orbite libre. Aucun amarrage de prévu jusqu'à l'ordre contraire de l'Amirauté.
    - Sadowa, vous troublez les plans de vols prévus, l'administration régionale prévaut sur vos accréditations.
    - Pas dans le cadre d'une opération de maintien d'ordre. En tant que tel, notre commandement tient lieu de la Métropole. Veuillez interrompre le transit et évacuer les bâtiments de l'aire de navigation. Vous vous maintiendrez sur le canal dans l'attente de nouvelles instructions. Sadowa, terminé.

    Le General Swechr coupa la communication. Silencieusement, il put observer sur les moniteurs le départ précipité des cargos miniers. Les membres de l'équipage observait d'un air grave leur supérieur. Ses épaules ne flanchaient pas et si sa fermeté n'avait jamais perdu de son intégrité, ses yeux avaient quelque chose d'absent. En 15.072, seize ans après les débuts de la colonisation, c'était la première fois que le Sadowa devrait tirer sur sa propre patrie.



    *********************



    - Le grand-duché de Hesse... On m'a dit que c'était une contrée ravissante.
    - Seulement les deux tiers de l'année. Les trois plus terrible mois balayent la surface de cyclones et de pluies extrêmement violentes.
    - Mais pas en ce moment Joseph.
    - Avec tout mon respect, Kaiser, nous travaillons à y remédier.

    Wilhelm soupira et, accoudé à la longue plaque de verre et d'acier, se massa lentement les tempes.
    - Je sais Joseph, je sais... Il me faut du temps pour une telle décision.
    - Mais du temps, Wilhelm, nous n'en n'avons pas !

    Krupp venait de claquer son poing sur le bureau de l'Empereur, avec l'audace que seul le Reichskanzler pouvait encore se permettre devant lui :
    - Les trois principaux foyers d'insurrections sont difficilement maîtrisés par nos troupes fatiguées ; votre pouvoir, s'il n'est pas remis en cause sur les autres colonies, est au mieux discuté ; on dit de la Prusse qu'elle est molasse et bien trop douce pour la gouverne d'un domaine aussi étendu. Voilà deux mois que je vous alerte sur les dangers que représente les terres d'Hesse, il est temps d'agir mein Kaiser !
    L'Empereur soupira de nouveau. Ces problèmes n'étaient pas nouveaux, et si l'unité germanique était maintenue sur le globe, il n'en n'était pas de même pour les terres à la périphérie de la galaxie. Sur ce point, tout ses ministres s'y accordaient : les rendements diminuaient, la stabilité politique et sociale s'affaiblissait, la métropole n'était que de plus en plus difficilement écoutée. Les colonies acceptaient mal, surtout pour les nouvelles générations, qu'un Land d'une centaine de kilomètre carré seulement puisse contrôler de manière absolue une planète faisant, de rayon, le triple de sa largeur.
    - Joseph, que l'on fasse une répression maintenant ou demain, ça ne réglera le problème que superficiellement.
    - Nous le savons. Ces contestations étaient dans la logique de développement des colonies ; après tout, aucune terre exploitée ne s'est contentée de son sort plus d'une cinquantaine d'année si le contexte y prêtait. Nous avons un programme d'assouplissement et de décentralisation sur lequel je suis assez satisfait. Mais la Prusse doit paraître magnanime, il faut frapper, et frapper fort, pour ensuite accorder ses bonnes grâces. Appliquer les réformes aujourd'hui, ce serait aller dans le sens de l'opinion des Länder et Junker : une Prusse qui ne sait plus s'imposer.

    Krupp déplia son porte-document, et en sortit une liasse de feuille agrafées avec soin. L'Empereur haussa un sourcil, et parcouru le document sous la voix calme de son Chancelier :
    - Ce document autorise le Sadowa à plusieurs frappes nucléaires. Naturellement, toutes n'aurons qu'un faible impact sur la capacité industrielle du duché. Deux concernent les grandes étendues agricoles de l'hémisphère Sud, trois périphéries de second rang et le dernier ciblera le principal foyer d'insurrection.
    - Soyez plus explicite, Joseph.
    - Le dernier tir concerne la mégapole de Gießen. Environs 8 millions d'habitants, autour de 5% de la population planétaire.




