Cadavre à bord

Présentation de personnages, d'alliances, dialogues et intrigues se passent ici.
Ven Juin 03, 2011 1:24 am

  • [HRP : Lancement d’un RP collectif. Pour les « nouveaux », ce RP fait suites au topic « biohasard » et plus précisément à ce post . Ce RP n’a aucun lien avec des évènements IG. A vos claviers ! ]

    « Cela fait maintenant plusieurs dizaines d’années TSU que je suis sorti du merdier d’Icare. Souvenez-vous, cette colonie minière de l’Empire Tangeran, sur laquelle des millions de personnes sont mortes. Non pas une guerre, ni un bombardement orbital. Quelque chose de plus… dégueulasse. Oui, c’est le mot. J’avais jamais vu autant de sang de toute ma vie. Même à l’holo-TV. Et pourtant ils en passent des films bourrins. Enfin bref, je suis pas là pour vous faire une critique du programme télévisuel Tangeran. Vous me connaissez, vous m’avez déjà vu avant. C’est moi, le jeune « pacifiste » qui s’était retrouvé coincé dans un immeuble avec d’autres personnes. Je pourrais vous raconter l’horreur que j’ai vécu là bas, mais votre imagination ne vous permettrais pas de vous représenter ce que j’ai vu. Ça fait déjà un bout de temps, j’ai presque réussi à oublier, ou du moins à repousser ces visions. J’ai passé plusieurs jours en hôpital psy pour me remettre d’aplomb. Je vais pouvoir rentrer chez moi, et me remettre à jouer à ma béta-box comme si de rien était. »

    Voila ce qui aurait du être mon histoire. Mais non, il a fallut que le passé me rattrape. Pourquoi dans ce transport ? Pourquoi une telle poisse ? J’ai jamais demandé quoi que ce soit, et ça tombe sur moi.

    Je m'appelle Gabriel. J’ai été recruté par une société de transport privée qui opère comme intermédiaire pour des entreprises privées. Tout se passait bien, jusqu’à ce qu’un des agents de la société se foute à gerber partout. On a cru qu’il y avait un truc dans la bouffe, et on a brulé tout ce qui était dans le même carton, mais malgré les soins, l’état de cet agent ne s’est pas amélioré, au contraire. J’ai compris qu’il y avait un truc qui merdait quand on a retrouvé un infirmier avec le visage à moitié bouffé, qui se trainait à l’entrée de la chambre du patient en gémissant. J’ai de suite compris ce que c’était. Le mal du tritium n’avait pas disparu complètement. Il fallait retrouver le cadavre ambulant et l’éliminer avant qu’il ne fasse d’autres victimes. Et ensuite, il faudrait déterminer ce que contenait la cargaison, et si il était possible que ce truc soit sorti d’un container. Bien entendu, il n’est pas envisageable de contacter l’extérieur pour nous porter secours, nos clients ne seraient pas vraiment d’accord. On est coincés sur ce vaisseau qui va, si je me fie à mon intuition du moment, rapidement se transformer en boucherie…
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Ven Juin 03, 2011 3:05 am

  • Ahhhh, les rapports quotidiens, un plaisir toujours renouvelé...

    On pouvait ainsi résumer la lassitude exprimée par les têtes pensantes d'une quelconque organisation lorsqu'il s'agissait de se mettre au courant de ce que l'ensemble des subordonnées avait pu faire. Et étrangement, plus la-dite organisation était importante, moins les informations qui remontaient se montraient intéressantes, et ce malgré les dizaines de couches de synthèses appliqués. Au grand dam d'Adam Deras, la Présidence du Nouveau Commonwealth en Varden ne faisait pas exception.

    Ce n'était pas faute d'être équipé avec des interfaces neurales très poussés lui permettant de traiter les informations extrêmement vite et plus précisément, ni même d'avoir le Conseil de l’Intérieur qui lui épargnait l'ensemble des données brutes inhérentes à la gestion des mondes du NCV. Non, rien que les rapports de tous les services opérant hors-colonies constituaient une masse de données titanesque, masse dont il fallait s'occuper régulièrement. Néanmoins, aujourd'hui contrairement aux autres jours, il aurait l'occasion de retrouver un intérêt particulier dans la visualisation de ces rapports.

    Pas pour son plus grand bien en revanche.



    ________________________________________



    Spatioport de Kerensk, zone du commerce extérieur, bureau des douanes, quelques heures auparavant

    Denis Krüger entra d'un pas posé dans la salle de commandement des vols, sa tasse de café local rituelle en main, afin de relever son collègue à moitié endormi après une nuit très peu active, au vu du planning des arrivées. Après un bref échange de quelques mots de bienvenue, il posa ses yeux sur le navire stationnée actuellement sur la zone de déchargement à travers la baie vitrée de la salle de contrôle et les caméras extérieures, puis posa une question :

    -Pourquoi ce vaisseau est encore là ? De ce que j'en vois, le déchargement est fini et ils n'ont pas de marchandises à embarquer. Tu as oublié de les payer ou quoi ?
    -D'après le capitaine, ils ont une avarie sur une des portes de leur soute, un joint descellé de ce que j'ai compris, répondit l'autre en se frottant le visage. Ils n'ont pas voulu l'aide des mécanos du spatio. A mon avis, le mec n'a pas envie que les frais de retard soient décomptés de sa fiche de paye. Il doit espérer que je ne ferai pas de rapport.
    -La prochaine arrivée sur ce dock est dans 95 minutes environ, c'est le temps que je leur laisse pour réparer. Toi, tu devrais aller te reposer, je vais me charger de cette arrivée. D'autre trucs à signaler ?
    -Non, rien. Ah si, couvre-toi si tu vas parler à ces gars, il y a une grippe qui traîne parmi eux. Le scan médical ne m'a rien trouvé, mais ce n'est pas une raison pour s'exposer.

