Le dossier ouvert sur le bureau de Scrat portait le blason des services de renseignements de l’Empire Tangeran. Il y était mentionné le nom de beaucoup de personnes impliquées dans un réseau de cellules d’opposition au régime Scratien. La plupart d’entre elles n’étaient pas très développées, mais un petit nombre était extrêmement fanatisées et potentiellement dangereuse, comme le prouvaient les évènements survenus récemment. Scrat devait agir au plus vite avant que cette contestation ne se répande sur toutes les colonies. Même si il détestait ce genre d’actions, un exemple était nécessaire pour rétablir l’ordre. Il demanda donc une audience privée avec le commandant des forces spéciales et le général des armées Tangeranes. Il fut décidé que la cellule qualifiée maintenant de terroriste devait être « démantelée ». Une opération fut rapidement mise sur pied.
Quelques jours plus tard, dans un quartier résidentiel réputé paisible du secteur A53 de Tangera IV.
« Righi ! Où il est ce vieux con ? »
Une femme obèse en tablier marchait dans les couloirs d’un immeuble, un rouleau à pâtisserie dans la main. Elle était rouge de colère, et monter les escaliers quatre à quatre n’arrangeait pas sa situation. Une nappe de sueur se répandait dans son dos lorsqu’elle s’arrêta sur le palier d’un appartement, reprenant son souffle difficilement.
« Righi ! Je sais qu’t’es là ! »
Aucune réponse ne lui parvint de l’intérieur de l’appartement clos. Elle se retourna alors, prête à descendre à nouveau les escaliers, et se retrouva face à cinq individus cagoulé, armés jusqu’aux dents, portant une armure légère noire, sur lesquelles était accrochées bon nombres d’armes blanches et de grenades incapacitantes différentes. La grosse femme n’eut pas le temps de crier que déjà l’un des hommes lui faisait une clef de bras, chose peu commode vu son gabarit, et lui mettait une main sur la bouche. Elle eu tout de même le temps de frapper l’un des soldats avec son rouleau à tapisserie sur le crâne avant de recevoir une dose de sédatif et de s’écrouler à terre, tant bien que mal retenue par trois hommes, pour éviter de faire trop de bruit. L’un d’eux saisit son communicateur.
« Nous sommes sur la cible. Attendons feu vert.
-Top dans vingt secondes. Attention aux tirs croisés, cet appartement est circulaire.
-On connait les plans, merci.
-Attention, dix secondes. »
Les sécurités furent retirées, les lunettes adaptatives placées sur les yeux, et un bip retenti dans le communicateur du leader. La porte de l’appartement vola en éclat grâce à la puissance du bélier magnétique, et trois grenades flash furent envoyées en trois endroits stratégiques avec une précision chirurgicale. Des cris retentirent dans la pièce, alors que le commando y pénétrait. Trois hommes furent tués immédiatement, alors qu’ils étaient à terre, se frottant les yeux et criant de douleur. Un quatrième réussit à saisir une arme automatique et tira au hasard, blessant un de ses amis. Il reçu une balle en pleine tête, repeignant le mur derrière lui. Une femme courue vers un soldat, armée d’un couteau. Celui-ci évita le coup habilement et la mit à terre d’un mouvement de jambe. Une balle dans le bulbe rachidien plus tard, elle ne criait plus. Le commando se mit à couvert. Il restait six hommes, et ceux-ci commençaient à s’organiser. Les balles pleuvaient vers eux, et une tentative de charge serait du suicide. Après une brève discussion, un trou fut percé dans le mur entre eux et les terroristes. Un des soldats pointa un marqueur laser dans leur direction, et marqua trois emplacements. Un instant après qu’il ait validé son action, un vrombissement emplit la pièce, et une ombre masqua la lumière provenant de la fenêtre. On entendit les cris des hommes dans la pièce à coté, puis un déluge de feu s’abatis dans la pièce, déchiquetant tout ce qui s’y trouvait.
Quand le calme fut revenu, le commando se rua dans la pièce, pour confirmer le décès des dernières cibles. Le constat fut rapidement fait. La pièce était criblée d’impact de balles dont la taille variait entre une balle de ping pong et un ballon de basket. Il ne restait rien d’identifiable, que ce soit des hommes ou du mobilier. Tout n’était que tas de chair fumant et échardes, comme si la pièce était passée dans un broyeur industriel. Le mur extérieur lui-même avait quasiment disparu.
« Le ménage est terminé. On redescend.
-Faites gaffe, l’indic à dit qu’il pouvait y avoir d’autres appartements occupés par une milice de ce type.
-Pas de souci, on va être vigilant. »
A peine la conversation était-elle terminée qu’un balle se logea dans le genou d’un des soldats, lui faisant exploser la rotule.
« Merde ! A couvert ! »
Un homme de forte stature s’était posté dans le couloir, et arrosait l’appartement avec une arme de type minigun.
« Putain, où est-ce qu’ils arrivent à trouver ça ? Même nous on a pas ce genre de truc ! »
Un des soldats fit signe à ses collègues qu’il allait contourner le danger par l’appartement voisin. Il se dirigea vers le trou béant que l’aérogire avait foré dans le mur, et se glissa dans l’appartement d’à coté. Les deux personnes âgées y habitant s’étaient réfugiées sous la table, les mains sur la tête. Le soldat pensa qu’il devrait envoyer une aide médicale pour la vieille dame qui semblait au bord de la crise cardiaque. Il se dirigea vers la porte d’entrée après avoir fait signe aux deux personnes de ne faire aucun bruit et qu’il ne leur voulait aucun mal, et l’ouvrit doucement. L’homme à la sulfateuse lourde continuait à mitrailler l’intérieur de l’appartement, sans se soucier de ce qui pouvait arriver derrière lui. Silencieusement, il se glissa derrière lui, monta quelques marche de l’escalier pour avoir un angle optimal sur sa nuque, et y logea deux balles de son arme légère. Le mitrailleur fou s’écroula bruyamment et roula dans l’escalier alors que le canon de son minigun chauffait au rouge fumait encore.
« Terminé. »
Les soldats sortirent de l’appartement, toujours sur leur garde, mais ne rencontrèrent plus aucune résistance. Ils rejoignirent le convoi et repartirent vers leur caserne alors qu’une équipe de nettoyage plus conventionnelle se chargeait de faire disparaitre les traces du passage du commando, où du moins ce qui pouvait permettre d’en identifier un des membres.
Une vingtaine d’opérations du même type furent menées à travers toutes les colonies de l’empire, et le réseau fut entièrement démantelé. Après l’interrogatoire non filmé des quelques survivants, le chef du réseau fut appréhendé, et lui-même questionné. Il avoua être à l’origine de la tentative d’assassinat du fils de Scrat, et fut transféré à la prison de haute sécurité d’Infernum. Un incident se produisit sur place quelques jours après, et il fut accidentellement tué par un garde.
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