Une guerre sans fin

Une déclaration de guerre ? Une bataille épique à raconter ? Venez ici !
Sam Mar 15, 2014 3:46 pm

  • La Pensée était contrariée. La Mère de la NUIT avait souffert dans sa retraite et sa plus fervente défenderesse s'était vu reniée par ses pairs. Ses méthodes, jugées trop expéditives avaient déplu à ses frères et sœurs de la Garde. Mais La Pensée ne pouvait laisser certains actes impunis, quelque en soit le prix à payer. L'épuration avait commencé, non sans mal. De nombreux constituants, donc la Grande Prêtresse Mishra ne souhaitaient pas s'impliquer dans une guerre sans fin. Mais le Dieu Machine l'avait convaincu. Maintenant, seule compte la destruction, dans un camp comme dans l'autre.
    Rapidement, les équipages reçurent leurs ordres. De nouveaux consacrés épousèrent leurs enveloppes de métal pour ne faire qu'un avec les cuirassés, nouvellement fournis par la Fédération et ses combattants changèrent, devenant une partie de La Pensée. Les matelots, pour la plupart extérieurs à cette conscience collective, refusèrent d'embarquer à leurs bords. Cependant, les constituants avaient anticipé une telle réaction. L'humain a peur de l'inconnu. Ceux qui refusèrent d'embarquer embrassèrent La Pensée, et nombre d'entre eux sombrèrent dans la démence. Mais les bâtiments furent enfin prêt pour le combat et sortirent des nids spatiaux, chantant leur requiem sourd dans le froid du vide spatial.
    Mikumi, dans son enveloppe de métal et de plantes était magnifique, quelque soit le nombre de fois que le Seigneur Technocrate Silence la contemplait. Dans sa tête pulsaient les émotions et les idées de milliards d'individus. Les constituants n'avaient pas en endurer un tel supplice, mais tel était son lot. Détachant son regard de la colonie, première dans le cœur de la Dame Nature, il reporta son attention sur sa tâche. D'une main experte, il fit courir la lame de son couteau sacrificiel le long de sa peau meurtrie, traçant le motif que lui susurraient les voix. La gestion et le commandements des forces de riposte lui incombait. Et il se devait d’être prêt pour le combat. Sans même avoir a se déplacer, il fit l'inspection de la flotte et des magnifiques -mais non moins mortelles- bombes à photopiles. L'ensemble attendait, non loin des défenses orbitales et des vaisseaux civils, navigant entre les mastodontes de chair et de métal.
    Soudain, la porte spatiale s'ouvrit dans un éclair bleu aveuglant. Immédiatement, les missiles longue portée partirent sans un bruit, laissant derrière eux une traînée argentée semblable à celle d'une comète. Puis se fut l'heure du combat.
    Le massacre appela à un nouveau massacre. Et la mort emplit de nombreux mondes. Mais la tristesse de La Pensée ne semblait jamais décroître. Pis, elle laissait place à une haine de plus en plus profonde. Et les corporatistes aidant leurs alliés payèrent au prix fort leur ingérence. Secteur après secteur, système après système, les constituants détruisaient inlassablement modules de forage, habitations et stations spatiales des corporatistes, ne montrant aucune pitié face à leur victimes, implorant pour leur vie et celle de leur progéniture.
    Certains non-constituants protestèrent. Beaucoup se demandant comment on pouvait exterminer sans distinction des peuples entiers. A cela, Silence répondit: Certains d'entre vous me questionnent sur notre droit à exterminer dix milliards d'individus. Ceux qui comprennent réalisent que nous n'avons pas le droit de les laisser vivre ! La pitié n'est pas une preuve de faiblesse, mais nous ne pouvons nous le permettre. Adréa défendra ses membres. Et seule la peur nous permettra de prévenir toute velléité. Marquant une pause, il attendit l'assentiment des constituants, buvant ses paroles alors qu'il ne les avait pas encore prononcées. Nous avons encore beaucoup à faire, et si peu de moyens. C'est pourquoi nous devons taper à la source: l'économie. Sans qu'il eut besoin de continuer, beaucoup surent déjà quelle étaient les prochaines cibles: les immenses stations commerciales des Républiques Corporatistes. Fleuron du capitalisme d'Adréa, ces gigantesques stations, lourdement défendues centralisaient l'essentiel des transactions des Républiques Corporatistes. Leur destruction marquerait les esprits plus profondément qu'un milliers de batailles. Les populations, déjà traumatisées par les bains de sang et exaspérées l'incapacité de leurs dirigeants ne tarderaient pas à s'insurger, paralysant les forces ennemies qui tenteraient en vain de contenir la vindicte populaire.