    Une fois les formalités effectués, ils purent enfin échanger leurs postes. Une fois laissé seul, Denis s'installa sur le seul fauteuil présent dans la petite salle surplombant le dock CE-19, lui offrant une magnifique vue en plongée du transporteur immobilisé en premier plan, et au loin derrière les autres docks, des gigantesques tours d'approvisionnement de la flotte locale. Tandis qu'il posait ses quelques affaires nécessaires pour tenir les douze prochaines heures seul dans ce petit local, il donna quelques ordres à l'ordinateur du dock afin d'avoir un œil sur l'activité prévue pour la journée. Trois livraisons de matériaux brutes et un chargement de produits manufacturés pour son dock, dont le premier était attendu dans l'heure suivante. Il sortit la fiche du transporteur immobilisé, cherchant le lieu où était affrété le navire. Lorsqu'il vit le monde d'origine du transporteur, il comprit pourquoi le capitaine se permettait de prendre autant de retard.

    Empire Tangeran ? Même si je remplis un rapport, ce n'est pas dit que les frais soient exigés à l'affréteur, vu qu'ils sont de bons payeurs. Autant éviter de faire des vagues, ce sera plus simple, surtout s'ils réparent à temps.

    Plus serein, Denis s'accorda un peu de relâchement après ses inspections matinales de l'activité des mécas de service du dock, ne se doutant pas qu'il permettait ainsi le déclenchement d'une crise sanitaire que cette planète paisible n'avait pas l'habitude de gérer. Et sa mort, accessoirement.



    [HRP]Je rassure tout de suite, je ne compte pas et ne veux pas rejouer la destruction d'Icare en grande pompe. C'est juste histoire de me lancer dans le RP, et de donner matière à travailler, à moi ou à d'autres :wink:
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Ven Juin 03, 2011 3:30 am

  • Une ombre se déplaçait dans les coursives du vaisseau, maintenant immobilisé. Sans but précis, elle se cachait à l'approche des groupes d'individus qui s'approchait d'elle. L'instinct de survit et la soif de sang, c'est tout ce qui animait cette enveloppe de chair. Elle se mouvait rapidement et silencieusement, tel un prédateur furtif, attendant le moment propice. Elle observait les individus, se sachant à la fois proie et chasseresse. Ils avaient l'avantage du nombre, mais cela pouvait rapidement se retourner contre eux. Une simple morsure... Un moment d’intention... Un mouvement de panique... Une brebis égarée... Les possibilités étaient nombreuses pour que la situation s'inverse, et qu'elle prenne l'avantage.

    L'endroit le moins fréquenté du transport, le centre de traitement des déchets, où étaient triés les déchets liquides où solides, et où étaient entreposés les matériaux de récupération. Seules deux personnes y travaillaient. Les deux avaient plus de la cinquantaine, deux homme corpulents qui se contentaient de contrôler leurs moniteurs. Le premier ne vis pas l'ombre s'approcher de lui, à moitié accroupie. Sa dernière vision fut son propre sang éclabousser les écrans devant lui, alors que son ami se tournait, les yeux écarquillés. Il se leva d'un bond, lâchant sa tasse de café. Tétanisé pendant quelques secondes, il ne put rien faire pour son collègue, qui s'était fait littéralement arracher la carotide. L'ouvrier mourant s'étala au pied de l'ombre, qui sorti à la lumière. Une bouche difforme, des yeux blanc vitreux, et une respiration rauque irrégulière. Le deuxième homme se retourna et partit en courant vers la porte de sortie. Mais sa corpulence ne lui permit pas de distancer la créature. Un seul cri bref résonna dans les couloirs vides du centre de tri. Les deux homme n'avaient laissé derrière eux que des traînées de sang. Pas de corps...
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Ven Juin 03, 2011 10:32 pm

  • -Équipe Alpha, vous avez 7minutes pour récupérer le colis, essayez de ne pas tirer sur les civils comme la dernière fois, les braqueurs ne se baladent pas avec des gosses en poussette.
    -Ne vous inquiétez pas chef, Gernauth n'est plus là, ça ira mieux maintenant.
    -Je l'espère pour vous lieutenant, allez-y maintenant !

    L'équipe Alpha parti récupérer la cargaison au centre de commandement du spatioport tandis que Nathaniel s'adossait au vaisseau, une cigarette à la main. Dirigeant d'une des unités de transports de GSS, Global Security Support, il commençait à être blasé de ses missions routinières de transport blindés qui n'étaient agrémentées que par les erreurs de ses coéquipiers.
    Au moins leur tenues avait une certaines classe : en microfibre, flexible tout en étant résistante -pendant un temps- aux balles standards, un noir profond faisant ressortir d'autant plus le logo de la compagnie, un aigle métallique argenté apposé dans le dos de chaque combinaison. Le tout complété par des lunettes à analyse automatique. En clair, tout se qui passe à porté de regard est analysé et évalué selon un coefficient de dangerosité. Mais cela ne rendait pas ce boulot moins emmerdant.


    8 minutes plus tard

    -Bon ils foutent quoi ces cons ! Équipe Krishna, vous restez ici ! Dahlish, Aron, Nykh, vous venez avec moi, on va les chercher.