    *********************



    Pendant que le Sadowa finissait ses manœuvres de positionnement, le général Swechr terminait l'inspection des six chasseurs. Le tir d'ogive nucléaire depuis l'espace aurait été bien trop complexe, et aurait demandé au Sadowa une maniabilité que le bâtiment ne possédait pas. En effet, son canon principal, s'il avait certes été conçu pour tirer des missiles à tête nucléaire, n'avait cependant pas été adapté pour un espace de combat autre que strictement spatial. Face à des contraintes logistiques évidentes, l'ingénierie prussienne avait trouvé plus judicieux de modifier les Feuer à bord pour transporter les bombes sous l'appareil qui pourrait, sans entrer dans l'atmosphère, larguer son colis dans l'aire d'attraction de la planète. Avec "quelques" calculs et une bonne dose de précision, la gravité se chargerait d'accompagner la bombe jusqu'à la zone d'impact.
    Les pilotes, nerveux, faisaient les cents pas en fumant dans le hangar. Naturellement, la cigarette était strictement interdite en dehors des quelques zones aménagée pour, mais aujourd'hui, le général ne trouva rien à redire. D'après le rapport du Stratège, les pertes civiles totales étaient estimées entre vingt-cinq et trente millions. Treize à quinze pour cent des colons. Cela valait bien une clope.




    *********************



    - Savez-vous ce qu'est un cancer, mein Kaiser ?
    - Où voulez-vous en venir Joseph ?
    - Lorsqu'une cellule diverge, le corps la rejette immédiatement. Il n'éprouve ni compassion ou pitié, et heureusement ; car s'il le faisait, ces cellules dégénèreraient en cancer et le tuerait, également sans compassion ou pitié. Le système immunitaire est répressif, radical, et ne permet pas de compromis. Mais grâce à lui, nous restons intact. Vous êtes le seul à pouvoir autoriser l'utilisation de l'arme nucléaire ici, et si vous ne signez pas maintenant, c'est tout l'Empire qui se disloquera par ce cancer de résistance en devenir.
    - Nous allons ruiner l'écosystème et l'agriculture par la même. Penseriez-vous que votre "intégrité" serait assurée si votre système immunitaire s'en prenait à votre foie ou cœur ?
    - Nous n'aurions qu'à faire des greffes. L'Entente a accepté de nous offrir des livraisons régulières de céréales aussi longtemps que nécessaire pour palier les pertes agricoles.

    Wilhelm soupira. Il soupesa sa plume, vérifia son bon fonctionnement, et rapidement, il apposa sa signature et son sceau au document.
    - Encore une fois, je vous fais confiance Reichskanzler. J'espère ne pas me tromper en vous suivant.
    Krupp inclina brièvement la tête pour ce qu'il considérait comme un compliment, et roula soigneusement l'autorisation de tir. Encore une fois, la Prusse venait de consolider son emprise sur ses terres. Et pas n'importe quelle Prusse : la Prusse de Krupp.
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    Wilhelm I.
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Dim Juin 26, 2011 8:36 pm

  • DE L'ESSOR PRE-SPATIAL GERMANIQUE DANS LE DOMAINE MILITAIRE
    SOUS LA DIRECTIVE DU REICHSKANZLER


    Le Second Reich tel que Wilhelm I. et Joseph Krupp l'avait initialement imaginée ne ressemble en rien de ce qu'il est aujourd'hui. En effet, lorsque la Prusse renversa la Frankreich, elle était loin de se douter qu'au delà de sa stratosphère l'univers, supposé froid et vide, grouillait en réalité de myriades de nations. Ainsi, les débuts du développement aérospatial fut minoritaire, et absolument pas dirigé en direction d'une agression extérieur.