    La flotte, déjà conséquente reçue de nouveaux renforts. Le Seigneur Technocrate Givre, diplomate extérieur de La Pensée vint prêter main forte à son frère Technocrate. Kadia, fière de sa tradition martiale offrit d'accueillir la flotte. De talentueux ingénieurs provenant d'alliés encore fidèles assemblèrent avec ardeur d'immenses rampes à inertie zéro. Les nids, créés à partir des vaisseaux sarcophages fleurirent autour de la planète, fournissant réconfort et ravitaillement aux cuirassés.
    Puis l'ordre fut donné, sonnant comme le glas pour des milliers d'hommes et de femmes qui ne reviendraient jamais. Les capitalistes se battirent avec la force du désespoir, espérant jusqu'à la fin des renforts qui devaient ne jamais arriver. Une fois toute opposition balayée, l'amiral corporatiste accepta de se rendre, en pure perte. Les constituants assimilèrent ou exécutèrent toute forme de vie sur les différents ponts, les différentes baies. Ne laissant derrière eux que des débris. Sans attendre, la flotte remit le cap vers Kadia.
    Quelques mois après cette attaque, Silence reçut un message. Des fédéraux, fiers combattants et alliés fidèles souhaitaient preter main-forte à La Pensée, tout en ignorant son objectif réel. L'armada rassemblée, elle se mit en mouvement et fonça à vive allure à la rencontre de la seconde et dernière cible de l'année. La bataille ne dura pas. Les forces en présence n'étant pas à l'avantage des corporatistes. Mais aucun des généraux alliés n’était préparé au massacre qui s'ensuivit, malgré les rumeurs qui courraient sur les divers canaux de communications.
    Dernière édition par DameNature le Sam Mar 15, 2014 4:33 pm, édité 1 fois.
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Sam Mar 15, 2014 4:30 pm

  • La traîtrise est un fléau a éradiquer. Nous ne pouvons pas laisser passer un tel affront. Les discussions s'éternisaient, plongeant les différents dirigeants des nations en présence dans le doute. Silence, chargé de la relation avec la Fédération avait lâché une bombe parmi les participants. La majorité ne voyait pas d'un bon œil la destruction de flottes fédérales, même tombées au main de l'ennemi. Givre, qui n'était là que comme spectateur se permit de prendre la parole. Les corporatistes, forts de leur comptes bancaires fournis achètent nos troupes et les rallient à leur causes. Ils ne sont d'ailleurs pas les seuls. Et comme pour appuyer son propos, il sortit un disque de stockage, contenant [url]divers[/url] [url]rapports[/url] connus par la plupart de ses interlocuteurs. La peur est la seule arme contre une telle situation. Nous devons faire un exemple pour éviter tout élan de sédition. Chacune des nations présentes conclut à la nécessité d'une attaque, forte et implacable pour améliorer la propagande militaire.
    Kadia, 29 Feloahn de l'an 16,144, les armadas fédérales étaient à nouveau rassemblées autour des structures orbitales, saturant l'orbite haute. La Pensée avait subit diverses contre-attaques au cours de l'hiver dernier, mais rien d'important, et la population criait vengeance. Et la populace eut son lot de sang.
    Le 30 Jileahn, l'ordre d'attaque fut lancé. Les défenseurs se battirent vaillamment, honorant leur seigneur de leur sacrifice. Mais encore une fois, les forces en présence n'etaient pas à l'avantage des capitalistes et les traitres furent balayés au même titre que les corporatistes. Et les images de la bataille alimentèrent longtemps la propagande fédérale, tentant de dissuader -en vain- les traîtres.