    Armes à la ceinture, ils s'élancèrent dans les coursives du spatioport. Les membres de l'équipe Alpha avaient de nombreux défauts mais pas celui de négliger les délais, surtout sur une mission mobilisant 4 équipes de sécurité.
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    [22:07:05] Kahnrea/Luxor: le patchnote "Fanatique d'Arnor"
    [22:07:15] Kahnrea/Luxor: "Faîtes tous comme lui, allez taper sur les pm"

    Fanatiques dArnor : Moi je cherche à communiquer avec le Voile Gris et ensuite à l'ouvrir.
    Veovis : Tu veux aller dans le voile gris ? meurt.
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Sam Juin 04, 2011 1:59 am

  • Puisque je te dit que ce n'est rien. Le doc' m'a parlé d'une simple quarantaine de routine, et de mesures préventives. Retourne à ton poste, Ilia. M'ordonna le quartier-maître Biel de son ton sempiternellement calme, coupant court à notre petite « discution » à la sortie du mess.
    Biel ne m'avait guère révélé grand chose sur l'état de Johan, et l'origine de ces foutus crises violentes de vomissement qui causèrent son isolement à l'infirmerie. Au mess, le cuistot nous avait révélé, à moi et à quelques collègues, qu'ils pensaient « là-haut » que ça venait des rations distribués au quart précédent, et qu'on lui avait demandé de se débarasser de la palette entière. Bref, les rumeurs enflaient, et ce brave Biel ne semblait en fait guère plus au courant que nous. Allergie isolée? Contamination du lot? La seule chose qu'on savait, c'est que la moitié du Second Quart avaient partagé les rations incriminée, et comme tout marin, je ne me voyais pas assurer un voyage long-courrier avec la moitié de l'autre équipe de quart atteinte de gastro', et c'est donc dans la joie et la bonne humeur que je me précipitas dans l'une des coursives pour rejoindre mon office, en la salle des machines tribords.


    ***


    Comme d'habitude, quelque chose n'allait pas: un disjoncteur qui saute, une conduite de distribution qui chauffe, une armoire électrique en pleine crise existentielle. Si tout marchait comme dans le meilleur des monde, ma fonction de mécanicien embarqué elle-même n'aurait aucun but, et j'en serais encore chômeur, à battre le pavé en Novaja Rossiïa. Le chef-mécano' partageant indubitablement mon avis sur la question, c'est bien évidemment le bleu, donc moi, qui avait le plaisir, et l'ordre, de me tortiller dans les trappes de maintenance aux quatre recoins de notre veau stellaire à rafistoler les quelques sauts d'humeur de notre vénérable navire. Au moins, à défaut de me faire les dents sur les magnifiques propulseurs tangerans, je découvrais le cargo, et son équipage.

    Pendant que les gars de la maintenance géraient un petit incident de pressurisation des portes, j'avais pour tâche d'aller vérifier un dérèglement mineur de l'injection de refroidissant sur l'un des générateurs annexes. Au niveau des conséquences, rien de plus grave qu'une légère surconsommation de fluides, mais vu que réparer nécessitait de débrancher l'un des refroidisseur, autant le faire à terre, à générateur hors-tension. Passant près du Traitement des Déchets, je fut salué par l'un des contrôleurs. Des gars sympa qui m'avaient accueilli dès le premier jour, deux « anciens », qui servaient déjà sur ce rafiot depuis une bonne décennie quand ma mère s'agitait en salle d'accouchement. Pour eux aussi j'étais le bleu, le p'tit ruskoff de l'équipe, qui causait à peine la langue standard vardenienne; un peu chiant à la longue, mais bon, c'était toujours mieux que les blagues douteuses des cuistots sur les moeurs de ma soeur.


    ... Et sinon, toujours rien à propos de cette histoire de bouffe intoxiquée? Demandais-je au hasard de la conversation.
    Bwaah, encore du vent. Juste une lopette pas foutu de digérer un concentré mal pasteurisé, mais bon, comme l'a ordonné le doc', on a cramé la palette, s'ront contents sur la passerelle.
    C'est con, c'était la dernière caisse de crackers. En tout cas Ilia, va falloir te préparer à une traversée chargée. Compléta son collègue, d'un ton amusé. J'ai pas trop c'qui se passe sur le pont principal, mais ça gigote sec. On ne nous dit pas tout!
    Pourquoi? Y'a un problème avec Jo'?
    'Sais pas. Au pire, qu'ils étendent leur quarantaine,c'est pas comme si on risquait quelques choses nous, à fond de cale! Conclut le contrôleur d'un rire gras, tandis que je rejoignais la coursive annexe, en direction de la chambre de ce foutu générateur annexe, une centaine de mètres plus loin.

    Une fois le sas de la petite salle refermé, mesure de sûreté oblige, réparer l'injection de refroidissant ne m'avait pris qu'une poignée de minute, le temps de dévisser un panneau, et de changer un foutu piston récalcitrant. La machine étant coupée, ce fut pour ainsi dire du gâteau. Quelques tests de routine, et je pu sereinement refixer le panneau, et quitter cette foutu petite salle, et ces foutus coursives. J'étais pas claustro, enfin, pas trop, mais les coursives de fond de cales, sombres, silencieuses et vides de monde n'était guère accueillante, et même plutôt oppressante. Aussi je me pressais de vérifier que je n'oubliais rien dans la chambre, je prévins par radio mon supérieur de la réparation, puis, sacoche en bandouillère, reparti en direction du secteur de tri, histoire de rejoindre les contrôleurs pour un café avant de retourner dans ma machinerie.

    Je ressenti rapidement comme un malaise en m'approchant de la porte. Pas un bruit, pas un mot, pas un rire, chose inhabituelle compte tenu du comportements des deux vieux loups de l'espace. Et ce mal-être n'alla pas en se calmant quand je vit les éclats sanguins mouchetés sur le pas de la porte, puis le véritable bain de sang sur les consoles, de l'autre côté de la pièce.


    Пиздец... Parvins-je bêtement à articuler, face aux giclées de sang qui ornaient la salle.

    Je restas là, planté, tétanisé sans savoir quoi faire. Jusqu'à que je crus entendre comme un bruit, indescriptible, et que, sans même en avoir conscience, je pris mes jambes à mon cou.