    Prototype FEUER II

    En 10.051, pour la première fois, un dispositif militaire prussien réussissait sa mise en orbite, vérifiant expérimentalement les théories avancées plusieurs siècles auparavant. Structurellement, le Feuer II se présente comme un gros satellite équipé de plusieurs ogives armées sur le principe de la fission nucléaire et n'est pas équipé d'une propulsion lui permettant des manœuvres évasives ou même de changer de trajectoire sans assistance. De tels dispositifs auraient été inutiles, puisque la Prusse détenait le monopole du domaine spatial.

    Au lendemain de l'unification du globe, le Feuer II se présentait comme une solution pour assurer la cohésion des minorités nationales encore bouillantes, certains satellites étant positionnés directement en géostationnaire des zones les plus sensible. L'arme de dissuasion remplit parfaitement son rôle grâce à la propagande d’État (et les essais fait sur une partie de la Frankreich) et n'eût jamais à larguer ses missiles mortels. En 10.065, le dernier Feuer II fut désassemblé et les charges nucléaires enterrées sur une tellurique voisine.



    Réseau de défense FEUER III UND IV

    Ces deux satellites ont été disposés dans l'aire d'attraction de la planète en 10.053, dans le courant de l'année qui marqua la découverte de la communauté galactique par le Second Reich. Feuer III est une réponse directe à son précurseur, mais cette fois-ci orienté vers une menace extérieure. Face à l'inconnu, l'Etat-Major prussien misa sur la puissance dissuasive : les ogives furent désormais dotées d'un système à fission-fusion nettement plus efficace, et leurs charges explosives multipliés par quinze. Les Feuer III (au nombre de vingt exemplaires) ne disposaient toujours pas de propulseurs adéquats pour une mobilité indépandante, et fonctionnèrent en symbiose des Feuer IV. Beaucoup plus petit, ces derniers (au nombre de cinquante) géraient l'acquisition des cibles et coordonnaient les tirs. Ce système ne fut lui non plus jamais utilisé en situation réelle.

    Comme l'annonça l'Amiral Iliechine, "ce dispositif est bien joli, mais il ne servira jamais qu'à plomber votre atmosphère de substances radioactive". En effet, des études annexes, effectuées après que la Prusse eût des expériences plus pratiques du combat spatial, démontrèrent que la faible vélocité des ogives les auraient rendu aisément facile à éliminer par un assaillant équipé d'un Système Automatique de Protection (S.A.P, dans le jargon) sommaire. Vingt ans après leurs mises en services, alors que la Prusse s'était dotée de chantiers orbitaux, suite à une plainte des Armateurs Coloniaux qui craignaient de voir les antiquités exploser au voisinage des nouveaux bâtiments militaires, les Feuer III et IV furent démantelés, et les ogives réutilisées pour l'armement du Sadowa.



    Le SADOWA

    Le Sadowa est le premier bâtiment militaire excédant vingt mètres de long, et capable de se propulser, voyager et opérer des manœuvres évasives complexes en situations d'affrontement réels. Le Sadowa, bien que détruit depuis sept ou huit décennies, représente toujours un emblème de la flotte prussienne : il s'agit en effet également du premier projet militaire prusso-russe et donc le premier bâtiments militaire à recourir à des technologies extérieur.

    Militairement, le Sadowa n'a présenté à l'époque qu'un défi technique et un moyen de former les nouveaux ouvriers spatiaux de la Prusse sur un projet pas même imaginable quinze ans auparavant. Le vaisseau n'était équipé que d'armes conventionnelles de faible puissance de feu (attention, les armes nucléaires étaient déjà à l'époque classées dans les domaines conventionnels de l'armement), et d'un canon ventral de la longueur du Sadowa capable de tirer des torpilles à tête nucléaires. Les S.A.P avaient été réduits au minimum, et lui firent cruellement défaut lors d'affrontements avec des essaims de nefs petits et extrêmement mobiles. Cependant, le Sadowa resta une image forte pour les peuples germaniques, allègrement véhiculé par la propagande : il s'agissait du premier vaisseau emportant un équipage de plus de deux cents individus.