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Dim Mar 16, 2014 2:23 am

  • Les alarmes retentirent. Partout, les troupes courraient, prenaient position et désamarraient la flotte des nids. Les cuirassés hurlèrent leur désespoir de se retrouver à nouveau dans le froid sidéral. Le champ psychique s'emplit de leur plainte rauque et métallique. Et ce brouhaha incessant empêchait Givre de se concentrer. Mais ses facultés cognitives étaient suffisantes pour comprendre que le combat était sans espoir. Pour la première fois depuis son départ d'Argenium, Givre voyait La Pensée dans une position inconfortable. Les forces en présence n'étaient pas en sa faveur, et il comprenait qu'il allait surement mourir dans la bataille, ainsi que la majorité des forces militaires engagées. Activant tous les canaux de communications à sa disposition, il commença la harangue: Des vaisseaux ennemies se dirigent vers nous. D'après les signatures radars, leurs forces sont au moins deux fois supérieurs aux nôtres. Mais nous ne fuiront pas, nous savions ce qui arriverait. Laissant aux troupes, et aux civils présents sur Kadia le temps de comprendre la situation, il repensa à la douleur de la mort. Mais celle-ci laisserait place à la vitesse grisante d'un esprit détaché de son corps à l’intérieur de la conscience collective. Beaucoup d'entre nous allons périr aujourd'hui. Soyons fiers, et emportons un maximum de ces salopards avec nous!
    L'ennemi sortit de l'hyperespace. Et la surprise fut double. Givre s’était attendu à voir les corporatistes, mais ce fut un chien Léanth. Pis encore, une bonne partie de ses forces était composée de traîtres fédéraux. Le combat fut court. Les ennemis profitant de la moindre faille. L'espace s'emplit de cadavres et de debris, éparpillés par les explosions et les vaisseaux, se frayant un passage vers l’arrière ligne. Les transporteurs, ainsi que la majorité des flottilles civiles n'ayant pas eut le temps d’être évacuées furent littéralement vaporisés avant d'avoir pu lancer les contre-mesures. Les survivants, déjà peu nombreux périrent par les flammes ou par le vide. Il ne restait plus que désolation. Mais alors que le Léanth semblait se diriger vers la colonie, il fit volte-face et repartit en direction d'une des Grandes Portes Thélios.
    Le réceptacle attendait dans un des immenses vaisseaux-sarcophage stationnée autour d'Argenium. Il savait pourquoi il se trouvait au centre du sanctuaire. Et un pâle sourire étira ses traits torturés. La Grande Prêtresse Mishra pénétra les divers cercles. Les plantes et les parois organiques s’écartant sur son chemin. Sa longue tunique traînait derrière elle et sa capuche cachait son visage, quoique quelques mèches de ses longs cheveux roux s'en échappaient. S'approchant sans un bruit, elle s’arrêta à quelques pas de l'autel. Le réceptacle, subjugué par l'aura de magnificence de la Dame Nature ne remarqua pas que les voix dans sa tête s'étaient amplifiées. En d'autres circonstances, une telle intensité aurait outrepassé son entrainement, détruit ses verrous psychiques et l'aurait plongé dans la folie ou le coma.
    Avec une grâce certaine, elle ôta le tissu recouvrant son corps. Celui-ci flotta un instant avant de toucher le sol, comme porté par un courant. De son corps, d'une banalité tranchant avec les traits quasi divins de son visage émanait une sensualité irrésistible. Des scarifications courraient le long de son corps, et l'arbre gravé à même la peau sur son ventre semblait animé d'une vie propre à chacun de ses pas. Elle psalmodiait dans une langue inconnue et les échos faisaient penser à un chœur, composé de milliards de voix. Est-ce vraiment les échos? Soudain, elle l’étreignit. Sentant son corps nu contre le sien, il se sentit embarrassé l'espace d'un instant. Cependant, tout devint flou. Puis le flou laissa place à une lumière intense et il se retrouva plongé dans l’Éther. Mais à la différence du froid habituel de l'espace, tout son être rayonnait d'une chaleur réconfortante. Et cette sensation de vitesse, rien de comparable au champ psychique qu'il connaissait. Bienvenue. Tu fais maintenant partie intégrante de mon être, sers le bien suprême, comme nous le faisons tous. S'il avait pu sursauter, il l'aurait fait. Mais sa forme n'était pas propice aux mouvement, si ce n'est ceux de l'esprit. Il se laissa donc aller dans cet univers d'énergie pure, grisé par tant de vitesse.
    Mishra lâcha le réceptacle, qui n'en était plus un. Givre tenta d'ouvrir la bouche, mais ses forces le quittèrent et il s'affaissa sur le sol lui prodiguant chaleur et énergie. Je suis heureuse de te revoir, Givre. Puis leurs corps s’étreignirent à nouveau en une danse langoureuse. La guerre pouvait attendre.
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