    C'est un peu plus tard, haletant dans un coin des quartiers de l'équipage, entouré de trois dockers interloqué qui venait de me trouver recroquevillé contre le mur, que, me remettant un tant soit peu de l'état de choc, je parvins enfin à réaliser que les corps n'étaient pas sur place. Mon premier réflexe fut de me relever, et de tenter de sceller la porte d'accès aux fonds de cale.

    Outré par cette violation du règlement de bord, les dockers s'interposèrent, et menacèrent d'appeler le quartier-maître. Sans trop comprendre pourquoi, je me contenta d'écouter mon courage qui me conseillait de fuir vivement, laissant la coursive déverrouillé. Si j'avais su...


    HRP: ouais! Du sang, des zombis, et des crêpes au fromages! Allez, je commence par un grand classique: le groupe de 1!
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Sam Juin 04, 2011 2:13 am

  • Quand j’ai vu la tête de ce jeune mécano, blanc comme un linge et pas foutu d’aligner deux mots sans un sanglot ou un hoquet, j’ai vraiment flippé. Je me suis vu à travers lui, face aux horreurs indicibles qu’on a tout les deux vu. Je me suis résolu à aller voir le capitaine en personne, pour lui signaler le « problème ». En parler aux gars aurait semé la panique rapidement. J’ai jamais été très doué pour prendre les gens avec des pincettes. C’était le job du capitaine. Je me dirigeais donc vers la salle de commande, pour effectuer mon rapport. Les couloirs étaient vides. La mort de l’infirmier avait déjà fait le tour du transport. Il ne manquait plus que l’équipage apprenne qu’un des deux corps avait disparu, et on aurait eu droit à une émeute dans les coursives.

    Lorsque j’arrivai devant la porte de la salle de commande, un agent de sécurité me barra la route. Il me fit comprendre d’un ton abrupt que la salle de commande n’était plus ouverte à l’équipage. Malgré mes protestations, je ne put accéder à cette salle, et m’entretenir avec le capitaine. Je retournai voir mes collègue, et appris que trois d’entre eux étaient partis voir ce qui devenait de plus en plus un mythe pour l’équipage, qui refusait de croire qu’il y avait un assassin parmi eux.

    Je frissonnais intérieurement. Un grand malaise s’installa dans mon esprit. Je savais que j’aurais du les prévenir, les empêcher de descendre…
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Sam Juin 04, 2011 2:42 am

  • Une deuxième ombre accompagnait maintenant la première. Moins agile, moins furtive, mais ayant tout de même adopté la posture d’un prédateur. Des tuyaux, conduits de métal sombre et étroits. Parfait pour se déplacer sans éveiller de soupçon. Autant de bruit qu’un rat dans les coursives. Il n’y a pas encore eu d’appel de détresse entendu, il n’y a pas encore de méfiance installées dans ce groupe de proies. Une pièce sombre, pas de bruit. Il y a quelque chose. Peut-être une victime assoupie, ou un garde inattentif.

    Une ombre se glissa dans l’un des compartiments du transport contenant la cargaison d’un des clients. Une deuxième sorti du même conduit d’aération. Silencieuses comme des félins, elles se séparèrent et arpentèrent le grand container de part en part. On pouvait voir qu’elles cherchaient quelque chose. Elles avaient sentie une ou plusieurs présences. La pièce était très grande, environ quatre-vingt mètres de longueur sur quinze de large et de haut. Il y avait de nombreux interstices entre les compartiments de la cargaison, et les deux créatures se mirent à chercher frénétiquement d’où pouvait provenir cette sensation.


    _______________________________



    La lumière est désagréable. Il faut s’en éloigner, elle n’apportera que des ennuis. Les autres sont partis à droite. Lui a prit une autre décision. Son instinct l’a poussé à s’engager dans un conduit moins étroit. Une ouverture, vers les douches. L’humidité ambiante a chargé l’air de vapeur. Pas de problème. La chaleur est agréable, le froid ne se voit pas.

    Les douches communes étaient situées dans les quartiers de l’équipage. Il n’y avait pas de séparation entre les hommes et les femmes. Ce n’était pas un vaisseau de croisière pour riche investisseur. La plupart du temps, l’équipage prenait leur douche ensemble, et c’était le moment de franche rigolade, avec les habituelles piques sur les caractéristiques physiques des uns et des autres. Il fallait être solide et patient pour supporter ce genre de moment. Les douches étaient quasiment tout le temps vides. La seule activité était l’activation automatique des jets d’eau toute les heures pour éviter que l’eau ne stagne dans les canalisations. Les champignons avaient la fâcheuse tendance à préférer les milieux à gravité réduite pour se développer.

    La créature se glissa dans la pièce, silhouette sombre au travers du brouillard de vapeur qui régnait dans la pièce. Une autre silhouette se trouvait dans la pièce.

    Jenny n’avait aucune envie de prendre sa douche en même temps que tous les gros balourds qui ne se privaient pas de la taquiner et de la pousser dans les retranchements de sa timidité pendant le service. Elle n’osait pas imaginer ce qu’elle aurait enduré si elle s’était un jour joint à eux. Elle prenait donc tout le temps sa douche seule, une heure avant les autres, pour avoir de l’eau chaude et la tranquillité qui lui était nécessaire. Ce jour là, elle ne modifia pas ses habitudes. Elle se rendit dans les douches, serviette sous le bras, avec ses produits de beauté indispensables, bien qu’en nombre restreint sur ce transport. Elle se déshabilla et posa ses vêtements dans un vestiaire, et entra dans la salle de douche. Elle se dirigea immédiatement vers le fond, à l’emplacement le moins visible depuis la porte, pour éviter d’être vue nue par un visiteur impromptu. Elle ne vit pas, dans la pénombre, la créature s’approcher, les bruits de ses pas masqués par le crépitement de l’eau sur le carrelage couvrant le sol. Elle se baissa pour attraper la bouteille de savon liquide qu’elle avait posé par terre, mais une pression énorme lui enserra la nuque. Elle fut brutalement rejetée en arrière, et se retrouva sur le dos, face à une forme indistincte dans la vapeur. Terrorisée, elle recula précipitamment, mais la créature se jeta sur elle, sa bouche déformée grande ouverte. Elle ne put émettre aucun son quand les canines du monstre se plantèrent dans la chair de son cou.
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Lun Juin 06, 2011 11:39 pm