    Politiquement, le Sadowa marque aussi un tournant. En acceptant des technologies extérieurs, le Second Reich fit un bond de plusieurs siècles en avant, en ayant accès aux moyens de transports les plus évolués et les recherches en armement les plus abouties, mais se calqua sur le modèle de la quasi-totalité des autres nations pré-existantes. Cela alla des dimensions normatives des sas d’amarrages aux proportions des bâtiments militaires, puis à leur allures, puis à leur équipement calqués sur le modèle de la Russie, lui même calqué sur d'autres.
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Dim Juin 17, 2012 12:43 am

  • DE LA DISPARITION DE L'EMPIRE GERMANIQUE, PARTIE I



    La plupart des régimes forts sont non seulement centralisés, mais ont comme clef de voute une personnalité toute aussi forte et charismatique : le pouvoir est façonné pour s’adapter, tel un gant, à une unique main. Et si cela renforce admirablement la puissance de cet Etat, cela le condamne d’autant à se reposer sur une pièce maîtresse terriblement mortelle : l’Homme.

    Mais ces considérations disparurent lorsque la Science, débridée, offrit l’immortalité... Ou presque. En établissant le caryotype d’un individu à partir d’une cellule somatique, il est depuis longtemps possible de connaître son génotype. Cet outil banalisé en médecine préventive n’en reste pas moins extrêmement puissant : il s’agit, littéralement, de la "photographie", à l’instant t, du génome complet d’un individu. En instaurant cette pratique à chaque naissance, il était possible d’avoir le "cliché", immortel, d’un individu avant que d’inéluctables mutations n’altèrent son code.
    En clonant des cellules souches embryonnaires, en empêchant la réduction des télomères (facteur de dégénérescence cellulaire) par réactivation des télomérases, en maîtrisant l’oxydation progressive des cellules et en surveillant l’évolution de l’ADN par comparaison au caryotype originel, il est possible de repousser loin, très loin la mort. Mais jamais suffisamment loin.

    Naturellement, en accédant au titre de Reichskanzler, Joseph Krupp avait bénéficié de ce traitement, lui offrant près de trois siècles de vie supplémentaire, alors même que sous sa poigne d’acier des milliers de mineurs mourraient indifféremment à la tâche. La Prusse souveraine, nation à la diplomatie explosive, prospéra sous sa main ferme : la politique coloniale était implacable, la population docile, et les relations internationales... corsées.

    Mais l’immortalité avait un terrible fardeau : le cancer. La plus tenace des maladies avait traversé les âges, mettant en échec les politiques de prévention et d’action précoce. Chaque jour, et chez quiconque, des dizaines de cellules deviennent cancéreuses : exposition aux mutagènes, vieillissement cellulaire, division excessive... Les causes sont innombrables. Et chaque jour, l’organisme développe des contre-mesures pour détruire ces cellules "presque normales", mais suffisamment différentes pour nous nuire. Mais chaque jour, de plus en plus de cellules viennent à muter, augmentant lentement le risque qu’une cellule, et rien qu’une seule, parvienne à échapper au système immunitaire. Une cellule indétectable parmi les milliards d’autres.

    Le Reichskanzler était très surveillé, car tôt ou tard se présenterai une tumeur aux scanners, malgré toutes les précautions et réparation possible de l’ADN. Et lorsque le mélanome fut repéré, personne ne s’étonna. Les procédures n’avaient pas pour but de guérir, mais de repousser et contenir, dans une guerre de tranchée éternelle. À chaque intervention, des dizaines de milliers de cellules malignes périssaient. Mais à chaque intervention, une poignée, affaiblie, s’en réchappait. Les cellules se divisaient, croissaient et de nouvelles tumeurs se formaient. Le Cancer est aussi patient que tenace.




    Après 86 ans de lutte, Joseph Krupp dû abandonner la vie politique, atteint d’un cancer métastasé en phase terminale. Alors que le Conseil des Ministres, réuni en une session d’urgence, attendait ses dernières directives, il tint ce discours :


    - Messieurs, ces dernières années, j’ai vécu au plus près de ce mal qui me ronge. Et à travers les affres de la douleur, à sentir ce corps se cannibaliser, j’ai senti que c’était bien plus qu’une maladie. Le cancer est à l'image de notre société.