  • Nom : Axel Tarn
    Race : Humain
    Planète d'origine : Galamus
    Sexe : Masculin
    Né le : 25.09.71 TSU
    Age : 35 ans
    Taille : 1 m 82
    Poids : 81 kg
    Yeux : Jaune
    Cheveux : Brun clair
    Emploi : Chauffeur pour particulier de classe A - B - D et F
    Port d'arme : Interdit sauf en condition de travail


    Axel Tarn... quel nom à chier. On dirait un de ces noms pourris dans un vieux holo-film de série B des années 50. Le gars qui a fait m'a fiche doit être un sacré déprimé. "Chauffeur pour particulier" puis quoi encore ? J'ai autre chose à foutre que trimballer des guignols dans leur voiture flashy. Tss une fois cette mise à l'épreuve finis, je me tire jusqu'à Kremal où je me fais une p'tite fabrique de poudre, tranquille, peinard, j'emmerderais personne. J'me trouverais surement une belle Dauze pour assurer mes moments privilégiés. Et puis basta. Dégage la vieille.



    Axel rangea sa nouvelle carte d'identité dans sa veste. Il se leva, et ouvrit le porte bagage supérieur où était rangé sa valise. C'est une valise sans marque. L’extérieur était fait d'acier trempé caché sous une couche moyenne de plastique granite, celui qui donnait au matériaux une texture granuleuse.

    Comme je les aime.

    "Axel Tarn" est un homme au teint foncé, cheveux brun clair, de longueur moyenne, lui faisait une frange qu'il rangeait sur le côté. Le reste des cheveux est tenu en arrière par du gel réfléchissant, celui qui donne l'impression que vos cheveux sont sous une fine couche de cristal, et il risque à l'eau, à la sueur et surtout à l'eau hygiénique que faisait pleuvoir certain gouvernements depuis peu pour nettoyer leur ville. Ses épaules assez large, son coup de taureau, ses mâchoires ciselé, sa barbe rasé de près et ses lunettes de soleil qui cachait ses yeux jaunes lui donnait cet air de "Badboys" qui lui a tant rendu service.


    Au moment où Axel allait ouvrit sa valise, il s’arrêta net... et regarda de biais son voisin.

    Il veut vérifier le contenu de ma valise c'lui-là ?

    Le voisin, un peu trop curieux, redressa vivement la tête pour regarder droit devant avec un air gêné. Axel ouvrit sa valise et fouilla un petit moment pour trouver l'enveloppe. Une fois en main, il vida le contenu dans la valise.
    Passeport, carte de crédit inutile puisque j'ai rien en banque naturellement, adresse de la timbrée, adresse du vieux, adresse de mon employeur et ...
    Un petit papier plié avait échappé à ses premières fouilles.
    "N'oubliez pas que l'on vous surveille. Vous avez une sécurité très étroite qi gardera toujours un œil sur vous. A la moindre erreur, c'est finis pour vous."

    Toujours aussi givré la vieille. Tien, elle est tellement coincée et vieux jeu que je suis sur que c'est elle qui m'a fait cette putain de carte d'identité. Tss sécurité, mon cul ouais, si elle était si étroite, je n'aurait jamais put m'offrir ce petit bijou. J'avais bien fait planquer un peu d'rond dans cette brique creuse. Pas mécontent de moi sur c'coup là.


    Une des hôtesses passa avec son chariot couvert de boisson et de biscuit pour faire patienté les passagers. Elle s'arrêta deux rangées de sièges après celui d'Alex qui se trouvait côté couloir. Ce qui lui permit d'avoir une jolie vu sur la bas du dos de l'hôtesse.

    Mazette, elle en a là où il en faut celle-là. J'avais pas remarqué que l'uniforme des
    hôtesse était aussi moulant dans cette compagnie. Dites donc mes cochons, y a pas de faux pli sur cette mini jupe vous obligez vos hôtesse à se promener dans tout le bâtiment sans rien en dessous ?


    Ayant finis de présenter son plateau, un client lui demanda un sachet de biscuit. Puisqu'il était coté fenêtre l’hôtesse du se tourner de trois quart et se penché en avant, laissant au client côté couloir tout le loisir d'admirer le décolleté.

    Faut avouer qu'il y a de quoi admirer. C'est à se demander si certain dirigeant ne s'envoie pas en l'air avec quelqu'unes de leurs employées. Tien en parlant de s'envoyer en l'air, on attend quoi nous ? Ils ont déjà quarante cinq minutes de retard. Ils foutent quoi encore ?

    Une autre hôtesse apparu soudainement en passant le rideau qui cache l'entre-section du vaisseau aux passagers. Elle regarda d'un air pressé l'hôtesse qui venait d'en finir avec son client. Au grand regret du passager côté couloir bien sûr. Une fois proche l'une de l'autre, la second hôtesse fit des messes basses à sa collègue. Alors que la "discrète" conversation n'était pas encore terminée, Alex cru voir la première hôtesse écarquiller les yeux de peur. Mais la femme se reprit tellement vite qu'il douta d'avoir bien vu.
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Mar Juin 07, 2011 9:09 pm

  • Je me suis enfin décidé à parler de ce qui le trottait dans la tête quand une autre scène sanglante a été découverte dans les douches du vaisseau. On a directement su qu’il s’agissait de Jenny, quand on a retrouvé sa bague de fiançailles coincée dans une bonde d’évacuation. Il y avait du sang partout, comme si ce qui l’avait tué s’était acharné sur le corps pour le défigurer le plus possible. C’était la victime qui m’avait fait cogiter le plus. Maintenant, le capitaine allait me recevoir, même si il fallait que j’explose les jambes de son garde du corps pour passer.

    Quand j’ai exposé ma version des fait aux officiers présents, aucun n’a sourcillé, ni même regardé son voisin avec un sourire en coin. Ils savaient que j’étais un rescapé d’Icare, et une personne de confiance. De plus, faire ce genre de blague lors d’une telle situation, ce n’était pas vraiment mon style. Le capitaine ordonna que rien n’entre ou ne sorte du vaisseau jusqu’à nouvel ordre. Nous étions amarrés à un spatioport auquel était arrimés un grand nombre de vaisseaux civils, commerciaux ou touristiques, et si cette chose se répandait dedans, c’était la fin pour tout le monde. C’est là que je me suis souvenu de la porte d’une des soutes, qui avait un joint défaillant, mais sur le coup, je n’ai pas fait attention à ce détail. Les soutes donnaient sur l’extérieur, il n’y avait a priori aucun risque qu’un quelconque problème vienne de là.

    Des équipes furent formées, armée avec ce qu’on avait pu trouver à bord, et l’équipage se mit à la recherche des créatures, en scellant les pièces visitées, portes et conduits d’aération. On savait qu’ils se déplaçaient grâce à ce système, ayant retrouvé de nombreuses traces de sang dans certains conduits. Soudain, on reçut un appel radio d’une des équipes, qui demandait à un officier de venir voir une pièce en particulier.

    Je me dirigeais vers la pièce indiquée, et retrouvait deux équipes déjà sur place, ainsi qu’un officier du transporteur. La pièce en question faisait dans les quatre-vingts mètres de longueur, et était remplie de container. Chacun faisait trois mètres de haut environ, pour deux de large et de profondeur. Aucune indication sur les portes des caisses ne mentionnait ce qu’elles contenaient. Seule une référence codée était gravée dessus. La nature de la cargaison n’était que rarement indiquée au transporteur de la compagnie. Mais là, je compris rapidement que ce qui était stocké dans ces containers n’était pas une cargaison d’arme ou de bouffe.

    Deux dizaine de caisses étaient ouvertes, et des flaques de sang se répandaient sur le sol. L’intérieur était composé d’un système de maintien vertical pour la personne qui s’y trouvait, et une multitude d’appareils médicaux et de perfusions en tout genre agrémentait la décoration. Les caisses ouvertes étaient toutes vides. C’était le début de la vrai situation de merde.
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Dim Juin 12, 2011 3:01 pm

  • Denis tourna sa tête une onzième fois sur l'affichage holographique de son terminal, cherchant le temps de retard désormais totalisé par le transport tangeran immobilisé : deux heures sept minutes locales, ce qui faisait beaucoup, même pour une grosse avarie, ce qu'un joint endommagé ne devrait pas être, même dans le pire des cas. Tout armateur compétent sait que des pièces de rechange dans la soute, c'est du temps gagné par l'équipage, et donc de l'argent. Et il y avait fort à parier que cette notion de base était encore plus vraie chez une entreprise d'un empire très commercial.

    Denis soupira, une énième fois.

    C'était bien la peine d'être sympa si c'est pour que l'autre me plante comme ça...

    La première fois qu'il avait contacté le commandant du navire par la radio, quelques minutes avant le début du retard, il avait été gratifié d'une réponse bateau - "vous en faites pas, c'est presque réparé !" - par un capitaine à l'air plus préoccupé que désolé. La seconde fois, la réponse avait mis plus longtemps à venir, et d'une voix plus posée, bien que moyennement convaincante : "On fait les derniers tests d'étanchéité, c'est pour bientôt". Il se résolut finalement à plus de fermeté pour contacter à nouveau le capitaine, dans l'espoir d'obtenir une réponse concrète au lieu d'une excuse bidon :


    -Transport MT-413, ici le contrôle du dock CE-19, répondez immédiatement !

    Aucune réponse. Par acquis de conscience, il attendit pendant une minute une éventuelle réponse du navire, en vain. Ce qui était en soi plus inquiétant qu'une simple avarie. Denis prit un moment pour réfléchir, afin d'éviter que la panique issue de ses idées les plus folles ne s'empare de lui. Il finit par arriver à deux hypothèses raisonnables : soit l'équipage n'était plus en mesure de répondre, soit celui-ci refusait de répondre pour une raison obscure. Dans un cas comme dans l'autre, cela ne promettait rien de bon pour le spatioport. Face à une telle situation, il prit la décision de contacter son supérieur, ainsi que la sécurité du spatio.

    En théorie, le personnel de la grande structure orbitale n'avait pas le droit de monter à bord des vaisseaux étrangers, et les équipages des dits-vaisseaux devaient se contenter des petites zones publiques pour se détendre un minimum, ces zones étant partagées par vingt docks différents, conçus comme des ensembles fonctionnels quasi-indépendants. En revanche, tout problème échappant au capitaine de l'un des vaisseaux amarrés autorisait le responsable du dock concerné à s'inviter à bord du navire pour assurer la bonne marche des installations, avec une escorte armée si nécessaire.

    Une fois son chef prévenu de ce qu'il allait faire, et la sécurité avertie, Denis ouvrit un tiroir sous le bureau de la petite salle de garde, et en sortit un pistolet maser, sur lequel avait été greffé un petit module neutralisant pour éviter les coups mortels. Il plaça l'arme de poing jamais utilisée dans son holster, prit sous son bras son terminal mobile, et se retourna pour faire face au couloir menant au quai en lui-même, pour rejoindre l'équipe de sécurité qu'il avait appelée.