    Les Ministres se regardèrent, gênés. Une tumeur avait été repéré la veille dans l’hémisphère droit de son cerveau.

    - Savez-vous vraiment ce qu’est un cancer ? Prenez une cellule intestinale : son espérance de vie n’est que de 48H. Et son existence se résume à patauger dans la plus terrible des usines chimiques, à traiter sans répit des flots macérés de nourriture bileuse. Il n’y a pas de boulot plus "merdique". Son travail est vital pour l’organisme, mais dans sa courte et pitoyable destinée, cette cellule n’en a aucun retour. N’y voyez vous pas une amusante allégorie de nos chaînes minières sur le grand-duché de Hesse ?

    Krupp respira difficilement et repris.

    - Et par hasard, un jour, cette pauvre cellule, fille de milliers d’autres mortes avant elle, se voit la possibilité de tout changer. Quitter cette vie. Être éternelle. Croître. Découvrir autre chose. Pourquoi voudrait-elle en rester à sa misérable, mais nécessaire, existence ? Elle n’hésite pas et s’en va. Voilà comment nait le cancer. Une mutinerie opportune. Sauf qu’en privilégiant son propre bien être, cette cellule va compromettre tout l’organisme. Et regardez où j’en suis aujourd’hui, à cause d’une misérable cellule quittant sa misérable vie.

    Ses yeux, aussi clairs et durs qu’avant, fixèrent les Ministres, un à un.

    - Ne laissez pas la plèbe se soulever. Ne laissez pas le cancer s’installer ou vous perdrez l’Empire, aussi lentement que sûrement. Matez la rébellion, étouffez là aussi implacablement que je le fis pendant ces trois derniers siècles. C’est à cette seule condition que vous assurerez la pérennité de la Prusse.




    Joseph Krupp, Reichskanzler, l’homme qui lança le Second Reich par delà les étoiles, mourut à l’âge fort avancé de 348 ans, quelques semaines après cette intervention. Pendant la diffusion de ses funérailles sur les colonies de la bordure extérieur, une manifestation enflamma la capitale du grand-duché de Hesse.
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Dim Juin 17, 2012 5:37 pm

  • DE LA DISPARITION DE L'EMPIRE GERMANIQUE, PARTIE II



    Une guerre civile éclata rapidement sur plusieurs des colonies de la Bordure Extérieur. Sur ces territoires arides, laids et fortement industrialisés, la vie y était aussi pénible que courte. Des mineurs, assoiffés par l’appât du gain, débarquaient par dizaine de milliers chaque mois, arrivant dans d'immenses cargos de corporations bavaroises. Ces hères, plus pauvre qu'à leur arrivée, luttaient au quotidien pour survivre, sans espoir de départ. La mort du Reichskanzler marqua la fin d'une ère de répression, et le début d'une rébellion.

    Le pouvoir, divisé et en proie à des luttes intestines, ne sut répliquer correctement. Encouragé par cette absence de réponse, de nouvelles émeutes explosèrent, sur d'autres colonies. Les terres germaniques plus développées, ayant accès à la culture et à une politique, remirent également (mais plus passivement) en cause l'hégémonie prussienne : après trois siècle de domination implacable, certains proposèrent de tourner la page.

    Cinquante ans après, plus aucune colonie ne répondait aux invectives de Königsberg. Tout en entretenant entres elles des relations aussi cordiales que privilégiées, les anciennes colonies germaniques se diversifièrent, et devinrent autonomes. Le démantèlement du second empire germanique semblait aussi complet qu'admis par les anciens colons, et seul la noblesse de Königsberg, notamment royale, entretenait le fantasme d'une reconquête. Ces ambitions impérialistes étaient rendues impossible par l'absence de moyens : le Tsarat de la Nouvelle Russie étant tombée depuis de nombreuses années, il n'y avait rien à attendre de l'Entente de Westphalie.
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