    Avant de pouvoir faire le moindre pas, il se figea. Au bout du couloir, à dix mètres de lui se tenait une forme humaine, immobile. La personne en face de lui le fixait d'un regard vide, bloquée dans une étrange posture voutée, lui donnant un air d'animal blessé. Doucement, Denis sortit son arme du holster, essayant de ne pas perdre son sang-froid face au genre de situation qui n'arrivaient qu'à l'entraînement. Il régla l'arme sur neutralisant, et s'adressa à l'homme en face de lui, dont il ne voyait que le haut du visage :


    -Qui êtes-vous, et comment êtes-vous monté jusqu'ici ? C'est une zone interdite !

    Pas de réponse, encore une fois. Enfin, pas celle que Denis aurait voulu. La personne chargea. Considérant la menace, Denis ne réfléchit pas : il se contenta de presser deux fois la gâchette de son arme, pensant que cela serait suffisant à abattre le fou furieux. A sa grande surprise, cela n'eut pas le plus petit effet : la créature continua à lui foncer dessus, n'étant plus qu'a six mètres de lui. Maintenant qu'il pouvait voir totalement la chose, il s'aperçut que le contour de sa bouche et sa poitrine étaient recouverts d'un liquide rouge en grande quantité. Du sang, pensa Denis, tandis que cette idée lui glaça le sien. Réussissant à ne pas céder à la panique, il passa l'arme sur le mode maser, et garda son doigt pressé sur la détente jusqu'à ce que le monstre s'effondre, la poitrine grillé par les rayons de micro-ondes. Une horrible odeur de chair brûlée se dégagea du corps, et il dut se faire violence pour ne pas vomir sur le terminal informatique du bureau, préférant la vue du vide spatial plutôt que celle de la chose morte. Une fois calmé, il se pencha vers le clavier, pour taper une requête de verrouillage du dock et de nettoyage, conformément à la procédure. Il avait juste terminé de valider son ordre qu'une mâchoire puissante se referma sur sa nuque, lui brisant la colonne vertébrale d'un seul coup. Denis Krüger s'effondra alors, bel et bien mort lui, sur son terminal, dont le clavier se remplit d'un liquide vermillon, tandis que la créature qui l'avait tué entreprit de lui ouvrir le corps pour aller y chercher les viscères tant convoitées, goutant un peu à tous les organes comme un hôte convenable testerait tous les plats d'un buffet. Finissant par se lasser, la créature finit par repartir par où elle était venue, laissant derrière elle le cadavre dépouillé se vider de tout le sang qu'il contenait sur le sol.

    Sur l'affichage holo du terminal, on pouvait voir une section complète du spatioport recouverte de rouge, indiquant que le verrouillage était actif. Le faible nombre de personnes présentes assurait que les équipes de sécurité pourraient faire le ménage si la contamination venait à se répandre dans la zone, mais cela signifiait également que ceux à bord du transporteur d'où était venu la contamination devraient se débrouiller seuls, le temps que l’extérieur ne comprenne ce qu'il se passe et agisse.
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Dim Juin 12, 2011 4:14 pm

  • -C'est quoi ce bordel? cria Nathaniel en frappant la paroi blindée qui venait de se refermer derrière eux.

    Tout c'était bien passé jusqu'à présent. Guidé par l'équipe Krishna, ils avaient remonté le trajet de l'équipe Alpha sans croiser grand monde mise à part une patrouille de sécurité du spatioport, un groupe de touriste s'extasiant devant une fontaine d'hydrogène et une bande de dockers visiblement aussi pressé qu'eux. Rien qui puisse expliquer le retard de la bande d'abruti que formait l'équipe Alpha. Et là, alors qu'ils venaient de pénétrer dans la dernière partie du spatioport, voilà qu'ils manquaient de se faire compresser par les mâchoires d'une porte de cloisonnement.

    Donnant un dernier coup de pied dans la porte, il se dirigea vers le reste de son équipe.


    -Bon, on continue, on les retrouve, et on essaye de comprendre le bordel qui se passe ici.
    -On a plus de contact avec l'extérieur, fit remarquer Aron, lors de la fermeture des portes, la liaison avec Krishna a été coupée. Impossible de la rétablir
    -De mieux en mieux...bon, on file au terminal de sécurité du coin, déjà pour qu'ils nous explique se qui se passe, et ensuite pour qu'on retrouve les autres glandus, on y va !
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Lun Juin 13, 2011 1:01 am

  • 1098... 1099... 1100... 1101... 1102 c'est au mille cent troisième moutons qu'Axel Tarn senti que quelqu'un lui tapotait le bras gauche. Il se redressa et enleva le bouquin qui l'utilisait pour cacher ses yeux de l'éclairage du vaisseaux pour mieux tenter de s'endormir.
    Pencher sur lui et en appuie sur son accoudoir, Dimitri regardait le plus loin possible à travers la fenêtre du vaisseaux.

    Max tu pourrais me dire ce que tu fout ? La vue de ton côté ne te plait pas ?

    C'est justement ce que je voie depuis ma place qui me préoccupe. lui répondit "Maxime" tout en continuant de regarder par la fenêtre.

    T'as pris ton café ?


    Dimitri se redressa.

    Tss au lieu de dire des conneries, suis moi.

    Ok ok, de toute façon, je m'emmerde.

    Axel s’appuya franchement sur ses accoudoirs pour s'aider à se relever, une fois dans le couloir il se baissa au maximum tout en gardant les jambes droite pour s'étirer un peu et se réveiller. La sensation d'étirement eu raison des quelques brumes apparu pendant qu'il comptait les moutons qui engourdissaient son cerveau. Malgré son l'empressement, Dimitri le laissa faire. Ce qui lui mis la puce à l'oreille. Les hommes marchèrent vers le petit espace dégagé à l'arrière de la section, la dernière du vaisseau, réservé aux passagers supportant mal le transport et désireux de marcher un peu pour se changer les idées.

    Bon okay, maintenant que nous pouvons parler doucement sans qu'il y ait d'oreilles indiscrètes. Qu'es-ce qu'il y a ?

    Chuuut, regarde par la vitre.

    Axel se rapprocha de la vitre et s’exécuta. Il avait une vue sur le dock de la station. Il était désert. Il y avait quelques caisses de matos rangées contre le mur dans la partie du dock réservé au personnel de maintenance de la station. Il en déduisit que le vaisseaux se trouvait sur le ponton le plus à gauche du dock. Axel s’apprêtait à se retourner pour demander à son acolyte ce qu'il devait voir quand il vit un détail. La gaine de ventilation était hermétiquement fermée. Il regarda les portes donnant sur le dock. Toutes fermées elles aussi. Il se retourna et se dirigea vers la vitre se trouvant de l'autre côté du vaisseau. Là encore, aucune trace d'activité. Les quatre autres pontons étaient sans vaisseau. Du mieux qu'il puisse voir, toutes les gaines de ventilation étaient fermées hermétiquement. De même pour la conduite d'air principale. Toutes les portes étaient elles aussi fermées.
    Entièrement réveillé, les sens en alerte, Axel demanda discrètement mais avec un ton préoccupé :

    Bon d'accord, il y a quelque chose de pas normal. Qu'est-ce que tu as vu ?

    Sur le même ton, son ami lui répondit :

    Les gyrophares des couloirs menant vers le dock se sont allumés et les portes se sont fermées tout de suite après. Ça n'a duré que deux secondes. La station est en alerte et a procédé à la mise en quarantaine des sections. Du moins celle-là. Je crois que personne ne l'a remarqué.

    Et tout à l'heure, une hôtesse a prévenu sa collègue. Je ne sais pas ce qu'elle lui a dit, mais sa collègue a eu peur et s'est ressaisit tout de suite. C'est pas bon, vraiment pas bon.

    Je suis d'accord.


    Tu as avec toi un... un extra ?

    Bien sûr, pour me prendre pour un bleu ? En plus de ce que tu appellerais un "bijou", j'ai deux extras, dont un pour toi.

    Je t'ai déjà dis que je t'aimais ?

    Oui plusieurs fois. Autre chose, tu as remarqué que nous sommes les seuls sur ce dock.

    Oui, ça ne peut vouloir dire que trois choses. Un, c'est peut-être pour nous. Ils nous ont retrouvé, et ils veulent le moins de témoins possible. Deux, cela n'est pas pour nous deux, et comme nous n'avons pas eu d'alerte, ni d'ordre de partir immédiatement malgré notre avarie, nous avons été le premier dock à être mis sous quarantaine. Donc la cause de cette quarantaine viens de notre vaisseau. Trois, puisque nous sommes le seul vaisseau du dock, on va devoir se débrouiller tout seul. Dans l'un comme dans l'autre, c'est pas bon.

    Axel se tut quelques instant pour réfléchir.

    Si c'est pour nous, étant jouer avec nos règles. Donc on bouge. Si ce n'est pas pour nous, il faudrait rester tranquille et attendre. Le soucis, c'est que si c'est un détournement je ne voudrais pas rester assis comme un crétin. Il faut qu'on s'informe.

    Donc on bouge ?

    On bouge. Prend ta valise, on sortira nos bijoux que si c'est nécessaire.


    Bien entendu.

    Les deux hommes se séparèrent en se dirigeant chacun vers sa place. Axel mis les papiers dans le cache prévus pour empêcher que les affaires ne volent dans la valise et tapota discrètement la fausse parois intérieure pour voir si ça ne sonnait pas creux. Confiant, il mis sa veste, ferma la menotte à son poignet droit et se dirigea avec sa valise vers l'entre-section. Si quelqu'un prêtait attention à ce qu'il faisait, il aurait juste vu un homme de confiance se baladant avec la valise de son patron qu'il devait garder intacte au péril de sa vie.
    Arrivé à l’abri des regard des passagers, il vérifia qu'il n'y avait pas d'hôtesse. Personne. Ça l'arrangeait, mais ce fait lui confirma que quelque chose n'allait pas. Il fut rapidement rejoins pour Dimitri.

    C'est bon ?

    Oui.

    Allons go.
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Jeu Juin 16, 2011 12:31 am

  • "On est dans la merde"

    C'est se que pensait Nathaniel en contemplant l'état du terminal de sécurité tapissé de rouge. Déjà le couloir avec les trainées de sang sur le sol et sur les murs les avaient mit sur la voie de se qu'ils venaient de découvrir. Le sang n'avait pas encore séché et finissais de ruisseler au pied de la console, recouverte une épaisse couche de coagulant pourpre. Le sang avait giclé dans toute la pièce, aspergeant les vitres de sécurités et le plafond. Le seul problème : aucun cadavre, comme si il s'était dissout dans son propre sang. On imagine difficilement un criminel emmener le cadavre pour cacher son crime sans nettoyer la scène, sauf si...

    -Aron, vérifie s'il y a des sécurités biométriques dans cette partie du spatioport. Nykh, tu me trouves notre équipe avec les caméras et tu me guide. Dahlish, tu me suit, on va aller les chercher à patte. Il faut qu'on se casse d'ici le plus vite possible.


    Alors que les autres se servait de la console à travers le sang commençant à coaguler, ils s'engagèrent tout les deux dans le couloir, armes au point.
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